La curieuse

Le 23/03/2011

— C’est pas la peine de me raccompagner jusqu’à la porte !
Lança t-il en descendant l’escalier, son départ ressemblait plutôt à une fuite, mais çà, elle le savait, depuis 6 jours qu’elle le connaissait, Anne avait parfaitement compris qu’il refusait de la voir en dehors de l’amour, de la chambre, et de l’obscurité.
Il venait, ils baisaient, et il partait. Il lui manquait, toujours, après, et c’était comme çà tous les soirs.
Elle voulu savoir d’où venait cette sauvagerie, et comment le retenir. En quelques secondes, elle était derrière lui, discrètement, elle le suivrait ce soir. Dans la rue, Jean démarrait sa moto, Anne enfourcha son vélo dans la nuit, sans lumières, en longeant les trottoir, sûre de le perdre de vue rapidement. Il roulait lentement, arrivé Avenue Foch, il pénétra dans une impasse cachée par un kiosque à journaux fermé.
Au fond, un vigile hocha la tête, souhaita la bienvenue. Anne emboîta le pas de son étrange amant, intriguée et curieuse, le vigile ne lui demanda rien, présumant qu’ils arrivaient ensemble, il referma la lourde porte derrière elle. Elle devra se souvenir, comme il venait de le dire à son ami, qu’à minuit 5, la porte était habituellement fermée.
L’escalier menait à un vestiaire, il s’agissait d’échanger ses vêtements contre un masque souple en cuir noir, qui ne laissait dépasser que la bouche et les yeux. Elle attendit, cachée, vit Jean se dénuder sans complexes, deux filles nues lui prirent la main, et ils disparurent dans le couloir obscur et rouge, en courant, le sol était doux, çà sentait le jasmin, des palmes au plafond faisaient une tonnelle.
Tremblante, elle arriva jusqu’à un vestiaire, il faisait chaud, elle donna un faux nom, enleva ses ballerines, son jean’s et sa chemise blanche, deux garçons nus l’escortèrent, le premier la gronda avec sévérité, et lui serrant le bras très fort, il la secoua.

— La prochaine fois, petite conne, tu resteras dehors !
L’autre la tirait par la main dans le couloir, ils dirent qu’il ne fallait jamais arriver après minuit, et qu’ils allaient la punir avant de la livrer au bourreau ! Un des garçon la plaqua au mur. Elle demanda à faire demi tour, mais le plus grand des deux garçons se planta devant elle, il lui mis le masque de cuir. Les fins liens mesuraient bien 2 mètres chacun, il les noua derrière la tête, serra fort, et fit revenir les liens sur le devant du visage, il les lui croisa devant la bouche, et fit encore trois tours, ce qui lui conservait la bouche ouverte.
Celui qui lui tenait les mains ne lâchait pas l’étreinte, au contraire, il lui tirait les bras par derrière, les épaules lui faisait mal. Elle pleurait et dit que c’était une erreur, qu’elle s’était fait passer pour une autre, qu’elle n’était pas du tout invitée, qu’il fallait vite qu’elle rentre chez elle, que son mari allait venir la chercher avec la police.
Les garçons lui dirent qu’ils ne comprenait rien de ce qu’elle disait, et qu’à partir de maintenant, mieux valait qu’elle se la boucle, car elle allait passer un sale quart d’heure. En face d’elle, le garçon, la voyant suppliante, lui attrapa le bout des seins, mais ne les tordis pas, comme elle le redoutait. La musique maintenant était à fond, elle ruisselait de sueur. A la lueur des bougies, elle découvrit la belle érection de ce garçon qui pouvait la faire souffrir en lui tordant les seins, mais ne le faisait pas, ne bougeait plus. Elle sentait que la pression sur les tétons augmentait, au fur et à mesure qu’il bandait. N’en pouvant plus, d’un coup de rein, elle poussa ses seins vers lui, et sa jambe vint attraper par derrière les fesses ce sexe incroyablement droit, qui lui mettait l’eau à la bouche.
Comme une flèche, il pénétra le corps suppliant, une fois, deux fois, le boutoir frappa, puis il se retira, toujours raide.
Il attrapa Anne par la bouche, comme un emmène une jument, pour la saillie, par le cuir croisé dans sa bouche écumante. Haletante, elle avait une énorme envie de jouir avec cet inconnu, qui refusait de lui donner ce qu’elle voulait. Marchant très vite, ils arrivèrent dans un hammam, où l’on jetaient de l’eau par grandes giclées sur des pierres noires, brûlantes.

Des groupes se faisaient asperger d’eau parfumée, dans la pénombre, au milieu des vapeurs citronnées. Anne, le mors aux dents, les larmes aux yeux, vit Jean, tout près, au milieu de ce brouillard joyeux, une fille versait de l’huile sur ses épaules, une autre, à genoux, lui massait le dos et les fesses, en passant sous les couilles, par l’entre jambe. Il ne bandait pas, parlait aux filles, riait, on l’allongea sur un des bancs de marbre noir, des douches coulaient du plafond en pluies odorantes et tièdes, des jasmins jonchaient le sol de bois clair. Les filles attachèrent des lanières aux poignets de Jean, et on le dirigea vers Anne. Elle reconnaissait son corps lourd, couvert de poils noirs, mais lui ne pouvait reconnaître le sien, car elle n’avait jamais enlevé sa robe, pour faire l’amour avec lui, ni défait ses cheveux, ni allumé la lumière. Soudain on la tourna, elle ne le voyais plus, on lui tendis les bras en croix entre deux colonnes noires ruisselantes, une grosse main, plutôt une pogne, agrippa ses longs cheveux par derrière. Ses jambes furent brutalement écartées par des nouvelles sangles attachées aux colonnes, faisant d’elle une proie sans défense. Le cou, tendu vers le plafond, la tête, rejetée en arrière, l’empêchait de voir ce qu’on allait lui faire, ou ne pas lui faire.
Sa confusion était totale, sa chatte brûlante.
Des filles en cercles autour d’un bassin bouillonnant, comme en étoiles, étaient ainsi offertes, arrimées à douze colonnes, ligotées et mouillées. Anne ne voyait pas à plus d’un mètre, mais sentait, dans le bassin, qu’une chose vivante palpitait. Elle sentait le regard des hommes, peut être de Jean, ils jouissaient du supplice de ces filles excitées muettes, et terrifiées. Les hommes autour guettaient, râlaient, grognait, encourageaient on ne sait quel spectacle qui se préparait, des mains fouinaient autours des clitoris, huilaient les hanches fines, ou grasses, avec ardeur, deux, puis trois filles jouirent fort, sans voir.
Le cou tendu, Anne n’y tenant plus, mordit son joug de cuir, des doigts la pénétrèrent, la remplirent, lui branlèrent le cul.
Celles de Jean, elle les reconnus, soupesaient ses gros seins, et les faisaient tourner en s’agrippant aux bouts, elle laissa aller son furieux désir, en éclats intérieurs, ses cheveux lui tirait, on lui gifla les fesses, au sang, très fort quand elle jouit, elle s’en étouffa presque.

[gris]Santa Maria Del Flor[/gris]