Une plage, une femme
Le 21/12/2009
Nous marchons lentement, ne voulant jamais achever le plaisir intense d’être ensemble. L’endroit, une simple crique tout droit sortie d’une aquarelle, nous impose sa beauté. Son silence apaisant et l’eau cristalline qui vient caresser chaque grain de sable. Rien de moins qu’un mélange de contrastes qui ne laisse pas de glace entre le turquoise irréel et le blanc paradisiaque. Le soleil encore brûlant amorce sa descente inévitable, à l’inverse de notre désir, qui lui grandit à chacun de nos pas empesés.
Langoureusement nos mains s’enlacent, s’entremêlent. Nous ne tenons plus. Incapable d’avancer plus loin, nous nous écroulons d’un même choc brut et sourd sur le sable encore humide de cette fine pluie d’été. Même ainsi habillés, le contact puissant de ton corps me fait déjà frémir. Un regard à l’unisson, complice dans l’absolu, une seule envie, un seul besoin. Les pupilles se dilatent et nous confirment nos attentes, des pensées plus vagabondes et plus libres que jamais. S’abandonner, ici et maintenant, se laisser aller, profiter et jouir d’un même amour.
Tes mains me caressent précautionneusement, elles frôlent mon cou, effleurent mes lèvres et survolent mes paupières. Ma peau frissonne sous la pulpe rugueuse de tes doigts. De plus en plus curieuses, elles commencent à palper tendrement mes seins à travers le lin de mes vêtements. La main devient de plus en plus assurée, tellement envieuse d’en connaître davantage. Mes seins sont tout à coup pris au piège, avec une force rassurante, mesurée.
Tu repars à la découverte de nouveaux territoires mais tu ne peux déjà te résoudre à ôter cette étoffe qui mettra à jour mon sexe, ce sexe qui t’apporterait tant de satisfaction car, avec la patience qui n’incombe qu’aux grands amoureux, tu veux encore attendre, laisser tes mains s’exercer, connaître par coeur ce corps avant d’y pénétrer. Et tes caresses descendent avidement vers l’antre du plaisir charnel. Passionnée, je n’en peux plus, je suis humide et te désire tellement en moi... Des pieds à la tête, mon corps est électrisé par les innombrables caresses qui ont excité mon corps tout entier. Ta langue et tes lèvres remplacent maintenant tes mains, avec la même lenteur, la même adresse, elles explorent les moindres recoins ajoutant encore à ce désir. Je me laisse faire, m’étends complètement et m’ouvre un peu plus à chacun de tes passages. Les habits se défont et reposent en un tas mou à nos côtés. Nus, l’un contre l’autre, l’un sur l’autre, l’un en l’autre... La délivrance enfin, nous fusionnons en une seule et même entité. Ton sexe en moi, qui brûle d’amour et me martèle de bonheur un peu plus à chaque fois. Je me laisse aller, je crie ton nom et hurle de plaisir. Une vague me lèche les pieds lorsque nous atteignons le sommet orgasmique. Te gardant encore en moi, te voulant pour toujours, longuement nous continuons cette étreinte. Ton visage prend tout à coup une expression différente et tu te relèves par surprise.
Occupés que nous étions, nous ne pouvions remarquer l’approche chaloupée de cette femme féline qui se trouve maintenant devant nous. Des cheveux noirs encadrent un visage mat aux yeux noirs.
Elle se sait attirante, elle est confiante, déboutonne sa robe vaporeuse qui retombe telle une flaque à ses pieds. Elle est maintenant nue, ses seins lourds aux tétons saillants, son ventre joliment doré et ses fesses délicieusement sculptée telle une déesse grecque ; tout en elle nous désarçonne du premier coup d’oeil.
Elle se caresse lentement avec sensualité, défait ses cheveux qui retombent en boucles sur ses épaules puis s’allonge à mes côtés et m’embrasse avec passion, la bouche, les seins, le nombril, les flancs, l’intérieur de mes cuisses. Tu nous regardes et ayant toi aussi envie de prendre part à ce jeu inattendu, tu commences à te masturber.
Ne pouvant y résister, cette fois tu caresses son sexe et fais doucement glisser tes doigts en elle, les retires légèrement pour les enfoncer de nouveau un peu plus profondément et ainsi de suite. Elle vient finalement poser ses lèvres charnues à l’entrée de mon vagin, elle y pénètre sa langue et me fait lentement jouir. Ses fesses ainsi promises à ta vue, tu la pénètres. La tension qui nous maintenait jusque-là dans cet état extatique retombe quand déjà nos corps sont baignés de mer. Je te regarde de mes yeux emplis de sérénité. Elle entre nous ne fait qu’augmenter notre amour. Le soleil est déjà parti éclairer d’autres continents que nous continuons encore d’être ébloui par les rayons de bonheur qu’exhalent nos corps fiévreux.
A l’orée de notre départ et de notre retour à notre vie quotidienne, nous savons désormais que ce souvenir restera gravé dans nos mémoires comme l’un des plus simples, des plus purs et des plus libres.
[gris]Paola Nerado[/gris]
Commentaires (1)
AFAIC that’s the best anwesr so far !