La leçon
Le 29/06/2011
Quelques baisers à peine échangés, elle le sentit déjà trop excité, et s’en détacha.
— Ne bouge pas. Laisse-toi faire.
Elle le déshabilla, il l’aida un peu, puis elle ôta elle-même ses vêtements qu’elle jeta négligemment sur le sol de sa chambre.
Elle s’allongea ensuite sur le dos.
— Pose ta main sur mon ventre…
Anaïs sentit la main chaude, douce, et grande de son nouvel amant faire sensiblement monter la température de son corps.
— Maintenant, remonte lentement vers mes seins…
Il s’exécuta.
— Caresse-les doucement, chacun leur tour, puis plus fermement.
— Effleure mon cou du bout de tes doigts.
Elle entrouvrit ses lèvres humides, tendit le cou légèrement, faisant ainsi glisser quelques longues boucles noires sur son épaule nue, et Damien comprit dans son regard ce qu’elle attendait.
Il prit son temps, s’allongeant près d’elle. En bon élève, il retraça de ses doigts rendus nerveux par l’excitation le chemin qu’elle venait de lui enseigner. Il parcouru le ventre, caressa la taille sans s’y attarder, puis pétrit son sein gauche, titilla le téton, et enfin mena sa grande main jusqu’à l’oreille de la jeune femme, finissant par caresser de son pouce sa bouche avide. Entre ses dents apparut une petite langue taquine. Il commençait juste à approcher son visage quand Anaïs, soudainement impatiente, l’embrassa avec force. Après quelques mouvements rapides de ses lèvres, elle prit un rythme plus lent, fouillant la bouche de son amant avec langueur et avidité.
Anaïs et Damien se connaissaient depuis trois mois. Le jeune homme, après avoir passé des semaines à tenter de la séduire, s’était rendu compte qu’il n’avait pas été le vainqueur de cette bataille. Elle avait fini par dire oui, mais c’est elle en réalité qui l’avait séduit. Ses faux airs de désintérêts, puis d’hésitation, ses oui et puis ses non, n’étaient que ruse et stratégie.
Pourtant, Damien ne se sentait pas berné, ni utilisé. Anaïs savait ce qu’elle voulait, il l’aimait pour ça. Il aimait sa détermination, sa vivacité, son côté espiègle et sa légère folie…
Anaïs aimait se sentir désirée, méritée. Les jeux de cache-cache stimulaient ses envies. Et surtout, ces jeux lui assuraient, dans le cas d’un succès, d’avoir affaire à un homme patient, qui saurait écouter et serait enclin à se laisser guider par une femme.
Elle l’avait voulu dès leur première rencontre. Elle avait voulu sa peau blanche, elle avait voulu ses épaules bien dessinées, elle avait voulu ce visage un peu dur où se perdaient des yeux doux d’un vert profond. Elle avait voulu sa fausse timidité, son air de garçon qui a grandi trop vite, ses postures négligées qui finalement dévoilaient une élégante virilité.
Elle savait à présent qu’elle ne s’était pas trompée.
Passant par dessus Damien, elle s’accroupit au dessus de lui, sans le toucher tout à fait. Elle quitta sa bouche pour commencer l’exploration de ce corps qu’elle avait tant voulu.
N’osant la toucher, il la laissa faire.
La ligne de la mâchoire, le cou, le haut du torse, les tétons, le ventre, le nombril… Ses lèvres, sa langue, ses dents s’appliquaient à embrasser, mordiller, lécher chaque centimètre carré de peau. Dans le même temps, ses petites mains baladeuses semblaient se promener selon une intelligence qui leurs était propre, si bien que Damien avait l’impression d’être peloté par un harem entier. Elle s’arrêta juste au dessus du pubis - la plus belle partie d’un homme selon elle - parcourant plusieurs fois du bout de la langue la distance entre les deux os des hanches.
"Je veux que tu me touche", dit-elle soudainement.
Damien leva la tête et s’appuya sur ses coudes pour la regarder.
— Touche moi.Touche moi partout. Touche-moi partout, sauf là où tu voudrais le plus.
Elle se releva alors complètement sur le lit, se tenant droite sur ses genoux. Il fit de même et tous deux se retrouvèrent face à face.
Damien, très excité par ces lents préliminaires, ne se fit pas prier, et avança ses mains vers la belle. Il se fit une fois de plus bon élève et caressa son dos, ses seins, ses fesses, faisant des allers-retours lents et fébriles, tout en respectant la zone proscrite par son ingénue. Il descendit ses mains jusqu’aux genoux, puis les remonta très lentement vers l’intérieur de ses cuisses. Anaïs soupira de plaisir.
Elle lui rendit ses caresses, l’embrassant dans le cou, sur la bouche, au coin de l’oreille ; et glissa ses mains le long de son dos. Elle continua jusqu’à palper ses fesses gourmandes, musclées comme celles d’un athlète et rondes comme celle d’un adolescent.
Elle se colla à lui, et tout deux sentirent le sexe dur de Damien frotter doucement contre son ventre.
De plus en plus agitée, tout en continuant à l’embrasser, elle glissa sa petite main agile entre leur deux corps pour saisir sa queue. Il ne s’attendit pas à la fermeté avec laquelle elle s’empara de son membre. Elle qui lui avait imposé son rythme lent dès départ, elle qui avait commandé des caresses à peine prononcées, lui branlait à présent la bite avec autant d’efficacité que s’il l’avait fait lui-même. Ses gestes étaient fermes, elle glissait ses doigts avec force le long de son pénis, mais conservait toutefois une certaine douceur, qui le fit frémir de plaisir. Il lui semblait ne jamais avoir bandé aussi dur, et pourtant elle commençait tout juste à le toucher.
"Vas-y", lui souffla-t-elle à l’oreille.
Le ton impératif de ses mots avait disparu pour laisser place à une voix faible qui témoignait d’un abandon qu’il n’aurait pas cru arriver aussi vite.
Damien, fou de plaisir la saisit par la taille et l’allongea sur le lit. Malgré son incroyable excitation, il prit le temps d’admirer l’anatomie de la jeune femme : ses cheveux noirs étaient étalés de part et d’autre de son visage, tels les bras d’une méduse, ses petits seins ronds pointaient vers le plafond, sa toison noire semblait briller à la lueur de l’unique lampe allumée, et ses fines jambes aux petits pieds gracieux, étaient largement écartés, laissaient apparaître de longues lèvres rouges et luisantes.
Son regard en disait long sur son état d’excitation, et les mouvements de sa poitrine trahissaient son halètement.
Pris au jeu, Damien décida de la faire languir un peu plus, et retint son désir de la pénétrer immédiatement. Il embrassa le bout de ses seins, son nombril puis sortit sa langue quand il arriva à la hauteur de son pubis. Léchant doucement d’abord ses lèvres, du haut vers le bas, puis goulûment, il remonta ensuite vers son bouton qu’il caressa de petits coups de langue. Sentant la belle trempée et appréciant ses gémissements de plus en plus fréquents, il glissa ses doigts dans son jardin secret. Se faisant il s’allongea près d’elle, ils s’embrassèrent à nouveau, et elle se remit à le branler avec dextérité. Le va-et-vient de leur bassin à chacun se mirent au même rythme, et bientôt il ne surent plus à qui appartenait telle ou telle main.
"Prends-moi…" implora-t-elle.
Chacun se sépara de l’autre, et se mît en position pour continuer les ébats de façon plus sportive.
Il la pénétra rapidement dès le début, en missionnaire, de façon à ce qu’elle puisse l’admirer pendant qu’il la baisait. Il s’émerveillait du plaisir que son sexe dans le sien lui faisait éprouver. Elle gémissait, sans exagérer ni se retenir, de façon naturelle, presque élégante, et il s’en fit la remarque.
Après quelques minutes, il se retira, la retourna sur le côté, s’allongea derrière elle et la prit en cuillère. Elle gémissait de plus belle, lui aussi commençait à s’entendre émettre des sons de jouissance. Progressivement, sans s’en rendre compte sûrement, elle se penchait en avant, prédisposant ainsi son sexe à plus de plaisir quand le pénis de Damien frottaient l’intérieur de son vagin.
Damien était ailleurs, il exaltait.
Elle n’ouvrait plus les yeux, ne fermait plus la bouche.
Il continua à la pénétrer de plus en plus violemment, et sentant sa propre fin arriver, il posa ses doigts sur le petit bouton de la belle, le stimulant au rythme de ses mouvements de hanches.
Le plaisir intense des deux amants arriva à son plus haut, et tout deux jouirent simultanément, comme un seul corps vivant l’extase.
Elle le sentit se déverser en elle. L’orgasme passé, elle continuait encore à gémir. Elle se retourna, voulant voir dans son regard se refléter son propre sentiment de plénitude. Ils s’embrassèrent encore. La bouche, les joues, les yeux. Ils s’enlacèrent fort, presque à s’en faire mal.
Il la regarda tendrement, et se jura qu’il y aurait encore tant d’autres fois avec elle qu’il ne pourrait les compter.
[gris]Anna[/gris]
Commentaires (1)
une belle relation d’amour, sensuelle et pudique