Toi et moi

Le 12/04/2009

Jeudi 26H42, trop de vin ce soir, de cocktails colorés enivrants, de mots échangés lors de cette soirée privée, privée de rien en fait... excès, facilité, plus vite, plus sourd ! Les sons transpercent nos corps, tout bouge, tout brille, la fumée nous enveloppe de sa douceur suave... je me retourne et tu es là, nos regards se croisent, nos sourires s’échangent pas besoin de palabres.

Tu viens vers moi et je te sais déjà. Tes yeux me touchent et me déshabillent, tu t’approches plus près encore. Mon coeur bat, je devine des pulsations dans mon sexe qui s’affole dès que je hume ton parfum, ton odeur, ta chaleur. Tes lèvres me cherchent. Je sens ton souffle brûlant dans le creux de mon oreille, tu es grand, du haut de mes talons aiguille je me sens petite et prête à fondre dans tes bras. C’est bondé, mais il n’y a personne, en tout cas plus rien n’existe à part nos deux corps qui se découvrent pour la première fois. Tu me frôles, le bout de mes seins deviennent tout durs. Je brûle d’envie que tu m’embrasses. Mes lèvres s’offrent aux tiennent mais tu préfères les dédaigner, tu aimes les rapports de force.

Je suis prête à t’affronter avec fougue, passion avant de m’abandonner esclave sexuelle que je ne pourrais être que pour toi. Tu m’enlaces fermement et tu m’emmènes dans cette alcôve. Rouge, prune, chaleur, intimité, velours, caresses, interdits... juste toi et moi ! Tes mains me dessinent, tes doigts me peignent d’une douceur extrême que je déteste, tellement je te désire. J’aimerais que tu cesses de me frôler mais tu n’en fais rien, tu es maître et je suis tienne. Je brûle toujours plus et des spasmes viennent s’emparer de mon sexe... je brusque ta main pour qu’elle me touche enfin mais tu me retiens... nos respirations s’accélèrent et je sens maintenant ta langue dans mon cou, c’est doux, c’est chaud et je frissonne de tout mon être... tu remontes près de ma bouche et tu me pénètres avec verve. Ta langue se retire furtivement et tes dents viennent presser mes lèvres... c’est fort et pourtant je n’ai pas mal. Puis ta langue vient à nouveau doucement comme pour apaiser la blessure... et tu recommences... je ne sais plus où je suis, ni si je suis... tout tourne autours de nous...

Tu as dégrafé mon corset, mes seins pointent toujours plus fort et n’attendent que ta langue pour les aimer, mais tu n’en fais rien. Tes mains passent entre mes cuisses, habiles, enjouées... exploratrices... je sens que je vais perdre la tête. D’un tourbillon d’un seul, je me redresse, te fais basculer sur le sofa. Je t’enfourche et mes mains viennent emprisonner tes poignets avec force. Le tissu de mon corset retient mes seins qui pourraient venir caresser ton visage si je me baissais un peu plus. A mon tour de frôler ton visage, puis ton corps juste avec mes cheveux. Je sais que tu aimes ça.

Mon parfum t’enivre, tu me susurres que tu l’adores. Baisers papillons sur ton visage, ma langue dessine tes lèvres mais reste sage… puis je descends le long de ton cou, vers le creux de ton oreille, tu n’opposes aucune résistance. J’en lèche le lobe et le presse délicatement entre mes lèvres, mon souffle te caresse le cou… Mes mains vagabondent sur toi et ouvrent délicatement chacun des boutons de ta chemise. Plus violemment, j’arrache ta ceinture et d’une caresse sûre déboutonne ton pantalon. Je me cambre un peu plus. Panthère cultivant le mystère, prête à dévorer sa proie, à n’en faire qu’un repas de délices et de chairs… Mais tu n’as rien d’une proie et bien plus que panthère, tu es le roi.

De nouveau sur moi, cette fois-ci sans équivoque. Ta main pénètre entre la flanelle de mon pantalon et ma peau, elle tire la dentelle qui effleure mon sexe. Mon pantalon, mon string glissent, tu tiens fermement mes cuisses au niveau des bas, me tire à toi et me pénètre d’un coup d’un seul… tu m’envahis, me perces et me mords, mon sexe vibre de te sentir en lui. Tu es sensible à chacune de ses pressions, tu me sens te retenir et te laisser partir… pour mieux revenir, oui, plus fort, plus profond. Tu me prends et je m’offre à toi. Tes lèvres dévorent les miennes, nos respirations s’essoufflent, plus profond, plus fort. Je veux que tu viennes mais tu n’en fais rien, je te supplie de te laisser aller… je veux sentir ta substantifique moelle se répandre en moi comme un nectar divin qui nous unirait l’espace d’un instant de bonheur intense. Oui, oui c’est ça, tu viens, je m’abandonne, nos sexes convulsent à l’unisson, je viens d’en oublier l’espace et le temps, rien que pour toi…

LNA

Commentaires (1)

  • Lina

    Sympa avec quelques tournures de phrases qui m’ont beaucoup plu...