Paris-Toulon
Le 18/08/2014
Le hasard fait toujours très bien les choses. Je suis à peine assise à ma place que je m’aperçois en levant les yeux que tu es là. Tu as quelques rides et tes cheveux ont blanchi, mais tu n’as pas changé. Tu as toujours cette apparence de monsieur très respectable, qui ne pense jamais à ça. Malgré la chaleur tu porte encore un costume, sombre et sévère. Tu es totalement absorbé dans la lecture de ton Ipad et ne me vois pas, assise en diagonale, deux rangs derrière ton quatuor. Je regarde tes mains. Tu es marié maintenant.
Je suis assise à une place solo, porte une jupe un peu courte, ce qui n’est pas raisonnable avec des bas. Lève ta tête un instant pour me voir. Voilà. Je baisse les yeux et te laisse déjà apercevoir un peu de chair. Il y a beaucoup de monde, des bébés, des valises, le brouhaha habituel des vacanciers aoutiens. Personne ne prête attention à mon jeu, ne t’inquiète pas. Et si une des deux femmes assises dans ton carré est ta femme, elle ne verra rien non plus, seule ta diagonale le permet. J’écarte un peu plus les jambes pour que tu puisse entre-apercevoir ce qui se passe entre mes cuisses. Mes yeux ne quittent pas les tiens et brillent d’un feu interne. Tu essaye de m’échapper en replongeant dans ta lecture ? Le voyage est long et mon regard trop soutenu, ne perds pas ton temps à essayer.
Je regarde par la fenêtre. Il pleut. J’aimerai que cette pluie tombe sur mes seins, que tu les lèches, allongé sur moi, sur le gazon touffu d’un green, au beau milieu d’un terrain de golf désert. Mais je m’égare et le soleil revient. Est-ce qu’il te permet de mieux voir ma chatte ? Si une personne n’était à ta gauche, je te montrerai aussi mes seins, ou les caresserais. Je mouille abondamment mes lèvres pour te dire en silence que ma lubrification interne s’intensifie.
Je plonge à mon tour dans la lecture. Un livre assez épais pour m’occuper pendant la durée du voyage. Tu t’inquiètes de ce que mes yeux ne sont plus fixés sur toi ? Pourtant, si tu observais avec attention, mes cuisses sont plus écartées encore et le titre de mon livre est évocateur, un roman qui porte aux nues la sodomie. Je ne fais qu’affûter mon désir. Je regarde un instant par la fenêtre les champs de blé moissonnés et mon esprit s’égare à cause de ma libido bouillonnante : je vois une grande chatte qui ne demande qu’à être pénétrée et cela me rappelle un passage de « Vendredi » où, dans sa grande solitude, Crusoé - me semble-t-il - baise la terre. Voilà à peine trente minutes que le train est parti et déjà le désir est devenu si insupportable que le bout de mes seins m’irrite. J’ai besoin d’enfoncer n’importe quel objet de forme oblongue dans ma chatte pour me soulager, ou mes doigts, ou ta queue, qui m’a toujours fait un effet royal. En guise de douche froide, je me dirige vers la voiture bar, sans résister à te jeter un regard aguicheur en passant.
Je suis en train de boire un café dans une tasse en carton, accoudée au bar qui longe la fenêtre lorsque je te vois à ton tour dans la queue. Tu es si grand qu’il n’y a rien pour cacher le regard que tu me jettes. Tu as envie toi aussi ? J’avais imaginé que nous tiendrions plus longtemps, que nos jeux auraient lieu deux rangs derrière mon fauteuil, car dans la voiture 1 il y a une banquette derrière 2 panneaux de verre fumé. Elle doit permettre quelques audaces. Puisque tu t’approches de moi, ta tasse de café à la main et ton sourire irrésistible aux lèvres, je vais te laisser le temps d’en boire une gorgée avant de t’embrasser goulûment sur la bouche, te fouiller de ma langue de façon irrévérencieuse, aspirer ta salive aromatisée, croquer tes lèvres comme de juteuses nectarines. Le baiser a beau être public, tu te laisse faire. Je sens bien que ton excitation égale la mienne. Il faut que je trouve vite un lieu où abriter nos ébats. Si tu pouvais à l’instant glisser un doigt sous ma jupe, tu comprendrais mieux l’urgence qui me dévore. J’essaie de penser à autre chose que des toilettes. Les options ont l’air mince. Tu tiens une conversation de salon, si respectable, pendant que je n’ai qu’une envie, te coller à moi, glisser ta vigoureuse bite dans un ou plusieurs de mes orifices.
Un contrôleur passe pour la vérification des billets. Tous les contrôles achevés, je me dirige vers lui et le prends à l’écart. Tu n’entends rien mais tu vois bien que son visage est fermé, visiblement je lui demande quelque chose d’impossible. Puis, un/des billets verts (d’où je suis tu ne peux distinguer clairement) glissent d’une main à l’autre et je disparais avec lui. Je me retourne un instant, tu comprends qu’il te faut me suivre à distance. La cabine est parfaite. Une fenêtre ouverte sur le monde, un petit canapé deux places et une tablette. Il y a même des crochets derrière la porte. Je t’aspire, nous enferme et, tout en te dévorant de baisers, j’ôte ta veste, ta chemise, les accroche sans que mes lèvres ne quittent un instant les tiennes. Je continue de te déshabiller, je te veux nu. Tu me laisse faire et t’assois à ma demande le dos dans l’angle et les jambes repliées sur la banquette. Je m’assois face à toi, et tu vois bien tout ce qui brille entre mes jambes. Mais ce sont mes seins que je vais t’offrir. J’enlève mon pull, baisse les bretelles de mon soutien-gorge dont la dentelle blanche est très transparente et je m’avance vers toi à genoux. Je glisse mon sein gauche (ton préféré) dans ta bouche et j’humecte mes doigts avant de les glisser vers ton phallus que j’ai très envie de branler. Je le sens se dresser entre mes doigts dansants qui, comme dans la torture indienne, tournent en sens inverse selon la main. Je soupèse tes couilles et ai hâte de retrouver leur odeur, comme chaude et salée. Je ne résiste pas et m’agenouille. Ma langue affolée va partout. Le long de la ligne qui sépare en deux ton scrotum. Le plus près possible du sillon qui sépare tes fesses. Tout autour de ton gland, en jouant bien avec le fil torsadé de ton frein, en essayant de pénétrer un peu ton méat. Mon excitation redouble lorsque tu cesse de retenir tes râles, par crainte d’être entendu. Tu te lâche, ta rage monte. Tes doigts pénètrent ma chatte liquide, tes dents me mordent partout, tes mains claquent et mes fesses rougissent. Ta queue devient si dure qu’elle m’affole. Pénètre-moi tout de suite. Le train interrompt un instant notre danse. A la suite d’un problème de signalisation le train va rester au milieu de ce paysage aussi vert que vierge de monde pendant 10 à 15 minutes. Quelle chance ! Ca va nous permettre d’éviter de nous cogner contre les parois de ce cube. Je me lève et te tourne le dos. Je m’appuie sur la fenêtre et t’offre mon cul pour baiser avec toi et toute la nature qui nous fait face. Tu préfères que mon cul soit plus haut ? Je suis à genoux sur la banquette et tu rentre brutalement ta trique dans ma chatte. C’est tellement bon que je voudrais voir monter les degrés de ta jouissance en te regardant les yeux dans les yeux. Je me retourne, toujours à genoux, le dos en arc de cercle, la poitrine bien offerte et le tête collée au miroir qui est au-dessus de la banquette. Tu ne me lâche pas et continue de me cogner au plus profond. Je malaxe tes hanches avec rage, et en même temps je tire délicatement la peau de tes couilles vers l’arrière pour retenir encore un peu ta jouissance. J’en veux encore. Arc-boutée ainsi je peux même glisser un doigt vers la raie de tes fesses et multiplier tes plaisirs. Je vais bientôt jouir, tant pis, tu ne m’enculeras pas, je nous sens partir ensemble dans ce décor étoilé qui va me laisser éreintée. J’ai un orgasme long, qui me secoue à répétition. Tu t’autorise à jouir juste après. Nous tombons sur la banquette dans les bras l’un de l’autre, tu ferme les yeux, je te respire, absorbe cette divine odeur de sexe avant de lécher les quelques gouttes qui glissent de ton gland vers tes cuisses, à peine ralenties par la forêt de poils. Je me relève et tire sur ma jupe. Je t’embrasse et m’enfuis.
Tu te rhabille en faisant attention à ce que rien d’anormal ne puisse trahir cet instant.
Te re-voilà.
Je sens ta présence dès que tu ouvres la porte du wagon. Je sais que tu es en train de t’asseoir en évitant de me regarder, mais je suis plongée dans la lecture du Canard Enchainé, il y a un article qui m’intéresse page 4 : « La fièvre porno soft excite les éditeurs ».
Il reste une bonne heure avant d’arriver à Toulon. Mon odeur sera envolée et tu auras encore et toujours ton air de monsieur respectable, irréprochable.
Virginie