Une soirée pas comme les autres

Le 16/03/2009

D’un pas alerte, elle marchait. La nuit tombait, elle pensait au dîner de ce soir. Les pavés des ruelles qu’elle empruntait luisaient de pluie et grondaient sous le passage des automobiles. Ce soir, elle dînerait léger et mettrait ses enfants au lit tôt. Elle se saisirait probablement machinalement de la télécommande et zapperait à l’envi. Pourtant, un je ne sais quoi dans l’air lui indiqua que cette soirée diffèrerait des autres. Une intuition en somme. Une intuition cependant si tenace qu’elle frissonna subitement.

Le début de la soirée se déroula de manière habituelle. Le devoir de mère de famille célibataire est irrésistible et immuable. Ses enfants couchés, une impression fugace la traversa de toutes parts. Quelqu’un d’autre se trouvait dans le salon, en apparence vide. Etrangement, elle ne voyait rien ni personne mais ressentait, presque de manière mystique cette présence. Elle s’installa sur le sofa, intriguée, et ferma les yeux quand un souffle chaud et humide caressa sa nuque découverte. Elle sursauta et aussitôt, un lien de soie fut placé sur ses yeux. Effrayée, elle voulut se lever et arracher le bandeau mais une paire de mains robustes aussitôt lui retint les épaules contre le dossier du fauteuil. L’homme, car c’en était un, elle l’aurait juré de par la puissance virile de son emprise, se trouvait derrière le fauteuil et la retenait prisonnière. Un tremblement ébranla son corps, elle aurait voulu hurler mais aucun son ne s’échappa de ses cordes vocales, si ce n’était le bruit sec de sa respiration affolée. Conservant sa position, l’homme desserra lentement son étreinte et glissa ses mains le long de ses bras, qu’une chemise en popeline de coton dénudait. Il en caressa l’étoffe et pressa subitement et vigoureusement ses seins. Elle tressaillit et sa respiration se fit plus saccadée. Ces mains parcourant le torse, les épaules et le cou se faisaient tantôt délicates, tantôt brutales. La terreur se frayait un chemin, tout en laissant apparaître un sentiment bien plus surprenant : le désir. Alors que l’homme déboutonnait un à un les boutons de sa chemisette de bureau, elle sentit l’épaisseur calleuse de ses mains, leur force, leur vulgarité. Soudain, elle ne souhaitait plus ôter le bandeau car l’idée de cet homme commun, grossier qui s’apprêtait à la violer lui plaisait et commençait même à exciter particulièrement ses sens.

Il se saisit brusquement d’un de ses seins, toujours emprisonné dans la lingerie et le malaxa. Ses tétons durcissant sous la caresse furent tendus vers l’avant, afin que l’homme n’oubliât pas de s’occuper du deuxième, impatient. Le tort fut réparé et le soutien-gorge dégrafé. Sous ces assauts, une vague de chaleur se propagea en elle et reflua sous forme d’un liquide épais s’écoulant de son sexe. Elle en voulait plus, plus, plus. Son corps maintenant se cabrait et semblait dire au violeur : « Prends-moi ! ». Comme s’il avait entendu ses prières, l’homme contourna enfin le meuble et se plaça en face de sa victime de plus en plus consentante. Se savoir vue, observée par cet inconnu, la gorge nue, offerte et le sexe brûlant exacerbait son ivresse. Il s’agenouilla en face d’elle et d’un geste sûr, lui arracha sa culotte de coton, à présent inondée. La jupe lui avait été laissée, mais pour combien de temps encore ? Il passa son avant-bras sous cette dernière pièce de tissu qui la maintenait encore dans la décence, glissa sa main entre ses cuisses qu’elle maintenait serrées, dans une absurde pudeur. De force il les écarta et commença la fouille de son sexe. D’abord un doigt, puis deux, puis trois. Sa béance semblait ne pas avoir de limite. Elle gémissait maintenant et tendit son sexe toujours plus en avant tel un étendard. La jupe retroussée, elle sentit les délices de son regard posé sur son sexe ruisselant de concupiscence et elle ouvrit tout grand les cuisses pour qu’il y vit mieux. Obscénité. Elle souhaitait qu’il pût lui regarder les entrailles, ultime exhibition. Enhardie par son désir, elle se retourna, et à genoux, s’enfonçant dans le sofa, lui présenta son cul et sa vulve. Aussitôt, une bouche vient se coller contre cette fente généreusement offerte. Une langue humide et agile la parcourut, titilla son cul, semblait y tenter une percée puis se rabattit sur la chatte avide et y pénétra goulûment. La femme laissa échapper un cri. Les respirations déjà bruyantes firent place à des halètements sauvages. Quand le violeur allait-il donc cesser cette torture divine et la baiser enfin ? Ce dernier semblait cependant n’en faire qu’à sa tête : et pour cause, il n’en avait pas fini avec sa victime. Il se saisit d’elle comme d’un paquet et la renversa sur le dos. Ses doigts furent à nouveau plongés dans son sexe, recueillirent le précieux nectar et en enduisirent le clitoris. Soupirs de plaisir et d’impatience. L’homme fit glisser, rouler le bouton sous son doigt et ce fut un nouveau transport. Il la branlait furieusement quand elle poussa un long râle inhumain, de ces cris qui ne peuvent qu’accompagner les instants essentiels de la vie. Un cri rauque, originaire des profondeurs de l’inconscient. Son corps entier fut tout à coup secoué de spasmes violents et incontrôlables, son sexe paraissait maintenant avoir une vie propre.

Quand elle eut repris ses esprits, elle hurla : « Maintenant, fais ce pourquoi tu es entré ici par effraction : Baise-moi ! ». Et le violeur de s’exécuter. Il la souleva, la retourna, se saisit de son sexe gonflé et luisant et le fourra sans ménagements dans le con de sa victime. Un hurlement bref, mais d’une violence inouïe se fit entendre. Il lui labourait copieusement la chatte. A chaque coup de butoir, c’était un nouveau cri qu’il lui arrachait. Ce n’était pas seulement la queue énorme qui la pénétrait mais tout le corps de cet homme, massif. Au bord de l’évanouissement, elle allait presque implorer sa pitié quand il jouit enfin et cracha toute sa semence dans son ventre. Un dernière fois encore, il pressa son pubis contre ses fesses endolories, puis se retira. Les jambes écartées, le sexe suintant et la bouche entrouverte, la femme s’effondra dans le sofa, ne sachant plus ni qui elle était ni où elle se trouvait. L’homme lui ôta le bandeau de soie, se rhabilla prestement et sortit en fermant doucement la porte d’entrée.

Savoir si son violeur était beau ou laid, ventripotent ou mince, vieux ou jeune ne l’avait pas intéressée, aussi n’avait-elle même pas eu la curiosité de le regarder avant qu’il ne gagne la porte. Elle avait joui comme jamais et cela lui suffisait. Enfin, elle trouva la force de se lever, prit une douche rapide et brûlante et se glissa entre ses draps, épuisée. Le lendemain matin, elle se réveilla avant la sonnerie du réveil. Avait-elle rêvé ce qui s’était passé ? Elle n’était sûre de rien... elle se leva, prépara le petit-déjeuner et emmena ses enfants à l’école.

Commentaires (1)

  • Anonyme

    Histoire séduisante et pleine de mystère, faisant naitre chez le lecteur une excitation évidente... Bravo.