Communication rapprochée
Le 06/03/2013
L’ouverture des marchés publics dans le milieu de la formation professionnelle, impose une cadence plus aiguë du travail à fournir. Toutes les équipes sont d’office sur le pied de guerre.
Les semaines à venir seront intenses, la réunion de la semaine dernière nous a déjà donné un aperçu des attentes de l’organisme émetteur de l’appel d’offres. Tout le personnel a été convié à la réunion. Le centre de formation dans lequel j’exerce accueil un public souvent en difficultés, et le travail ne manque pas.
Mon poste est d’accueillir aussi bien les bénéficiaires que les différents partenaires professionnels, mais je suis aussi un renfort administratif dans ce cas de figure.
La direction a annoncé les chiffres que nous allons présenter, les données diverses sur l’organisation, afin de décrocher ce marché coûte que coûte. On me prend à part, on souhaite m’informer que le poste que j’occupe m’impose d’être encore plus discrète, et particulièrement en dehors du bureau. Mon conjoint exerce un poste d’encadrement pédagogique chez un concurrent, et la direction en a la certitude, ce concurrent va lui aussi répondre à cet appel d’offre.
Mon conjoint et moi savons faire la séparation entre le professionnel et le personnel, aussi pendant toute la durée de la procédure, nous ne parlons pas de travail et, de toutes les façons, nous n’allons pas voir beaucoup pendant ces quelques semaines qui seront longues.
Les semaines passent, le travail abattu est considérable, jour après jour, nous voyons le calendrier avancer et approcher de la date buttoir pour le dépôt des dossiers.
Le jour J, la direction préfère se déplacer elle-même jusqu’au lieu de dépôt, le siège de l’organisme. Les équipes administratives ont été libérées, elles vont pouvoir prendre leur après-midi. Je suis consignée à mon poste. Il n’y aura pas foule un jeudi, mais au moins je peux reprendre mes horaires habituels et quitter mon bureau en fin d’après-midi.
En fin de matinée, mon portable vibre, un message. Mon conjoint m’invite à déjeuner. Son centre a du lui aussi lâcher la bride de son personnel, nous pouvons désormais nous retrouver en journée sans que cela n’éveille de soupçons. J’accepte aussitôt, peu importe le lieu, il faut que je change d’air le temps d’une heure, l’après-midi sera long, seule dans les locaux, avec quelques formateurs et le service informatique, l’essentiel des locaux sera désert.
L’heure du déjeuner arrive. Mon conjoint a réservé dans un bar à salades où les produits sont frais. Nous mangeons en terrasse. Pour une fois, le printemps Normand est clément. Il fait beau, ni trop chaud, ni trop froid. On picore chacun dans l’assiette de l’autre. Cela nous fait du bien de retrouver un peu d’intimité. Au dessert, je me blottis contre lui. On se sent tellement bien qu’on rêve de ne pas se séparer, mais l’heure de la reprise approche pour moi. Mon homme a été libéré, rien ne l’attend. Il me propose de me raccompagner et de prendre un café à mon bureau.
La direction n’étant pas là, pas de prises de tête sur sa présence dans les locaux. Il pourrait presque venir avec un panier de linge à repasser, cela ne se verrait pas, cela ne se saurait pas.
En arrivant au bureau, je désactive ma messagerie vocale. J’ai une bannette de courriers à numériser, datant de l’ouverture des marchés. Cela n’était pas urgent, ne l’est toujours pas, mais il faudra tout de même le faire. Je soupire bruyamment. Mon homme termine de préparer le café, s’approche de mon fauteuil et commence à me masser doucement. Mes muscles sont noués du stress de ces dernières semaines. Ses mains sont chaudes, je ressens immédiatement un bien être. Il dépose quelques baisers sur ma nuque, en continuant de me masser. Mes paupières se ferment, je m’imagine avec lui, chez nous. La fatigue, les heures tardives, le stress, nous ont épuisés, et ne nous ont pas laissé la possibilité de nous retrouver, de nous aimer. Son bras m’enlace sous le cou, sa main descend le long de ma jugulaire, il me suçe délicatement. Je râle de délice et d’excitation et lui fais remarque qu’on pourrait nous surprendre. Il s’en fiche et ne le cache pas. Sa main glisse sous mon chemisier, dans mon corset. Mon corps dit oui, ma tête dit non. Il joue avec la pointe durcie de mon téton et commence à me mordiller jusqu’à me faire un suçon.
Ne tenant plus, je me lève, active le transfert de lignes téléphoniques et attrape un trousseau sur le tableau des clefs. Mon conjoint est surpris par ma réaction si soudaine. Nous montons rapidement au premier étage. J’ouvre la porte de la petite salle de réunion. Elle est équipée de tout le matériel de communication qui me permet d’être joignable ici, comme si j’étais à mon poste.
A peine la porte refermée, mon mari m’enlace, glissant ses mains dans ma chevelure, perdant le contrôle de lui-même, descendant sur mes hanches, empoignant mes fesses, me soulevant jusqu’à la table où, il y a peu, étaient toutes les liasses de documents achevés. Assise sur le bord, il ouvre mon chemisier, dégrafe mon corset effet cuir, libère ma poitrine ferme et excitée. Il l’embrasse avec frénésie, suçant la pointe de mes seins, la mordillant. Je perds mes esprits, n’en peux plus, mais il est encore en mesure de résister à l’envie de me prendre.
Je cherche la boucle de sa ceinture, les boutons de son jean et devine à travers le tissu une érection qui ne cesse d’enfler. Je suis si impatiente de l’accueillir en moi. Il écarte la fente de ma jupe pour glisser sa main et remonter le long de ma cuisse. Il la replie jusqu’à ma taille,continue de m’embrasser. Nous savourons l’échange, le contact de nos langues qui dansent lentement, puis progressivement deviennent endiablées. L’une de ses mains écarte mes cuisses, et se glisse sous le satin violet de ma culotte. J’étouffe un gémissement alors que ses doigts pianotent mon sexe réceptif et avide de ses caresses, jusqu’à ce qu’il en introduise deux dans mon antre humide.
La sonnerie du téléphone retentit et détourne mon attention. L’écran numérique indique le numéro émetteur et le nom de l’interlocuteur lorsque l’appel est interne. C’est un des collègues du service informatique. Il insiste pour que l’on prenne la communication.
Je suis frustrée à l’idée de mettre un terme à notre réunion privée. Mon conjoint décroche le téléphone, me le tend sans un mot, un sourire au coin des lèvres.
Je prends l’appel, tentant de rester naturelle, imperturbable, et fais tout mon possible pour dissimuler mon trouble. Ce collègue me demande des précisions sur la mise en place du nouveau PGI, il veut savoir si nous avons rencontré des difficultés particulières lors de son utilisation. Tant bien que mal, je lui réponds en contrôlant mon souffle, pour que ma respiration ne me trahisse pas. Il rentre dans le côté technique de l’utilisation, je réponds au mieux, tandis que mon conjoint fait glisser ma culotte, me la retire. Un silence de quelques secondes s’installe dans la conversation. J’ai l’impression que cela dure des heures. Mon collègue me demande si je rêve. Je lui réponds, pendant que mon conjoint m’appuie doucement sur les épaules, pour faire basculer mon buste en arrière, pour m’allonger sur la table. Je secoue la tête pour lui faire comprendre qu’il n’en n’est pas question. Il se délecte de mon désir, alternant les coups de langue et mordillements sur mon sexe. Poursuivre la communication téléphonique devient très compliqué. Je trouve une excuse pour y mettre un terme, mais mon collègue souhaite que je le rappelle rapidement pour terminer la conversation.
Je raccroche et me laisse aller à savourer ce cunnilingus jusqu’à l’extase. Personne ne peut nous voir, mais l’isolation phonique de la salle n’est pas parfaite !!
D’une main, il caresse mon antre et de l’autre il me caresse, tout en continuant à me lécher, serrant mon sein de temps à autre, avant de remonter jusqu’à ma bouche pour y glisser un doigt. Je le suce en contenant des gémissements de plus en plus intenses. La situation est si excitante, que je sens mes cuisses de plus en plus mouillées, mon ventre de plus en tendu.
Il abandonne mon antre, et remonte doucement, relevant une de mes cuisses et la maintenant contre ses hanches. Il déboutonne son jean, sort son membre dressé. Il se penche sur moi, m’embrasse, se redresse, nous nous regardons à nouveau, nous brûlons de désir l’un pour l’autre. Un plissement de paupières de ma part lui suffit pour comprendre ce que je veux. En un coup de rein, il me pénètre, m’arrache un gémissement. Je ressens une tension en moi, mon ventre réclame l’étreinte, peu importe si elle est brutale. Je n’en peux plus. Visiblement mon homme aussi. Il me pilonne de plus en plus fort. Je m’agrippe au bord de la table.
Le téléphone sonne à nouveau. Je lis sur l’écran numérique : c’est mon collègue à nouveau.Mon conjoint sourit et m’encourage à prendre l’appel, alors qu’il est en moi. Je vais devoir assurer sur les deux fronts à la fois.
Une de mes réponses n’est pas assez satisfaisante pour mon collègue, qui souhaite passer à mon bureau et en profiter pour boire un café. Je mens en prétendant avoir mon casque sans fil, je lui dis que je suis dans les toilettes de dames pour encore au moins dix minutes. Il s’excuse de m’avoir importuné et je peux enfin raccrocher. L’orgasme nous submerge un instant après et nous reprenons notre souffle, en savourant le silence autour de nous, jusqu’à ce
que….
« Tu as mal raccroché, on se voit tout de même dans dix minutes, ton mari peut se joindre à nous…. Pour un café bien sur ».
[gris]Emma Frost[/gris]
Commentaires (4)
Humm, de quoi vibrer et se sentir dressé de désir...
Hmmmm... de quoi se sentir vibrer et dressé de désir !
Oups, désolé, 2 messages pour le prix d’un !
Que voulez vous, lorsque la passion s’empare de vous...
Très bon, surtout la fin ... !