Léoline

Le 07/12/2009

J’ouvre lentement les yeux, je positionne mon regarde sur le réveil : quatorze heure...
J’ai du mal pourtant à émerger, lorsque mon téléphone se met à sonner. « maman, non, pas maintenant », j’attrape le portable péniblement de ma main droite pour renvoyer l’appel, seulement je vois que le numéro affiché m’est totalement inconnu.
Je décroche, avec une voix à réveiller un mort...

- - Marly, c’est Leoline...

« Leoline ? Leoline ? » je refais le tour de la soirée ; restaurant, boite, mais aucune Leoline ne me vient a l’esprit. Alors je réponds, toujours avec une voix digne d’un film d’horreur.

- -QUI ?

- -On s’est parlé hier sur le chat, tu m’as donné ton numéro et comme je n’ai rien a faire, je m’étais dit qu’on pourrait peut être se voir.

— euh … c’est-à-dire que... enfin, j’ai peut-être quelque chose de prévu. Je te rappellerai. »
Je raccroche sans même lui laisser le temps de répondre.

Je reste dans mon lit, tentant vainement de me motiver pour me préparer et je pense a ce coup de téléphone. Quel réveil ! Il faut vraiment que je songe à arrêter de boire, cela devient catastrophique.
Puis a qui, j’ai encore filé mon numéro. Je me décide enfin à me lever, pour regarder la page web de la miss, bien qu’avant d’arriver à l’écran, je ne me rappelle toujours pas d’être allée sur le site homo le plus réputé en personnes bizarres par densité au cm², qui existe, a trois heures du matin.

Je vois son profil s’afficher et je me souviens vaguement de lui avoir parlé. Mais qu’est ce que j’avais pu lui dire, cela je n’en avais plus la moindre idée.

Des heures ou des minutes, s’écoulent, j’ai tellement mal à la tête, que je ne distingue plus le temps, pourtant malgré tout ça, je n’ai pas envie de rester seule. Alors, je décide de rappeler Leoline, chose que je ne comptais absolument pas faire. Après tout, pourquoi pas ?

Je sors péniblement mon téléphone, j’ai les mains qui tremblent, je peine a retrouver son numéro, puis j’appuie sur Appel.
Elle décroche heureuse de m’entendre.

- - Je ne pensais pas que tu le ferais.

- - De quoi ?

- - De reprendre de mes nouvelles.

- - Je n’y pensais pas non plus.

Je lui propose d’aller boire un verre sur Paris, dans une heure à peu près. Elle accepte.
Je file direction ma salle de bain, je me douche, me prépare, m’arrange. J’essaie de me faire un minimum jolie. Histoire de ne pas trop l’effrayer.

J’arrive sur le lieu du rendez-vous, quinze minutes avant l’heure prévue. Surprise, elle est déjà là, et pour une fois qu’une fille ressemble réellement à la photo de son profil, ce n’est pas pour déplaire. Surtout à la vue d’un si joli minois.

Je m’avance lentement vers elle, l’air de rien. Elle est entrain de lire. Je m’abaisse doucement et regarde la couverte, puis je m’exclame avec une voix un peu plus normale qu’au début de la journée.

- - ah, j’ai adoré ce livre !

- - C’est toi . Tu m’as fait peur.
Je m’excuse, elle ne répond rien, elle se met a me regarder de haut en bas, je fais de même. On se dévisage. Puis elle sourit, alors je l’embrasse sur la joue en lui attrapant sa main libre.

Elle rit. Je la fixe droit dans les yeux. Ils sont bleus, je ne l’avais pas encore remarqué, j’ai l’impression de me noyer à l’intérieur. Elle me coupe dans mes brèves rêveries.

- - Je ne te pensais pas aussi prévenante.

- -pourquoi ?

- - Pour rien.

Je repars dans de nouveaux songes, qu’est ce que j’avais pu lui raconter la nuit dernière, mais je n’ai pas le temps de m’en demander plus, voilà qu’elle serre ma main, me ramenant au temps présent, qu’elle me rapproche d’elle. Un léger baiser furtif.

Un nouveau duel de regards se mets en place, inquisiteurs. Puis elle m’embrasse de nouveau, plus langoureusement, plus lentement, cette fois.

Les gens s’arrêtent, nous regardent. Je n’y fais pas attention, mais soudain, elle rit de nouveau.
Alors, je repose mes yeux sur elle.

- - et si on arrêtait de faire la diversion dans la gare. Ça te dit de venir chez moi ?
Comment refusez cela. Belle, littéraire, regard profond et cette manière d’embrasser... Je ne réponds pas à sa question, partie de nouveau dans mes pensées.

- -hé, ho, t’es toujours là ?

- - Oui, oui. Désolée.
Elle sourit.

- -Ça sera avec plaisir.

Je la suis, on monte dans un train. On s’installe sur deux sièges côte à côte, continuant de divertir les passagers avec nos baisers de plus en plus fougueux, aventureux, avec nos mains qui commencent à se promener sur le corps de l’autre. Quand, enfin, on descend du wagon, on entendant une vieille dame raller a notre sujet. On explose de rire.

Puis, on se retrouve dans la rue, mains dans la mains. Il n’y a plus aucune provocation, on dirait presque même un vieux couple...Le paradoxe me plait.

On arrive chez elle, un petit appartement sympathique. Enfin, je ne fais pas trop attention au décor, je n’en ai pas l’occasion. Elle m’attrape, m’entraine dans sa chambre. Elle tient toujours ma main, s’en sert pour me rapprocher d’elle, et recommence a m’embrasser. Je fais glisser mes mains sur son corps, partout ou je peux me faufiler, je cours.
Seulement, je n’ose pas faire le premier pas, alors j’attends...
Je n’attends pas longtemps, voilà qu’elle déboutonne mon pantalon. Je lui dégage brutalement, les mains, ne la laissant pas faire. Un regard de surprise se lit sur son visage. Je ris, puis je la pousse sur le lit, me positionnant au dessus d’elle. Je lui enlève son haut, elle est nue dessous. Ce qui ne fait qu’augmenter mon désir de la manger toute entière. J’embrasse son torse pendant qu’à son tour, elle retire mon débardeur et dégrafe mon soutien-gorge sans que je n’ai le temps de le réaliser.

Je lève la tête, je la regarde de nouveau droit dans les yeux. Toujours ce même jeu de provocation, je descends tout doucement près de sa bouche et quand elle se relève pour m’embrasser, je me retire.
Elle rit. Qu’est ce qu’elle est belle quand elle rit...

Alors, je m’approche de nouveau pour l’embrasser, pour de vrai cette fois, quand mademoiselle décide de tourner la tête vers la gauche.

- -tu l’auras voulu.
Je la chatouille. Elle est ultra-sensible. On dirait une petite anguille sous moi, alors mes mains commencent à se faire plus douces, ma main droite descend lentement pendant que la gauche monte jusqu’à ses lèvres que je caresse délicatement.

Je redescends ma tête près de la sienne... Elle se laisse embrasser. Un baiser léger. Juste le temps pour elle de me déconcentrer et d’inverser la situation. Me voilà allongée, elle sur moi, qui me tient les mains.

- -Tu ne bouges pas ! Ou je t’attache !

- - Oui, Madame !
Elle me lâche, je la regarde me déshabiller du peu de vêtements qu’ils me restent avec un petit sourire qui se dessine sur mes lèvres. Elle fait cela avec une douceur brute et furtive.

Je bouge, c’est à mon tour de jouer, de la déshabiller, et on se retrouve toutes les deux nues agenouillées sur le lit comme si on allait s’affronter dans un combat de boue et qu’on attendait le signal de l’arbitre, toujours avec nos duels de regards mais avec une lueur en plus dans le bleu des siens.

Je n’y résiste pas, je l’embrasse, je la couche et je la caresse, doucement au début, puis a un rythme de plus en plus régulier. Elle fait de même. Nos bras s’entrechoquent régulièrement.

On se caresse pendant un certain temps, le temps qu’elle approche de la délivrance...Puis elle s’arrête, prend ma main et la retire de son antre.
Regard de questionnement de mon coté, mesquin de son côté.

- - Suis-moi.
J’obéis, on se retrouve dans la salle d’eau. Elle m’ordonne de fermer les yeux ; j’exécute.
Je l’entends chercher dans un tiroir, puis un bruit de pince et un « clac ».

- - Je peux les ouvrir ?

- -Attends trente secondes.
J’attends, mais je n’en peux plus, je cherche son corps de mes mains, et je la caresse.

- - Arrête de me déconcentrer, puis ouvre les yeux, c’est bon.
J’entr’ouvre lentement, pour finalement la regarder d’un air dévorateur.

Je remarque qu’elle a le poing fermé. On se fixe, elle regarde alors soudainement sa main serrée, j’abaisse aussi le regard. Elle l’ouvre lentement.
Il y a deux lames à l’intérieur. Elle m’en tend une.
Sur le coup, je ne comprends pas. J’essaie de me remémorer ce que j’ai pu lui raconter. Mon Dieu, non, je lui ai tout de même pas dit que...

- - hé, ca va ?

- - Oui. Oui, mais tu es sure ?
Elle ne répond pas, elle rit. Je la regarde, perplexe.

Je suis face à face avec mon plus grand fantasme et voilà que je tremble toute entière.

- - Je suis sûre, et toi, alors ?
Je l’embrasse de toutes mes forces n’ayant d’autre réponse que celle là à lui proposer.
Elle me guide doucement en arrière. On entre dans la baignoire, toujours les bouches liées, puis nos poings fermés se mettent a caresser l’autre, pendant que nos mains libres se tiennent de toute leur force.
Je m’approche de son oreille, d’un geste délicat, puis je lui murmure « un, deux, trois... ».
Nos mains se détachent l’une de l’autre, nos poings se desserrent.

Les lames nous caressent le dos lentement, tout se passe très lentement. Ma main libre s’approche de son pubis et je me remets à la caresser, elle fait glisser sa main libre sur ma poitrine...
Tout s’accélèrent d’un coup. Je la touche de plus en plus vite, de plus en plus fort. J’entre en elle de manière de plus en plus soutenue, de plus en plus régulière.

Elle ne tient presque plus debout. Elle se colle au mur et les mouvements qu’elle dessine avec la lame dans mon dos se font plus fréquents, plus rapides, plus forts. Elle se livre a moi dans un coup de lame brutal, mais tellement agréable.

Le sang se répand très rapidement de nos deux corps, mais il coule doucement vers l’évacuation.

Je commence a avoir la tête légère, elle pénètre à son tour en moi. Je lâche ma lame, elle fait de même. Elle descend tout doucement, puis m’embrasse le bas du ventre, et descend de plus en plus...

Je commence à gémir, silencieusement serrant mes poings le plus fort possible.

Puis, je ne résiste pas. Je m’abandonne.
Elle se relève.

- - Tu ne t’en sortiras pas comme ça.
Je l’embrasse, la touche délicatement en remontant le long de ses cuisses. J’entre et sors de nouveau, la faisant à son tour gémir.
On s’embrasse... puis, on éclate de rire.

Elle allume le robinet, fait couler l’eau et on reste un certain temps, regardant le sang couler, en se lovant sous le jet d’eau.

[gris]Rhizopodes[/gris]

Commentaires (2)

  • Anonyme

    Ca fait froid dans le dos mais c’est fort !

  • dlVtCfWbZgfGZOD

    Glad I’ve fnilaly found something I agree with !