Mes pensées perdues
Le 18/02/2010
Cela faisait plus de deux semaines depuis la dernière fois qu’on s’était vus. Deux semaines de tortures journalières, d’envie constante de faire l’amour avec cet homme.
Je rentre dans la gare et le vois, dans le coin là-bas, tout seul. J’accélère le pas, tellement pressée de pouvoir à nouveau goûter à ses lèvres. Il me prend dans ses bras, m’embrasse tendrement. Je m’attendais à plus d’ardeur de sa part. C’est alors qu’il me colle au mur derrière lui, et m’offre un baiser brûlant de passion. Je peux sentir en même temps son sexe déjà tendu dans son pantalon. En l’espace de cinq minutes nos corps se sont retrouvés et demandent plus qu’une simple embrassade, gênés par des vêtements superflus. Nos textos enflammés, auxquels je ne voulais pas céder au début, ont, au fur et à mesure, créé des liens entre nous. Je réalise que son corps prend le dessus sur sa raison lorsque, plaquée au mur, je sens sa bouche descendre dans mon cou et ses mains passer sous mon tee shirt. Mon corps le réclame ardemment. Sa présence loin de moi a réveillé des sensations que je ne pensais jamais ressentir. Un manque grandissant jour après jour. Une chaleur qui se répand dans mon être à chaque pensée tournée vers lui. Tellement d’envies se bousculent dans ma tête, mais je me reprends et lui murmure doucement dans l’oreille :
— Mon cœur, j’en ai très envie aussi, mais pas au point de devenir exhibitionniste aujourd’hui...
Il s’arrête net, me mordille légèrement le cou, puis rit. J’aime l’entendre rire. Il me donne sa réponse, chaque parole entrecoupée d’un baiser sur mes lèvres.
— D’accord... sa bouche goûte furtivement la mienne.
— Je serai... sa langue touche à peine la mienne.
— Sage... son corps se colle encore plus au mien.
— Si on part... sa main se balade sur mes fesses.
— A l’instant... il colle sa bouche sur mon cou, son autre main dans mon dos.
— Pour découvrir... il remonte ses lèvres vers mon visage.
— Ta chambre... il dépose un court baiser sur ma joue, une main traîne sur ma cuisse.
— Bébé... son visage à quelques millimètres du mien, sa main maintenant collée à mon entrejambe.
— Je te veux... il pose juste ses lèvres contre les miennes.
— Maintenant. Il bouge sa main entre mes jambes, et m’embrasse passionnément.
Impossible de réfléchir dans des conditions pareilles. Chaud comme il est, il pourrait me faire l’amour ici même, mais non, pas aujourd’hui. Je ne sais pas comment mes mains se retrouvent sur son torse et le repoussent, mais elles le font. Reprenant mon souffle et mes esprits, je relève la tête, il me fixe avec un sourire en coin. Je ne peux m’empêcher de lui rendre son sourire. Doucement je lui demande :
— Peux-tu répéter ce que tu viens de dire, j’ai pas tout assimilé là ...
Il veut se rapprocher, mais mes mains le gardent à distance. Cela ne fait qu’agrandir son sourire. Il prend mes mains posées sur son torse, et me répond en se retenant de rire :
— Je serai sage, si on part maintenant pour découvrir ta chambre.
— Oh ... d’accord. Viens !
Main dans la main, nous avançons à vitesse rapide vers le train, espérant qu’il y en ait un dans l’instant, attendre 30 minutes le prochain pourrait être assez dangereux, si je puis dire.
Quelle chance, un train qui part dans quatre minutes, nous nous dirigeons vers le quai et sautons presque dans le premier wagon. Nous trouvons deux places, on s’assoie et je pose ma tête sur son épaule. Il me murmure :
— Repose toi un peu, tu pourras plus le faire après ... Et rit encore. Je souris et ferme les yeux. Sa main me caresse doucement la nuque, les cheveux, le cou. J’aime sa tendresse. Sa présence m’apaise, malgré mon cœur battant à cent à l’heure, qui exprime ma joie de le revoir, de le toucher, juste de pouvoir le regarder. Perdue dans mes pensées, sa main caressant la mienne, l’autre toujours dans ma nuque, je ne vois pas passer le temps. Il me fait un doux baiser sur le front pour que j’ouvre les yeux, on est arrivé à la gare. En me regardant avec un air faussement triste, il me demande, pour que je n’oublie pas ses intentions premières :
— Encore combien de temps je dois être sage ? Je commence à plus en pouvoir là mon ange ...
— Quarante cinq minutes maximum je pense.
— Tu veux me tuer ?
— Non, ça m’a pas traversé l’esprit, tu devrais être utile quelque temps encore.
C’est notre jeu à nous, je le fais rire pour lui changer les idées, et les miennes aussi. Cela ne dure jamais longtemps, mais ça nous a permis de tenir deux semaines sans devenir entièrement cinglés. On monte dans le bus qui doit nous amener près de chez moi en vingt minutes, tout au plus. Nous mettons chacun un écouteur pour rester zen avec notre musique, il me prend la main, et on regarde la paysage passer plus ou moins vite. Une fois descendus du bus, je me retourne vers lui pour lui prendre la main. Je n’ai pas le temps de réagir qu’une de ses mains se pose sur ma nuque, l’autre sur ma taille, et qu’il m’embrasse avec toute la chaleur qu’il a en lui. Je ne veux pas lutter, je ne sais pas combien de temps il m’embrasse comme cela, mais quand il s’arrête j’ai la sensation que c’était trop court, je veux encore goûter à ses lèvres. En l’observant attentivement, je vois qu’il se retient de se jeter sur moi, quand je réalise ceci, je lui prends simplement la main et commence à me diriger vers la maison. Plus vite on sera arrivés, plus vite on sera libérés, en quelque sorte.
On entre dans la maison, personne en vue, mon père et ma sœur doivent être en train de faire des courses, et ma mère doit faire la sieste. On a bien une heure de libre devant nous. Quand il a repéré ma chambre, il me prend le bras, m’entraîne au pas de course, ferme la porte, me colle à celle-ci, se colle à moi, et me dévore presque. Autant d’ardeur m’excite au plus haut point. Ma robe, mise exprès pour l’occasion, se retrouve vite par terre, tout comme son jean, sa veste et son tee-shirt. Ses doigts commencent à me caresser à travers mes sous-vêtements. Les miens font de même sur son sexe qui se dresse de toute sa puissance et me donne tant envie. Je le veux en moi, vite, je n’en peux plus d’attendre. Il m’embrasse, dans le cou, descend, m’enlève mon soutien-gorge, lèche doucement ma poitrine, en s’attardant furtivement sur mes tétons durcis par l’excitation. Pendant que sa langue se promène sur mon ventre et descend, ses mains m’enlèvent le seul vêtement qu’il me restait. Je me retrouve nue face à lui. Il se relève doucement, enlève son boxer.
— Je te veux maintenant bébé !
— Viens, viens ... Sont les seuls mots que j’arrive à prononcer.
Il me soulève, mes jambes s’attachent autour de lui, puis il me pénètre entièrement. Je le sens au fond de moi. Nos deux voix mêlées annoncent la même chose :
— Tu m’as tellement manqué ...
Nos bouches se lient, et d’un rythme régulier il commence des va-et-vient en moi. J’aime le sentir me remplir ainsi. Sa bouche sur mon cou, mes mains sur sa nuque, mon corps se relève et s’abaisse de plus en plus vite sur son sexe érigé. Cela semble si naturel qu’on soit ainsi lié l’un à l’autre. Aucun de nous ne peut résister plus longtemps, il accélère, je ne peux me retenir de gémir, je retiens mes cris autant que possible. Je sens l’orgasme arriver avec son sexe au plus profond de moi, encore et encore. Pour notre deuxième galipette ensemble, on atteint l’orgasme au même moment. Nous étouffons nos cris en enfouissant chacun la tête dans le cou de l’autre.
Il se retire de moi, et je repose doucement mes jambes flageolantes au sol. Il me prend par la taille, et m’amène au lit à un mètre cinquante de là. Je m’allonge sur la couette, et lentement il me rejoint. Au-dessus de moi, il recommence l’exploration de mon corps avec ses mains et ses lèvres. Je sens déjà son sexe durcir au niveau de ma cuisse. Sans se presser, il goûte à chaque parcelle de ma peau. Il arrive au niveau de mon sexe, il m’écarte les jambes pour observer attentivement le centre de mon plaisir. Il pose un dernier baiser sur mon ventre avant de débuter un cunnilingus. Sa langue titille mon clitoris, sa bouche l’aspire doucement. Quelles sensations magnifiques. Sa bouche remonte légèrement et vient se glisser en moi. Sa langue se balade partout sur mon sexe, en rentrant de temps à autre au fond de moi. C’est tellement bon.
Ainsi je suis à sa merci, mon plaisir entier réside entre ses mains, et j’aime ça. Quand il introduit un doigt en moi, un gémissement sort de ma gorge, et mes hanches cherchent à en avoir plus. Lentement il fait le chemin inverse, quand sa bouche arrive dans mon cou, et que je sens son corps au-dessus de moi, j’attache mes mains derrière sa nuque. J’aime sentir son torse contre ma poitrine, sa peau contre la mienne, lui en moi. Collant ses lèvres aux miennes, je le sens entrer en moi. A peine entré il ressort, et il recommence ceci plusieurs fois jusqu’à que je n’en puisse plus et le réclame en moi.
En osmose, nous prenons notre temps cette fois-ci. Toujours en s’embrassant, nos corps dansent lentement. Puis je me détache doucement de lui, et le fait tourner pour me retrouver au-dessus de lui. Nous ne nous lâchons pas du regard, aucune pudeur, aucune gêne ne vient troubler ce magnifique moment. Sans que j’ai besoin de lui dire, il commence à caresser ma poitrine pendant que je chevauche son sexe. J’aime être ainsi, contrôler le rythme, et pouvoir balader mes mains partout sur son visage et son torse.
Comme un signal, je le sens s’agiter, et accélère donc la cadence. De plus en plus vite, je le sens encore plus profondément en moi. Il libère ma poitrine de ses caresses pour poser ses mains sur mes hanches, pendant que les miennes restent posées sur son torse musclé. C’est ainsi que nous atteignons l’orgasme pour la deuxième fois de la journée, qui ne fait que commencer. Il me prend dans ses bras, me fait un baiser sur le front, puis nous nous allongeons.
Il est derrière moi, et apparemment pas fatigué, ses mains recommencent à me caresser. Une entre mes jambes et l’autre jouant avec chacun de mes seins. Je sens le désir revenir en moi instantanément. Je bouge presque imperceptiblement mes fesses contre son sexe pour qu’il comprenne que j’en veux plus, encore une fois. Il a compris, et tendrement avec ses mains, il écarte mes jambes, pour s’introduire en moi. Dans cette position les sensations sont tellement différentes, et tellement agréables une nouvelle fois. Il est au fond de moi et reste un petit moment sans bouger, seules ses lèvres et sa langue glissent sur mon cou. Nos mains se lient sur ma taille, et il recommence notre danse préférée, une fois de plus, et pour de nombreuses fois encore je l’espère.
[gris]TiteAriel[/gris]
© Tbobsinclair - Fotolia
Commentaires (5)
Belle histoire, bien écrite et très excitante. Bravo TiteAriel continuez
trop mignon ! enfin une vraie histoire d’amour, touchante, attachante, authentique, on en redemande
Trees jolie texte qui me rappel beaucoup de choses delicieuse !!!
Oooh, comme c’est étrannge, j’ai l’impression de me reconnaitre en toi, TiteAriel. Très beau texte, bon style, j’ai beaucoup aimé !
j’ai adoré ce texte c’est exactement l’écriture que je recherche mais en livre pour encore plus de plaisir. si quelqu’un a une idée de livre a me conseiller dans le même style sa serai super sympa.