La routine

Le 30/03/2013

Le nuit tombe, comme convenu, je suis à l’arrêt de bus. Une pluie fine tombe. Je n’ai pas pris de parapluie, je n’aurais pas à t’attendre longtemps. Le bus arrive, je suis le seul à ne pas monter à l’intérieur. Je t’attends, je suis à l’heure car tu n’aimes pas les retards. C’est notre routine. Cette routine lancinante qui revient à chacun de tes messages laissés sur mon portable. Un seul mot : RDV. Puis une heure. Le lieu je le connais déjà, d’ailleurs j’y suis, l’Abribus. Le premier texto indiquait ce lieu. Ce fut d’ailleurs le dernier et donc le seul avec cette précision. J’attends des bruits d’escarpins martelant le sol derrière moi, je n’ai nul besoin de me retourner, je te devines déjà. Ton parfum te précède, ce parfum unique, d’une douceur extrême avec cette pointe de sensualité qui fait également vibrer le bout de ta langue. Tu arrives alors à mes côtés vêtue d’un imperméable beige noué à la taille. Tu portes des escarpins noirs. Un foulard de soie rouge est noué autour de ton cou. Tes cheveux magnifiques tombent sur tes épaules. Je te l’ai dit, j’adore tes cheveux, ces lianes qui tombent sur moi quand allongé, tu m’embrasses. Tu ne dis rien. Nous ne sommes pas censés nous connaître. Pourtant, je n’ai qu’une seule envie, porter mes doigts sur tes lèvres vermeilles, les ouvrir avec une douceur infinie pour voir apparaître l’émail de tes dents. Je prendrais ton souffle pour y glisser ma langue, je prendrais ton souffle pour n’embrasser que le désir de tes lèvres. Tu dois sentir mon frémissement, tu écartes légèrement tes jambes, l’imperméable s’écarte légèrement pour laisser deviner tes cuisses, nues. Comme d’habitude, tu dois être nue sous cet imperméable, ton corps souple est enveloppé de cette étoffe, ta peau douce et sucrée est directement en contact avec le coton, ton sexe n’a de barrière que la ceinture qui est nouée autour de tes hanches. Tu décides de quitter l’Abribus, je te suis. Nous ne sommes pas sensés nous connaître, alors je garde ma distance. Tu marches d’un pas langoureux, tes hanches ondulent d’un rythme sensuel, l’ode au désir se joue à deux temps : piano & allegro. Ce sera alors allegro. En effet le rythme s’accélère comme ton envie je suppose, comme le mien, j’en suis sûr. Nous nous rapprochons de chez toi.

L’appartement est vide, elle m’a glissé qu’elle allait bientôt y emménager. Et qu’ensuite nous ne nous reverrons plus.
L’appartement est niché dans un immeuble cossu dans une rue discrète. Nous y accédons rapidement, elle n’est qu’à 5 minutes de marche de notre Abribus. L’appartement se situe au 4ème étage, on y accède par un escalier circulaire, nous y entamons notre ronde au désir. Mais nous nous arrêtons avant chaque étage pour reprendre notre souffle. Avant ? Une porte cochère avec code qu’elle tape rapidement. Je me suis rapproché d’elle, je suis tout contre elle quand la porte s’ouvre. Elle s’arrête un instant pour sentir mon sexe durci contre ses fesses. Elle ondule légèrement ses hanches pour accentuer sa mainmise puis nous entrons dans l’arrière-cour. Je n’ai jamais croisé une âme dans cette immeuble, comme si tous les habitants allaient emménager en même temps qu’elle. La sensation de vivre un rêve éveillé me traverse l’esprit. Un rêve que l’on désire sans fin, car tout n’est que douceur, sensualité et plaisir. Un rêve où aucun obstacle, aucune barrière ne vient troubler le désir émanent de nos deux âmes, deux êtres, de nos deux corps, de nos deux sexes en symbiose.
L’impression onirique s’évapore lorsque que subrepticement, elle me fait volte-face. Elle me plante sa langue dans ma bouche. Je cueille cette offrande avec fougue. Elle me regarde intensément, puis ferme les yeux pour accentuer son plaisir. Je dénoue rapidement sa ceinture et ouvre son imperméable, je contemple dans la pénombre son corps nu. Elle frisonne non de froid mais d’un désir qui souhaite être assouvi.
Je prends à pleine bouche ses seins. Nous ne craignons d’être vu, aperçus de tous. Empoignant ces deux seins, je m’abaisse pour caresser un moment avec ma langue son ventre, puis circonscris mon mouvement son nombril. C’est là qu’elle m’arrête, pour me prendre la main et se diriger précipitemment vers les marches de l’escalier. Nous nous arrêtons à la première marche, elle se colle alors contre le mur, m’offre son derrière. Ecartant les pans de son imper, je glisse ma main entre ces cuisses qui s’entrouvrent pour permettre à mes doigts de caresser. J’abaisse de mon autre main mon pantalon afin de sortir mon pénis en érection. Je commence à lover mon sexe durci entres ses fesses, puis entame un va-et-vient sans la pénétrer. Mon autre main continue à caresser de sa vulve. Ma bouche se colle à ses oreilles, ses yeux restent fermés, sa bouche légèrement entrouverte.
Je m’arrête un instant. Mes yeux t’observent, je souris. Mes mains se se glissent autour de ton cou pour rapprocher tes lèvres des miennes. Tu ouvres tout doucement ta bouche et fermes les yeux.
Je ferme également les miens. Nos lèvres se rapprochent enfin, le premier baiser dure une éternité. Nos langues se cherchent pour se perdre aussitôt. Ils se perdent dans ce désir qui semble infini.
Ils se retrouvent aussitôt pour entonner un va-et-vient. Cette valse à plusieurs temps de nos lèvres se poursuit avec des caresses de nos lèvres par nos lèvres. Nous reprenons notre souffle, tes yeux sont mi-clos. Le désir nous prend et nous consume. Nos deux corps sont bercés de cette chaleur enivrante. J’enlève complètement ton unique rempart pour te laisser la peau nue. Elle est magnifique, douce et parfumée. Je m’abaisse à tes pieds pour y poser mes lèvres. Tout doucement, je te remonte le long de ton corps en t’embrassant. Je m’arrête un instant au creux de tes cuisses. Je retire ta main pour contempler cette fleur magnifique dont le parfum m’enivre déjà. Je m’approche alors de cette fleur écarlate qui luit, de ces pétales de roses. Mes lèvres humides en cherchent le pistil, tu resserres tes cuisses pour accentuer les mouvements de ma langue. Je lèche d’une langueur que tu juges infinie ta vulve. Tu m’arrêtes un instant pour que je puisse t’embrasser de nouveau. Je me soulève et nous échangeons des baisers. Nous gémissons de plaisir. Nos souffles sont courts. Nos étreintes sont enflammées, je prends de mes mains tes seins gonflés de désir. Ils sont magnifiques. Je les observe, ébloui par leur beauté.

Pause.
Et la suite au prochain numéro si vous êtes sage.

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Commentaires (1)

  • Ma-lune-de-miel

    Les fantasmes sont necessaire pour optimiser le plaisir d’un côté et d’un autre elles renforcent la complicité du couple. http://www.lounamielo.com