Le parking des anges
Le 16/03/2011
Il est parti pour deux nuits. Deux nuits que nous ne pourrons passer ensemble.
Entre ces deux nuits, il y a un jour. Un jour complet. Rien que pour nous.
Tu m’as dit "Viens demain matin, je t’attends". Tu ne m’as pas donné d’heure, je suis venu tôt, très tôt. La porte est ouverte, je grimpe les escaliers en silence pour arriver à la chambre dont la porte est entrouverte.
Tu dors.
Étendue sur le dos, le drap ne cachant pas grand chose, tu rêves. Je ne sais pas de quoi, mais le rythme de ta respiration me dit que tu ne rêves ni du bureau ni de la pluie ou du beau temps. Les jambes dont une seule est couverte par le drap ne sont pas fermées, laissant voir ton sexe attirant. Plus haut, le ventre est à peine couvert, le drap s’arrête sous un sein, sein que ta main recouvre, sein dont tu pinces délicatement le téton. Non, tu ne penses pas au bureau. Je me déshabille en silence, mes yeux ne te quittent pas. Je te regarde, je t’écoute, je m’assieds à tes côtés. J’ai envie de t’embrasser. Je me retiens pour te laisser faire, te laisser bouger, te laisser vivre ton rêve. Mais les mains sont difficiles à retenir, mes doigts surtout. Ils ont envie de jouer.
Ils partent seuls. L’index glisse sur ta vulve, descend assez loin, là où les lèvres sont ouvertes. Il entre. Lentement, avec toute la douceur du monde, il entre. L’humidité qui l’accueille le rend plus hardi. Il remonte, mouillé et heureux, glissant dans ta fente qui s’ouvre pour lui, le laisse passer. Les jambes s’ouvrent un peu plus, tu souris dans ton rêves, tu es heureuse de me sentir, de sentir mon doigt qui atteint le clitoris. La caresse se fait précise, insistante. Une main, une seule pinçotte un téton, l’autre ne bouge pas, comme si, même dans ton rêve, tu ne pouvais avoir trois mains sur ton corps. Soudain, sans prévenir, ta main libre vient se coller sur ton sexe. Je retire la mienne quand tes doigts se mettent à jouer, à tourner, à pincer. De temps à autre, tu mouilles ton doigt en l’enfonçant dans ta source. J’ai du mal à te suivre, je ne sais plus où je dois poser les yeux, ton corps tout entier est devenu plaisir. Tu te tournes sur le côté, serrant le drap entre tes cuisses. Tu jouis presqu’en silence, les spasmes de ton corps me le confirment, tu es arrivée à un grand bonheur. Et tu t’endors. Je te regarde encore, toujours silencieux, toujours avec cette envie de t’embrasser. Pourtant je ne veux pas t’éveiller.
Ma main repart à l’assaut de ton corps, mes doigts se glissent entre tes fesses pour rejoindre ton sexe qu’ils pénètrent. Avec moins de douceur que la première fois, avec plus de détermination, ils sont deux à te fouiller. Les gémissements reprennent aussitôt. Cette fois je me rejoins dans ton rêves. Tu te couches sur le ventre, tes mains agrippent ton oreiller, tes cuisses s’ouvrent pour me faciliter le passage, ta croupe se redresse. Quel spectacle. Son et lumière. Tu flattes mes oreilles, tu t’offres à ma vue.
— Continue.
Depuis combien de temps es-tu éveillée, je n’en sais rien. Je pense que tu ne le sais pas non plus. Tu t’éveilles avec mes doigts qui te caressent dans un va-et-vient jouissif, avec une main qui caresse ton dos ou tes fesses, un matin de pur plaisir.
— Viens en moi. Viens. Entre la où il y a de la place, où l’entrée est libre.
— Tu m’as dit avoir essayé une fois. Tu m’as dit que tu n’as pas aimé. Et tu veux que...
— Oui.
Maladroitement j’essaie, je tente, je réessaie et retente encore.
— Attends !
Tu me forces à me coucher sur le dos, tu prends mon sexe en main, cette main si douce lui donne confiance et prestance puis tu te mets à califourchon sur moi. Tu guides mon sexe vers cette entrée que je ne connais pas, tu t’assieds. J’entre. J’entre et tu te penches. Je te caresses du pouce mais il n’y a pas beaucoup de place pour bouger, pas beaucoup de place pour te caresser vraiment. Alors tu te penches en arrière, tu ouvres tes jambes autant que possible, tu t’appuies sur une main tandis que l’autre va vers ton sexe.
— Tu aimes regarder, alors regarde et ne bouge pas.
C’est la deuxième fois que tu te masturbes devant moi aujourd’hui mais cette fois tu le sais.
Tu te doigtes avec délicatesse, tu te doigtes avec vigueur, lentement, rapidement, le rythme varie sans cesse. Tu coules avec délicatesse, tu coules sur mon bas-ventre, je sens ton plaisir. Tu bouges, imprimant un mouvement tournant à ton bassin, tu bouges avec délicatesse, tu bouges avec insistance, je sens mon plaisir. C’est la première fois que je me laisse faire, moment agréable. Très agréable même.
— Je vais me laisser aller.
— Pas tout de suite, attends.
Tes doigts s’activent alors, je suis trempé, tu danses plus vite.
— Maintenant. Oui.
Je me laisse aller, tu me sens jouir en toi, tu cries de plaisir. Les sauts de ton corps sont nombreux. Cette fois, ton bonheur est complet. Lentement, tu te penches vers moi, lentement tu approches ton visage du mien, tu prends ma bouche, tu prends ma langue, le baiser est long, passionné, partagé.
— Bonjour mon chéri.
— Bonjour mon ange.
Tu allumes la radio et tu te couches près de moi, contre moi.
"Sur le parking des anges
Plus rien ne les dérange
La folie les mélange
C’est la nuit qui les change
Sur le parking des anges
Deux anges au petit jour
Ont fait l’amour, ont fait l’amour"
[gris]BrisChri[/gris]
Commentaires (2)
Dommage que la mauvaise présentation du texte rende la fin quasiment incompréhensible.
Pour apprécier ce qui a été écrit : http://brischri.angelfire.com/texte...
Merci d’avoir corrigé.