Rien que des mots
Le 06/12/2009
Mon amoureux,
Que j’aime quand tu écris “chérie J d C”, je te vois prononcer ces doux mots entre tes lèvres. Oui, ton message est court, transparent. Je te comprends, je sais. Mais qu’importe, même sans mots, même sans te voir, je ressens, je ne sais comment expliquer, cette chose insensée que l’on appelle “amour.”
Et toujours cette même interrogation, pourquoi toi ? J’ai encore rêvé de toi cette nuit. Un rêve hard, sensuel, érotique. Mes mains se sont laissées aller sur mon corps “chaste”. Je t’avais amené dans un club bruxellois dont on m’avait parlé. Sous nos masques délivrés à l’entrée pour plus d’intimité et de suspense, nous nous sommes dévêtus. Ton shorty noir, moulant et luisant par l’élasthanne laissait deviner une certaine envie...
Vêtue d’un déshabillé de satin noir, je te pris la main et te dirigeais vers la salle. A peine entrée, je saisis délicatement tes poignets et les glissaient entre deux armatures. Tu étais mon prisonnier. Mes mains remontèrent le long de tes bras, parcoururent ton large torse, tes seins, descendirent sur ton ventre, s’arrêtant sur la douceur du textile et des formes qui s’arrondissaient. Mes lèvres effleurèrent tes lèvres et ma bouche s’en alla explorer ce doux corps demandeur de caresses. Tu fermais les yeux, des gens passaient, nous regardaient et s’en allaient.
Mes lèvres tantôt t’embrassaient, tantôt te mordillaient, je sentais ton odeur dans le creux de ton cou, ta chaleur, le commencement de ta sueur, le frôlement de mes lèvres sur ton sexe encore caché.
Mes baisers , ma bouche, ma langue, te chauffaient peu à peu.
Je te délivrais car le passage de personnes devenant plus insistant, je préférais te conduire à d’autres endroits plus intimes.
Par quoi commencer ? Les étages étaient comme un appel à l’amour.
Que choisir : faire l’amour sur une moto, dans une auto, mêler à d’autres personnes, dans un bain... Nous avions le choix.
Je te fis monter.
Nous regardions les couples enchevêtrés se donner du plaisir.
Nos regards, nos corps s’excitaient peu à peu. Notre respiration augmentait, notre sexe se gonflait...
Nous nous arrêtâmes, là où la vue du haut nous permettait de visualiser la salle et toute cette ambiance érotique. Tu glissais ta main sous ma nuisette et caressais mes jambes où des bas noirs augmentaient cette sensualité.
Je te sens encore, la main d’abord hésitante puis décidée à conquérir cette partie du corps si douce et friande de câlins. J’écartais un peu les jambes et te fis découvrir un porte jarretelle noir, affriolant de dentelles et de petits rubans. Tes mains caressaient doucement mon petit bouton de jouissance, déjà fort humide et tes doigts parcouraient gentiment mon sexe avec cette douceur qui est tienne.
Nous descendîmes après un laps de temps indéfini. Je voulais que tu me possèdes, d’abord doucement puis plus rudement.
Un lit à baldaquins était libre, tu m’attachas comme je l’avais fait avec toi et lentement, du bout des doigts, du bout des lèvres, tu me caressas, d’abord le visage, par de petits baisers, sur les yeux, les pommettes, la bouche, dans le creux de mon cou.
Tu sortis mes seins de mon corsage, jouant allègrement avec les tétons, les mordillant, les pinçant.
Je sentais en moi l’excitation monter. Je te sens encore les mains glisser sur la soie, dévoilant mon ventre, ta bouche collée à même ma peau. La descente langoureuse de tes lèvres vers mes grandes lèvres me firent frémir et des murmures sortaient inlassablement de ma bouche.
Tu jouais, tu t’amusais avec mon sexe, entrant et sortant tes doigts, jouant de ta langue, m’aspirant, sentant en moi monter mon rythme cardiaque. Le battement de mon coeur s’accélérant en fonction de tes jeux.
Il n’y avait que nous, pourtant de part et d’autre du lit, des gens s’arrêtaient, nous dévisageaient, prenaient du plaisir. Que de longues caresses, de longs baisers, de touchers. Je sentais que le moment était venu, tu te mis nu et me pénétra avec un murmure de satisfaction.
Tu me possédais enfin, ton corps m’enveloppait, ton haleine s’accélérait, tes baisers devenaient plus insistants, tes bras me serraient à me faire mal.
Le va et vient devenait plus intense, tu te mis sur les genoux, écarta mes cuisses et me souleva afin que je puisse te sentir encore mieux.
Mes oreilles bourdonnaient, nos corps mouillés, nos haleines haletantes, nos cris, toutes ces personnes qui nous regardaient, sentant en nous un bien être total, une jouissance imminente, rien ne nous arrêta, nous étions comme emporté dans cette volupté amoureuse, ce désir tant attendu.
Nos yeux humides de plaisir, le chatouillement intensif et brûlant de nos organes génitaux, je nous sentis monter au nirvana, nous jouissions de plaisir, toi et moi, à la fois.
Ce fut délicieux, exaltant, ta semence coulant entre mes jambes, nos corps trempés par l’effort. Tu te couchas sur mon corps et nos coeurs dans nos poitrines frappaient à grands coups ce bien être à l’amour.
Et je m’éveillais, humide et chaude de ce doux rêve, les doigts parcourant mon corps, tes yeux dans mes yeux, ne voulant pas encore, tout de suite, revenir à la réalité.
Rien que des mots...
I love you.
[gris] J de C[/gris]