Café gourmand
Le 02/01/2012
Elle était assise au fond du troquet, bouquinant un pavé posé sur la table.
Mon regard a tout de suite été attiré par sa présence, une beauté naturelle se dégageait de cette femme sans qu’elle ait besoin d’en rajouter. A sa vue, une bouffée de chaleur envahit mon être, j’avais l’impression de ne plus toucher terre. Si ça n’était pas un coup de foudre, ce ne devait pas en être loin.
Un maquillage discret, si du moins elle en portait, une tenue vestimentaire classique, sans artifice, révélait une plastique avantageuse.
Des cheveux bruns lisses, tombant sur les épaules, couvraient une partie de son visage penché sur son livre. Ils laissaient cependant entrevoir un joli minois aux traits doux, agréables.
Son pull de laine fin, moulant, dévoilait un corps svelte, mettait en valeur une poitrine généreuse, sans opulence excessive. Son décolleté ne semblait pas contredire mes premières impressions.
Je regardais dans le reflet du miroir, derrière elle, la légère dépression sur son pull, causée par les bretelles de son soutien-gorge autour de sa poitrine.
Ma perversité innée, dont chaque mâle est naturellement pourvu sans toujours vouloir se l’avouer, me permis de l’imaginer libérée de son tricot. Je sentis mon sexe réagir bestialement à mes pensées lubriques.
Ses jambes croisées, habillées d’un collant noir, ne permettaient que de percevoir un mollet joliment galbé qui venait mourir sur une cheville fine.
Mon excitation soudaine n’ayant d’égale que ma timidité maladive, je demandais au barman, après avoir bu mon café, de bien vouloir encaisser ma consommation ainsi que celle de la jeune femme, puis je quittais les lieux en me persuadant que, de toute façon, une fille comme elle n’était pas faite pour moi.
Bercé d’une infime illusion, je me suis toute de même rendu, le lendemain, dans le même café au même créneau horaire. A peine avais-je mis un pied dans l’établissement que mon regard s’est dirigé vers la table du fond. La présence d’un quinquagénaire en train d’y lire le journal balaya les derniers espoirs que j’avais malgré tout gardés au fond de moi.
Je feuilletais le quotidien sportif abandonné sur le comptoir en attendant que mon café refroidisse quand le barman vint m’annoncer que m’a consommation avait été réglée. Sa déclaration fut accompagnée d’un signe de tête en direction d’une seconde salle. Mon regard se dirigea vers le large encadrement qui en permettait l’accès et se figea sur des jambes au galbe parfait, toujours croisés, mais nus cette fois. J’eu la certitude qu’elles appartenaient à ma belle inconnue grâce aux escarpins, identiques à ceux de la veille. Le reste de son corps était masqué par le mur séparant les deux pièces.
Je bus mon café d’une traite, me brûlant le palais, et filait, sans réfléchir, à sa rencontre.
M’approchant, je découvrais de longues jambes aguichantes - aussi loin que sa jupe me le permit - qui ne dépareillaient pas avec le reste de son corps.
Elle croisa mon regard quand elle me vit arriver et me fit un sourire qui me parut sincère et me mit en confiance.
Je m’assis à sa table sur son invitation.
A mon grand étonnement, nous nous mimes à discuter naturellement sur différents sujets comme si nous nous connaissions de longue date.
Après plus de trois heures d’échange autour de quelques verres, mon regard se fixa une fois de plus sur le décolleté alléchant qui ne cessait de me happer, avant de remonter vers son visage et de croiser le sien. Elle m’adressa alors un sourire malicieux tout en gardant son flegme et me proposa de finir la discussion chez elle.
Le deal que nous avions tacitement conclu sans qu’aucune parole n’ait été prononcée était clair : ce serait une aventure sans lendemain.
Le courant passant fort bien entre nous, j’étais serein pour la suite des événements.
Son studio qui se trouvait à un saut de puce du café était agréablement meublé et décoré. Rien de tape à l’œil mais plutôt cosy et chaleureux, à l’image de sa propriétaire.
Après avoir mis un peu de musique et s’être livrée à deux trois bricoles, le temps nécessaire pour me permettre de fouiller curieusement du regard son petit nid douillet, elle revint face à moi, me mit les bras autour du cou et m’embrassa.
Je m’attendais à ce que les choses prennent ce genre de tournures, mais je fus totalement surpris par cette spontanéité qui me prit au dépourvu.
Ses lèvres chaudes et tendres au contact des miennes, sa langue forçant et fouillant ma bouche me lancèrent un électrochoc dans tout le corps. Je ressentis la même sensation que la veille lorsque je l’imaginais sans pull, mais avec un coefficient multiplicateur vertigineux. Une vague de chaleur envahit mon bas-ventre.
L’effet de surprise passé, je répondis hâtivement à ses avances. Ma langue rejoint la sienne pour s’entremêler fougueusement dans des baisers suaves. Mes papilles gustatives savouraient avec délectation le gout né de l’union de nos deux salives.
Le contact de son corps contre le mien se fit de plus en plus intense. La pression croissante contre mon torse de ses seins emprisonnés dans son soutien-gorge agissait comme un dopant sexuel.
Face à l’audace de ma maitresse d’un jour, l’excitation qu’elle m’avait déjà procurée et la promesse de ce corps sublime qui m’était promis, mon sexe ne tarda pas à se sentir à l’étroit.
J’avais à peine eu le temps de glisser mes mains sous son tricot et apprécier le contact de sa peau qu’elle glissa une cuisse dans mon entre-jambe. La nouvelle onde de chaleur qu’elle provoqua remonta le long de ma colonne et se propagea partout en moi. Ce contact aussi inattendu qu’exquis eut pour effet de donner à ma verge sa taille de croisière.
Je lui retirai son pull d’un geste rapide avant qu’elle eut le temps de me lancer une nouvelle attaque surprise, mettant à jour une poitrine généreuse me suppliant de la libérer de sa camisole.
Ma bouche descendit de son cou vers ses rondeurs aguichantes en y laissant des baisers éparpillés. Je m’enivrais avec délice des effluves de son parfum mêlés à l’odeur naturelle de sa peau.
Mes mains s’acharnaient à dégrafer ce soutien-gorge dont je ne garde aucun souvenir, tant sur la couleur ou la forme. Au bout de deux ou trois tentatives qui me parurent une éternité, je parvins à libérer cette magnifique poitrine. Les deux seins bien fermes qui se dressaient à présent fièrement devant moi étaient dotés de mamelons à large aréole d’un brun soutenu et sertis de tétons déjà gonflés par la gourmandise du désir.
Mes mains et ma bouche se disputaient tendrement leurs faveurs durant un moment trop court à mon gout quand je sentis une main ouvrir mon pantalon et glisser le long de ma queue. Une nouvelle décharge se répandit dans les moindres recoins de mon corps.
La belle avait repris l’avantage.
Elle entreprit de retirer toute entrave et permis à mon sexe de s’ériger fièrement.
Ce dernier ne vit pas le jour longtemps. Une bouche avide l’avait déjà attrapé et lui faisait subir une torture exquise à coups de langue, de lèvres et de salive.
Savourant avec délice se traitement de faveur, je ne pus retenir un "oh oui" d’extase quand une main experte vint caresser mes testicules.
Envahi par un bien-être total, vacillant, je n’avais plus la force de reprendre l’avantage. La coquine était en train de gagner le match.
Sa bouche libéra mon gland et vint taquiner mes bourses. Sa main en profita pour se saisir de ma queue et l’astiquer tendrement.
Je sentais tour à tour des mordillements, des baisers, des léchouilles. Le trop-plein arriva quand elle attrapa une de mes couilles dans sa bouche et joua avec.
Mon excitation était telle que je craignais ne plus pouvoir tenir et éjaculer sous la torture de velours qui m’était infligée.
Il fallait réagir au plus vite.
Je relevais ma gourmande et glissais mes mains sous sa jupe pour y découvrir des fesses rebondies, à la fois fermes et moelleuses. Après avoir laissé mes mains profiter de cet endroit chaleureux, je dégrafais sa jupe et la défit. Une jolie petite culotte mauve, ultime rempart au nirvana, me faisait front.
Je couchais la belle sur le sofa et lui écartais fermement les cuisses, je n’eus cependant pas l’impression de rencontrer une forte résistance. J’entrepris alors la découverte de son trésor enfoui.
Quelques baisers sur le léger tissu humide me firent comprendre que le sexe qui se caché derrière était aussi surement excité que pouvait l’être le mien. Je glissais un doigt dessous et sentis une chatte gonflée d’envies et déjà toute humide.
Ni tenant plus, je retirais sa culotte prestement pour découvrir une fine toison brune, coupe Copacabana, coiffant une vulve appétissante, telle une figue à l’apogée de son murissement, légèrement fendue par la pression exercée par son jus et sa chair. J’y glissais avec appétit ma langue sans attendre.
Sa petite noisette déjà durcie se raidit d’avantage au contact de mon appendice. Je m’amusais à la sucer et la croquer tendrement pour entendre sa propriétaire gémir d’exaltation.
Je continuais mon périple gourmand en explorant ses lèvres gonflées d’envies, les léchant et les mordillant tour à tour.
Ma langue s’enfonça un peu plus en elle pour tenter de posséder son minuscule méat urétral jusqu’à ce que l’orifice n’offre plus aucune résistance, et engagea ensuite la conquête de son con qui ne s’était pas encore rendu, léchant tout ce qui était à sa portée.
Sentant ma langue trop courte pour assouvir ses besoins les plus profonds, je glissais un doigt, puis deux dans ce puits abondamment lubrifié par le fruit de son excitation pour profaner son intimité offerte. J’adaptais mes caresses au son de ses gémissements de plaisir et des ondulations de son corps.
J’avais enfin pris le dessus, ma promise semblant au bord de l’abandon. Mais peut-être s’était-elle volontairement rendue ?
"Prends-moi maintenant" m’ordonna-t-elle subitement alors qu’elle se dégageait de mon étreinte et se mettait à quatre patte, m’offrant un large cul accueillant accentué par une cambrure vertigineuse, exposant son minou prêt au sacrifice.
Ne résistant guère longtemps à la vue de ce tableau de maître, je pris ma queue dans la main pour la présenter à la porte du paradis et la pénétrais gaillardement.
Sa mouille abondante, dont le gout persistait encore dans ma bouche, permis à ma verge de s’introduire en elle sans résistance.
Je donnais des coups de boutoir violents suivis de périodes plus douces pour tenter de lui offrir une palette variée de sensations, mais surtout pour atténuer mon excitation et retarder l’échéance.
Je me délectais à la vue de ce corps de rêve à la merci de mes assauts répétés.
Mes mains saisissaient ses seins lourds ballotés par les secousses, stimulaient ses tétons tendus, caressaient son clitoris humide.
Je profitais soudain de cette humidité sur mes doigts que j’accentuais avec ma salive pour tenter une percée dans ce trou mignon entrouvert qui me provoquait depuis un sacré moment, ainsi exposé à ma vue au beau milieu de ce sillon échancré.
J’entrepris donc de le caresser tendrement.
"Non" susurra-elle alors qu’elle augmenta plus encore sa cambrure, ouvrant un peu plus le passage étroit.
Je repris encore plus ardemment mes caresses jusqu’à ce que l’alvéole se détendît et laissât pénétrer un doigt.
M’y glissant avec délicatesse, je pouvais sentir les va-et-vient de mon sexe bandé à travers la fine paroi séparant les deux cavités.
"Oui, prends-moi, profondément".
Cette phrase parvint à mes oreilles comme les supplications d’une condamnée désirant qu’on abrège ses souffrances. J’abandonnais mon excursion anale pour la saisir par les hanches afin de pouvoir assouvir sa requête et l’empaler fougueusement au plus profond de son intimité.
Je finis par jouir en elle dans un ultime assaut, radieux du plaisir extrême que j’avais reçu mais quelque peu déçu que ce délicieux moment de pur bonheur se conjugue déjà au passé.
La maitresse gourmande et fougueuse que j’avais connue pendant ces joutes amoureuses redevint la femme douce et attirante que j’avais rencontrée quelques heures auparavant. Elle m’adressa en conclusion le même sourire malicieux qui avait marqué le début de cette aventure, avant de remettre sa culotte sur son sexe souillé et de filer à la douche.
Je profitais de ses ablutions pour laisser un "merci" sur un post-it abandonné sur ses vêtements et filer à l’anglaise, respectant ainsi l’accord que nous avions conclu.
Nous nous sommes quittés aussi simplement que nous nous étions trouvés.
Je me demande pourtant souvent si j’ai bien interprété les termes de cet accord silencieux que nous avions passé, mais je n’ai cependant jamais osé franchir de nouveau le seuil de ce bistrot.
A ce jour, je ne connais toujours pas son prénom.
[gris]Zippo[/gris]
Commentaires (2)
Ce mystérieux échange de corps et délicieusement écrit, les rencontres inattendues qui prennent le chemin d’un long voyage sensuel et érotique supprimant toutes retenues au point d’en oublier l’échange de prénoms ne sont que le délice de fantasmes....les vivres tels qu’ils soient sont une chance et source de richesse...j’aime sincèrement ce récit. J’ai hâte de vous lire à nouveau.
Marie
Bravo, un beau récit en effet. Une belle progression du désir et une description détaillée qui vous plonge dans la situation.