Rêve ou réalité
Le 02/01/2010
Un regard échangé et mes pensées vagabondent vers des terres sauvages et inconnues, où le plaisir règne avec ses autres acolytes qui sont le désir et l’abandon. Auteur inconnu.
Depuis 6 semaines, il s’est installé dans l’appartement qui jouxte le mien, et depuis cette date je cale mes allées et venues sur les siennes pour le croiser dans l’ascenseur. Il se trouve que ce beau jeune homme d’une trentaine d’années va bouleverser mon existence bien rangée et révéler à moi un érotisme insoupçonné.
Voisins nous sommes et pourtant, l’anonymat des grandes villes nous oblige à ne jamais aller plus loin que les habituels usages qui siéent à des personnes qui se croisent sans se connaître. Il y a 2 jours, la chance m’a souri et je me suis retrouvée seule avec lui dans l’ascenseur pendant les 4 étages de notre habitat. Discrète comme il se doit, je pose néanmoins mon regard sur cet homme qui me parait plus mature que mes premières impressions. Grand brun aux yeux gris clair, il possède une stature imposante mais toute en finesse, avec ses grandes mains extrêmement soignées aperçues alors qu’il appuyait sur l’étage à atteindre. On perçoit chez lui une grande maîtrise dans ses mouvements. Ses cheveux courts lui donnent une certaine dureté et ses yeux dissimulent une grande détermination. Tout d’un coup, je sens son regard masculin se poser sur moi et me pénétrer visuellement. Il me détaille. Grande brune aux cheveux courts avec la nuque dégagée, je possède des yeux verts émeraude qui plaisent énormément. De forme callipyge avec une poitrine haute mais pas proéminente, je suis très souple en raison de ma pratique assidue de la danse.
Nous n’échangeons aucun mot mais je ne le laisse pas indifférent à la façon dont il m’observe. Je réagis, ou plutôt mon corps, avec des fourmillements qui pointent de manière inattendue dans le bas de mon ventre. Est-ce du désir ? Déjà. Je n’ose le croire. Pourtant, mes yeux croisent les siens et je me sens perdue. La porte s’ouvre et il me laisse sortir en premier naturellement, mais je sais que son regard se pose sur mes formes. Je suis excitée et je n’arrive pas à le croire. Moi, la fille analytique qui veut tout maîtriser. Mon corps me joue des tours suite à un simple regard.
Le soir venu, je me couche en pensant à lui et à son regard, ses mains, son corps. Quel amant peut-il bien être. C’est à ce moment là que je perçois chez mon voisin, chez lui – nos chambres sont mitoyennes – des bruits suggestifs, des râles révélateurs d’un plaisir fort, des paroles évocatrices d’un jeu d’amour ou la femme soumise se laisse complètement dominer par un homme puissant. Je me colle contre le mur afin de les écouter avec attention voire même une certaine envie.
« Oh oui… encore… prends moi fort… » sont les mots prononcés par ce couple en plein ébat et qui pénètrent mon esprit au plus profond. Je suis troublée, émoustillée. Après quelques minutes d’écoute, mes jambes se plient et s’écartent légèrement tandis que ma main droite se rapproche de mon pubis et mes doigts se contractent pour des caresses que je souhaite immédiatement viriles. Je suis rapidement trempée. « Oh comme ton sexe est bon…j’aime quand il est dur comme cela….il me remplit… ». Ces mots me transportent tandis que j’imagine son corps s’activer sur celui de cette femme que je voudrais remplacer. Mieux, je voudrais les rejoindre.
« C’est bon quand tu me suces comme cela… prend la entièrement en bouche…qu’est-ce qu’elle est bonne ta langue… suce, suce… » Quelle chance elle a de sentir dans sa bouche ce membre qui doit être à l’image de ses mains… Je ferme les yeux pour mieux sentir mon orgasme, vague chaude et humide envahir mon corps – je profite de la douce retombée de mon plaisir et me baigne dans cette douceur qui suit mon apogée.
Quelques instants encore, et j’entends cette femme, cette inconnue ressentir un plaisir fort, qu’elle partage oralement avec moi, sans le savoir.
Le matin, en me réveillant c’est décidé. Je vais le séduire. Je m’habille en conséquence : robe, bas et talons. Bientôt, il sera mien. J’attends 8h10 et l’entends tourner les clés comme à son habitude. Je sors sur le palier pendant qu’il appelle l’ascenseur. Echanges de banalités. Il complimente ma tenue et je rougis. Son regard est toujours aussi déstabilisant. Je suis troublée et il le sait. Je sens son parfum vanillé, presque tropical. Et je me décide « votre dame est déjà partie ? ». Il sourit car il comprend qu’ils ont été entendus cette nuit. Il s’excuse pour la gêne occasionnée et je lui lance que c’était fort agréable à écouter. Nous nous quittons sur cette complicité naissante.
Le soir même, je rêve de lui.
Il est nu avec son corps saillant, sa peau mate. Il se penche sur moi en soufflant délicatement dans mon cou, ses mains effleurent ma nuque, descendent délicatement vers mes seins dont les bouts sont déjà durs. Je sens son parfum vanillé, envoûtant, créer un halo sucré autour de moi. Ses lèvres se posent sur les miennes et je fonds littéralement quand sa langue trouve la mienne de manière langoureuse. Mes yeux se ferment pour mieux apprécier. Il embrasse mon corps avec sa douce langue. Ses mains entourent mon corps comme un linge de plaisir. Sa bouche continue de descendre jusqu’à mon pubis qui n’attend que cela. De ses doigts fins et fermes, il entrouvre mes lèvres pour y glisser sa langue qui trouve son chemin avec une facilité qui me surprend. Je ne peux m’empêcher de gémir. Que c’est bon et là 2 doigts commencent à caresser mon bouton. Mon bassin se soulève comme preuve de satisfaction. Sa langue continue à se frayer un chemin alors qu’un doigt s’immisce dans mon petit trou et que de son autre main, il joue avec mon clitoris. Que de sensations me submergent.
Il se relève et je vois son sexe dressé qui s’approche de ma bouche. Un membre brun, beau, et puissant. Il prend ma tête avec ses 2 mains et d’une pression décidée mais contenue, me dirige vers sa queue. Mes 2 mains se jettent sur son membre turgescent alors que j’ouvre grand ma bouche afin de le happer et de le sucer comme il se doit. « Que c’est bon ». Enfin, j’entends sa voix qui me parle. Cette même voix qui m’avait troublé dans l’ascenseur. Et là, elle possède un ton directif, fort, dominateur. « Tu aimes sucer… elle est bonne ma queue… continue…tu suces bien. Prends la bien… suce ma beauté… ». Son sexe sent bon, sa peau est douce, son pubis est rasé mais pas glabre. Ma main droite commence à jouer avec ses testicules. « Oh oui, grosse coquine, tu sais ce que j’aime… oui suce encore plus fort ». Je sais que je suis complètement mouillée. Je me caresse car son sexe dans ma bouche et ses paroles crues, m’excitent au plus haut point. Je commence à penser à sa queue au fond de moi… Il relève ma tête et m’embrasse avec fougue. Il me retourne et colle son sexe entre mes jambes : il s’introduit avec facilité, nos corps s’emboitent, plaisir immédiat. « Tu le veux mon sexe… regarde comme il est dur… regarde comme je vais te prendre… » et il s’enfonce encore et encore. Je suis transportée par la force de sa queue, sa largeur, sa chaleur ! Je suis soumise et son va et vient régulier, rapide mais maîtrisé, me fait perdre tous mes moyens. Je viens d’une manière incroyable.
Il sort de moi et commence à m’embrasser délicatement les fesses, à caresser le bas de mon dos, à souffler un air chaud entre mes lèvres. Une force incroyable capable de tant de douceur. L’amant parfait. Il cherche ma bouche en m’obligeant à tourner la tête et pose ses lèvres pour refaire ce baiser qui continue de me surprendre. Il me retourne face à lui, embrasse mes seins avec un soin presque enfantin ! Il touche mes cheveux et pose son corps sur le mien. Sentir sa peau, ses muscles contre mon corps. Il est en sueur et j’aime cette odeur brute et masculine. Quelle sensation de plénitude. Je relève mon bassin, mes jambes fuselées encerclent ses hanches et il s’introduit en moi comme si nos corps étaient faits l’un pour l’autre.
Il bouge doucement comme si nous étions en train de danser une musique latine. Je suis transportée dans un monde de sensations nouvelles. Mes mains griffent légèrement son dos, ses dents mordillent mon cou, je serre mes jambes pour le retenir alors que je sens son rythme s’accélérer. Nous ne faisons plus qu’un, nous perdons le sens des réalités. Il accélère : il va bientôt s’abandonner à son plaisir. Au moment, où je le sens partir, je cherche sa bouche, ses lèvres, sa langue qui retrouve la mienne pour une danse endiablée. Ouiiiii, ouuuiiiiiiiii ! Ahhhhhhh… il jouit en moi et je suis troublée de lui procurer autant de plaisir et d’en recevoir aussi intensément.
Je me réveille en sursaut, en sueur ! Je regarde autour de moi. Je suis seule. J’ai rêvé. Mon corps est tout chaud. Il fait nuit noire. Je me rendors exténuée mais comblée par ce rêve érotique.
Lendemain matin. 8h10. Tour de clé. Je sors. L’ascenseur se referme. Je n’ose lui adresser la parole. Regards croisés. Je sais qu’il m’observe. Son parfum enivrant me chavire.
Mais aujourd’hui il a décidé de conquérir sa voisine. Il s’approche de moi et me susurre à l’oreille « vous êtes ravissante. Puis je vous inviter à prendre l’apéro ce soir ? 20h ? ». Je me sens défaillir. Je balbutie une réponse positive. Nous sommes arrivés et il me laisse sortir comme hier. Je commence à marcher heureuse de ce rendez vous prometteur. Mais il m’attrape et me retourne. Il approche sa bouche de la mienne et m’embrasse avec une fougue identique à celle de mon rêve. Et là je me laisse partir dans ses bras vigoureux, heureuse, et sûre que rien ne peut égaler la réalité.
[gris] WLM et LN, amants[/gris]
Commentaires (4)
Très beau texte, très excitant et qui appelle une suite !
Excellent ! J’attends la suite !
Tout simplement génial, j’adorerais une suite également !
La petite LN s’en est allée en mai 2010
fin d’un adultère de 6 années, d’une passion torride, de dechirures et de tourments, de jeux de pouvoir et de solitudes amères
décider et s y tenir
digérer et s apaiser
se pardonner ses propres faiblesses
être en paix et chercher la serenité
LN