Du cuir dans le métro
Le 14/11/2011
Nos regards se croisèrent. L’homme avait les yeux noirs, la peau épaisse, les sourcils larges qui donnaient à son visage un air dur. Il sembla pénétrer au plus profond de moi et je frissonnai, détournant vivement les yeux.
Mais je sentais ce regard peser lourdement sur moi et j’avais chaud. Le rouge me monta aux joues. Je me sentis ridicule.
Je resserrais mon gilet sur mes épaules, cachant volontairement ma poitrine et mes tétons indisciplinés qui pointaient malgré moi.
Il y avait quelque chose de terriblement érotique chez cet homme, sans que je puisse en déceler l’origine. Sa carrure, son regard droit qui ne cilla pas à la rencontre du mien, son teint foncé et la conscience certaine qu’il avait de lui, tout chez cet inconnu m’attirait comme dans un piège.
Bientôt mon arrêt.
Pour me sortir plus vite de l’embarras, je me levai et m’approchai des portes. Il y avait foule et je dus pousser les corps chauds qui m’entouraient pour avancer. Derrière moi je sentis l’homme se rapprocher et je paniquai. Se pouvait-il qu’il descende au même arrêt que moi ?
Il se positionna juste derrière moi et je sentis son souffle dans ma nuque. Mon pouls s’emballa au point que j’eus peur de me trahir. Un sursaut du train le rapprocha soudain de moi, pressant tout son corps contre mon dos. J’essayais de me dégager mais n’y parvenais pas, prisonnière des corps qui m’entouraient.
Sentant la pression de son torse s’accentuer, je cédai à mon excitation avec douleur et soulagement. J’étais consciente des moindres parties de son corps contre moi, son bassin contre mes fesses, ses pectoraux contre mes épaules, son visage au dessus de ma tête. Je lâchais un faible gémissement de plaisir et de désespoir. Dans le fracas assourdissant du métro, j’espérais que personne n’entendit. Mais peut-être perçut-il quelque chose, car je sentis soudain son sexe ferme contre le haut de mes fesses. A ce moment je perdis tout contrôle et me laissa complètement aller. D’un mouvement lent que je voulais discret, je me pressai plus encore contre lui et frottai ma croupe contre son membre dur. Son souffle dans mon cou se fit plus rapide. Son visage caressa mes cheveux et je compris qu’il inspirait mon odeur. Soudain, sa main attrapa ma cuisse sous la mer d’habits et de sacs que créait la foule indifférente.
Sa main était ferme, presque violente. Je sentis qu’il portait des gants de cuir. Au contact froid et doux de la matière sur mes bas en nylon, mes lèvres devinrent humides, mon sexe palpita au rythme effréné de mon pouls, ma respiration se coupa. Il serrait ma cuisse dans sa main, comme paralysé par le désir, son geste était suspendu. Puis lentement, son bras remonta sous ma jupe. Mes seins frémirent, mes tétons réclamaient des caresses violentes, ma bouche s’ouvrit malgré moi.
Je tentai de me reprendre, de refaire surface. Mais c’était impossible.
Sa main montait, lentement et irrévocablement, frôlant à présent ma chair tremblante. Sous ma jupe, ses doigts se firent plus curieux, plus effrontés, et au bout de ce long chemin, ils effleurèrent le fin tissu de mon sous-vêtement.
Perdue à présent, je gémis sans le vouloir. Aussitôt il suspendit son geste et approcha sa bouche de mon oreille.
« Chut » susurra t-il.
Sa voix était calme et parfaitement maîtrisée et cela me surprit.
Ce ton doux mais ferme m’excita plus encore et je me fis violence pour me contrôler, désireuse de le satisfaire.
Alors, ses doigts reprirent leur exploration et caressèrent le creux de mes fesses. Je sentais à travers le tissu humide de ma culotte la rudesse de ses gants, qui amplifiaient la taille de ses doigts, de ses mains, et dans mon esprit, de sa verge.
Son sexe se fit plus avide, vint se placer entre mes fesses, et je pouvais sentir son gland immense et gonflé contre mon cul tendu.
Son pouce, sous ma jupe, pressa doucement les lèvres de mon sexe. Face à ces gestes sûrs, décideurs, avides, j’étais impuissante, et me laissai délicieusement aller à cette soumission charnelle.
Ses doigts attrapèrent le tissu de ma mince culotte, fragile barrière protégeant mon con chaud, et ils se glissèrent contre ma peau. Sa main allait et venait sur le bas de mes fesses, plus près toujours de l’objet de son désir. De son autre main il maintenait fermement mon corps, mon ventre, comme pour m’empêcher de fuir. Geste illusoire.
Mon arrêt était passé depuis longtemps. Les gens montaient et descendaient et créaient un tourbillon qui nous pressait plus encore l’un contre l’autre.
Je craignais que mes jambes ne flanchent sous l’effet du plaisir. Je fermai les yeux pour me laisser aller à ces mains qui semblaient être mille.
J’imaginai qu’il me prenne là, contre la barre du métro, face à tous les voyageurs, ces inconnus, leurs milles yeux avides et lubriques m’observant jouir.
Les doigts de l’homme titillèrent le bouton de mon sexe enflé et douloureux de désir. Mes tétons me faisaient également souffrir, tant ils étaient tendus et désireux de caresses. Je mouillai comme jamais auparavant, mon visage se crispa.
Les doigts continuaient leur chemin vers l’ouverture prometteuse de mon intimité. Et d’un mouvement lent et sûr, un index pénétra la barrière de mes lèvres. Je défaillis, et la main qui se fit ferme et pressante contre mon ventre m’obligea à taire un cri.
Le contact du cuir dans mon sexe me surprit, à la fois très doux, tiède et rugueux. Lentement, malgré mes supplications silencieuses qu’il captait, trop lentement, le doigt explorait la profondeur de mon intimité. Je me mordis les lèvres. Les muscles de mon vagin se contractaient alors qu’il s’enfonçait au plus profond de moi, lorsque soudain il se retira.
J’attrapai sa main sur mon bassin comme pour l’encourager, j’eus peur qu’il ne me laisse ainsi, s’en aille, abandonne mon corps douloureux.
Il prit ma main, et je crus un instant qu’il allait la porter à sa bouche, mais il la tira dans mon dos d’un mouvement sec et décidé. Il me tenait ainsi, cela me faisait mal et je mouillais plus encore, soumise entièrement à son vouloir, à ses caresses, à son plaisir.
D’un mouvement rapide que personne ne vit, il approcha sa bouche de mon cou offert et mordit la chair tendre qui palpitait. Je gémis. Aussitôt il resserra l’étreinte de son bras comme pour me faire taire et j’obéis, docile et impatiente. J’étais prisonnière, livrée à lui entièrement, le bras coincé derrière mon dos, sa main gantée contre mon sexe qui réclamait des caresses violentes et douces.
Je sentis la main se remettre en action. Soudain, rapidement, deux de ses doigts pénétrèrent en moi, d’un mouvement brusque et sec. Je sursautais mais réussis à ne pas crier.
Ma lutte silencieuse pour contrôler mon plaisir était délicieuse et terriblement excitante, pour lui encore plus que pour moi, je le savais. Il se délectait de me soumettre et augmentait la difficulté de ces épreuves comme pour me tester.
Les doigts ressortirent doucement. Puis ils plongèrent à nouveaux violemment au plus profond de mon con. S’immobilisèrent. Me caressèrent à l’intérieur. Je sentais le cuir crisser légèrement. Mon vagin se dilatait, se contractait, la tête me tournait et je respirais vite.
Ses doigts tournèrent lentement au fond de moi, tandis que son pouce caressait l’entrée de mes fesses, désireux d’y entrer.
J’eus peur mais l’excitation me retenait de faire le moindre mouvement. Son doigt pressa contre mon anus et le plaisir m’envahit malgré moi. Le cuir m’offrait une sensation étrange et nouvelle, à la fois effrayante et terriblement excitante.
A nouveau il mordit mon cou, le lécha rapidement, le mordit plus fort encore.
Il appuya fortement contre l’entrée de mon anus mais celle-ci résistait malgré mon incontrôlable excitation qui, bien que cela me paraisse impossible, augmentait encore sous l’effet de ce doigt dur et décidé.
Il sortit de mon vagin et passa les doigts humides entre mes fesses, humidifiant l’anus palpitant.
Puis, reprenant le geste interrompu, enfonça tout en même temps l’index et le majeur dans mon sexe et le pouce dans mon cul. Le mouvement fut si brusque et si inattendu qu’un faible cri m’échappa à nouveau.
« Tais-toi ».
Il avait chuchoté, mais sa voix était ferme et sans réplique.
Son pouce dans mes fesses semblaient énorme et mon anus étroit et minuscule. Dans mon vagin, les doigts avaient reprit leur mouvement caressant comme pour s’excuser du mal infligé à mes fesses. Mais mon cul en réclamait plus et ce doigt lui convenait. Il s’enfonçait lentement et plus profond, poussant la barrière de mes muscles entièrement contractés, le cuir humide excitant mon esprit et ma peau.
Je n’étais plus que vice et luxure, jamais je n’avais ressenti un tel plaisir. Cet homme m’avait ouvert un univers entièrement nouveau qui me dépassait.
Le pouce entrait et sortait à présent, écartant le trou de mon anus, le façonnant à sa manière, comme pour le préparer à autre chose. A cette idée mon cœur s’emballa et j’étais déçue de savoir que c’était impossible.
La main qui tenait fermement mon bras dans mon dos guida mes doigts vers son bassin et contre son sexe tendu. Son pénis me parut énorme et j’eus soudain envie de me mettre à genoux et de satisfaire ses envies, de le sucer avidement, de plonger cette chose dure et dressée tout au fond de ma gorge, qu’il jouisse ainsi sur moi, dans ma bouche, sur mon visage, sur mes lèvres, pour me soumettre entièrement et violemment à son plaisir.
Ses gestes se firent plus rapides, plus brusques, ses doigts s’enfonçaient plus profondément encore en moi, et sa main enserraient mes doigts sur son sexe.
Et là, au milieu du métro bondé, je jouis comme jamais je n’avais jouis dans ma vie. C’était intense, violent et presque douloureux.
Je joui silencieusement et debout, contre cet inconnu, au nez de tous les voyageurs.
Avant que je ne puisse reprendre mes esprits je réalisai que l’homme était parti.
Sortant à mon tour, je sentis dans ma poche un morceau de bristol. Sa carte.
[gris]Lili-pas-sage[/gris]
Commentaires (6)
Beau texte, idée originale et description détaillée. Peu importe que l’on trouve ça réaliste ou pas, c’est un beau fantasme et un texte bien écrit et agréable à lire. Bravo Lili-pas-sage !
Ça me fait juste penser au mensonge d’une fille nommé "Bitsch" qui a raconté un truc du genre sur son blog. Seulement elle a menti.
Par contre ton scénario est vraiment bouleversant.
@ Elaine ;
Je ne connais pas cette annecdote ! Mais le but d’un blog n’est-il pas non plus de transposer ses fantasmes de maniere anonyme ?
Comme vous vous en doutez je n’ai pas non plus vecu cette histoire, j’ai tout invente...
Merci pour le compliment en tous les cas !
@ MichelAime ;
Merci pour ces encouragements !
PS ; pardon pour les accents j’ecris sur un clavier anglais
c’est juste.. Ouah bluffant ! bravo ! le texte est vraiment prenant !
............ ;; ;ioeieieueeer
Bonjour Maxime,La premie8re photo, les coquelicots en pre9sentation du blog ! Fleur champeatre par eenlelxcce, (peintre MONET), super qui correspond bien e0 ton blog de par la couleur.Sur la pre9sentation du blog, en soi, je ne me suis pas attarde9e. Par contre, le contenu Vie de maxime en fait ta vie passe9e, a fait tilter ma bulle vibratoire . C’est vrai, chacun d’entre-nous a un passe9 avec nos erreurs . mais je constate une chose c’est que tu as su toujours rebondir de tes situations difficiles voire dramatiques (tout comme moi ) et le0 est l’essentiel et j’ajouterai aller au bout de ses passions ou envies, il ne faut pas he9siter !.Carlson ne vous noyez pas dans un verre d’eau , et ne vous noyez pas dans la morosite9 diverses affirmations pour booster son moral.Le plus surprenant ! c’est que nous avons eu des lectures identiques, intelligence du coeur, Mars et Ve9nus .. Le the8me de l’e9nergie avec le principe Feng shui (circulation e9nergie vitale) qui me passionne.(John Gray Comment obtenir ce que nous de9sirons et appre9cier ce que nous posse9dons en autre .Autre lecture de Pease : Pourquoi les hommes n’e9coutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routie8res . Je traite avec bonte9 ceux qui ont la bonte9 tu connais ! Lao Tseu. Ton blog est passionnant. Etre vrai ! voile0 la vrai richesse .Lecture enrichissante, merci de l’avoir partage9 sur ton blog !MARIE