Le khôl
Le 03/12/2009
La pendule de la cuisine affichait 13h30 en ce beau jeudi de novembre. Comme tous les après-midi, j’étais seule à la maison. Les enfants étaient à l’école et ne seraient pas de retour avant 17 heures. Mon mari, lui, rentrait beaucoup plus tard, ce qui nous avait valu d’avoir une grosse dispute la veille.
« Encore la vaisselle et le repassage à faire… » C’est ce que j’avais marmonné ce jour-là en quittant la cuisine pour la salle de bain. Un petit flacon de khôl était posé sur l’étagère au dessus du lavabo. Je l’avais rapporté d’Algérie cet été. Ma grand-mère avait insisté pour que je prenne ce flacon alors que j’en avais déjà quatre à la maison ! « Celui-là est meilleur pour toi, ma fille ! Il te donnera du bonheur ! Met le sur tes yeux seulement quand ton mari est près de toi ! » m’avait-elle dit en arabe en me tenant très fort le bras. Comme si faire le contraire de ce qu’elle me disait était dangereux pour moi.
Elle m’avait fait peur ce jour là. Je ne l’avais jamais vu dans cet état !
Je verrouillai vite la porte de la salle de bain avant d’ouvrir la petite fiole.
J’étais face au miroir le chignon défait. J’avais déjà 38 ans mais j’étais une belle femme. Mes trois grossesses ne m’avaient pas trop amochée ! Malgré ça mon mari ne me faisait presque plus l’amour ! Je me parlais à moi-même :
« Tu t’es négligée Zakia, on va te mettre un chouïa de khôl tu seras un peu plus jolie ! ».
J’admirais mes grands yeux ornés de la poudre noire quand on sonna à l’interphone.
« C’est surement le dépanneur pour la machine à laver ! Je l’avais oublié celui-là ! »
Je sortis de la salle de bain et dans le couloir je m’aperçus que j’étais totalement nue !!!
« Mais qu’est-ce que je fais comme ça moi !!! » Jamais je ne me baladais nue chez moi ! Je ne me souvenais pas m’être déshabillée… Est-ce que je perdais la tête à mon âge ?!
Je répondis à l’interphone, appuyai fort sur le bouton et couru comme une dératée vers la salle de bain remettre mes vêtements. Ils n’y étaient pas…je n’y comprenais plus rien…On frappa à la porte :
- ECOSUR entreprise de dépannage ! C’est pour la machine à laver !
- Oui une minute, je viens vous ouvrir !
J’entrai en catastrophe dans la chambre de ma fille ainée, et saisis la première culotte dans son armoire. Elle était rose pâle avec un gros logo rouge sur le devant. Une espèce de tête de lapin ou quelque chose comme ça ! J’enfilais par dessus la robe arabe rouge à motifs orange qui trainait sur son lit. Cette robe était serrée, et transparente. Elle collait sur mes fesses et moulait mon corps du ventre jusqu’aux seins en laissant mes bras nus.
On frappa à nouveau. Je n’avais pas le temps d’hésiter. Je ne pouvais pas faire attendre le dépanneur plus longtemps, quitte à passer pour une…
« De toute façon il remarquera rien, il fait son travail et il s’en va ! » J’avais prononcé ces mots sans trop y croire. Je lui ouvris d’un geste franc, le visage fermé, le regard froid.
Il me salua poliment d’un air professionnel en passant directement dans la cuisine et, sans perdre un instant, se mit au travail.
OUF ! J’étais soulagée de ne pas avoir à subir son regard ou pire d’avoir à repousser ses avances !
J’étais dans le séjour, assise en train de boire un thé, et la porte de la cuisine étant resté entrouverte.J’en profitais pour le guetter d’un air soupçonneux.
Ma culotte me démangeait le vagin mais je ne voulais pas y mettre la main, le dépanneur aurait pu me surprendre…Les démangeaisons persistaient. J’avais chaud à force de m’agiter comme une folle ! Ça grattait de plus en plus, quand j’eus l’idée de me mettre à califourchon sur l’accoudoir du divan en faisant un mouvement de va et vient. Et ça me faisait de l’effet ce truc mine de rien ! J’en oubliais la présence du dépanneur et poussais de petits gémissements heureusement couverts par le bruit de ses outils. Je ne ressentais plus de gêne, juste l’envie de me soulager. J’étais maintenant devenu la proie d’un besoin plus fort, plus tenace que je ne contrôlais pas. J’avais envie de ce truc…ça m’obsédait. A ce moment plus rien n’existait sauf cette idée fixe, cette pulsion sauvage à assouvir.
« Oh…c’est pas vrai…c’est d’la torture…ah… » J’avais gémi tout bas quelque chose dans le genre en remuant sur le canapé.
Le besoin d’aller à la cuisine était de plus en plus pressant. Après ça tout irait mieux !Je ne savais pas comment ni pourquoi, mais je le sentais ! Les jambes vacillantes, les joues chaudes et rouges comme des tomates, je me précipitai brusquement dans la cuisine. Le dépanneur s’était retourné sur le bruit de la porte qui avait claqué, puis s’était remis au boulot. J’allumai l’eau et fis ma vaisselle toute nerveuse. J’en mettais partout y compris sur moi !
Je vous jure, j’étais pathétique à voir…ou excitante…tout dépend de quel côté de la machine à laver on était placé ce jour là !
Il venait de finir de réparer et je continuais à entrechoquer mes assiettes quand il me demanda où il pouvait se laver les mains :
« Euh…dans la salle de bain ça fuit alors… » avais-je bégayé en lui tendant mon torchon.
Je regardais ses grandes mains fortes et me mis à fixer intensément ses yeux bleus. Je ne les lâchais plus. Lui non plus ne quittais plus mes yeux noirs. Subitement, il me saisit le visage et m’embrassa. Sa langue n’en finissait plus de tourner dans ma bouche et mes démangeaisons se faisaient de plus en plus fortes. Il souleva ma robe et posa sa main sur mon vagin. Il y mit un doigt, et deux, puis trois.Il les faisait gigoter et ressortir au travers de ma culotte qui était trempée. N’en pouvant plus je le repoussai et remontai violemment ma robe à niveau du ventre avant de baisser ma culotte. Maladroite de nature je manquai mon coup et failli tomber contre l’évier. La minute suivante je tentais d’ouvrir sa braguette la culotte coincée entre le vagin et le genou. Je pris son sexe à pleine main, tremblante d’excitation à la vue de cette grosse chose vivante d’homme dans ma petite main de femme. A bientôt quarante ans, je n’avais connu que mon mari, et avais toujours refusé la fellation…
Son membre à lui était si beau ! Imberbe, blanc et long. La peau douce et épaisse. On aurait dit un jouet tout neuf !
Je pris la petite chaise en bois qui était au coin, m’y assis et de ma main droite je saisis son pénis par le bout en descendant lentement la peau qui recouvrait le gland. Je fis plusieurs allers-retours, amusée par ce petit système de « décapotage » que je découvrais. Puis aidée par sa main qui poussait l’arrière de ma tête, je le mis dans ma bouche en laissant délicatement glisser mes doigts jusqu’à son bas ventre. Je le suçais sérieusement, concentrée, calme, attentive à chacune de ses réactions, donnant à mon travail toute l’importance qu’il méritait. De temps en temps, j’expirais un petit « hmm » par ci par là pour l’encourager…
Depuis un moment, il cherchait à enlever ma barrette et d’un geste gauche tira sur mes cheveux. Ça me fit mal, mais je ne dis rien. Je me contentai de prendre sa main et de la plonger dans mon décolleté. Il voulut en sortir mes seins, c’est alors que je rejetai son sexe hors de ma bouche en laissant un épais fil de salive. Je me levai, ôtai ma robe sans maladresse et d’un geste typiquement féminin, fis sauter ma barrette pour libérer une longue et volumineuse chevelure plus noire que du charbon.
Une fraction de seconde en plus moins une barrette à cheveux m’avait transformé en Venus des sables. Il remit fougueusement sa langue dans ma bouche se saisissant dans la foulée de mes cuisses, me soulevant avec vigueur pour mieux me reposer sur la machine. Les jambes solidement croisées autour de sa taille, les bras bien accrochés à son cou pour ne pas tomber, la tête et le dos collés au mur, j’attendais la suite. Ma poitrine grasse et ferme ne lui avait pas échappée. Il me léchait les seins, donnant de minuscules coups de langue sur mes tétons, les saisissant ensuite entre le pouce et l’index en les faisant tourner comme les petits boutons d’un ancien poste de radio. Puis il prit mes seins à pleine main, les faisant tourner en rythme comme on fait tourner le vin dans son verre pour en apprécier la qualité. Moi je le mirais d’un air de victime consentante, excitée, impatiente même ! Je gémissais et ma propre voix raisonnait dans ma tête : « laisse toi faire Zakia… »
Soudain il me dit d’un air doux :
- T’enlèves pas tes bijoux ?
- Nan, pourquoi ? Ta femme les enlève quand tu lui fais l’amour ?! Lui rétorquai-je.
- Elle met pas de bijoux comme toi…
Main de fatma et gros collier d‘or à mon cou, créoles aux oreilles, gourmette au poignet droit, bracelet arabe au gauche. Je les portais au quotidien même pour faire l’amour ! Quoi de mieux pour embellir une femme !
Il commença à me pénétrer lentement. Il avait rentré son pénis presque en entier jusqu’à toucher le fond de mon vagin puis l’avait retiré doucement jusqu’au gland et l’avait rentré de nouveau sans toucher le fond cette fois car il m’avait vu grimacer. Son pénis n’en finissait plus de glisser en moi et je fixais son ventre bedonnant. Je m’étais perdu au fur et à mesure dans d’agréables pensées et sensations, comme dans un bon bain chaud. A ce moment là je savourais pleinement ma féminité !
Vingt à vingt-cinq minutes plus tard je réalisais que, moi Zakia, une femme mariée et mère j’étais à quatre pattes, les bras croisés sur le sol froid et dur de ma cuisine, les yeux à demi fermés de plaisir, la bouche grande ouverte, le souffle haletant. Moi, la raisonnable, le rayon de sagesse de ma famille je prenais de plein fouet la longue qu… d’un dépanneur de machine à laver et j’aimais ça ! Encore et encore, de plus en plus fort, de plus en plus vite, c’est frénétiquement qu’il me prenait maintenant par derrière !
- J’adore ce bruit…ouh. Avais-je gémi spontanément.
- Quel bruit ? Avait-il expiré tout essoufflé. Il suspendit sa besogne un instant pour réfléchir je crois et repris de plus belle.
- Ah c’est ce bruit là qu’t’aimes ma belle brune ? C’est mes couilles qui te claquent au cul !
J’appréciai soudainement sa vulgarité, et la façon dont il s’agrippait à mes cheveux comme à la crinière d’un cheval. Signe que désormais mon laisser aller était total ! Je peux vous l’affirmer encore aujourd’hui le claquement de ses testicules sur ma ch… me rendait dingue ! Quoi qu’il en soi, je touchais le fond et approchais de l’extase. J’étais à cinq ou six coups de rein de recevoir mon plaisir quand je me redressai pour changer de position. Toute méditerranéenne que je suis, je lui fis signe de s’allonger par une série de gestes, et me posai sur lui en m’introduisant sa verge avec précaution. Je chevauchais lentement, puis plus vite, prenant appui tantôt sur son torse flasque, tantôt sur ses bras fermes. Le balancement de mes seins me procurait une agréable sensation quand je perçu l’orgasme se profiler au loin. Je mis alors mon numéro de cowgirl « sur ralenti ». Il me palpa les seins et mon cœur s’emballa. Et c’est là que cette rassurante chaleur qui sommeillait dans mon clitoris se diffusa dans tout mon corps. Mes cuisses devinrent dures et fébriles, la délivrance était là ! Les petits battements de mon vagin devinrent intenses et c’était là !
Oui ça venait !c’était bon ! ENFIN !
La tête penchée en arrière, les yeux fermés, c’est comme seule au monde, que j’accueillis corps et âme cette vague de bien-être :
« AAH…AH…ah ! » C’est assurément de cette façon que j’avais joui.
Libre, libérée, essoufflée et dans un état second, je me relève titubante, enjambe le pauvre dépanneur et vois une giclée de sperme s’élever dans les airs. S’ensuit une deuxième, puis une troisième moins haute, et une petite coulée pour finir. A cet instant je ressens du dégout pour ce grand homme jeune et ventripotent, allongé tout nu dans ma cuisine, le ventre recouvert de son propre sperme ! Je luis jette un rouleau de Sopalin et lui dis de quitter les lieux au plus vite car mon mari ne va plus tarder. Sur ce mensonge je rejoins la salle de bain, sans aucun sentiment de culpabilité pour personne, toute satisfaite de mon affaire.
J’étais face au miroir…mes yeux noirs me regardaient d’un air dramatique.
« Ryad mon amour, ma grande noria, mes chéris Nasser et Sofiane » avais-je balbutié, choquée comme après un carambolage. Consciente de ce que j’avais fait du début à la fin, je cherchais en moi la honte et le remord, la culpabilité et la tristesse, le déshonneur et ce sentiment d’être sale qu’ont tout les gens bien quand ils font ce que j’ai fais. J’aurais voulu pleurer mais rien n’y fit. Pourtant j’avais du khôl qui avait dégouliné sur mes joues, comme si des dizaines de larmes avaient coulé. Je m’aperçus que mon chignon était en place sans que je me souvienne l’avoir refait. Le petit haut blanc à manche longue que je portais ce midi était revenu sur moi et mon jean un peu large pour la maison aussi ! Ma culotte et mon soutif, bref, tous mes vêtements !!! Je couru aussi vite que je pus à la cuisine et n’y sentis aucune odeur spéciale hormis celle des frites de ce midi. Je n’y vis rien de particulier, aucunes traces de passage d’un quelconque dépanneur et je constatai avec surprise et bonheur que la pendule affichait 13H35…
Tout était clair maintenant ! Grand-mère, le khôl, mes vêtements, le dépanneur et mon attitude. Un grand sourire vint illuminer mon visage et mes yeux qui se mirent à verser les larmes que j’attendais. Mon cœur souffrait de nouveau, et mon esprit, lui, riait parce qu’il avait compris !
Depuis ce jour je conserve précieusement le flacon de khôl de grand-mère et ne m’en sers que pour me faire belle quand mon mari est tout près de moi. Et croyez-le ou non, c’est à dix-neuf heures tapantes qu’il rentre chaque soir !
[gris] Souasia[/gris]
Commentaires (6)
Belle histoire, belle jouissance, je regrette juste un peu la fin un peu trop morale pour mon goût.
j’ai souri, ri et frémis...belle description de cette vague, cette délivrance, cette fébrilité !
Il faudrait que ce "Khôl" existe vraiment...
et qu’il ai cette si merveilleuse efficacité !
Pourrait on imaginer plus grand bonheur ?
xxx
Pat1955
Pour moi qui suis un homme dont les partenaires ont rarement raconté leurs fantasmes, je trouve ce texte fort intéressant pour l’érotisme féminin que je compare avec la pornographie à destination masculine : c’est beaucoup plus raffiné alors qu’on y retrouve le sexe immédiat sans séduction, il y a une belle description des sensations pendant de l’acte sexuel vu du côté femme ; je regrette aussi l’aspect moral de la fin, mais j’aime bien le clin d’oeil ironique sur le physique du réparateur, le pauvre qui éjacule dans l’air alors que c’est si agréable de la faire dans ou même contre le copos de son amante..
Tout comme le parfum d’Emmanuelle, le Khôl enivre, fin un brin moraliste qui gâche la jouissance du début et nous replonge dans un schéma de couple classique.
D’accord avec Ingrid et Paracelsia : très belle histoire, très jouissive, ... mais dommage pour la fin !