Sur la moquette rouge bordeaux
Le 12/04/2009
J’ai ravalé mes larmes du dedans, celles qui ne coulaient pas depuis des jours. J’ai regardé pour la 142ème fois de la journée la messagerie de mon portable : vide. Rien. Même pas l’ombre d’un SMS. Il demeurait désespérément muet. Ce silence m’assourdissait. Je maudissais tout. Dans le désordre : mon portable, lui, le soleil qui brillait depuis des jours, mon cœur d’artichaut, bref, la terre entière et moi avec.
Lui, c’était cet ami d’enfance que j’avais retrouvé sur Internet 3 mois auparavant. Amoureux de moi lorsque nous avions 20 ans, il n’avait réussi, à l’époque, qu’à m’arracher à la dérobée un minuscule baiser. 20 ans après, nos retrouvailles avaient été à la mesure de nos personnalités : joyeuses et débridées. Très vite, je lui avais fait comprendre le but de mes visites. Par quelques phrases explicites, je lui racontais mon mariage : un mariage d’amour bien sûr, mais qui aujourd’hui me laissait en panne de sexe. Je lui racontais mon désespoir face à un mari qui ne me touchait plus que de temps à autre, ma frustration face à ces semaines entières remplies de vide sensuel. Je lui parlais de mon corps qui se mourrait peu à peu de ne pas se savoir désiré, de mon sexe qui se languissait de tout.
Notre deuxième rencontre fut à la hauteur de mes espérances. Attiré par ses SMS langoureux, je le rejoignais un soir à son cabinet. Il était devenu gynécologue, un gynécologue brillant très côté sur la place de Paris. Sa salle d’attente était remplie d’œuvres d’art, et les sièges en cuir trahissaient un goût prononcé pour le design nordique. Lorsque sa dernière patiente eut franchi la porte de sortie, je l’entendis remercier sa secrétaire ; c’était une jolie blonde des pays de l’Est dont les jambes interminables m’avaient rendu pâle de jalousie….
« Nous voici enfin seuls », dit-il soudain en faisant irruption devant moi. Je me levai, et comme dans un rêve je me précipitai sur ses lèvres. Il m’embrassa goulûment. Je sentais sa langue accrocher la mienne, je sentais mon sexe et mes petites lèvres devenir humide tant mon désir était intense. Il me plaqua contre le mur, m’embrassa la nuque, attrapa mes seins qu’il se mit à pétrir comme aucun homme ne l’avait fait. Ses mains étaient expertes. Je me sentais ivre, je me sentais revivre, j’étais redevenue femme. Je bredouillais des paroles stupides, et il continua de plus belle. Il me pétrissait maintenant la chatte, entrait un doigt, puis deux dans mon vagin béant, attrapait mon clitoris qu’il titillait en mesure … Je me sentais dégouliner de plaisir, et enveloppée d’une chaleur… très douce. Lorsqu’il écarta mes fesses, je me raidis. « Pas de sodomie au premier rendez-vous » pensais-je tout bas. J’avais lu ça dans un magazine féminin la veille, mais la raideur de sa queue plaquée contre mes reins acheva vite de m’ôter cette idée. Il me lubrifia d’un doigt, je me laissais faire, et lorsqu’il me pénétra enfin, je me cambrai pour le laisser entrer plus encore…. Ses mains continuaient de malaxer mes seins qui durcissaient, mes tétons me semblaient gigantesques et lorsque son râle s’accéléra, je sus qu’il allait jouir en moi… Je lui susurrais de reprendre mon clitoris, mais le plaisir l’emporta avant même que je n’aie fini ma phrase. Nous étions maintenant allongés sur sa moquette épaisse, d’un rouge bordeaux profond.
Il me caressait les cheveux doucement, et je laissais courir mes mains sur son torse velu. Il me parlait de la douceur de ma peau, qui le laissait sans voix, et de mes fesses, qu’il qualifia de « plus beau cul de sa planète ». Je me sentais flattée…. Lorsque je regardais ma montre, il était très tard. Je renfilais mon jean précipitamment et repris ma voiture en chantant.
Le reste de la semaine fut rythmé par le rythme de ses textos, SMS et de mes réponses enhardies. Il m’écrivait adorer mes seins, lourds, qui tenaient si bien dans ses mains. Je comptais les jours qui me séparaient de notre prochain rendez-vous. Il m’avait parlé de sa journée de congé, et proposé de passer l’après-midi en sa compagnie… En attendant, les jours et les nuits se languissaient, le temps s’égrenait à reculons… Nous nous sommes retrouvés un après-midi d’hiver ensoleillé, dans un petit hôtel parisien. Je le sentais tendu, inquiet. Il me dit avoir aperçu sa femme dans le quartier, et je sentis combien il était troublé par cette rencontre. Moi-même, je n’étais pas très à l’aise, mais j’avais tellement peur qu’il ne m’échappe, que je le rassurais en lui proposant une pause-café. Quand enfin, nous nous sommes retrouvés seuls dans la chambre, je l’ai attrapé par les épaules, plaqué contre le dos de la porte et j’ai commencé à défaire sa chemise, et à lécher consciencieusement la peau de son torse. Puis j’ai poursuivi ma descente à coup de langue, jusqu’à atteindre son sexe que j’ai enfourné goulûment. Je m’appliquais à faire le tour de son gland, méthodiquement, comme avec un cône glacé. Je sentais monter son plaisir, je n’attendis pas longtemps.
Car il me murmura très vite un « pas encore » haletant, me bascula sur le lit, enleva un par un mes vêtements en laissant ses mains escalader chaque parcelle de mes seins. Lorsqu’il me pénétra enfin en levrette, je sentis une onde de chaleur partir de mes reins et envelopper tout mon corps. Attentif, il commença à me tapoter les fesses, d’abord légèrement puis un peu plus fort, tout en poursuivant un va-et-vient régulier. Puis, son rythme s’accéléra, il saisit mon clitoris et commença à me masturber. Je me sentais défaillir de bonheur, j’avais l’impression de rêver. Lorsque je sentis mon plaisir monter, et me submerger comme une vague puissante qui chavire tout sur son passage, il me pinça les seins. Il s’en suivit une intense jouissance que je n’aurais jamais soupçonné.
Nous nous sommes quittés dans le brouillard du soir, il m’a remercié pour ce moment de bonheur, je lui en ai promis d’autres. Il m’a salué d’un bref « à bientôt, poupée d’amour », est remonté sur son scooter et a disparu au détour d’une rue. Je ne l’ai plus jamais revu. La nuit, je rêve encore de ses larges mains sur mes seins lourds. Je rêve que je le cherche, je rêve que je ne le trouve pas, je rêve que je pleure. Ce matin, un SMS…. Et si c’était lui ????
Janette
Commentaires (1)
Bon, ben moi j’avoue, on est allé chez Ladurée !!!je suis du proihacn atelier au fait (something to finish !!!^^)See U !