Avec contrefaçon, je suis un garçon

Le 22/07/2010

Genres, transgenres, culture Queer sont des termes qui ne connaîtront jamais le repos de l’âme. En particulier pour ceux qui participent activement à ce débat. Pour exemple : la communauté des transmen aux États Unis, ces femmes devenues hommes, bien souvent lesbiennes à l’origine, qui brouillent les pistes en s’affichant en couple avec des homosexuels après leur phase de transition. Où comment s’approcher au plus près du genre humain et de ses mutations…

Une nouvelle communauté


Il y a 11 ans déjà sortait Boys dont cry un film coup de poing, extrêmement dérangeant, dans lequel Hillary Swank incarnait une adolescente transsexuelle, au destin des plus tragiques. Aujourd’hui, il semblerait que les États Unis soient passés à un stade supérieur dans ce domaine et que la culture transgenre continue à évoluer. Il est toujours étonnant de constater qu’un des pays les plus puritains du monde se fasse toujours l’écho le plus bruyant des tendances sexuelles et des questions de genre. On utilise encore une fois sans ciller un anglicisme, transmen, pour qualifier ces femmes devenues hommes. Pour Kael, jeune transmen de 31 ans qui vit à Paris et photographie les transmen à travers le monde pour son site www.xxboys.net « Il y a autant de définitions de ce que c’est qu’être un transman que de transmen. Pour moi c’est une condition d’homme. Ne pas être né dans un corps mâle et avoir suivi un parcours hormonal et/ou/ou pas chirurgical pour arriver à une harmonie dans un genre et un corps masculin. Homme trans est un terme assez exact, un terme de label, en France on dit aussi FtoM (female to male), mec trans, transboy... ». Dans l’état de New York, depuis l’administration Obama, il est désormais possible de changer de genre sans s’être même fait opérer, par l’obtention d’un certificat médical. Les diverses interventions pour obtenir un pénis étant extrêmement onéreuses et risquées, beaucoup de trans s’y refusent, de peur d’hériter d’un sexe qui ne fonctionne pas, voire de ne plus jamais éprouver de plaisir, après de multiples chirurgies. Comme la culture des célébrités prédomine sur ce continent, des personnalités comme Chaz Bono (née Chastity) la fille de Sonny and Cher devenue homme, activiste devant l’Éternel, ont beaucoup œuvré pour cette cause. Dans un autre registre, Buck Angel par exemple fait figure de nouvelle icône porno des transmen sous testostérone, sans pourtant avoir touché à son sexe !

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Jameson. San Francisco, XX Boy, 2006

Beaucoup de transmen furent des femmes lesbiennes dans une autre vie, aujourd’hui, à l’image de Buck Angel, ils sont devenus le fantasme des hommes gays. Il faut savoir que la plus grande communauté de transmen se trouve aux USA à San Francisco, berceau du premier magazine dédié aux FTM, et appelé Original Plumbing, clin d’œil au jargon employé pour leurs opérations. Il existe aussi désormais une parade qui leur est dédiée, un personnage trans dans la série lesbienne glamour « The L World », et une communauté sur internet très forte. Pour Ellison, un musicien afro américain de 33 ans, sous hormones depuis 4 mois : « Youtube a été pour moi tel un sauveteur en mer ». Il suffit, en effet, de passer quelques heures sur internet pour comprendre l’ampleur du phénomène. La caméra fait presque figure de bouée de sauvetage pour des milliers d’adolescents qui vivent dans les coins les plus reculés du pays et peuvent ainsi se confier à d’autres milliers d’inconnus sans états d’âme. Beaucoup d’entre eux sont en pleine transition, une période assez longue aux contours mal définis, soit ils sont à l’aube de se faire opérer, ou ils commencent tout juste les hormones, voire se posent simplement toutes ces questions et désirent quels qu’ils soient qu’on les traite comme des hommes.

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Daniel. New York, XX Boy, 2005


La genèse


Si ces parcours apparaissent tous très différents, les même mots reviennent souvent quand à la genèse de ce changement de genre. Ellison raconte : « J’avais enfant une relation complètement déconnectée avec moi même. Je vivais en totale disharmonie avec mon corps. Je m’asseyais toujours aux toilettes dans le mauvais sens par exemple. A 20 ans, une amie m’a appliqué du maquillage et je lui ai dit que je me sentais comme un homme travesti. Je suis né en Alabama, dans une famille très chrétienne et militaire, donc avant 20 ans je ne savais même pas que les homos existaient ! Je me sentais comme une femme pas séduisante, je n’aimais pas mes bras forts, mes larges épaules, il a fallu que je devienne homme pour accepter mon corps et me trouver attirant. » Même sentiment d’évidence pour le Français Kael : « Je suis trans comme je suis Français, comme je suis brun, comme je suis droitier. Ce n’est pas quelque chose que je pense ou que je ressens mais quelque chose que je suis. Quand j’avais 5 ans, j’expliquais à ma mère qu’il y avait les filles-filles et les filles-garçons et que moi j’étais une fille-garçon. J’ai toujours eu l’impression d’être un garçon à l’intérieur d’un corps de fille. » Julianna une artiste new yorkaise de 33 ans, a eu de son côté beaucoup d’amants trans et est fascinée depuis son plus jeune âge par la culture queer : « Quand j’avais 20 ans, au sein de la communauté lesbienne il y avait tout un débat entre les lesbiennes butch (on dit aussi camionneuse en français) et les transmen. Les butches ne comprenaient pas pourquoi des femmes lesbiennes voulaient devenir homme. Pour moi il y a beaucoup de similarités pourtant entre butch et transman. Surtout qu’à cette époque les gens prenaient des doses très faibles d’hormones, ne se faisaient pas opérer. Dans les deux cas, il y avait parfois une certaine haine du genre féminin. »


Inventer une autre sexualité


Pour revenir à Youtube, on est surpris de voir qu’un grand nombre de témoignages proviennent des compagnes des transmen : elles proposent des conseils très didactiques sous forme de clip vidéo. Ce qu’on retient est que le plus important face à un transman est de savoir rendre visible ce qui est invisible, envers et contre tous préjugés, et surtout de ne jamais confondre « elle » avec « il ». Pour Julianna qui a toujours été attirée par l’androgynie et toutes sortes d’ambiguïté, les relations sexuelles avec des transmen lui sont apparues d’une complexité extrême « Mon grand problème était la relation qu’ils entretenaient avec leur corps, tout le monde a un problème avec son corps, mais chez les transmen c’est amplifié.

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Sean. Tucson, XX Boy, 2005

Il y a toujours une zone qu’on ne peut pas toucher, c’est très compartimenté dans les rapports, cela manque de fluidité. Il y avait également une reconnaissance limitée de ma propre sexualité, mon désir était pris à travers leur prisme, j’étais juste prise en compte comme une femme, ce n’était jamais un échange neutre où se confondent les genres. Par exemple tu ne peux pas aller directement au vagin, ça ne se fait pas comme dans les rapports entre lesbiennes. Il y a aussi tout un langage, tu dois dire le torse et plus les seins, que les gens soient opérés ou non. Un de mes anciens partenaires voulait que j’appelle son vagin le trou ! Aussi, ce n’est pas parce que je sortais avec quelqu’un devenu homme que je voulais être identifiée comme hétéro. À l’inverse, je voulais rester queer. Un autre amant que j’ai revu m’a dit un jour : merci d’avoir été si patiente avec moi j’étais tellement narcissique à l’époque ! » Leur phase de transition, qui peut tendre à l’auto-centrisme, et les complications inhérentes autour du sexe donnent parfois l’impression qu’il est plus facile aux hommes trans de mettre la sexualité de côté. Kael s’insurge quand on lui demande si les transmen sont devenus asexués : « Je pense que la question de la sexualité chez les transmen est souvent mise de côté par les médias, dans leurs discours misérabilistes "les trans sont des dépressifs, des marginaux qui ne se sentent jamais accomplis et sont isolés" parce que avoir une vie amoureuse et sexuelle épanouie est le signe d’une réussite qui parait incroyable étant donné leur condition et c’est faux. La question de la sexualité qui est aussi liée (mais pas dépendante) à l’identité et au corps est un point important de la vie des FtMs. Il y a d’ailleurs pas mal d’hommes trans qui militent en faisant du porno parce que re-sexualiser les trans est aussi un combat. »


Echapper à la transphobie


La transphobie est aussi un fléau et les transmen doivent souvent chercher une communauté qui les accepte. On pouvait lire, il y a quelques mois dans le NY magazine, que désormais le milieu gay était devenu leur nouveau refuge.

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Tyler. Los Angeles, XX Boy, 2005

La majorité des transmen furent souvent à l’origine des lesbiennes, or les cercles féministes et lesbiens les rejettent, ne comprennent pas pourquoi ils veulent obtenir par un changement de genre, tout ce que les femmes ont acquis à la force du poignet. Le parcours d’Ellison est assez édifiant : « Dans la communauté lesbienne, on ne veut plus de moi. J’apparais dans un bar comme le mec pervers qui drague des lesbiennes. Dès que je vais dans un bar gay c’est l’inverse, les homos me donnent tellement d’amour. Or je suis passé de femme noire à homme noir et je peux vous assurer que dans notre société cela ne signifie pas monter les échelons. Avant on me proposait de faire des babysitting, maintenant les flics m’arrêtent quand je me balade à vélo. »
Dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn, de nombreux bars gays sont désormais peuplés de transmen et les sites de rencontre gay tels Manhunt ne les oublient pas. Bien que cela puisse surprendre, il n’est pas rare que transmen et homos entretiennent des relations qui dépassent l’amitié et la solidarité. Johnatan, gay de 25 ans, affirme ainsi : « Je suis un homme gay très masculin et je suis plutôt de type dominant, et je suis toujours attiré par des hommes plutôt efféminés. J’ai une attraction particulière pour les transmen. Leurs traits à l’origine féminins me plaisent énormément et ce qui me retient à eux est leur nouvelle masculinité. » Cependant, les relations ne sont pas toujours simples, notamment au début. « J’étais nerveux » se souvient Tim, 22 ans, quand il sortit pour la première fois avec son petit ami trans, « J’ai toujours eu confiance en moi sexuellement mais pour la toute première fois, j’ai pensé, "Aïe, est-ce que j’ai tapé trop haut là ?" Je n’avais jamais auparavant envisagé de faire l’amour à un mec trans » Mais finalement, Tim a constaté que ses craintes étaient injustifiées : « Le sexe est différent, mais pas nécessairement à cause de son anatomie. Nous avons une approche similaire à la sexualité. J’adore deviner ce qui motive les gens quand il s’agit de sexe. Et lui pareil. »

Kael bien qu’attiré par les femmes, reconnaît également l’ampleur de cette tendance : « Ça surprend toujours qu’un homme trans "finisse" par aller avec un autre homme ! C’est parce qu’on est tous hétéro normés. Est ce qu’on pense l’homosexualité comme un "phénomène" ? Non. Les trans vivent une seconde puberté, le corps se transforme, on rentre dans la séduction, pour certains, et ceux là j’en fais partie, c’est la première fois qu’on se sent incarné. Il faut trouver sa sexualité, et l’attraction qu’on peut avoir pour d’autres hommes est cette fois une séduction masculine, alors beaucoup de FTMs vont préférer le vivre après leur transition. »


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Kael. Paris, XX Boy, 2009

La science suit également de très près ces évolutions du genre humain, il existe désormais le « Dutch Protocol », un traitement controversé venu des Pays Bas qui laisserait aux ados entre 10 et 13 ans, confus sur leur genre, le choix de retarder leur puberté, à l’aide d’injection qui bloquerait la propagation des hormones sexuelles. Ainsi, ils pourraient décider de leur genre, plus tard vers 16 / 17 ans lorsqu’ils seront devenus plus matures, à l’aide de médecins. On devine bien que cette avancée scientifique fera polémique mais quand on apprend à Kael cette nouvelle il exulte « Eh bien, je dis bravo ! J’aurais adoré avoir ça à ma disposition ! »


[gris]Julie Boukobza[/gris]


© Photos de Kael T Block
Sous-titre première photo : Eloy. Barcelonne, XX Boy 2009

Commentaires (18)

  • Elsa

    Je ne comprends vraiment pas en quoi un "homme à vagin" peut attirer des gays. Ne seraient-ils pas plutôt bisexuels ? Tout ce mélange des désirs me laisse perplexe.

  • Sylvie

    Ce que je voudrais comprendre c’est la relation sexuelle. Un transgenre et un gay font l’amour comment ? Sodomie ? Pénétration vaginale ? Et si c’est le cas pourquoi ? Et pourquoi a t-on envie d’être homme si ce n’est pour avoir un pénis ? Que fait-on dans un corps d’homme sans pénis ?

  • Franck Spengler

    Excellente approche, mais trop centrée "américaine". Il existe en France des transmen, je pense au très bon livre d’Axel Léotard, Mauvais genre, qui raconte le choix et la difficulté de ce choix tant dans le regard des autres que du point de vue des démarches administratives insensées pour ce faire reconnaître.

  • Anonyme

    A l’auteure de l’article, certaines de vos formulations sont plutot dérangeantes.
    il y a un problème de terminologie dans vos propos.
    comme l’expression simpliste "femmes devenues hommes"pour parler des hommes trans, ou de parler du héros de boys dont’ cry en le définissant comme "une adolescente transsexuelle."
    Merci d’eviter l emploi de formulations erronées.
    L’usage du terme "mutation" en faisant allusion a la réalité trans’ à de quoi laisser perplexe, surtout au vu de la stigmatisation dont ils sont victimes.
    Enfin, l’allusion sous -jacente à la falsification dans votre article ( avec contrefaçon, "brouiller les pistes") soulève quelques questions...

  • La rédaction

    Didactique plutôt que simpliste, cet article a pour but de faire comprendre au plus grand nombre possible ce que sont les transmen, et pour commencer, il n’y a rien de plus explicite que "femme devenue homme", même si ce n’est pas la formulation exacte.
    En parlant de formulations, tout le monde n’est pas familier avec le vocabulaire des queer studies et leur nuances, au sujet desquelles les premières personnes concernées ne sont pas toujours d’accord entre elles (notmment dans la différence de définitions transexuel / transgenre).
    Pour mutation, vous y voyez une valeur morale alors qu’il n’y en a aucune. En quoi serait-ce mauvais (ou même bien) de transformer les codes du genres et de la sexualité ? Il ne s’agit que d’un fait. Il en est de même avec "brouiller les pistes". A t-on jamais reproché à Judith Butler d’utiliser le terme "trouble" dans son célèbre ouvrage ?
    "Avec contrefaçon" est bien évidemment une référence pop culture qui parle à plus de monde que Transmen. Nous avons voulu marquer la différence avec la chanson qui elle parle de travestissement et non de changement de sexe.
    Enfin, il nous semble justement que pour éviter la stigmatisation, la neutralité et la connaissance d’une partie de la réalité trans’ sont nécessaires.

    Cordialement.

  • marine

    @ elsa et sylvie:vos commentaires me laisse perplexe...ça me fait encore penser aux gens qui me demande ce que je peux bien faire sexuellement avec ma copine. la sexualité ne se résume pas a un trou et a une chose qu’on peut mettre dedans. les attirances sont multiples et non catalogables...et le pourquoi de l’attirance ne m’interesse et ne m’intrigue pas plus que ça...

  • Andréa

    Sylvie : "Et pourquoi a t-on envie d’être homme si ce n’est pour avoir un pénis ? Que fait-on dans un corps d’homme sans pénis ?"

    Il n’est pas question d’envie !
    Si c’était une simple envie, même très profonde, je pense que 90% des concernés ne feraient rien, découragés par les discriminations. C’est une identité profonde, personnelle. Vivre pour ne pas être sois-même est très difficile, voila pourquoi ces FtM changent l’aspect de leur corps.
    Pour ce qui est de leur sexe, il faut savoir que la phaloplastie est trèèès mal maitrisée, et c’est ce qui pousse bon nombre a conserver leur vagin.

    Elsa : Non, ils ne sont pas bissexuels, les FtM sont des hommes a part entière, même avec un vagin.

    L’article est... long, pour dire peu de choses.
    Ce qui aurait été bien, c’est qu’il tente d’ouvrir l’esprit de beaucoup, en expliquant clairement qu’entre un homme et un FtM, la seule différence qui existe réside dans son passé, qu’il met souvent de coté.

  • D.C.

    "Genres, transgenres, culture Queer sont des termes qui ne connaîtront jamais le repos de l’âme. En particulier pour ceux qui participent activement à ce débat. Pour exemple : la communauté des transmen aux États Unis, ces femmes devenues hommes, bien souvent lesbiennes à l’origine, qui brouillent les pistes en s’affichant en couple avec des homosexuels après leur phase de transition. Où comment s’approcher au plus près du genre humain et de ses mutations…"
    C’est cette partie du texte qui est tres genante, elle laisse une vision tres negative des hommes transes... j’ais donc pas lu les temoignages par la suite qui sont plus interessant..les comentaires qui suivent.. bah ça.. sa vole pas haut non-plus.

  • D.C.

    Transphobie ces comme le racisme, sexisme et l’homophobie, sa devrait pas exister.. attention de nourire des préjugés quen vous voulez ecrire sur un sujet pareil ! Ces deja assez dificile detre transe-homme. Les préjugé insite a la haine.

    ( Écrit par un homme intersexué et transe ftm)

  • Kael

    @ Sylvie
    Que fait-on dans un corps d’homme sans pénis ?

    En tant qu’homme trans interviewé dans cet article j’ai envie de répondre heureusement tous les hommes n’appréhendent pas le monde et chaque instant de leur vie avec leur pénis !

    Bien qu’à en voir agir certains on a l’impression d’assister à un concours de qui pisse le plus loin qui a la plus grosse.

    Tout corps a ses imperfections. Celle ci vous semble insurmontable ? repensez là juste un instant :

    Ne pas avoir de pénis ou bien avoir un pénis disfonctionnel ? combien de vie d’homme gachées par un mini sexe, par des problèmes d’érections, d’éjaculation précoce, d’angles foireux, d’esthetique médiocre, de mst qu’on attrape ou qu’on refile.

    Ne pas avoir de pénis et de ce fait avoir eu l’occasion dans sa vie d’homme d’appréhender la sexualité avec justement autre chose que sa bite ou son plaisir physique à soi ? Avoir du faire preuve de créativité. Le partage et la créativité ne sont ils pas les deux éléments primordiaux dans un rapport sexuel ?

    Ne pas avoir de pénis ou penser avec sa bite ?

    Que faire dans un corps d’homme sans pénis ? A voir les garçons qui illustrent cet article je trouve plutot que beaucoup d’hommes "bio" aurait des choses à leur envier physiquement, et que même sans pénis je leur trouve plus de chance dans la séduction que pas mal d’hommes avec un pénis certes, mais dont le physique donne peu envie d’aller jouer avec.

    Réduisez vous aussi les femmes à leur seins ? Seriez vous toujours une femme si la vie vous faisait affronter la dure épreuve du cancer et de la mammectomie ? est ce que votre vie de femme serait fini ?

    Que fait-on dans un corps d’homme sans pénis ? J’ai envie de vous répondre qu’on y fait plein de chose, que si mon identité devait se résumer à une paire de couilles et un pénis alors ma vie serait bien misérable... !

    Quand à la relation sexuelle que vous voudriez comprendre, je vais oser une proposition universelles qui marcherait pour les bio comme les trans comme les gay les hétéro et tout les autres qui serait que lors des relations sexuelles ce qui me semble important c’est le plaisir et le partage pas tellement l’outillage.

  • Elsa

    @Andréa Parce que les bisexuels ne sont pas des hommes à part entière ? Et pourquoi les transmen ne pourraient pas aimer les hommes et les femmes ?

    @D.C. C’est quand même triste de voir le mal partout. A force de crier au loup...

  • Elsa

    @Kael Merci, c’est très éclairant et très vrai, notamment sur le plaisir. Mais comprenez qu’en tant que femme hétéro, si je devais me réveiller demain en homme, la première chose que je ferais, ce serait de me toucher l’entre-jambe. Mais je comprends les peurs et les appréhensions envers la phalloplastie qui n’est pas au point.

  • D.C.

    Il ny a pas que la phaloplastie et oui elle nest pas au point, il y a differentes options tel la methoidioplastie qui est moins risqué de rester infirme a vie.. ou la prothese aussi est uen option pour tout homem qui en eprouve le besoin, cela reste un choix personnel qui regarde chacuns. De toute facon ont ne choisi pas notre identité de genre tout come ont ne choisi pas sont corp, car je pense alors que tout homme ou femme aurait ce quil faut la ou il faut et sellon ces gouts.. quelle ennuis.. Pour ce qui est de crier au loups.. Tout depent de quelle coté tu vois les choses Elsa. Chaquun porte des lunettes faites de sont propre vécus . Pour ma part, au travers mes lunettes a moi, un homme transe ou une femme transe est un homme et une femme au meme titre et droit que nimporte qui et na rien dun phenomene. Pour bien faire, il faudrait voir au dela des apparence.. des etiquettes que nous colle la société.. mais je comprend que sais pas evident...

  • D.C.

    Les choix doperations, cela reste un choix personnel non ?? Cela ferait til pour eux etre moins des hommes pour autent, réduit a être des demi-hommes ? L’identité dune personne et sa qualité de vie doit- tel etre réduite aux simple appareils geniteaux ?? Pour certain oui et probablement, ils n’en survivrait pas non-plus..Je pense que certaine personne et heureusement pour nous savent regarder au dela des apparences... Tout debat ici pour lequel beaucoups de personnes milites, ont pourait y passer des semaine a en discuter totu en restant chacuns sur nos points, avec nos lunettes a chacuns :) Pour ce qui est de crier au loups, la encore je met sa sur le dos de vos lunettes Elsa, vous dites, essayer de vous imaginez et mettre dans notre peau pour comprendre.. Comme disait une amie transexuelle tres connue au Québec ( a peu pres comme ça) : vous ne pouvez que imaginez, et de loin dune facon tres infime ce qu’est la soufrance et la realité dun transexuel et si en plus ces pour juger de sa vie.. ouf..On est pas sortie du bois !

  • Ivich Daniel

    Superbe article et très belles photos !
    En bonus, j’apprends l’existence du Dutch Protocol, c’est super enthousiasmant !

  • Alex

    Cet article ne m’a pas vraiment appris sur le sujet, mais je l’ai trouvé très interressant et très clair pour les néophytes.
    Les témoignages de ces courageux garçons sont vraiment poignants et je trouve que vous ecrivez avec beaucoup d’objectivité.
    Mais l’objectivité a pour contrepartie que de chaques côtés de la balance on trouve toujours quelqu’un pour critiquer...

    En ce qui concerne les commentaires d’Elsa et de Sylvie, c’est amusant de voir toujours revenir les mêmes questions, un peu naïves, sur la sexualité des trans.
    Je ne pense qu’il faille les trouver déplacé, au contraire, au moins elles s’y intéressent et c’est plutôt de l’indifférence dont il faut s’inquiéter.

    J’ai juste envie de vous répondre comme l’a dit si justement Kael, ayez un peu plus d’ingéniosité dans vos perceptions de l’acte et du plaisir.
    Mais honnêtement je pense que pour un transmen, le problème initial n’est pas juste lié au sex et que le désire d’être un homme est surtout identitaire.
    Etre un homme dans la société ne se limite pas au fait de faire pipi debout et de pouvoir pénétrer sa femme...
    D’ailleurs la plupart se savent homme depuis leur plus jeune âge, bien avant la puberté.

    Pour la question gay/transmen, j’ai l’impression que ça tient plus du voyeurisme, ils font l’amour comme les autres, et effectivement certains transmen sont bien plus viril que d’autres hommes "bio" alors ils n’est pas dificil d’imaginer pourquoi des gays sont attiré par eux.

    Donc soyez qui vous êtes, et aimez qui vous aimez, la vie appartient à ceux qui se sentent bien dans leurs baskets, même si pour certains c’est plus difficil que pour d’autres de trouver chaussure à son pied.

    Merci encore pour cet article.

  • Adrien(ne)

    Moi qui suis dans une relation "avec outillage mixte" et qui ne veux plus de coït, je peux vous assurer que ça n’empêche pas la couette de finir en boule au pied du lit ! On me demande souvent "ce qu’on peut bien faire d’autre" ; là j’ai un sourire qui monte lentement jusqu’aux oreilles, les gens rentrent la tête dans les épaules et si je suis d’humeur magnanime je leur épargne l’humiliation de détailler ma réponse...

  • FredWe

    Bon en tant qu’homme "bio", je confirme que dans la vie de tous les jours, la vie sociale j’entends, avoir un pénis n’a vraiment aucune incidence, ça sert plutôt pour la vie privée. Alors pour les hommes FtM, ce qui se passe dans l’intimité de deux adultes consentants, j’aurais tendance à penser que ça ne regarde personne d’autre qu’eux non ? En sexualité est-ce qu’on ne sur-évalue pas un peu l’organe au détriment du psychisme ?
    Avant cet article je ne connaissait rien au sujet. Peut-être suis-je naïf mais je n’y ai trouvé personnellement rien de malveillant ou d’offensant... mais bon, je n’ai pas le vécu d’un homme FtM donc ce n’est qu’une impression...