Plus fort que la maladie
Le 20/01/2013
Cela fait 48 heures maintenant que nous sommes séparés, mon conjoint et moi. Cette maladie qui le ronge à petits feux depuis des années est devenue plus virulente ces derniers mois. Notre quotidien se compose uniquement de rendez-vous et d’examens médicaux.
Malgré tout cela, notre vie intime est notre bouée, on s’y accroche, c’est quelque chose de très précieux à nos yeux. C’est uniquement grâce à elle que nous n’avons pas craqué ces dix dernières années.
Je suis arrivée au CHU, il y a quelques jours. Tu étais trop somnolent pour avoir tous tes esprits, pour comprendre qui te rendait visite, ce que l’on te disait. Ce matin, j’ai attentivement choisi chaque vêtements et accessoires de ma tenue pour te faire plaisir. Je suis certaine de l’effet que cela te fera, je sais que tu adore cet ensemble. J’ai mis cette jupe noire que tu affectionne tant, une paire de botte, un chemisier ceintré en satin bleu électrique. Jusqu’au choix de mes dessous, j’ai hâte que tu les découvres. Les boucles sauvages de ma chevelure tombent en cascade dans mon dos, recouvrent ma poitrine. A chacune de tes hospitalisations, tu apprécies plus particulièrement que je me mette sur mon trente et un, que je sois comme une séductrice fatale, au lieu d’être morne, presque une ombre. Ma tenue a sur toi un effet immédiat pour ton moral et ta convalescence.
Une petite touche de maquillage met en valeur mon regard sombre. Je l’ai illuminé de couleurs métalliques et brillantes. La monture épaisse de mes lunettes habille plus encore mon visage.
Je frappe à ta porte, tu m’invites à entrer, tu es seul. Les infirmières sont passées ce matin te faire les soins quotidiens, il ne te reste qu’une perfusion, tu auras le champ libre pour tes mouvements. Tes bandages dans le dos et sur le flanc sont la seule entrave à une totale liberté de mouvements.
Je m’assieds sur le bord du lit pour t’embrasser, tu appuies sur les boutons de la télécommande pour redresser le dossier de ton lit. Tu glisse ainsi une de tes mains dans ma chevelure, la serrant de manière à approcher mon visage du tien, tandis que tu poses l'autre sur ma cuisse pour me caresser. Nous sommes séparés depuis plusieurs jours, plusieurs jours sans pouvoir faire l’amour, s'embrasser ou même se toucher.
Ta langue joue avec la mienne, tu empoignes ma chevelure, cela m’émoustille immédiatement. Je sens ton souffle s’accélérer, tes baisers sont plus vifs, tu quittes ma bouche pour glisser vers ma gorge. Tu commences à te laisser aller, nous oublions le lieu, on pourrait nous surprendre mais cela nous est égal. Tu m’embrasses le cou. Tes dents m’effleurent, tu commences par de petites sucions, pour finir par des petites morsures.
En même temps que tu m’arraches des gémissements, effets de tes morsures, ta main soulève ma jupe. Tu adores plus que tout caresser la soie de mes bas. De mes rondeurs (je n’ai pas la finesse ni la taille des mannequins), tu aimes la fermeté. Ta main glisse vers le haut de mes bas, et découvre qu'ils ne sont pas fixés, des jarretières les maintiennent en place. Tu cesses alors de m’embrasser pour regarder ce que cache ma jupe, un sourire se dessine sur tes lèvres en découvrant cet accessoire. Je suis assise à tes côtés et tu dégage mon bras pour te maintenir dans une position qui ne soit trop pénible pour toi. Tu peux même poser ta tête sur mon épaule. Tu déboutonnes alors mon chemisier, qui s’ouvre sur le corset que tu préfères. Tu aimes la ligne qu’il dessine sur mon corps, le maintien, le joli décolleté. Je commence moi aussi à te caresser, je sens une érection le long de ta cuisse, je suis de plus en plus excitée, l’idée de pouvoir te sentir en moi me hante, je n’ai qu’une envie c’est de te sentir t’introduire en moi, que tu ailles et viennes, sans cesse, que tu passe d’une cadence lente et douce à un rythme plus soutenu, plus brutal.
Tu glisses ton visage dans ma poitrine, il est frais malgré la chaleur étouffante de ta chambre, je ne parviens pas à retenir un gémissement, tu as empoigné un de mes seins, pinçant la peau de celui-ci entre tes lèvres. Mes paupières sont mi-closes, mes yeux se révulsent quelques instants tant l’extase est exquise.
A mon tour, je m’approche de ton torse nu, et commence à l’embrasser en y posant mes mains pour le caresser. Une glisse sous ton drap, je sais que tu es encore nu depuis la sortie du bloc. J’empoigne ton membre dressé, il est si chaud, si dur et gonflé, que j’ai des difficultés à le tenir entre mes doigts. Alors que tu t’es bien adossé et calé dans les oreillers, je peux me pencher entre tes cuisses. Cela fait plusieurs jours que je n’ai pas flatté ta verge, avec quelques gâteries. Mes lèvres se posent sur le bout de ton gland, et je commence à l’embrasser, à le lécher. Te faire une fellation m’excite davantage, tu le ressens avec ta main qui est restée dans mon corset, le bout de mon sein s’est durci, tu le garde entre tes doigts pour maintenir mon excitation. Ton autre main est retournée sous ma jupe, remonte progressivement entre mes cuisses, jusqu’à se faufiler sous ma culotte de dentelle noire. Je suis si mouillée ... Toute la nuit, j’ai rêvé d’une étreinte avec toi. Ce matin alors que je me savonnais dans mon bain, j’ai laissé la fleur de douche s’attarder sur mon sexe, je rêvais de tes caresses, de ton engin en moi. Tu glisses alors un doigt ,puis deux, en moi, je suis si humide et chaude, tellement réceptive à cette caresse, le mouvement de ton poignet se fait de plus en plus rapide, alors que je continue de sucer ton sexe. J’essaie de contenir mon excitation, même si je ressens déjà de petites contractions en moi. Je sais que si tu continue ainsi je vais perdre tous mes moyens et jouir sans retenue.
Tu laisses mon sein pour empoigner à nouveau ma chevelure, je continue de te sucer goulûment. Tu es toujours très excité, tu sembles vouloir que je revienne près de toi, craignant de ne pouvoir contenir ton orgasme aussi facilement que si nous étions chez nous. Tu continue néanmoins de me doigter vigoureusement, je suis désormais près de ta bouche, tu maintiens toujours ma chevelure, ta bouche glisse à nouveau vers ma gorge, de nouveau tu me mords, m’arrachant un râle de plaisir.
Tu soulèves complètement ma jupe, et libérant mon antre humide des assauts fougueux de tes doigts, tu tires sur la dentelle de ma culotte, jusqu’à ce qu’une déchirure se fasse. Tu ne déchires pas souvent mes sous-vêtements, tu n’aimes pas les abimer, mais lorsque tu le fais, ton degré d’excitation et ton instinct bestial sont à leur paroxysme. Avant même de comprendre ce qu’il va se passer, tu as caresses lentement ma fesse gauche, puis tu la fesses vigoureusement plusieurs fois de suite. J’atteins un degré intense d’excitation. Je mouille de plus en plus, je ressens en moi une tension dans mon vagin, qui réclame la morsure de ton sexe, je n’attends plus que cela, je veux que tu me prennes. Je ne peux plus attendre ... Je m’allonge sur le côté, te tournant le dos, pour que tu sois plus à l’aise.
Tu soulèves le drap pour couvrir le bas de mon corps, et doucement j’attrape ton pénis et le glisse vers mon sexe. Mes lèvres sont suffisamment entre ouvertes pour qu’il s’introduise. Mon antre est si mouillée, qu’il glisse en un coup de reins, que tu as voulu vif et sec. Tu m’arraches un gémissement. L’intrusion est sauvage, mes sens en éveil, à l’affût, guettant le feu de l’orgasme. Tu commences lentement un va-et-vient sauvage, tenant toujours fermement mes cheveux, ta bouche dans mon cou. De ton autre main, tu me masturbes du bout des doigts, mon clitoris excité devient plus dur à chacun de tes passages.
En dix ans, nous n’avons jamais cessé d’explorer toutes les faces de notre sexualité, afin de l’enrichir, d’entretenir notre flamme. Tu as découvert toutes les zones qui excitent le plus mes sens.
Tu me stimules en trois endroits différents simultanément. Même si tu n’as pas toute tes capacités pour les mouvements de ton bassin, tu fais tomber une par une mes barrières. Tu viens en moi de plus en plus fort, tes morsures sont de plus en plus intenses et tu ne cesses de me masturber. Je sens aussi pour toi, l’extase qui monte, ton sexe est de plus en plus dur.
Je sens alors la contraction ultime, le bout de mes seins si sensible, les vagues de l’orgasme me submergent. Je dois mordre l’oreiller pour que mes hurlements n’alertent pas les membres du personnel. Tu ne t’arrêtes pas, tes coups sont encore plus intenses, comme tes morsures. Quelques instants après que tu exploses en moi. Ta bouche étouffe un gémissement, enfouie dans ma chevelure.
Je sens dans mon dos ton cœur qui accélère. Il faut que nous nous reprenions nos esprits, que nous nous séparerions sous le drap, à un rythme précipité qui n’est pas le nôtre habituellement, nous qui aimons profiter de longues caresses, de câlins ou même recommencer un nouveau round.
Tu me libères de ton étreinte, afin que me relève, et aille dans la salle de bain me rhabiller, me rafraichir un peu. Alors que j’essuie la semence sur ma cuisse, je me souviens alors que tu as déchiré ma culotte. Tant pis. Ce n’est pas la première fois que je ne porte rien sous ma jupe. Je serai vigilante dans le bus et ferai attention aux éventuels courants d’air des bouches de métro. Je t’apporte un gant d’eau fraiche pour que tu puisses t’essuyer et ne pas éveiller les soupçons des infirmières en fin de journée. Je relève mes cheveux avec une pince pour dégager ma nuque, et laisser quelques boucles habiller mon cou et dissimuler les marques de sucions.
Une fois que nous sommes décents, tu me demandes d’ouvrir le tiroir de ta table de chevet et de sortir le petit cadeau. Je sais que tu n’es pas friand à l’idée d’offrir des bijoux ou autres choses de ce genre. Tu me demandes d’ouvrir le paquet pour que je découvre devant toi ce qu’il contient. C’est un œuf vibrant.
J’ouvre grand les yeux en te regardant, un sourire plein de malice se dessine sur notre visage.
Tes parents ne vont pas tarder à te rendre visite, ils avaient annoncé leur venue. Je retourne dans la salle de bain installer le petit cadeau. Je laisse la télécommande sous ton drap. Tu pourras disposer de mon corps, commander mon excitation à ta guise, alors que moi, je devrai me contenir, ne rien laisser paraitre devant ta famille. Mais c’est une autre histoire…
Ceci pour en venir au fait que notre vie sexuelle est plus forte que ta maladie.
[gris]Emma Frost[/gris]
Commentaires (5)
A quand l’histoire de l’oeuf vibrant et la belle-famille ? très bien écrit en tout cas.
superbe !!!
Belle lecture qui donne certainement envie à votre mari de guérir au plus vite !!!
Belle leçon d’espoir et prompt rétablissement pour votre compagnon de jeux...
Oui à quand l’histoire de l’oeuf vibrant ^^
très bien écrit !! :)
Ah oui à quand l’histoire de l’oeuf vibrant ^^
Très bien écrit !!!