La douche

Le 20/11/2009

Il est 8h30, mon portable vibre depuis presque 10 minutes en continu. J’ouvre péniblement les yeux, et découvre un drap, soyeux et sali. Son lit n’est qu’un matelas à même le sol. Lui ? Je ne me souviens pas de ses traits. Je crois qu’on s’était dragué devant le Yono, en fumant une clope. Je suis nue, et je pue. En m’asseyant, je découvre la douche. Elle est séparée de la chambre par une vitre. Des carrelages noirs, un évier en inox. Deux indices : c’est un voyeur et il a du goût. Tout à coup, l’homme entre dans la pièce. Il est fin, mais ses muscles sont très dessinés. Il a quelques boucles châtains sur la tête et un regard noir effrayant et extrêmement attirant. Sans mot dire, sans gêne aucune, il enlève son caleçon et va sous la douche. Alors que l’eau coule doucement le long de ses membres, et de son sexe grand et épais, il me regarde, fixe. Cette barrière transparente me trouble. On se mate, sans se toucher, on a chaud. Toujours le regard plongé dans mes yeux, dans mes seins, il commence à se masturber. Je sens ma respiration s’accentuer, laissant ma poitrine monter et descendre au rythme de ses caresses. J’ôte le drap qui couvrait mon bassin, et écarte les cuisses. À cet instant, il a une vue parfaite de tout mon corps, et est obligé de ralentir pour ne pas jouir trop vite. Je glisse la main entre mes cuisses, me touche doucement. Je n’en peux plus. S’il ne me baise pas maintenant, je vais mourir d’excitation. Il sort enfin de la douche et m’attrape, sans attendre mon avis. J’ai tellement chaud que l’eau me paraît fraîche. Délicatement, il caresse mes seins, en prenant bien soin d’éviter les tétons. Je ne pensais pas pouvoir être encore plus excitée. Il descend, s’agenouille, et se met à lécher le creux de mes cuisses, mes lèvres, le contour de ma vulve, frôlant le clitoris de temps en temps. Cette retenue devient presque une torture. Il plante, alors, deux doigts dans mon vagin et dans ces va-et-vient profonds, je ressens l’entièreté de son désir pour moi. A bout, j’attrape son sexe. Pour lui rendre la pareille, je donne de très légers coups de langue sur son gland. Il essaye de s’insérer dans ma bouche, je résiste. Il me soulève violemment par les cheveux. Les yeux dans les yeux, il me plaque au mur et laisse passer encore quelques secondes, face à face, sexe contre sexe, afin que le désir atteigne son paroxysme. Enfin, il agrippe ma cuisse, et me pénètre très doucement. Son sexe est si puissant qu’à peine entré, je ressens un plaisir immense. En accélérant la cadence, il se met à gémir autant que moi. De l’autre main, il prend la pomme de douche, et tourne un bouton. Tout en continuant ses tambourinades, il le colle le jet, devenu beaucoup plus fort, à mon clitoris. Mes deux plaisirs, n’en forme plus qu’un. Je ne me reconnais pas, des images arrivent dans ma tête, j’ai envie de tout faire, de tout lui offrir. Il me retourne, me penche, et s’insère à nouveau. Il tape de plus en plus fort. Il remue le jet contre mon sexe. Puis il frappe mes fesses. Une petite claque. Une deuxième. Mon corps lui appartient. Quoiqu’il fasse, je devient sa chose. Et cette sensation me fait exulter. Il appuie sur ma tête pour me baisser, et agrippe ma poignée d’amour pour me tirer encore plus vers lui. Il entre au plus profond de moi. J’entends le bruit de nos collisions ; des coups nets explosés dans la mouille. Trempés, essoufflés, dégoulinants, on sort de la douche. Je cours dans l’appartement, il me poursuit. Jusqu’à me plaquer contre le rebord de la fenêtre ouverte. Il me fait maintenant l’amour et je cris. Il est face au monde, je lui tourne le dos. Dans ses yeux je crois lire « Regardez tous, cette fille est à moi. Je suis elle et elle est moi. On n’est qu’une personne, adossée à la fenêtre et criant son bonheur ». Je ne me retiens pas d’hurler, le monde doit savoir ce qu’est le vrai plaisir. Il lèche mon sein, et le claque. Il touche mes fesses, et y glisse un doigt, comme pour voir jusqu’où il peut aller. Je ne réponds plus de rien. Je ne fais que jouir, doucement et sans arrêt. Je vois son visage se transformer, se figer, la bouche grande ouverte, sans un son. Il éjacule. Je sens son sperme glisser en moi, m’emplir et m’accomplir.

- Peut-on dire d’un mur qu’il en est un s’il laisse transparaître n’importe quelle intimité ? Cette douche, c’est nous. La transparence. L’évidence -

Après un soupire, il me prend dans ses bras, me soulève, me porte au canapé. On s’allonge, ensemble. Les heures passent, on n’a toujours pas parlé. On est là, on respire. On assimile. Quand il me sourit et finit par dire : « Raphaël ».

[gris]Eulalie[/gris]

Commentaires (8)

  • Dora B.

    Pfff !! Tout ça pour ça.

  • Tom

    Tu vas gagner quoi ? Une douche gratuite ? Viens plutôt au Moon City.

  • Anonyme

    Moi j’ai beaucoup aimé ! Félicitations !

  • Elia

    Moi j’aime bien la fin justement, elle allait pas faire débarquer les extra terrestres...

  • Némo

    Moi, j’aime bien, la fin est juste. Elle n’allait pas faire débarquer les extra-terrestres !
    Jolie plume, miss

  • Aniscanelle

    j’adore :) Peut-être parce que cela me rappelle de bons souvenirs.

  • Anonymus

    J’adore également, très excitant !

  • Julie

    j’adore très excitant ! on as envie d’y être...