Homme à louer : épisode 25
Le 13/01/2011
— Il est bien !
— Il est très bien !
— Il est extraordinairement bien !
— Il est foutrement bien. C’est notre homme, reconnurent Héléna et Anita. Les deux femmes se tenaient debout, nues de pied en cap, dans l’embrasure de la fenêtre du bureau d’Héléna. Leurs regards étoilés suivaient l’homme qui s’éloignait dodelinant imperceptiblement du cul dans la rue. « Nous avons, chères lectrices, le plaisir et l’honneur de vous présenter Vladimir-César, un mâle des steppes, par sa maman, et de la pampa par son papa, le tout nouvel étalon de l’écurie. » dirent-elles. Comme s’il perçut qu’on parlait de lui en termes fort élogieux, Vladimir-César, gaillard de 25 ans, se retourna, salua d’un baiser de la main les deux femmes qui, en retour, se pourléchèrent les babines et se prirent la taille en signe de victoire.
Cet ultime entretien d’embauche leur avait ouvert grand appétit. « Allons déjeuner et fêter l’événement à une grande table gastronomique » proposa Héléna tout en glanant à terre jupe et tricot abandonnés en boule. Quand elle eut passé son pull, elle se souvint - oh zut ! chuinta-t-elle - de la nouvelle destination – entre bonnes mains se ravit-elle sitôt - de sa frêle culotte. Pour la remplacer, Héléna tira un tiroir de bureau duquel elle sortit le petit bas de bikini encore tout gorgé du chaud parfum des vacances ensoleillées aux Molluques. Avec langueur, elle lui fit remonter les courbes ondulantes de ses jambes. Un claquement mat, devant, sur les côtés, derrière, annonça que l’étoffe était en place. Enfin, le croyait-elle. Héléna s’élançait pour faire prendre à sa jupette la même voie lorsqu’Anita l’interpella avec autorité :
— Ramenez un peu vos fesses par là !
— On festoie d’un nouveau festin de Lucullus ? demanda avec malice Héléna la croupe en embuscade.
— Coquine, va ! pouffa Anita qui finissait de caler petit seins et tétons gironds dans ses dessous chics.
— Bah, pour la bagatelle, on n’a jamais trop d’appétit ! fit Héléna délurée.
Anita, soudain éprise d’une minutie et d’une rigueur qu’Hélèna ne lui connaissait pas - « C’est tant mieux pour la bonne marche des affaires » se félicita Héléna - trouvait donc que quelque chose clochait dans l’attifage de sa patronne. C’était ainsi qu’Anita jugeait que ces riquiquis culottes nécessitaient impérieusement d’être ajustées au micron sous peine de perdre leurs séduisantes essences.
— D’autant que les subtils galbes de votre entrejambe ne souffrent d’aucune mise à couvert approximative, fit un rien sentencieuse Anita en laissant ses mains parcourir les enjôleuses rondeurs alentours. Héléna frifrissonna de la toison. L’attention d’Anita lui fit chaud au cœur. Enfin, c’est une façon de dire ! Anita mit la culotte d’équerre. Mais que croyez-vous qu’il arriva ? Aux frontières de l’étoffe, Anita se fit cueillir par la chaleur accueillante et le parfum de stupre qui s’en échappait. Anita n’eut pas plus tôt glissé un doigt qu’il lui fallut en mettre deux puis bien entrain et désormais à croupetons elle y plongea goulûment la langue qui en ausculta les moindres replis et monticules. En deux temps trois mouvements, le bikini fut démis. Ah, quel bazar !
— Ah, quel délice de se faire ainsi grignoter et gruger ! enchérit-mon-amour Héléna.
Qui eut crû qu’Anita, si gourde et autant cruche qu’on l’a connu, fisse minette avec le talent étoilé d’un Bocuse touillant un velouté de poireaux à la crème ! Les tonitruances oratoires d’Héléna et les extravagances linguistiques d’Anita eurent pour conséquence d’emperler de plaisir son fond de culotte. Elle y mouilla son index qu’elle fit rouler ensuite sur chacun de ses tétons, onction qui, pria-t-elle, devait lui porter chance, gloire et prospérité dans sa future carrière, et petits plaisirs qui ne se refusent pas dans l’instant présent. La jeune femme se désola de ne pas avoir la bite de Quentin à portée de con. Elle fit preuve d’imagination.
Alors qu’Anita pensait si fort à lui, Quentin s’emmanchait professionnellement en l’alcôve d’une dame, Lilih-Climnestre, veuve à la fleur de l’âge, c’est-à-dire 28 ans, pour la troisième fois. Cruel destin ! Des morts accidentelles. C’était prouvé. Ne voyons pas le crime partout. Quentin orchestrait à la baguette, que dis-je au gourdin, le final SO.DO.MI.LA.RÉ de la prestation « Requiem à l’époux défunt ». Nous y reviendrons dans un prochain épisode. Patience ! Ajoutons juste que Lilih-Climnestre, magnifique femme venue de Scandinavie, chanta en oui, encore, oui, oui, oui, encore, humm, aïe, mon Odin, ô Thôr, ô bonheur du cul, les louanges d’un retour à la vie.
Arrivé à ce stade du récit, il faut, chères lectrices, effectuer quelques retours en arrière pour expliquer ces nouvelles situations, qui, je le concède, peuvent paraître à un Anonyme diablement déroutantes.
Trois jours plus tôt, Anita franchissait la porte du bureau d’Héléna. Si fait, Héléna s’extasia en douce une dernière fois, puis désaimanta son index fraîchement manucuré de son clitoris qu’elle couvrit tout chaud au chaud dans un boxer organdi d’Ourguentch dentelles guipure de Caudry de couleur de désirs amoureux.
— Que faites-vous jeudi, Anita ? demanda Héléna.
— J’époussette au plumeau, mets de l’ordre dans le bazar vestimentaire, récupère chez le fabricant une réplique de latex du langoureux sexe, à la veine près, de Quentin, complète le viril achat de petites emplettes, laisse à l’occasion divaguer mon esprit en saines pensées érotiques, mate en cachette par le trou de la serrure s’il vous prend de vous ébattre avec Monsieur, me caresse avec doigté en lisant en douce quelques bonnes pages des 100 000 verges d’Apollinaire ou en visionnant un film collector où s’ébat la Brigitte Lahaye. Rien que de très habituel, voyez-vous ! Et je ne sais pas encore dans quel ordre. Pourquoi donc ?
— J’auditionne une poignée de beaux gars. Je recrute. Je fais fleurir l’offre de service de la boutique. J’compte ouvrir une prestation, une gâterie de cinq à sept. L’amour vite fait bien fait. L’extase en 8 minutes chrono. Histoire d’étendre l’offre de prestations avec le secret espoir, je l’avoue, de décrocher un second sein d’or dans le célèbre guide Dugg des maisons de plaisirs. C’est possible, oui ! Vous m’assistez pour choisir l’homme ?
Après avoir regardé Anita comme une fille, Héléna la voyait donc comme une associée, voire une héritière. Héléna lui proposait de monter à dada au capital de sa petite entreprise. Dans une explosion de joie pré-orgasmique, Anita fit oui, oui, oui. La voilà ainsi promue aux ressources humaines. Il lui fallait une panoplie de chasseuse de tête. Elle s’en enquit dans la foulée. Dans la première boutique, Anita dénicha un tailleur chemisier escarpins Gucci, tiers de prix le tout. Dans l’échoppe voisine, à l’enseigne Belle de jour et Gloire du soir, Anita se pâma devant un body Luxxa, le modèle Balance seins nus, si subtils à enfiler, et son loup, qui lui allait à merveille. Mais, la raison financière la détourna vers un body demi-seins, collection Nice, plus sobre et tout aussi efficace de l’avis de la patronne de la boutique.
« Mais le souci de ses trucs ouverts à tous vents, c’est qu’ils nécessitent un apprêt du maillot nif nif nif. » « ’Fectivement » acquiesça Anita en jetant une palanquée de coups d’œil dans les miroirs et psychés qui agrémentaient l’intérieur de dentelles et frou-frou. ’Fectivement, son abondante touffe brune étouffait les lignes épurées de ses nouveaux dessous. La vendeuse en lingeries pointa de l’autre côté de la rue un salon d’esthétique. « Pour le temps de la coupe du monde de footballe, les filles, aux doigts d’or et d’amour, jouent la cause de la solidarité nationale dans une opération Allez les bleus bites. Et c’est promotion » indiqua-t-elle. En trois enjambées polissonnes, Anita, le couteau entre les lèvres, fila fissa soigner son esthétique pubienne. Elle s’engouffra dans le salon, et à peine le seuil franchi dit : « Rafraîchissez-moi le minou ! »
La demoiselle de l’accueil surprise de tant de précipitations et d’autorité retira nonchalamment un doigt fouisseur perdu dans un short de football de couleur azur céleste perclus d’effluves tropicales. L’oisiveté passagère – la jeune dame, étudiante par ailleurs, venait de finir de confectionner les quelques contrepèteries qu’elle livrait chaque semaine à un journal vaudois, pour financer un peu plus ses études de diplomatie internationale - avait conduit le jeune oisillon qu’elle était au vice.
— Passez au petit salon « Point de pénalty », Anne-Hortense, notre coach au doigté de velours, vous prend de suite, fit avec diplomatie la jeune femme. À l’appel, Anne-Hortense laissa en plan le godemiché qu’elle testait pour homologation avant mise sur le marché, boulot d’appoint qui lui permettait d’arrondir plaisamment et grassement ses fins de mois, et demanda à Anita de lui montrer ça. Anita mit culotte bas.
Wouah, par le clitoris de Katsumi, voilà du joli potentiel de pelouse comme j’en raffole, jaugea du premier coup d’œil Anne-Hortense. Je vous propose la moustache de Domenech jeune fit aussitôt l’esthéticienne.
Ch’sais pas, fit Anita.
Barbiche ribérienne période Zahia ? fit alors Anne-Hortense.
Pas glorieux non plus, vue l’épreuve qui m’attend, dit Anita.
Bouc façon collier à la Cissé ? Glabre à la Gourcuff ?
Domenech et sa troupe, c’est un peu la louze, ces temps-ci, commenta la jeune Brésilienne qui était vaguement au parfum des piètres prestations en poule de l’équipe française.
Vont se refaire, tenta sans trop y croire Anne-Hortense.
Avant le début de la compétition, la boutique avait décidé de soutenir l’effort national, et misé sur la victoire finale. Mais les gamelles sportives nationales, c’était fâcheux pour le commerce. Anne-Hortense avait revu le marketing, mis le chauvinisme aux orties, et s’était ouverte à l’international.
Impériale à la Alves di Silva di Brazil, faux négligé à la Albiol di Espagna ajouta Anne-Hortense qui avait incontestablement potassé ses fiches du Mondial.
Anita hésitait, tergiversait, doutait. En bonne meneuse de femmes, Anne-Hortense héla ses joueuses. Shazia, Amélie et Rose-Margo radinèrent. Elles portaient short flottant, maillot marcel un tant soit peu décolleté et fines bretelles, escarpins pour les deux premières, cuissardes pour la troisième, mais toutes pompes à crampons il va sans dire. Il était question de pelouses à fouler, ne l’oublions pas.
— Voyez, fit Anne-Hortense.
Shazia, Amélie et Rose-Margo firent valser leur short avec l’art et la manière d’effeuilleuses de revue burlesque. Elles présentèrent d’abord leur petit derrière dru. Et effectuèrent un demi-tour synchronisé aux petits oignons, dans la position de la fil-de-fériste à ombrelle saluant son public. Les bougresses arboraient chattes et fentes fort différentes mais en tous points appétissantes. Avec des yeux de géologue, Anita scrutait les reliefs. Et cherchait sa solution dans ces intimités. Elle sentit monter en elle de toutes nouvelles pulsions des filles de Lesbos.
— Touchez, si vous le souhaitez, pour ressentir vous-même ce que vos amants et maîtresses, car il ne fait pas de doute, Beauté, que vous devez avoir amants et maîtresses, éprouveront, proposèrent les filles. Vite fait néanmoins, ajoutèrent-elles. Sinon on risque d’y prendre du plaisir, et ça va nous mettre dans le jus, dans la mouille, hi, hi ! On a, sur le feu, dans l’alcôve « Banc de touche », un Monsieur, qui fit un jour profession de footballeur, et qui a très bientôt un rendez-vous de carrière de la plus haute importance.
Anita avança une main pour passer les moules en revue, se prit à caresser les entrecuisses, pétrir les fesses, outrepassant de loin la proposition de découverte initiale. Ce qui soit dit en passant n’avait effectivement pas l’air de déplaire, si l’on se fiait aux gazouillis de Rose-Margo, aux soupirs abandonnés et hululements d’Amélie et aux hurlements de louve, plus ou moins contenus, de Shazia. Ces trois grâces étaient des crèmes.
Retournons nous occuper de notre ex-as du ballon, dirent-elles.
On pouvait clairement lire sur leur visage la déception de l’arrêt prématuré de ces incursions. Mais il leur fallait retourner à leur mouton à tondre. Elles finissaient de se reculotter quand elle pénétrèrent dans la pièce. L’homme goutta quelques miettes de la scène. À la vue des donzelles émoustillées, il bandit de nouveau sec. Ce client qu’elles pomponnaient devait, comme c’est une étrange coïncidence, se présenter, le sur-sur-lendemain, sous ses plus beaux atours à un entretien d’embauche. Vous l’avez compris, chères lectrices, c’est bien Vladimir-César qui laissait reposer entre les doigts de fée des esthéticiennes le sort de sa pilosité. Et cela va sans dire, c’est entre ces mains que se jouait, en partie, la suite de son avenir professionnel. Elles n’étaient pas trop de trois. Et elles se remirent à l’ouvrage, avec la commune requête qu’il leur serait fort loisible de s’accroupir sur un tel membre d’onyx et de titane, une fois leur tâche menée à bon port. Vladimir-César, la courtoisie incarnée, disons-le de suite, opina du zizi.
Pendant ce temps, Anne-Hortense dévoila sous les yeux ébahis d’Anita sa toison platine rassemblée en chignon. Ses lèvres rosées jaillissaient de sa broussaille dorée. Elle arborait un minou à la beauté lyrique. Le spectacle était éblouissant. « Voilà bien ce qu’il faut nommer, quoique je ne m’y connaisse pas en experte, une chatte resplendissante qui doit faire tourner bourrique bien des triques. Joli. Très joli. Mais non ! » gémit Anita. Et sans rien, elle s’eut sentie un peu trop nue. « J’opte pour la facture de mon compatriote. » Ainsi fut taillée et bien taillée la foufoune en impériale. Anita était satisfaite. De son côté, Vladimir-César, Shazia, Amélie et Rose-Margone l’étaient tout autant. En guise de bienvenue et de fidélité future, Anne-Hortense offrit à Anita un coquet gode télescopique qui avait passé avec succès les épreuves de test. « Et de deux ! Le début d’une collection » se réjouit Anita en songeant à la réplique zobienne de Quentin qui l’attendait chez le marchand.
Et le jour des entretiens vint. La belle Anita se vêtit tout comme il fut décrit ci-avant. Mais sa métamorphose allait bien au-delà. La Brésilienne se présentait sérieuse comme la papesse Jeanne et tirée à quatre épingles. Pas sûr que Quentin la reconnut, même nue. Ce qui soit dit en passant, histoire de faire languir des prochaines aventures de l’agence, ne devait plus se reproduire. Héléna, elle, avait fait plus simple. Détaillons : bas de soie noir avec jarretière assurant le maintien, culotte Lolaluna, le modèle Zambie, de tulle fin noir brodé de dentelle fine de Calais, qui s’attache à l’aide de rubans de taffetas rose pale incrustés de cristaux - effet délicieusement transparent qui fait délicieusement son effet - jupe droite noire également mi-cuisses, et, posé à même la peau, un gilet moutarde en point d’astrakan, dont les ajours laissaient parfois s’échapper en lisière ses saillants tétons lorsqu’une saine excitation venait à les combler de plaisir. Ce qui n’était présentement pas le cas.
Les quatre premiers candidats n’emportèrent les suffrages ni de l’une ni de l’autre. Les mamelons d’Héléna restèrent à couvert. Enfin, la pendule sonnait les 11h30 quand apparut Vladimir-César sapé chic comme un boursicoteur de la City. « La classe » put-on lire dans les yeux de biche des deux aguichantes femmes papillonnant des cils. À peine introduit, le mignon fit un point biographique en deux balises géographiques - Kazakhstan, Argentine – et trois jalons historiques - doctorat d’alchimie mention avec la plus haute louange et félicitations unanimes du jury, opérations de change à risques sur le marché financier parallèle, tripotage de ballon dans le club des meilleurs mondiaux », puis une « vilaine » blessure l’écartant des terrains, « nécessité d’une reconversion » et « l’amour des femmes »… « Bien, bien », fit Héléna qui voulait maintenant en voir plus du jeune homme. « Son calbute, boxer de coton d’un blanc immaculé, lui va pareillement à ravir. Oh, la belle cocotte renflée ! » se dit Anita une fois tombé le costume de Vladimir-César.
Nous voulons l’Usain Bolt de l’amour, annonça Héléna.
« La carrure, c’est au poil ! » finirent par dire les deux femmes après inspection un rien clinique de l’athlète sous toutes les coutures. Et l’amour, maintenant ? Firent-elles palissant polissonnes sur toute son étendu le zizi tout empaqueté.
Plus pour longtemps. 11 h 32. Elles virent ce que Vladimir-César avait dans la culotte. Voilà donc le paquet à l’air. Héléna et Anita exécutèrent un bref mouvement de recul. Non par peur, mais pour que leur regard l’embrasse dans sa totalité. La bite de Vladimir-César rutilait chrome V12 tel le pot d’échappement ébloui par les sunlights de la dernière née des Bugatti exposée au mondial auto de Genève. « Vu d’ici, c’est sublime ! » commencèrent les deux femmes, « et vu de là, c’est sublimissime » ajoutèrent-elles après s’être rapprochées pour palper l’épieu à pleines mains.
Sitôt, Anita releva sa jupe à la taille et dit :
Rien que pour ça, je vous fait d’ores et déjà don de ma culotte chouchou, fit Héléna chevaleresque en la faisant splendidement glisser le long de ses soyeuses gambettes.
Anita n’avait rien à offrir sinon la vue de son corps de jolie fille aux courbes aériennes serties dans son beau body. C’était déjà beaucoup. Anita les découvrit en dégrafant tailleur et chemisier.
Oh, merci. Voilà un bon début de bon augure ! se dit tout sourire et membre d’airain le jeune candidat que les deux femmes installaient confortablement et précautionneusement de tout son long sur le bureau.
Le désir les consumait. La limpidité des lignes de la biroute les déroutait. Ni Anita ni Héléna ne semblaient savoir par quel bout l’aborder. Elles n’osaient guère plus la tâter que du bout de leurs douces lèvres. Puis tout se débloqua. La manière dont Anita gouverna alors le gouvernail fit comprendre à Héléna que son ancienne soubrette avait beaucoup appris de ses lectures secrètes. 11h33. Sans se faire prier, Anita attaqua la bite de front. Héléna passa par les côtés. Savoureuse complémentarité. Et elles firent tourner. Une chaleur nucléaire irradia leur corps. C’est ainsi que, débordant de générosité, elles lui firent une fête à l’égale de la commémoration du bicentenaire d’une Révolution nationale. « Cette bite en bouche, c’est du nanan ! » Héléna et Anita étaient d’accord. La bonne taille, le bon calibre de chibre. Une bite admirable. D’une tension idéale, d’un succulent velouté. Et Vladimir-César en avait une maîtrise digne d’un pilote de chasse de l’aéronavale au manche de son avion à réaction ! Elles avaient là, le plus beau spécimen de phallus qui leur avait été donné de voir et de sucer. Et surtout, elles avaient l’homme, beau corps, belle âme, qui allait avec.
11h37 et 48 secondes. Vladimir-César reprit les commandes de son engin. D’un signe, les dames s’écartèrent et comprirent qu’elles devaient se tenir prêtes. 11h38. La semence jaillit comme les eaux des fontaines magiques de Montjuic (Barcelone), voltigea, et se suspendit en l’air en s’assemblant en cœur d’amour. Anita et Héléna bondirent et gobèrent, lèvres touche à touche, de leur langue de tamanoir la liqueur en plein vol. Elles furent si promptes qu’elles n’en perdirent pas une larme. Anita lui trouva un suave parfum de cerise, Héléna y détecta une saveur truffée. Mais elles n’eurent guère le temps de se délecter de cet onctueux mets, ni plus le temps de reprendre leur souffle et leurs esprits. Déjà, Vladimir-César assiégeait et conquis tout en tac chattes, culs et nichons. Et il y fit garnison. Pris entre ses feux, les clitoris battaient la chamade. « Je confesse que je jouis aux larmes comme une bienheureuse qui est au ciel ! » susurra Anita d’une voix habitée. L’extase l’enveloppait d’une profonde félicité. « Hourra, quel bordel de don du ciel d’ainsi se régaler » lança d’une même intonation fleurie Héléna. Il n’avait pas fallu là encore plus de 8 minutes pour leur faire chérir l’ivresse des sens.
Trente secondes plus tard, le bélier et les babines de Vladimir-César lançaient de nouveaux assauts. 8 minutes plus tard, Anita et Héléna mouillaient à remplir tous les bénitiers de la basilique Saint-Pierre de Rome.
Vous faites vite et qu’est-ce que vous faites bien ! Contrat rempli, conclut avec gourmandise Héléna. Vous êtes notre quatrième homme.
Vladimir-César fit tchao et quitta la pièce. Anita déposa son popotin sur le bureau. Héléna s’approcha, posa ses mains sur ses hanches encore brûlantes des volcaniques ébats. Elle embrassa avec passion Anita sur les joues, sur ses menus seins mutins, et enfin l’invita à écarter en grand ses cuisses pour qu’elle puisse poser sur chacune de ses nymphes éclatantes d’allégresse un baiser de bénédiction. Vingt fois, elle répéta ces gestes affectueux. La jeune Brésilienne était désormais associée aux affaires de l’agence, avec le titre de directrice-adjointe. L’annonce en serait faite officiellement demain en même temps qu’elles présenteraient Vladimir-César. Héléna et Anita se dirigèrent vers la fenêtre.
Un quart d’heure plus tard, riantes d’extase, elles embringuaient Brian chacune par un bras ne lui laissant pas d’autre choix que de les accompagner déjeuner.
Il est dit que Brian ne put réfréner une érection qui ne le quitta pas de tout le repas, et qu’il la conserva d’acier jusqu’à tard dans la nuit consigna sa femme dans ses Mémoires d’une épouse comblée.
[gris]Camomille Belleplante[/gris]
© Dash - Fotolia
Commentaires (1)
Enfin , merci camille belle plante , pour la suite que j’attendais depuis si longtemps... A quand la suite :p