Un dimanche à la campagne
Le 10/03/2009
Allongés dans l’herbe fraîche, ils regardent passer les nuages dans le ciel, jouant comme les enfants à leur trouver une forme reconnaissable. Ici un éléphant, là une vieille femme au nez crochu. Ils rient de leur imagination, insouciants, bercés par la brise tiède de l’été. Les hautes herbes qui les entourent sont leurs complices, les cachant au reste du monde. Plus rien n’existe que ce petit coin de campagne à l’écart de tout. Ils sont venus en vélo, par des chemins de terre envahis d’herbe. Personne ne passe jamais par ici, à part sans doute les paysans à l’heure des moissons, mais en ce début de mois de Juillet les blés ne sont pas encore mûrs. Quelques oiseaux traversent le ciel, piaillent au loin, on les entend à peine. Seul le vent fait chanter la campagne.
Une coccinelle vient se poser sur l’épaule de l’homme. Amusées, elles la regardent descendre sur son torse. L’insecte le chatouille. Elles jouent avec la petite bête rouge aux tâches noires du bout des doigts, la font monter sur leurs mains, se l’échangent avec un clin d’œil. Quelle âge a-t-elle ? 10 ans ? 15 ans ? La coccinelle a ouvert ses ailes et s’envole au loin. Elles laissent leurs mains courir sur le ventre de l’homme, le sensibilisent, cherchent ses points faibles, mais il tient bon. Il ferme les yeux, concentré sur ses sensations. Le parfum de l’herbe mêlé à celui de ces femmes l’enivre. Les mains croisés derrière la tête, il les laisse jouer de son corps, s’amuse de leur complicité. Du bout d’une tige d’avoine, elles le torturent avec délicatesse, glissant la pointe en épi le long de ses jambes. Les picotements sont intenables. "Doucement les filles ! Ca pique...". Alors elles lâchent leurs brins d’herbe et reprennent de plus belle leurs caresses avec les mains cette fois. Leurs regards se croisent au dessus de cet homme allongé entre elles, totalement détendu, livré à leur confiance. Elles se taisent. Il sait pourquoi. Il entrouvre les yeux, juste pour apercevoir ce geste d’une beauté infinie, les lèvres de ces deux femmes se rejoignent au dessus de son corps à lui. Il voit leurs langues s’emmêler, tourner l’une sur l’autre. Il observe leurs visages tout en finesse, leurs corps nus qui l’encadrent comme une peinture rupestre. Elles sont tellement différentes : l’une voluptueuse, le teint hâlé, le galbe de ses hanches, la rondeur de ses seins, il la connaît par cœur et s’émerveille toujours autant devant sa beauté ; l’autre longiligne, la peau couleur du lait, le corps si fin presque fragile, il la connaît à peine et s’étonne encore du naturel avec lequel ils lui ont livré leur intimité. Il les désire, tout simplement. Elles ont senti son regard. Elles approchent leurs visages du sien pour qu’il puisse ajouter son baiser à leur communion. La chaleur leur fait oublier leur nudité, ils font partie intégrante de la nature. Il les laisse mener le jeu, pour l’instant.
Tandis que sa femme livre à sa bouche l’auréole généreuse de sa poitrine, leur maîtresse descend lentement le long de son torse. De la pointe de sa langue, elle goûte la peau de l’homme, légèrement salée. Ses mains accompagnent sa descente, effleure au passage les jambes de sa complice de jeu. Cette homme et cette femme dont elle est tombée amoureuse, ne sont qu’un pour elle. Rien ne la trouble davantage que cette sensation de ne plus savoir où commence l’un et où finit l’autre. Elle descend encore, jusqu’à sentir la douce toison du sexe de l’homme. Il se tend vers elle. Malgré la température estivale, il attend avec impatience de sentir la chaleur torride de cette bouche envelopper son sexe. D’une main il pousse tendrement mais fermement la femme vers sa queue, de l’autre il attire la bouche de sa femme vers lui. L’instant où il pénètre les deux bouches le plonge dans une extase profonde. Le bleu du ciel paraît plus intense, le temps semble suspendu, magie éphémère. Lentement, la femme absorbe son sexe large et ferme. C’est à peine si elle peut en englober la moitié. Elle sent les pulsations des veines, la texture de sa peau lui rappelle celle des cerises dans laquelle elle adore croquer. Elle est rejointe dans son acte par la femme. Elles se lovent de chaque côté des cuisses de l’homme. Les mains dans leurs cheveux, il les invite à suivre un rythme lent et régulier. Tour à tour, elles l’enveloppent de leurs bouches, leurs langues assurant le relais. Chacune adopte une technique différente, l’une en longs coups de langue appuyés, descendant profondément dans sa gorge, l’autre en mouvements plus rapides, plus pressants aussi, les deux méthodes sont savoureuses. Il sent qu’il faut qu’elles cessent leur traitement avant que la tempête de plaisir ne l’emporte. Il se dégage de leur étreinte et invite sa femme à s’allonger à son tour. Elle s’étend lascive dans l’herbe écrasée. Elle se laisse glisser dans un bien-être édénique, livrant ses sens à la douceur de la caresse de sa maîtresse. Elle sent le souffle chaud dans son cou, la bouche qui descend délicatement pour venir se poser tel un papillon léger sur sa poitrine. Elle ne peut se retenir de se cambrer lorsque cette bouche si fine aspire son sein en un geste presque maternel. L’homme pose sur elles un regard protecteur. De ses mains, il attire les hanches de leur maîtresse, l’oblige à lui présenter ses fesses d’une blancheur extrême. Il se penche et lui souffle à l’oreille : « Tu vas faire jouir ma femme tandis que je prendrai possession de toi ! ». Les mots sont comme un électrochoc, la femme obéit à l’ordre et descend vers cette fleur rose ouverte, si semblable à la sienne. Elle respire le parfum humide de sa compagne, écarte du bout des doigts les chairs rosies de désir, et plaque sa langue sur le joli bouton gonflé qui attend d’être aspiré à son tour. L’homme plonge son regard dans celui de sa femme. Il aime voir son visage rayonner de plaisir. Elle lui sourit et lui fait le signe attendu. Alors il pose ses mains à plat sur les fesse offertes, et pénètre d’un coup le sexe serré de leur partenaire. Elle gémit. Le son émane de sa gorge sans qu’elle puisse le retenir. Cet homme use de son sexe avec art. Elle se sent remplie, écartelée. A son tour elle glisse son pouce dans l’antre de la femme. Elle s’applique à suivre le même rythme que l’homme, sans cesser de jouer de sa langue sur le clitoris de la femme. Un fluide léger commence à couler le long de ses doigts. La femme allongée dans l’herbe sent les coups que l’homme impose à leur compagne. Au creux de son ventre, elle reconnaît l’émotion habituelle, l’appétit qui grandit, l’impression de sentir son sexe gonfler encore plus, de s’ouvrir à l’infini. Pourvu que sa maîtresse ne cesse pas de la sucer. Elle a envie de jouir dans sa bouche, comme un homme éjacule. Elle ferme les yeux plus forts et laisse les contractions de son vagin la porter vers le ciel. L’homme lit en elle l’arrivée de la jouissance, il force le rythme et conduit leur maîtresse à rejoindre sa femme dans le plaisir. L’harmonie est parfaite, l’instant extatique. Il maîtrise son corps et retient son souffle. Il n’en a pas fini avec elles…
Commentaires (1)
Lindsay-Dora Germain dit :J’ai bien aime9 les distinctions entre les re9ponses, hrotsiie de de9mystifier des ide9es pre9cone7ues. J’aurais par contre aime9 que les couples re9pondent tous aux meames dix questions. La conclusion en aurait sfbrement profite9. Cela e9tant dit, j’ai beaucoup aime9 ma lecture, super sujet Esther !