Les jeux sont faits, rien ne va plus

Le 23/03/2011

Dès son premier regard, j’ai pu lire dans ses yeux qu’il avait envie de moi. Des jours que nous ne nous sommes pas parlés, des semaines que nous nous recherchons sans jamais nous trouver, des mois que nous nous attendons ,des années que nous nous aimons.
« Je ne pense qu’à toi, tu me manques.

— C’est trop tôt, beaucoup trop tôt, Ma Chérie, nous n’en sommes qu’aux balbutiements, sois patiente ! ».
Aujourd’hui il à craqué, il a dit oui, peut être sa si légendaire patience a-t-elle des limites, ou peut être ...me perdre ...non il le sait, il ne pourra jamais me perdre.
A présent, il est devant moi, à ma merci, je peux presque le toucher, je le sens, le respire, l’enrobe de mon regard mi -circonspect, mi- circonscrit. Son désir est palpable du reflet de ses yeux jusque sous les frissons de sa peau !
Maintenant que je t’ai sous la main, mon amour, je vais te faire payer, je veux t’entendre me supplier, je veux te pousser à bout jusqu’à un point de non retour.
J’ai méticuleusement choisi le lieu de rendez-vous, il connaît tous mes goûts, il ne peut se douter que je lui tends un piège, il ne peut déceler en moi la garce dont il ne soupçonne l’existence.
Je l’aime plus que de raison, je l’aime à en crever, je l’aime dans le vide, je l’aime sur le papier...
Vais–je tenir les promesses que je me suis données ?
Après notre première approche, devrais-je dire accroche, je sais que je lui plais, il me plait beaucoup aussi, je l’emmène dans la chambre que j’ai réservée pour la journée et peut être une nuit si son comportement est exemplaire face au sort que je lui réserve.
Nous arrivons dans la chambre choisie, par mes soins, il a aimé cette initiative, il me l’a dit, il aime les femmes entreprenantes, mais pas trop. Tu vas être gâté Mon Amour, je te mets au défi de découvrir mes intentions. Comme je l’avais pressenti, ses mains s’aventurent sous ma jupe, caressent mes fesses démunies de dentelles, un string et un porte jarretelle, m’avait-il précisé, il vérifie !
« Je vois que tu m’as obéi, une vraie petite salope soumise.

— As-tu envie de me baiser ?

— Je ne pense qu’à ça »
Je vérifie à mon tour, je passe ma main sur son pantalon alors qu’il m’embrasse qu’il m’enlace. Il voudrait lécher chaque parcelle de mon corps, mais il ne le sait pas encore, il n’en touchera pas un centimètre, pas dans ces conditions.
Son membre est érigé, dans l’attente de me prendre, je défais sa chemise, plante mes ongles dans son torse, lui mord les lèvres, le cou, murmure des mots doux et des mots osés à ses oreilles.
Il ne résiste pas ...
« Je rêve de te prendre, je suis sûr que ta chatte n’attend que ça depuis des mois ... ».
C’est vrai, Mon Amour, mais je n’ai que trop attendu cet instant pour renoncer à mon plan au dernier moment.
J’entreprends de le déshabiller, il se laisse faire, j’adore sa docilité, il me facilite la tâche.
Il est nu devant moi et j’entreprends aussi mon effeuillage, comme il aime, comme il me l’a appris, doucement, dévoilant petit à petit la lingerie que je porte pour lui, ces dentelles qu’il m’a dit tant aimer. Une guêpière très serrée, un string dont la transparence lui dévoile mon sexe parfaitement épilé, et des bas accrochés à des porte-jarretelles, le tout en parfaitement coordonné.
Ma tenue lui procure l’effet escompté, il bande comme un âne. J’ai gardé mes escarpins pour accentuer la cambrure de mes reins et mes liens de satins aux poignets qui procurent sur sa queue le plus bel effet. Je porte tout ce qu’il aime, il est peu vigilant à l’environnement et c’est avec facilité que je le dirige vers le lit dont il n’a même pas remarqué les barreaux.
La manœuvre est bien plus aisée que je ne l’aurais pensé, je le pousse sur le lit, puis le chevauche, à califourchon, assise sur son bas ventre, et puis j’étends ses bras au dessus de sa tête, avant que de lécher ses bras de l’intérieur de ses poignets jusqu’à son torse et ses tétons.
Je le sens excité, je sens sa verge raide contre le voile de mon string. Délicatement je glisse, mes lèvres parcourent son ventre jusqu’à son nombril, il attend à tout instant à ce que je le prenne en bouche, mais j’ignore sa queue tendue, turgescente, et préfère mordre le haut de sa cuisse, promenant mon corps nu contre sa peau.
C’est le seul contact que je vais t’octroyer Mon Amour, à moins que te ne me supplies de t’offrir d’avantage.

— Es-tu prêt à subir mes désirs, Darling ?

— Je suis tout à toi !
Dénouant sensuellement les liens qui enserrent mes poignets, je les glisse en suite autour des siens et attache sa main droite aux barreaux en serrant forts.
« Crois-tu me surprendre ainsi, tu y va un peu fort, mais on m’a déjà fait cela, Ma Chérie »
Je ne réponds pas, poursuis mes intentions attachant le second poignet, en serrant fort.
Il ne dit rien, ne craint rien, il aime mon audace ...
Je prends sa bouche, l’embrasse voluptueusement, puis fougueusement, jusqu’à sentir son sexe tendu chatouiller mon ventre et me faire frémir. Je m’échappe, caresse, son corps, l’enrobe de tendresse, glisse mes doigts entre mes lèvres, les lèche, les suce sous ses encouragements. Il est à ma merci !
Il attend de moi que je me caresse, je me délecte de ses désirs qui transpirent de ses yeux, qui émanent de sa bouche ...
« Caresse-toi, ma petite salope »
Je lui ordonne de se taire avant que de me caresser, de promener mes doigts de la pointe de mes seins, que je titille insolemment, jusqu’en mon sexe dans lequel je plonge mes doigts avides de mon humidité.
Je suis trempée, le voir bander pour moi m’excite, le seul fait qu’il me dévore des yeux pourrait me faire jouir jusqu’à l’orgasme. Où peut être est-ce le fait de la savoir à ma merci, sans défense, sans aucun recours pour s’évader.

Je glisse mes doigts entre ses lèvres, il aime me goûter par ma seule volonté. « Je savais que tu serai trempée pour moi, ma chérie »
Mais je m’échappe à nouveau m’éloignant du lit, me plaçant dos à lui pour défaire ma guêpière et la faire lentement glisser accompagnée des bas. Puis avec la même délicatesse j’entreprends d’ôter mon string que je fais rouler sur mes hanches, mes cuisses jusque sur mes chevilles. Me voilà entièrement nue, face à lui. Jusqu’à aujourd’hui il n’avait jamais eu que des photos de moi nue, par petit morceau.

Son sourire lubrique me comble, je crois que je lui plais et moi, moi je succombe, c’est bien cela qui me plait chez lui depuis toujours, son art du jeu érotique.
Je suis folle de toi, mon amour, mais aujourd’hui c’est à mon tour de jouer. Mes mouvances érotiques, un lent ballet érotique enorgueillissent ses ardeurs, je l’envisage comme une proie, il me dévisage comme une femme qu’il ne soupçonnait pas.
Je me caresse sous ses yeux ébahis, mais il résiste, il est si fier, il ne me réclame même pas.

Mon impudeur se fait flagrante, j’offre à son regard ma croupe indécente, provocatrice de ma cambrure jusqu’au sillon délimitant mes globes charnus. Je le sens de plus en plus agité, il n’en est même pas conscient.
Il me sent offerte à ses envies les plus vicieuses et me le traduit « Tu n’es qu’une sale petite vicieuse, donne moi tes fesses ».
Il n’en est pas question, mais je le laisse y croire. Je me tais et m’avance vers lui ma bouche entrouverte vers son sexe tendue en son extrême. Il va enfin voir et ressentir son désir s’exaucer, il crie son impatience. « Oh oui viens me pomper, je réclame ton indulgence »
J’aime sa prière, bien plus qu’il ne peut l’imaginer. Je caresse son sexe avec mes seins et ressens sa sensibilité peu anodine à ce contact inattendu, qu’il ne traduit que par l’accélération de sa respiration.
Puis je m’amuse avec son sexe, le parcourant du bout de ma langue sans vraiment l’enrober, le titillant dans sa fente sans trop m’y attarder.
J’aime tes yeux qui se ferment Mon Amour, j‘aime ressentir ton impatiente, quand tu souffles.
Ma langue se fait plus épaisse lorsque je le prends en bouche, en prenant tout mon temps, et parcourt son hampe avec lenteur et légèreté, laissant négligemment glisser un doigt humide entre tes fesses, j’adore ses fesses, jusqu’à titiller sa brune étoile, mais, je ne fais rien de plus, évite de lui donner ce qu’il aime le plus.
Que connais-tu Amour de la frustration ? Rien de plus que celle que tu m’as imposée, mais plus maintenant, tu vas l’apprendre à tes dépens.
Ma succion se fait plus forte, plus violente, sa respiration se fait plus courte, jusqu’à se faire murmure, murmure délictueux qui souffle entre ses lèvres « Continue, petite salope tu me rends dingue ».
Vas-tu te taire Amour ?
J’accélère la cadence avant de stopper net.
Je vais le faire taire, le rendre muet avant que de continuer.
Un bâillon, un de mes bas met un terme définitif à ses jérémiades, petite plaisanterie sans conséquence, hormis qu’il n’aime pas cela. Il ne comprends pas, ne comprends plus je le lis dans ses yeux, puis je retourne à mon jeu sur son gland qui s’épanche de plus en plus de ses désirs de nous, comme mon sexe. Je fais preuve d’une volonté surhumaine pour ne pas m’empaler sur lui, avec tout le désir que j’ai accumulé ces dernières années.
Ce jeûne est une torture pour moi qui ait rêvé des centaines de fois me retrouver dans cette situation...
De toutes les frustrations que tu m’auras imposé, Amour, c’est bien celle là qui restera certainement, la plus forte et la plus belle.

Je reprends son sexe dans ma bouche. Il est au bord de la jouissance, son souffle est court, son regard égaré. Je le pousse au seuil de l’orgasme, je connais la limite du plaisir avant la plénitude et je sais combien cela peut être douloureux.
Je l’espère, je l’attends, un dernier mouvement et puis je l’abandonne.... Je m’éloigne du lit, récupère mes vêtement, me dirige vers la porte avant de murmurer :
« Adieu Mon Amour »
J’aime l’affolement que je lis dans ses yeux, un délicieux mélange de crainte et de colère, un amalgame de désir et de frustration, son trouble me fait bander juste autant que le manque qu’il m’a imposé pendant des mois. Je claque la porte sous son regard défait ...et puis l’instant d’après mon désir de vengeance me fait soudain défaut, trahissant ma confiance, je délie le bâillon, avant de m’empaler et de me balancer sur sa verge endiablée par ma lubricité.
« Je t’aime Ma salope », je t’entends murmurer, Mon Amour, cette fois encore tu as gagné !

[gris]Mystérieuse[/gris]