Homme à louer : Episode 3
Le 12/04/2009
A peine deux heures plus tard, Stanislas s’affala de tout son long dans le canapé de son petit duplex. Voilà, il avait franchi le pas : il était devenu gigolo. Un homme que l’on paie pour bander, exciter, combler, lécher… Un bien de consommation avec un plus produit et pas d’état d’âme. « Est-ce que je me sens différent ? se demanda-t-il ? Honnêtement… » Il tendit la main vers un fond de cognac qui semblait l’attendre sur la table basse. Pas d’état d’âme, pas de tabou, son job de ce soir ne lui avait ni plu ni déplu.
Il se remémora l’épisode du taxi, quand il avait glissé sa main sur le sexe humide d’Aurélia. Une jolie vulve, ferme et rebondie, satinée, un petit trésor enfoui. La sève de sa cliente coulait sur ses doigts pendant qu’il la triturait avec plus ou moins de douceur. Avec la pulpe de son pouce, il s’était attardé sur la ferme rondeur du clitoris. Aurélia s’était mise à gémir sans plus se préoccuper du chauffeur de taxi qui oscillait entre curiosité et mauvaise humeur. Stanislas l’entendait bougonner des : « Putain les bonnes femmes, toutes des putes ! » rageurs pendant que son regard s’attardait dans le rétroviseur.
Ben non la pute c’était lui, Stanislas, qui prodiguait cette caresse avec son tout nouveau professionnalisme. « Avec toutes les filles que tu t’enfiles, ça ne changera pas grand-chose », avait dit Marie… Pas grand-chose, elle avait raison. Au fond demander une liasse de billets en fin de soirée au lieu d’un numéro de téléphone dont on se fout...
« Héléna ? Allô, je peux parler à Héléna ? De la part d’Aurélia Castine… Oui j’attends… Héléna ? Oh ma chérie, ta nouvelle recrue Stanislas je sais pas quoi… Oh, oui incroyable, vraiment bien. Non, aucun souci, obéissant, performant, poli. Non pas beaucoup de conversation mais on s’en fout un peu… Ma note ? Attends j’ai rempli ton questionnaire, je te dicte : attitude générale 17/20, sexe : 18/20, hygiène : 20/20. Si je le conseillerais ? Oui sans problème. Le moins du produit : on sent, comment dire ? Il ne joue pas assez la comédie, enfin il reste assez froid et distant… Tiens, c’est vrai, baisse la note de l’attitude de hum… Deux points. Bon chérie je te laisse, moi j’ai un article à écrire. En tout cas n’hésite pas à me redemander si t’as besoin d’aide pour une autre livraison. Bises mon petit cœur… »
Un rire perça l’ambiance feutrée du salon de thé. Autour de la table basse en acajou et des flûtes vidées de champagne, Sadie et Clo faisaient face à un bel homme mûr, d’une élégance si subtile qu’elle s’harmonisait parfaitement au lieu. Ses yeux gris brillaient comme de l’argent poli sous des paupières lourdes et sensuelles. Souriant, posé et gracieux, Pierre connaissait parfaitement les arcanes de la galanterie. Clo observait sa fiancée, déjà en mode séduction devant leur convive, pestant silencieusement contre elle-même et son idée saugrenue de lui offrir une séance de sexe avec ce gigolo. C’était pourtant lui tout particulièrement qu’elle avait choisi, persuadée que son âge, sa prestance, son personnage de « gentleman-quadra » était à l’opposé du fantasme profond de Sadie, qu’elle ne courait pas le risque de la voir flasher dessus… Mais ce type était un vrai professionnel de la drague : il avait immédiatement traité la jeune femme avec une admiration et une délicatesse assez séduisantes pour faire oublier les circonstances de leur rencontre. Et Sadie qui tombait dans le piège, ne voyant plus l’escort, mais l’homme. Clo en était intimement persuadée : à présent, elle le désirait vraiment.
« Nous montons, proposa-t-il gaiement ? » « Oh oui, oui s’exclama Sadie, finissant ainsi d’agacer Clo inquiète de son enthousiasme. »
Un lit immense et rococo trônait au centre de la chambre 21. De lourdes tentures dissimulaient les fenêtres et seul un pâle rayon de lumière éclairait la pièce. Sadie s’éclipsa quelques minutes dans la salle de bains. Pierre en profita pour voir les derniers détails avec Clo.
« Si j’ai bien compris, vous êtes un couple et c’est vous qui m’avez engagé ? Je dois initier votre amie aux hommes ? » « Pas du tout, répondit Clo avec une pointe d’humeur. Sadie est bi, les hommes lui manquent en ce moment. Rien de plus. Je lui offre une bite, la vôtre. C’est tout. Vous n’êtes rien d’autre. » Pierre sourit devant l’agressivité de la jeune femme. « C’est très clair, lui dit-il. Vous restez ? » « Oui, pour elle. Ne vous occupez pas de moi. »
Sadie ressortit de la salle de bains. Jouant (du moins Clo l’espérait) l’homme au comble du désir, Pierre se lova contre la jeune femme pour l’emmener vers la couche. Lentement, il déboutonna sa robe puis la laissa choir à ses pieds. Sadie portait un ensemble de lingerie blanc rebrodé de fil rouge. Petite et mince, ses seins semblaient vouloir jaillir du balconnet. En la voyant presque nue, Clo sentit les lèvres de son propre sexe gonfler de désir. Le duo l’avait déjà oubliée : Pierre esquissa quelques caresses très douces afin d’écarter doucement les cuisses de sa cliente intimidée. Se calant sur ses hauts talons, Sadie pencha vers le lit derrière elle et prenant appui sur ses mains, elle livra son ventre en pâture aux lèvres de l’escort. À genoux devant elle, il enleva sa culotte sans attendre afin de pouvoir poser le bout de sa langue entre les lèvres luisantes de Sadie. Palpitante, Clo regardait sa compagne se faire lécher avidement par un homme. Jamais encore elle n’avait vu l’objet de son amour ainsi livrée à un mâle et étrangement, sa jalousie s’éteignit aussitôt. Après tout, cela était si différent entre elles. Ce n’était qu’un homme de passage, une occasion d’émoustiller son clitoris, une nouvelle bouche aussi avide que la sienne, mais un peu différente… Clo sentit sa propre chatte ruisseler, preuve que le tableau ne la laissait pas indifférente.
Pierre ne ralentit pas le rythme de ses coups de langue avant que Sadie ne paraisse perdre pied : elle tremblait si fort qu’il lui fallut bientôt se renverser entièrement sur la courtepointe. Ses gémissements s’amplifièrent au fur et à mesure que la jouissance monta. Quand elle atteignit le paroxysme, Sadie poussa un cri de plaisir rauque, proche d’un rugissement de petit félin. Clo jouit de concert. Les yeux de son amour se posèrent sur elle, pleins de la tendre complicité qui venait une fois de plus de les unir. Mais Pierre sembla dès lors vouloir passer à d’autres jeux plus égoïstes et Sadie fut embarquée dans son tourbillon de désirs. Le gigolo se déshabilla prestement laissant apparaître son sexe en érection. Tous les employés d’Héléna se devait d’être bien montés, Pierre faisait honneur à la réputation de la maison. Il tendit une capote à Sadie. Elle passa d’abord une main légère sur les couilles durcies de Pierre pendant que sa bouche goba le gland rose et luisant, préparant le membre à recevoir le caoutchouc protecteur. Surpris et ravi de ce cadeau inattendu, Pierre donna un léger coup de reins pour aller à la rencontre du palais de sa cliente. La jeune femme le suça de longues minutes comme elle aurait dévoré une glace : sa langue enveloppante tournoyait tout au long du membre, picorant parfois le sommet de sa friandise. Pierre comprit que l’appétit de cette lesbienne pour un homme était réel. Elle ne pensait plus à être prise comme une femme en manque d’un jouet humain, mais bien à se régaler des attributs de son sexe. Proche de craquer, il refusa de jouir dans sa bouche.
Prestement, il enfila la capote et retourna Sadie pour la positionner en levrette. Elle cambra les reins. Et puis, sans se concerter le moins du monde, le couple tourna en même temps le regard vers Clo. Fascinée par la vision pornographique de sa femme aux mains d’un homme, elle sentait son corps s’éveiller de nouveau au plaisir. Et l’espace de quelques secondes, sans qu’aucun d’entre eux ne l’avoue clairement, le désir de voir Clo rejoindre la scène émergea dans leur esprit. L’excitation les submergea les éloignant définitivement de la simple « passe ». Ils n’étaient plus qu’eux-mêmes, nus dans une chambre, sans tabou, sans faux semblants. Pierre tendit la main vers Clo…
[gris]Fannette Duclair[/gris]
Commentaires (1)
Et oui Flo Py, nous apprenons plein de esohcs grace e0 ce talentueux et savant vacher : des amphigourie et des aporie , et aussi des aphorisme , des apophtegme , des alliteration ( prononcer les deux ll en souvenir de son intit de CM2), pour ne rester que dans les a, et en frane7ais.Dieu ! Son appel m’a toujours laisse9e de marbre. Quant e0 son rappel, on verra le moment venu Je vois en tout cas que, en homme avise9, Tony Blair prend ses pre9cautions ! On ne sait jamais.A signaler aussi de drf4les de sectes : notre Toundramante (Journal d’une lyce9enne) est tourmente9e par celle des Bouledoguephiles en folie, avec menaces de proce8s e0 la clef ! C’est hot (dogue) !