Initiation anale
Le 23/08/2012
La chambre d’hôtel dans des tons orangés était sombre, étroite, meublée dans un style 70, faite pour les VRP exténués plutôt que pour l’amour. J’ouvrais le chemisier de la fille pour découvrir sa poitrine. Elle n’avait pas trente ans, la peau était ferme, lisse, sentait le savon. Je caressais ses seins, les léchais, les mordillais ; mes mains glissaient vers son cul. J’avais en tête de lui procurer ce plaisir qu’elle avait de la fessée, pour arriver plus facilement à mes fins ensuite. Elle se cabrait déjà, jouait la soumise, caressait mon pantalon entre les cuisses pour être avertie de l’état dans lequel je me trouvais, tout en cherchant à défaire les boutons de mon jean que je portais sans slip ou caleçon. Il fallait qu’à son tour elle soit nue, me laissa accéder librement à ses fesses. Je lui demandais de se dévêtir, regardais tomber au sol pull, jupe, collant, soutien-gorge et culotte en coton épais, tout en jetant l’hideux couvre-lit molletonné. J’avais vu d’un bon oeil cette lingerie basique, y avais perçu la preuve d’un autre type de femme pour un autre type de rapport. J’avais profité de l’absence de vis-à-vis pour ne pas tirer les rideaux et regarder la tour Eiffel scintillante depuis le lit. Nue, la femme ouvrit son sac, en sortit une boîte de capotes (j’avais les miennes), une dosette de lubrifiant, une règle en bois ordinaire et une paire de menottes épouvantable, bordée d’une fourrure synthétique rose, que je n’avais nulle envie d’expérimenter. L’agacement que me procura cet objet fut sans doute ce qui me donna l’impulsion de la fesser. Penchée sur le capharnaüm de son bagage, sa croupe paraissait plus charnue encore. J’attrapais la règle, qui, s’interposant entre ma main et sa chair, me permettait de rentrer dans le jeu, comme ça, à froid, sans la perte de conscience qu’entraîne le feu de l’action. J’eus promptement envie de toucher cette chair rebondissante, presque gélatineuse et me surpris à aimer sentir ce contact brûlant avec sa peau, fixant aveuglément les changements de carnation qui oscillaient entre le rouge vif et le rose layette selon le temps écoulé entre une claque et la suivante. J’écoutais le halètement qui montait, ébahi comme un enfant de ce que la douleur puisse être à ce point source de jouissance et, prenant conscience de la chose, je commençais à inventer une musique pour caler mes gestes sur le tempo du manque, plus productif d’excitations intenses que celui du désir assouvi. Je frappais quelques coups d’affilée, la caressais de la pulpe de mes doigts pour reposer les chairs, effleurais les lèvres, le clitoris, vérifiais de temps en temps la réceptivité de sa chatte à ces irritations et recommençais de plus belle. J’avais plaisir à l’ouvrage et sentis que je maîtrisais cette danse, qu’elle allait en jouir. Elle était toujours debout, une main appuyée sur la table de nuit pour résister à cette position inconfortable. Je voulais pouvoir regarder de plus près son sexe afin d’observer ses spasmes et noter mentalement les manifestations, d’une façon quasi scientifique. Je m’assis sur le lit, la couchais, son ventre sur mes cuisses, écartais les siennes pour voir au mieux son sexe ouvert, me penchais au plus près et recommençais à la fesser. J’écoutais ses râles en regardant le frétillement de ses lèvres, ajustais mon rythme, jusqu’à ce que j’entende le souffle de son extase, les yeux rivés sur le tremblement, les contractions de sa chatte et ces quelques perles nacrées qui coulèrent ensuite. J’étais troublé de cet orgasme né d’une douleur, sans attouchements. J’étais attendri et caressais cette masse charnue comme mû par un automatisme, les yeux dans le vague, à nouveau absorbé par mes intentions initiales. Doucement, j’avais écarté ces deux demi-lunes et observais l’anus, m’accoutumais à cette chair sombre, à ce sphincter si serré que je me demandais comment ma queue réagirait à cet étranglement. Je suçais mon index, le fis courir le long de sa raie, insistais sur la rosette au point d’y aventurer une phalange, puis la totalité du doigt. C’était aussi doux qu’un vagin, j’y sentais la même humidité et rien d’autre. Je bandais, soulagé par ces délectables sensations et les râles qui se faisaient à nouveau entendre. Mon sexe était tendu et serré dans l’étroitesse de mon pantalon. La fille, gardant les cuisses bien écartées pour ne pas entraver mes gestes, avait changé de position pour ouvrir ma braguette plus complètement et me sucer. J’avais préféré prendre mes aises pour que la pipe soit tout à fait délectable. Avant de me déshabiller tout à fait, je m’étais levé pour me laver les mains et éviter de laisser des odeurs de sexe sur mes vêtements. Après les avoir posés sur le dossier de la chaise, je m’allongeais sur le lit de telle sorte qu’elle pût me sucer à sa guise, plusieurs coussins calés sous ma tête pour ne rien perdre du spectacle qu’elle m’offrait. Ses yeux brillaient d’envie, je sentais qu’elle riait presque du plaisir qu’elle avait à sentir ma bite durcir de plus en plus sous ses coups de langue. Ses mains jouaient avec mes couilles, j’avais la sensation d’une raquette de ping-pong faisant rebondir des balles et cette impression était bonne. Ma queue bien dure, je lui indiquais de tourner son corps pour pouvoir attraper un sein et le triturer méchamment pendant qu’elle continuait de me réjouir. Un peu plus tard, lorsque je m’étais senti disposé, je la tournais encore un peu pour jouer avec ses fesses. Je la frappais à peine pour l’exciter à nouveau, puis n’y tenant plus, je m’extirpais de ce soixante-neuf, la gardais en levrette et glissais un fin filet de lubrifiant dans son sillon. J’étais debout, les jambes écartées, ma bite impatiente à la main, j’avais vue sur ce cul qui palpitait d’envie et, mes pensées toutes entières concentrées sur la surprise que j’avais eu à sentir au bout de mon doigt ce qui était comme un vagin bien serré, j’allais me risquer enfin à transpercer de mon gland cette porte close. Elle n’avait plus rien dit, sans doute comme moi hésitant entre appréhension et urgence. Tout en caressant sa rigole huileuse avec ma balane, je l’avais senti prête. J’avais poussé d’un mouvement brusque, parce que je n’avais pas imaginé d’autres méthodes pour passer de l’autre côté d’un muscle constricteur si contracté. Comme Alice au pays des merveilles passant de l’autre côté du miroir, ma bite se retrouvait enfin dans ce conduit étroit, tel que je l’avais fantasmé ces derniers temps. Il était chaud, humide, délicieux, je n’avais pas senti ces désagréments tant redoutés et m’étais émoustillé de la sensation sur la garde, comme si une main la serrait fort pour prolonger l’érection en maintenant prisonnier l’afflux sanguin. Elle avait poussé un cri de douleur sur lequel je ne m’étais pas attardé, tout à mon affaire, mais je sentis ensuite son cul, qui dans des mouvements circulaires me manifestait l’exaltation de cette sensation nouvelle. L’enculant, ce n’est pas à son cul que je pensais. J’imaginais Xandra se faisant enculer, demandant à être prise en pleine rue, sous la douche, au bureau, dans un parking, criant qu’elle n’en n’aurait jamais assez, qu’elle avait faim de ma grosse queue qui devait taper plus loin, plus vite, plus fort... Pourquoi elle et pas les autres, ces femmes qui ont fait l’ordinaire de ma vie ? Que pouvait-il y avoir de si différent qu’elle aima tant la chose, qu’elle puisse avoir de sublimes jouissances, des orgasmes, là où d’autres restaient de glace, effrayées de l’approche d’un doigt ? Était-ce moi qui n’avait pas suffisamment encouragé ? Le tohu-bohu de questions ne m’éloignait pas de l’anagogie que j’avais à sentir ma queue s’agiter dans ce canal moelleux et brûlant, comme branlée par cette chair orbiculaire si serrée. L’autre était toujours en levrette, se tortillait comme si elle cherchait à aspirer mon corps entier. J’avais fini par tomber sur elle de tout mon poids, et allongé sur elle j’avais attaqué encore et senti mon foutre exploser avec la force du nuage d’Hiroshima.
J’avais laissé passer la période réfractaire sans dire un mot, concentré sur le rétrécissement de ma verge sortant petit à petit de l’orifice. Craignant de trouver des traces de merde sur la capote, j’avais prestement été à la salle de bain, pour la jeter au fond des toilettes et prendre une douche. J’étais curieux après cela de savoir ce qu’elle avait ressenti (et, par voie de conséquence, Xandra), si elle avait joui comme moi. Au lieu de me rhabiller et fuir comme le goujat que j’aimais être, je m’étais rallongé sur le lit les hanches drapées d’une serviette, l’avais attiré contre moi, le regard béat devant la grande érection lumineuse que je voyais au-dehors.
[gris]Sophie Bramly[/gris]
Commentaires (3)
Beau texte, bien écrit et décrit.
Assez deçu , trop de description peu ragoutante sur l’environnement de la chambre et sur les vêtement des partenaires, j’ai plus eu l’impression de lire un catalogue la redoute .
Bien écrit, pas du sentimental sirupeux