Butins et cætera - chapitre 13
Sapée ouaps !Le 30/07/2009
Au petit matin de printemps, Marie-Christine s’habilla d’un assortiment joliment chic, jupe et bas jarretellés, petit haut col bénitier, et coffra ses seins sous un vaporeux soutif mordoré, fagota rasibus, d’une culotte d’une facture identique, à l’avant-garde olé-olé, coupée en compromis, mi-boxer mi-bout-de-ficelle, son filet de poils et ses pommés atours d’alentours. Elle éleva enfin ses gambettes droit dans des bottes de cuir patiné. Youp ! Ouaps ! La voilà sapée grande pompe ! En route ! Sur le palier, Anita Tong faisait tournicoter sa clé bien en pêne. Mic s’excusa de sa proposition de la veille. Elle dit gênée, une honte diffuse, la fatigue. Anita posa sa main sur la sienne pour lui assurer que fallait pas, qu’elle ne devait pas se mettre les trois Martel célèbres (2) en tête, qu’elle-même, protocole, et le toutim… Et Mic ne se fit pas prier par ce puits de culture et de sciences et changea d’état en gaieté.
(2). Y’a par ordre d’apparition dans l’Histoire : Martel, Charles, le Franc, (688-741), maire du palais d’Austrasie et de Neustrie, successeur de son papa Pépin de Herstal, unificateur du royaume mérovingien, vainqueur des Frisons, Saxons, Alamans, Thuringiens et Bavarois, bouteur des Arabes d’Abd al-Rahman à Poitiers en 732. Y’a Martel, Édouard Alfred, (1859-1939), spéléologue, découvreur de Padirac m’a dit Lee-On qui s’y connaît un brin en avens, explorateur des régions calcaires de France, d’Angleterre, d’Irlande, du Péloponnèse, du Caucase, des États-Unis. Et y’a Martel, Thierry de (1876-1940), neurochirurgien, gynécologue à ses heures, inventeur d’un instrument pour la trépanation, suicidé lors de l’entrée des troupes allemandes à Paris en 1940. L’a de belles Lettres la fille !
[gris]Camomille Belleplante[/gris]