Toutes en elle
Le 16/11/2009
Cet homme-là elle l’avait rencontré dans le hall d’un hôtel. Elle était là, en rendez-vous d’affaire et il l’avait regardée, scrutée, déshabillée, durant toute la durée de son entretien.
Elle n’avait pas vraiment fait d’effort vestimentaire ce jour-là. Elle était au naturel, peu maquillée, peu coiffée, ses cheveux lui tombant négligemment sur les épaules.
Il était grand, les yeux d’un bleu déroutant, la cinquantaine. Il avait continué de ne pas la quitter des yeux. Elle se sentait traquée, alors de temps en temps, son regard se méprenait à croiser le sien.
Elle baissait les yeux, souriait en coin et perdait le fil de sa conversation.
Elle s’était levée, s’apprêtant à quitter le hall de l’hôtel, son manteau sous le bras pour qu’il aperçoive mieux ses courbes.
À son tour, il l’avait suivi à l’extérieur attendant qu’elle salue la personne avec qui elle était.
Elle ne l’avait pas vu. Elle avait secrètement espéré qu’il la suive sans savoir qu’il était derrière elle, l’observant encore comme si elle était une chose rare, un objet précieux, quelque chose qu’il ne fallait pas quitter des yeux pour ne pas le perdre.
Il s’était lentement avancé vers elle et l’avait salué poliment sans sourire. Il était sérieux. Il lui avait tendu sa main. Elle l’avait prise et ne l’avait pas lâchée. Il était viril, elle était déroutée.
Paul Weston était à paris pour quelques jours et il avait besoin d’une jolie fille pour agrémenter ses soirées.
Elle l’avait regardée droit dans les yeux et s’était entendue prononcer un : « oui » franc et sincère. Pas le moindre doute, elle voulait qu’il la baise autant qu’il en avait besoin. Elle avait dit oui pour être sa pute quelques jours. Elle l’avait dit trois fois, pour qu’il l’entende bien.
Son petit ami était parti à l’étranger pour quelques jours et cela lui semblait être un signe du destin.
Paul avait quelque chose de magnétique, une aura sexuelle due à son assurance et à son physique avantageux. Paul lui plaisait instinctivement.
Il lui avait à nouveau pris la main sans dire un mot. Ils étaient montés ensemble jusqu’à la suite 436 et s’étaient déshabillés aussi vite que possible pour passer à l’acte.
C’était une question de vie ou de mort, un acte qu’il fallait commettre à tout prix de sorte que les corps de chacun se calment et se détendent. De sorte qu’elle ne tremble plus, comme un shoot qu’on lui allait lui administrer pour la calmer.
Il avait alors posé sa langue entre ses jambes et l’avait goûté pendant un long moment, son sexe en érection ne demandant qu’à être en elle. Mais il avait pris soin de l’honorer avant.
Elle avait crié, s’était courbé de plaisir en laissant son corps se balancer comme si elle était un animal assoiffé. Puis elle s’était mise au-dessus de son sexe long et dur et l’avait aspiré plusieurs fois, léché de haut en bas, mouillé, pour sentir que le sang s’irriguait dans ses cris de plaisir.
À quatre pattes, elle avait attendu qu’il la pénètre par derrière. Il l’avait retourné aussitôt, prétextant vouloir voir son visage ; et puis il avait glissé en elle, lui tirant les cheveux pour cambrer son corps, parce qu’elle était plus jolie encore. Parce que de ces formes, il allait en faire ce qu’il souhaitait dès à présent.
Parce qu’elle lui appartenait et lui appartiendrait pendant 4 jours. Tel était leur accord, leur contrat. Elle allait être payée pour ça.
Ils avaient fumé une cigarette, étendus sur le lit, et il lui avait dit lentement :
« Je veux que tu sois à la hauteur de mes attentes. Je te paierai pour ça. Lorsque tu devras être ma femme à des dîners de travail, tu le seras et lorsque tu devras être ma pute, tu t’inclineras. »
Sa voix. Ses mains qui parcouraient son corps. Elle était sa chose. Elle acquiesçait à tout et avait enfin compris que cet homme était celui qu’elle attendait. Près de lui, elle serait tout.
Femme, maîtresse, pute, amie.
Ils étaient sortis dans Paris acheter les tenues adéquates pour chacun des rôles. Il avait tout offert. Même des bijoux parce que sa femme devait être chic ; Ils avaient aussi fait un tour dans les sex-shops de Pigalle.
Le soir, elle serait sa femme aux yeux de ses clients, la nuit, elle serait sa pute à ses propres yeux et le matin au réveil, ils iraient prendre un petit-déjeuner en amis sur les quais.
Il dictait tout. Il était son metteur en scène. Elle obéissait à tous ses désirs, là pour le servir, là pour l’assouvir. Surtout il ne fallait pas qu’elle dépasse les limites du contrat. Elle serait punie sinon.
Le lendemain matin, après avoir été irréprochable en tant que femme à son dîner de travail et pute tout au long de la nuit, elle avait eu un mouvement vers lui pour l’embrasser. Il s’était soudainement fermé et son visage avait changé. Il l’avait violemment repoussé et avait prononcé cette phrase qui lui avait fait l’effet d’un électrochoc :
« Tu n’as pas compris. C’est moi qui dicte les règles. Tu mérites une correction. Rentrons qu’on règle ça au plus vite. »
Elle pensait qu’il allait la payer et la remercier ; ce qui lui semblait être la pire des punitions. Mais elle se trompait.
Il l’avait fait monter dans la chambre, lui avait ordonné de se déshabiller et l’avait violemment baisé à terre, lui tirant les cheveux, la frappant au derrière et lui enfonçant un objet long et large dans en elle.
Il lui criait sans cesse : « Tu as compris ? Tu as compris maintenant, c’est moi qui commande. »
Elle n’avait pas répondu parce qu’elle s’était surprise à jouir de tout son souffle de cette humiliation. L’orgasme avait duré longtemps, il avait été long et électrique dans son corps. Elle s’était tortillée dans tous les sens, avait laissé sortir un cri strident et Paul l’avait complimenté en lui enfonçant l’objet long et dur plus loin encore.
Paul Weston avait vu clair en Marie.
Dès leur premier regard, il avait su qu’elle serait faite pour ça, il avait vu qu’elle serait faite pour lui.
Elle était toutes ces femmes pour lui, alors il serait tous les hommes pour elle.
C’était infini.
[gris]Clara B.[/gris]
Commentaires (6)
J’adore, n’est-ce pas le fantasme de toutes les femmes que de pouvoir jouer tous les roles avec un homme beau, riche et incroyablement attirant ? Nouvelle très excitante, dommage qu’elle ne soit pas plus longue...
Beurk, c’est quoi ce fantasme de soumission, vraiment pas sain comme vision, décidément très peu de poésie dans ce concours, que du cul dans ces aspects les plus médiocres. Dommage.
La soumission n’est pas non plus mon fantasme, pas plus que la poésie d’ailleurs, qui est rarement un élément excitant.
Par contre je trouve que les nouvelles qui sont en ligne sur le reste du site sont bien plus excitantes et mieux écrites que celles du concours. Bizarre et dommage. Je vais peut-être m’y mettre alors ?
A Eliette et au site : je trouve aussi que les nouvelles hors concours sont de meilleure qualité, peut-être est-ce en raison de la récompense du concours qui propose de réaliser son fantasme : le propre du fantasme n’est-il pas justement de ne pas être réalisé ? la plupart des écrits demeurrent (et c’est heureux) de l’imagination propice à l’excitation mais pas au passage à l’acte...
Je suis d’accord avec Anonyme. Et avec Anonyme aussi.
Une femme sait tout faire et peut tout faire. C’est là un fantasme autant partagé par les femmes que par les hommes. Bonne mise en scène.