Le Manoir, conte de fées pour adultes III

Le 10/09/2010

Bureau.

Depuis que j’étais revenue de ma deuxième visite chez Sonia, je ne me sentais plus la même. D’une part, s’il m’était parfois arrivé de me caresser distraitement dans mon bain, je n’avais jamais poussé le plaisir solitaire aussi loin que cette fois-là. Bien que célibataire la plupart du temps, je ne disposais d’aucun objet dédié à ce genre d’usage, et il ne me serait pas venu à l’idée de pousser la porte d’un sex-shop pour en acheter un. Constater à quel point je pouvais maîtriser mon corps m’avait donné des ailes. A côté de cela, la tentative que j’avais faite d’introduire mon doigt dans mon anus m’avait laissé une impression de crainte, mêlée de curiosité, alors que jusqu’à présent il m’avait paru totalement impossible d’envisager cette partie de mon corps sous un aspect sexuel, quel qu’il soit. Cette idée ne me quittait plus et avec elle, la question de savoir comment il était possible de supporter qu’un sexe y pénètre, alors que le bout d’un doigt constituait déjà une épreuve presque insurmontable. Je me disais que je trouverais la réponse un jour, mais qu’il était sans doute trop tôt pour moi. Tout cela m’effrayait. Je savais bien que les magazines féminins se répandaient en mises en demeure d’essayer tout et n’importe quoi en matière de sexe, sous peine de paraître complètement has been, mais je ne pouvais me résoudre à agir contre mes envies sous prétexte que c’était la mode.

Au bout de quelques jours, vêtue simplement d’une jupe courte et d’un débardeur, je me rendis chez Sonia. Cette fois, elle était là, élégamment vêtue d’un sari ocre jaune et avec son petit foulard rouge autour du cou, et m’accueillit comme une vieille amie. Nous passâmes une demi-heure à discuter, comme si nous étions dans un salon de thé. Puis elle s’enquit soudain de ma santé :

— Elise, vous avez l’air fatigué, êtes-vous sûre que vous allez bien ?

— Eh bien, oui, il me semble… J’ai mauvaise mine ?

— Oh, oui, ma pauvre, une toute petite mine, vous m’inquiétez, vous savez ? Tenez, vous tombez bien car mon médecin est là, dans le bureau d’à côté, si vous voulez bien, il peut vous examiner, dit-elle en me faisant un léger clin d’œil.

Je compris immédiatement. Une autre pièce à visiter chez Sonia. J’acceptai l’invitation en la remerciant pour sa sollicitude, et entrai dans le bureau. Il avait tout l’air, en effet, d’un cabinet médical, il y avait un grand bureau en chêne avec un sous-main vert, et une table d’examen recouverte d’un papier blanc. Le bureau était vide, aussi je m’assis dans un coin sur un petit siège inconfortable, comme dans une salle d’attente. Au bout de dix minutes, un homme assez âgé, de carrure imposante et avec des lunettes en demi-lunes, entra dans le bureau. S’il était médecin, moi j’étais mère Térésa. Je le savais mais j’allais jouer le jeu, c’était cela que Sonia avait en tête, et je trouvais que c’était une bonne idée.

— Bonjour Docteur, dis-je, ne trouvant rien de plus original à dire.

— Bonjour Mademoiselle, excusez-moi de vous avoir fait attendre. Qu’est-ce qui vous amène ?

— Eh bien mon amie Sonia, la dame qui habite là, me dit qu’elle me trouve mauvaise mine et vous demande de bien vouloir m’examiner.

— En effet, vous êtes pâlotte, nous allons voir. Enlevez juste votre tee-shirt, gardez votre soutien-gorge, je vais vous ausculter.

Le stéthoscope rond et froid parcourut mon torse et mon dos, et le prétendu docteur dut sentir mon cœur battre la chamade. Il me fit ensuite allonger sur la table d’examen, et ses mains me parcoururent doucement, touchant, palpant. Au bout d’un moment, il me fit relever. Je savais que ce n’était pas fini, mais j’ignorais où l’on allait s’aventurer ainsi.

— Écoutez, je ne vois rien de précis pour l’instant, il faut que je vous examine de façon plus poussée, mais je vous préviens, cela risque d’être un peu difficile pour vous.

— J’essaierai de tenir, docteur.

— Très bien. Enlevez votre culotte et mettez-vous à plat ventre, à califourchon sur la table d’examen, les pieds en bas dans les étriers.

Je m’exécutai et me plaçai dans cette position originale, comme chez le gynécologue mais à l’envers. Je ne voyais pas ce qui se passait mais je le sentis arriver derrière moi. Il fit basculer la table en avant, de telle sorte que je me retrouvai la tête plus bas que les fesses. Il souleva brusquement ma jupette.

— Je vais vous placer une sonde vaginale. Vous allez sentir quelques vibrations, c’est normal.

Évidemment cela n’avait rien de médical, mais il fallait jouer le jeu. Un objet au bout arrondi, parfaitement lisse, dur froid comme du métal, pénétra doucement en moi. Je sentis mes chairs s’écarter sous la poussée de cette chose, et commençai à frémir. Puis, des vibrations se déclenchèrent. C’était bon, tellement que j’étais prête à passer la journée comme ça. Je me laissai aller. Soudain, j’entendis le docteur prendre quelque chose dans un tiroir et déboucher un flacon, puis un bruit de claquement de latex me fit comprendre qu’il mettait des gants. Mon cœur se remit à battre à cent à l’heure, j’avais envie de partir et de rester en même temps, je me demandais si j’aurais le courage de supporter ce qu’il allait faire, sans savoir précisément de quoi il s’agirait. Alors je sentis qu’il faisait glisser l’un de ses doigts entre mes fesses et qu’il massait doucement mon anus avec un liquide visqueux. Enfin, sans prévenir, il introduisit la moitié de son doigt. Je poussai un cri, et lui demandai d’arrêter tout de suite. Mais il ne m’obéit pas, me demanda juste gentiment de me calmer, me rappelant que j’avais promis de tenir. Je serrai les dents, essayai de me détendre tout en sentant bien mon anus outragé par ce doigt en train de l’élargir sans ménagement. Le docteur ne s’arrêta pas là et le bout de son doigt se mit à faire des va-et-vient alors que les vibrations de l’objet que j’avais dans le vagin s’intensifiaient. Au bout de quelques minutes, j’arrivai à supporter le traitement que le docteur m’infligeait. La chose me devint, sinon agréable, du moins acceptable. Le docteur le comprit et enfonça son doigt entièrement, et je poussai un cri, puis il recommença, encore et encore. Je sentais le plaisir monter, mêlé à la honte d’être dans une telle position. Enfin, il retira son doigt.

— Bien, nous allons passer à la dernière étape de l’examen. Je vous prierai de ne pas bouger et de vous détendre.

J’attendis un instant, prête maintenant à plonger dans le gouffre à cause des vibrations et de ce qu’il m’avait fait. Le docteur introduisit alors simultanément dans mon anus dilaté deux doigts qui me firent hurler, et m’achevèrent lorsqu’il les enfonça le plus profondément possible, trois fois de suite, me laissant anéantie, fesses en l’air au milieu de la table d’examen.

Après cet épisode, je me rhabillai, mon derrière un peu douloureux, sous l’œil bienveillant du docteur, qui me fit ce commentaire :

— Il me semble que vous allez beaucoup mieux. Dites à Sonia qu’elle n’a pas à s’inquiéter pour vous, vous pourrez visiter toutes les pièces de la maison si vous continuez dans cette voie.

Lorsque je sortis du cabinet, Sonia n’était plus dans le salon. Elle savait que je n’aimerais pas devoir parler avec elle après ce que j’avais fait, comme une gamine obligée d’avouer un vol de bonbons, et je lui étais reconnaissante de m’épargner cette épreuve. Je rentrai chez moi, pas très fière d’avoir pris du plaisir d’une façon que je jugeais un peu honteuse, mais en même temps assez satisfaite d’avoir poussé un peu plus loin mes limites personnelles. De retour chez moi et après réflexion, je décidai qu’il n’y avait pas mort d’homme et que je ne perdrais rien à continuer mes visites de la grande maison. En secret, je pensais à Vim et me demandais ce qu’il penserait de moi s’il savait quel genre d’expérience j’avais faite. Cela dit, lui-même m’avait conseillé d’aller dans cette voie !

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Commentaires (5)

  • Sacha

    Le fantasme du docteur est éternel. Mais de combien de pièce dispose ce manoir ?

  • Fairy Tale

    Ah oui les hommes en blanc... Il y a dix pièces à visiter.
    FT

  • Femininsacre

    J ai laisse un message sur le 1... J ai lu a l envers... 3,2,1...

  • Fairy Tale

    @Femininsacre

    Je réponds ici, je suis une femme. Mais pourquoi cette question ?

  • monfantasme

    autant les deux premières nouvelles m’ont beaucoup plu, autant cette suite ne m’a pas séduit....j’attends, cependant la suite avec plaisir......