Le Manoir
Le 14/12/2009
Je suis dans un rêve. Je ne sais même pas comment je suis arrivée là. Il fait sombre, je ne distingue pas grand chose, mais il me semble percevoir des bruits, des rires, de la musique même peut-être. Je suis au pied d’un grand escalier de larges marches de marbre. Je sens le sol glacé sous mes pieds nus. J’ai froid. Des grands candélabres brûlent sur le perron du premier étage. Cette lumière m’attire comme un papillon de nuit. Mes pas me portent jusqu’à leur hauteur, les marches défilent, sans effort.
Deux doubles portent s’ouvrent alors. Le souffle soulève ma robe. Je prends soudainement conscience de mon vêtement. Une drôle de robe de mousseline noire, qui me tombe jusqu’au pied. Elle me semble transparente, je distingue ma peau nue dessus. Je n’ai pas de sous vêtement. Ma taille est enserrée dans un corset lacé ferme, faisant ressortir ma poitrine de façon totalement impudique, le voile sombre de ma robe ne cachant rien de ma féminité. Je ne cherche pas à me cacher. Je suis même excitée à la vue de mes seins pointés. Je porte des bracelets d’or aux poignets et aux chevilles. Il me semble également porter un lacet d’or autour de la taille qui me passe entre les jambes, mais il est trop serré, drôle de sensation, me procurant une chaleur inconnue.
Un long couloir s’offre à moi. Je suis le défilé de bougies vers ce que j’identifie comme des rires. J’entre dans une première pièce. Il y a peu de mobilier. Ici et là des sofas, des gens assis bavardent. Ils sont nus ou peu vêtus. Une femme aux seins lourds triture un long collier de perles tandis qu’un homme est à genoux, sa tête disparaissant entre ses cuisses. Elle me regarde. Elle voit que j’ouvre de grands yeux. Elle se met à rire, et bientôt tout le monde rit dans la pièce. Je baisse les yeux et traverse la salle à grands pas, rouge de honte.
Me voici dans une pièce d’un tout autre style, mais tout aussi peu éclairée. Il y a une grande cheminée ou brûle un grand feu. Je m’en rapproche pour m’y réchauffer. Un homme en livrée, l’air pincé, s’approche de moi et m’encourage à prendre une coupe de champagne sur le plateau d’argent qu’il me tend. Je m’exécute. Il s’écarte alors et disparaît. Quel étrange endroit. Je perçois maintenant des gémissements derrière moi. Je me retourne. Un homme est assis dans un grand fauteuil de velours rouge. Il me dévore des yeux. Avec avidité, il fixe mon entrejambe qu’il distingue sans peine, la lumière diffusée par la cheminée se jouant des transparences de ma robe. Il se masturbe frénétiquement. Je reste interdite. Je ne peux bouger. Cette vision m’excite. Je le laisse finir. Puis…je repars.
Je traverse alors plusieurs pièces, j’y croise des femmes avec plusieurs hommes, des hommes avec plusieurs femmes, ils font l’amour dans diverses positions, certains se contentant de regarder, d’autres commentant ces ébats en observateurs avertis. Je suis de plus en plus excitée, je n’en peux plus de toute cette luxure. Je me masse l’entrejambe pour soulager cette douleur, mes muscles sont si contractés, bientôt je ne pourrai même plus marcher. Certains hommes me regardent avec envie, certains m’invitent. Même des femmes m’appellent et me supplient de les rejoindre…Chaque fois je fuis. Puis un homme se fait plus entreprenant et m’attrape par le bras. Je ne vois pas son visage, il porte un masque. Mais l’odeur de sa peau me soulève le cœur et ses yeux ne me plaisent pas. Je me débats mais il me tient ferme. Alors je me tortille, je me contorsionne mais il me plaque contre lui, dos à lui. Je sens sa main gauche remonter mes cuisses et presser violemment mon sexe, son majeur déjà en moi, jouant avec le lacet de métal passant entre mes lèvres gonflées. Malgré moi, j’inonde abondamment sa main d’une eau que je ne peux contenir. Sa verge bandée me perce les reins. Il me fait horreur, je ne veux pas de lui. Je plante mes dents dans l’avant bras qui me retenait, il me lâche aussitôt, je me mets à courir, droit devant moi, sans savoir où je vais.
Je ne me retourne pas, j’ai peur qu’il me suive, alors je cours, les pièces défilent, ce couloir n’a pas de fin. Je distingue une porte fenêtre, enfin, une sortie. Je pousse l’un des battants, me voici dehors, sur un grand balcon de pierre. Les portes se referment aussitôt. J’ose me retourner. Il m’avait suivi, presque rattrapée. Il plaque ses mains contre les carreaux, la bouche écumante, son sexe gonflé, prêt à exploser. Il commence à se masturber en me dévisageant. Je suis tétanisée. Je recule, me retourne et longe ce balcon.
Je suis surprise, un homme y est accoudé, scrutant je ne sais quoi dans ce que j’imagine être les jardins du château, mais l’obscurité couvre toute vue. Il est nu. Il est grand. Un long tatouage tribal dévorant son mollet gauche. Il ne semble pas souffrir de la fraîcheur de la nuit. Il m’attire. Un dernier regard vers mon poursuivant. Il est toujours là. Je m’avance vers l’autre homme. Il ne fait pas un mouvement vers moi. M’a-t-il vu ? Je ne le pense pas. Je m’approche encore. Son odeur me parvient, portée par une fine brise de vent. Mes sens chavirent. J’entends soudain les grillons que je ne percevais pas jusqu’alors. Je sens les chèvrefeuilles et les lilas blancs distiller leur parfum. Je le sens lui, indicible odeur de mâle. Est ce lui que je cherchais ? Je suis maintenant tout contre lui. Je lui arrive à peine à l’épaule. Je pose mon front contre son bras, de ma main droite j’effleure son dos. J’ose à peine le toucher. Je sens sa peau parcourue de frissons. Il tressaille. Il tourne la tête vers moi . Il porte un loup de soie noire. Je ne vois que ses yeux, d’un gris sombre, dans lesquels je me perds. Sa bouche semble me sourire, ses lèvres m’appellent. Maintenant face à moi, il me regarde de la tête aux pieds. Me juge-t-il ? Est ce que je lui plais ? Je baisse les yeux, j’ai soudain peur de ne pas être celle qu’il attendait. Il me relève le menton, me saisit par la taille et dépose sur mes lèvres le baiser le plus tendre qu’il m’ait été donné de recevoir. D’abord chaste, puis appuyé, sa langue se frayant un passage entre mes lèvres et cherchant la mienne, son baiser se fait plus ferme et fougueux, suffisant à réveiller aux creux de mon ventre cette agréable et douloureuse chaleur. Mille ruisseaux s’écoulent en moi, je me presse contre lui, appelant sa vigueur de toutes mes forces. D’un ample geste, il me prend dans ses bras, où m’emmène-t-il, cela n’a aucune importance, je suis bien avec lui, il peut bien faire ce qu’il veut de moi, j’accepterai tout…
LUI...
…Accoudé au balcon, l’esprit rêveur, je contemple le néant, j’écoute les bruits de la nuit, submergé de bien être, je me laisse aller, oubliant les cris de cette maison qui m’attire et me repousse à la fois. Je suis perdu dans mes songes. Puis, j’entends la porte attenante au balcon claquer, habitué à toutes les excentricités de cette maison, je n’y prête pas attention. Une douce fragrance me parvient et affolent mes sens, je ferme à nouveau les yeux et profite de ce moment unique. Une femme magnifique en déshabillé noir s’approche de moi, c’est donc à elle qu’appartient ce mystérieux parfum…Elle se colle à moi et d’une main à peine hésitante m’effleure le dos.
Mille frissons me parcourent. Sa tête posée sur moi, mon esprit s’éveille, mon cœur s’accélère. J’ai peur et envie à la fois, peur que cette sensation si rare cesse mais l’envie, le désir de la serrer dans mes bras est irrésistible.
Je plonge mes yeux dans les siens, subjuguer par tant de beauté je ne peux m’empêcher de sourire, elle m’hypnotise. Je tente de me reprendre, je la regarde de bas en haut, je découvre de jolis pieds nus, de fines chevilles, mon cœur se soulève comme pris d’extase « que m’arrive-t-il ? », puis je remonte et me délecte des formes que laisse deviner cette mousseline noire, tout m’attire, je remonte encore, mon esprit s’emballe, sa taille me laisse rêveur, elle m’excite, plus qu’une seule idée dans ma tête en faire mon objet de découverte, ma poupée, mon révélateur.
« Le veut-elle ? Me suivra-t-elle ? »
Envoûté, perdu, je m’approche d’elle délicatement comme si je touchais quelque chose de fragile, je lui relève le menton, mon visage près du sien, nos lèvres s’effleurent, je la sens, je la respire, son parfum m’envahit à nouveau, je suis si prêt d’elle mais je n’ose pas. Pourtant, impossible de me retenir, mes lèvres se posent sur les siennes, quel bonheur, elles sont si douces légèrement humides, je ne peux leur échapper, je m’abandonne à elle, je l’embrasse, elle se serre contre moi. Je la prends dans mes bras et l’emmène dans mes appartements.
Il règne dans ma chambre une atmosphère particulière comme si tout était prévu à l’avance, la lumière est douce, le cadre est parfait. Debout derrière elle, je dégrafe sa robe qui retombe gracieusement, laissant apparaître son buste dont je devinais les monts magnifiques. Je la retourne délicatement afin de remplir mes yeux de leur beauté. Je reste paralysé encore une fois par se poitrine offerte, ses doux seins blancs et généreux, il m’est si difficile de ne pas les toucher, eux qui me regardent si droits, si fermes, ses tétons durs me signifiant qu’ils me désirent.
Je me retiens « non pas maintenant, ne les touche pas, découvre, regarde profite de ce moment, grave le dans ta tête comme le meilleur moment de ta vie », je la regarde, elle me dévisage, comme pour me dire je suis à toi. Je me colle à elle, je bouillonne, le sent elle ? Mes mains touchent les siennes, puis remontent le long de ses bras, elle a la peau soyeuse, je poursuis mon ascension jusqu’à ses épaules, d’une main je lui fais passer les cheveux d’une épaule à l’autre, laissant apparaître ce cou fragile au creux duquel je dépose un long baiser. Je l’embrasse, je la caresse, mon sexe gonfle, je le sens grandir, durcir. Mes mains passent dans son dos, je dégrafe son corset, je parcours son corps en retenant sa robe que je ne veux pas voir descendre trop vite, mais glisser avec lenteur jusqu’à ses pieds.
Au fur et à mesure que la robe descend, mes yeux avides dévorent son corps, elle est belle, telle Vénus sortie des Eaux, je finis par la découvrir en entier, nue, pure.
Presque à genoux et en prenant mon temps, je remonte mes mains à l’intérieur de ses jambes, je ne veux rien perdre, aucune sensation, ni aucun frisson aussi peu perceptible qu’il soit.
Je la sens bouillir de désir sous chaque millimètre que mes mains parcourent. J’arrive en haut des cuisses, un liquide chaud m’accueille, cette divine source attire mes pouces, un soupir de satisfaction lui échappe.
Sur le lit est posé un foulard, accepterait-elle que je l’attache et que je fasse d’elle l’objet de mes désirs les plus fous, je le saisis, elle ne dit mot mais continue de me couver de son regard de louve. Aurai-je trouvé ma reine...Je suis au bord de la rupture. Je la prends dans mes bras et je la dépose sur le lit, je lui prends une main puis l’autre et l’attache.
Je me relève, elle est offerte nue sur le lit, contrainte par le fouloir et son lacet d’or, mon corps est en feu. Elle ne quitte plus des yeux ma verge gonflée.
Je pose mes mains entre ses cuisses pour m’y frayer un passage, je m’y glisse entre, et profite de ma taille pour la torturer de plaisir en la caressant à nouveau, mes mains explorant son corps, ses pieds, son cou, ses seins durs, elle frémit, ma langue s’attarde sur son nombril, ses pointes érigées, son parfum me rend fou, elle se cambre.
Mes doigts entrent dans son jardin d’éden, son clitoris est dur, humide, chaud, je le pince doucement puis un peu plus fort, je l’effleure, je joue avec son lacet doré, ma bouche en salive, l’envie de goûter ce fruit délicat est trop forte, ma bouche s’approche pour laisser passer ma langue.
Elle soupire de plaisir, elle m’appelle, mes doigts pénètrent doucement son vagin, la caressent lentement puis de plus en plus vite. Elle m’implore, elle me demande. Je me masturbe comme pour la narguer. Elle est si excitée mais je ne lui donne pas encore satisfaction, je tiens son plaisir entre mes mains.
Elle me supplie, mon propre désir me brûle le corps, alors j’entre en elle, mon sexe au bord du sien, je l’embrasse à pleine bouche, la caresse, elle se cambre pour m’obliger à entrer plus profondément mais je la maîtrise. Je rentre doucement, les premiers centimètres sont comme une délivrance pour elle, un bonheur pour moi.
Pris de frénésie, je m’active, je ne peux plus m’arrêter et ne veux plus m’arrêter, j’accélère toujours plus, je l’entends, je la vois prendre du plaisir et rien de plus ne peut plus m’exciter. Elle hurle, j’exulte mais je comprends que ses liens l’empêchent de se donner totalement, je la détache, elle se verrouille à ma taille comme pour me tirer encore plus vers elle, ses mains s’agrippent et me serrent, elle se contorsionne, puis se contracte serrant mon sexe avec force. Alors toute la passion, tout le désir si longtemps retenu jaillissent de ma verge telle une explosion de couleurs. A-t-elle senti ce liquide chaud couler en elle ? Elle s’accroche encore plus fort à moi, je l’enlace, je ne la lâche plus.
Je sens une chaleur douce sur mon visage, j’ouvre les yeux, c’était un rayon de soleil, le jour venait de se lever, dans le lit, personne d’autre que moi, nu un foulard à la main et une timide odeur de lilas sur mon oreiller, ma princesse rêvée, disparue...
[gris]Sartoris[/gris]
Commentaires (4)
Je trouve ça agréable à lire, bien écrit, presque excitant, mais j’en ai un peu marre des histoires de femmes soumises ! J’aime que ce soit la femme qui bouillonne de désirs, qui propose, qui fasse, qui conduise l’homme vers son désir à elle.
Sommes-nous si peu dans ce cas ?
Pff...
Tres plaisant à lire, moi j’adoreeeeeeeeee
N’étant pas habituer a ce genre de littérature, et pour en avoir fait la découverte sur ce site. je trouve celui ci très plaisant à lire.
Personnellement je trouve les histoires de femmes soumises attirante et excitant, celle ci ayant fortement attiré mon attention
Enfin brefff félicitations a son auteur
27-10-11alain b dit : pour etre encore plus clair le doeissr mes vignettes se cache sous la barre grise albums et en glissant mon doigt sur l’ecran pour y acceder ,mes vignettes se re-cachent sous albums ,voila ,voila . +1Re9ponse utile ?