Celle qui s’envoie en l’air

Le 02/05/2013

Amandine travaille à la Tour Eiffel, elle est agent d’accueil. Elle s’occupe des clients, contrôle leurs billets, conduit les ascenseurs. A l’inverse de ses collègues, elle demande souvent à être affectée aux horaires nocturnes, de 17h30 à minuit. Lorsqu’elle travaille le week-end, c’est exténuant, car il y a un afflux très important de touristes tout au long de l’année, mais en début de semaine, hors saison, c’est calme et elle guide essentiellement des gens élégants qui viennent dîner dans l’excellent restaurant situé au premier étage.

Lorsque les soirées sont calmes et qu’Amandine est en poste dans l’ascenseur, si par chance elle a déposé des touristes au 3ème étage et redescend à vide, pendant les huit minutes que dure le voyage, elle colle son visage à la paroi en verre, comme le font les enfants. Les yeux grands ouverts, fixant cette vue spectaculaire, elle glisse ses doigts sous sa jupe et imagine qu’elle est assez colossale pour s’accroupir doucement sur le monument, faisant frétiller ses fesses charnues au-dessus des antennes qui terminent la tour afin qu’elles chatouillent ses lèvres déjà humides, pour ensuite s’abaisser lentement afin d’absorber d’abord le troisième étage, puis le second. Cette idée l’excite invariablement.

Un soir, en début de semaine, alors qu’elle avait déposé un homme politique en vue et sa très jeune épouse à l’étage du restaurant, et que, revenue au rez-de-chaussée pour en prendre un passager venu seul, elle se mit à fantasmer – comme elle le faisant si souvent avec ceux qu’elle transportait, indistinctement de leur âge et de leur sexe. Celui-là n’était pas particulièrement beau, il avait une taille moyenne et un visage anodin, mais sa mâchoire carrée, ses petits yeux brillants sous d’épais sourcils bruns lui laissaient penser qu’il rentrait dans la catégorie de ceux qui, pour elle, sentent le sexe. Pendant qu’elle le classifiait, elle affichait l’air distrait qu’on les gens qui pensent à autre chose que ce qu’il font. Son passager était concentré sur la réunion vers laquelle il se dirigeait, mais il remarqua distraitement le sourire charmant qui se dessinait sur la bouche d’Amandine. Aussi la réveilla-t-il d’une phrase aimable, sur un ton enjoué. N’ayant aucune idée de qui était ce visiteur (elle ne suivait pas l’actualité politique et ne savais donc pas qu’il s’agissait à nouveau d’un membre du gouvernement), elle lui répondit sur le même ton affable et le laissa à son étage avant de retourner à ses rêveries. Vers 22 heures, elle reprit le même passager, pour un voyage en sens inverse, cette fois-ci accompagné du couple qui l’avait précédé à l’aller. L’épouse se collait amoureusement à l’épaule de son mari, ce qui ramena une fois de plus Amandine vers ses rêveries érotiques. Les deux hommes parlaient entre eux, l’ascenseur amorça sa descente à sa vitesse de croisière de 2 mètres par seconde, lorsqu’il fur soudain stoppé dans son élan.
Les passagers se figèrent, l’inquiétude se lisait déjà dans leurs yeux, ils étaient venus sans escorte policière. C’était la première fois qu’Amandine se trouvait bloquée, elle décrocha immédiatement le téléphone intérieur pour s’entretenir avec les gens de la sécurité. Rien à détecter du côté du système hydraulique, le moteur, le piston, la motopompe, tout fonctionnait. Puis, elle entendit un brouhaha derrière son interlocuteur et quelques longues secondes plus tard elle eut une réponse concise : il y avait une alerte à la bombe et pour des raisons de sécurité, il avait été jugé préférable de laisser ces hommes politiques en vue bloqués dans une cage d’ascenseur à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. La stupéfaction sur son visage, l’inquiétude aussi, suffit à ses passagers pour comprendre la situation, elle compléta de quelques détails, ils seraient retenus une petite heure sans doute. La passagère se blottit un peu plus dans les bras de son époux, tremblante de peur. Tandis que d’un bras réconfortant il tentait de la rassurer - c’était une mesure de sécurité plus qu’autre chose - il passa quelques appels téléphoniques de son portable pour prévenir sa garde rapprochée. Le passager qui était seul fit de même.
Amandine n’avait personne à prévenir.
Au bout de quelques minutes, elle essaya de se tranquilliser en collant à nouveau son nez contre la paroi de verre. Elle avait froid maintenant et tâchait de réchauffer ses frêles épaules en les frottant de ses mains. Le passager seul, que nous appellerons passager n°2 pour des raisons de sûreté, vint près d’elle lui murmurer des mots rassurants, de cette façon très patriarcale et un peu condescendante que peuvent avoir les politiques avec les femmes. Elle s’agaça d’abord de ses manières, puis fût saisie par son odeur épicée, qui évoquait une atmosphère orientale de musc, ou d’ambre avec un peu de cannelle. Elle se retourna, il avait un charme fou, et un regard pétillant qui sentait le vice, trouvait-elle. Elle sourit aimablement, le remercia de sa délicate attention, puis elle recolla son nez à la glace, ce n’était pas le moment de rêver, ni d’être naïve, ce n’est pas parce qu’elle était coincée dans un ascenseur avec un politique jouant un rôle protecteur qu’elle pouvait se laisser aller à rêver à des choses torrides. Pendant qu’elle s’auto-censurait, elle sentait monter des papillons dans son bas ventre. Elle voulu reprendre sa place, droite, rigide, à côté du téléphone interne pour être prête à réagir, mais fut encore plus troublée : le couple était en train de s’embrasser goulûment. C’était ce que le passager n°1 avait trouvé de plus rassurant pour calmer les frissons de son épouse. La stupéfaction se lisait sur le visage d’Amandine. Passager n°2 engagea la conversation, de toute façon il n’y avait pas grand chose d’autre à faire pour passer le temps.
Ne soyez pas surprise et ne prenez pas ce que vous voyez pour de l’impudeur. C’est un phénomène naturel. Saviez-vous ce qu’on fait les New-Yorkais le soir où les tours du World Trade Center sont tombées ? Ils ont fait l’amour, ça rassure formidablement. Alors un baiser …
Il continua avec d’aimables banalités, le couple s’embrassait de façon de plus en plus torride, Amandine était franchement excitée et tâchait de se contenir en l’écoutant parler, se tenant à distance pour ne pas sentir les effluves envoutantes qui alimentaient son bouillonnement intérieur. Passager n°2, qui n’aimait pas perdre son temps à ne rien faire, avait une idée en tête pour rendre ce moment pénible très agréable. Il baissa la voix pour obliger Amandine à s’approcher de lui, ce qu’elle fit. Il avait une voix grave et chaude, elle avait du mal à se contenir. Il le voyait, en jouait et elle se savait. Elle se sentait manipulée, humiliée et impuissante, ce qui n’empêchait pas la fièvre de continuer à monter en elle. Il baissa encore un peu la voix, elle se pencha un peu plus près de lui, il la frôla. Elle en trembla et en rougit.
C’était le moment que Passager n°2 avait attendu.

— Vous grelottez ? Venez-là que je vous réchauffe un peu …
Comment ces gens font-ils pour avoir un ton si autoritaire qu’on ne peut qu’obéir comme une enfant ? Tout en se posant la question, elle s’approcha un peu plus, le laissa l’encercler de ses bras comme dans un piège où il fait bon être prise. Elle avait beau être très embarrassée par cette situation inédite, son corps brûlait, l’attente était trop longue. Elle leva vers lui un regard dans lequel il pouvait lire clairement ce qu’elle était incapable d’énoncer : « prenez-moi ici, là, maintenant, tout de suite ». Il répondit par un baiser délicat sur sa bouche pulpeuse et entrouverte. Au lieu de s’effaroucher, Amandine s’enhardit : elle s’agrippa à ses épaules et lui roula une pelle gourmande, sa langue fouillant son palais, caressant tout l’intérieur de sa bouche. Sa respiration s’accéléra, sa poitrine se gonflait, il sentit rapidement la pointe de ses seins bien dure au travers de sa chemise blanche, plastronnée. Tout en l’embrassant à son tour, il tata gaillardement, d’une main, ses belles fesses rebondies et de l’autre déboutonna maladroitement le chemisier de l’hôtesse d’accueil. Il dégagea un sein puis l’autre du soutien-gorge et soupesa puis malaxa ses seins, qu’elle avait en forme de poire, 90E à vue de nez. Plus il jouait avec ses seins, plus elle sentait le flot de cyprine couler entre ses cuisses. Elle se fichait bien de savoir si l’autre couple les regardait, s’ils faisaient de même, elle n’avait qu’une hâte, sentir son gland caresser ses lèvres, recueillir le suc avant de progresser dans son ascension et d’un coup violent atteindre sa chatte au plus profond, avant de la pistonner longuement.
N’y tenant plus, elle s’agenouilla, défit la braguette de son passager, et pris dans ses mains sa queue qui était imposante, douce et ferme à la fois. Elle fit glisser son pantalon au sol, puis son ravissant caleçon à rayures rouges, et soupesa ses couilles qu’elle trouvait presque anormalement grosses. Elle les caressa, les lécha, les pris l’une après l’autre dans sa bouche avant de remonter sa langue sur la hampe, et d’avaler sa queue goulûment tout en continuant de jouer avec ses couilles. Il défit sa queue de cheval, joua avec ses cheveux, guida le rythme de ses mains tout en la regardant. C’était excitant de la voir le sucer avec cette ferveur ; il dominait la fille, la ville était à ses pieds, il voyait les cars de police arriver de tous côtés et se garer au pied de la tour. Même loin, il sentait la panique, il savait que sa sécurité les animait tous, la situation était on ne peut plus bandante.
Il la releva, écrasa ses cuisses potelées et ses fesses rebondies contre la paroi de verre, suça ses seins, mordilla la base de son cou, puis souffla dans son oreille pendant qu’il guidait sa queue dans cette caverne, douce, chaude, dégoulinante de désir. Il la traita de petite pute, de chienne qui aime ça, il le savait, elle mouillait tellement. « Oui, oui » disait-elle, « encore, oh oui, j’aime ça, votre queue, ouiiiiii, encore ». Il la retourna, il avait envie de la prendre par derrière, d’écraser ses seins contre la vitre froide, il voulait malaxer son cul. Elle le guida, elle en voulait encore et encore, c’était si bon de sentir cet ascenseur d’airain qui la ramonait à un rythme tantôt très rapide, tantôt comme au ralenti pour retarder encore un peu l’extase. Comme lui, elle gardait les yeux ouverts et contemplait le mouvement agité des policiers au sol. Elle rêvait depuis si longtemps d’être prise dans cet ascenseur, mais évidemment la réalité dépassait de loin tout ce qu’elle avait pu imaginer. Elle l’encouragea à maltraiter ses fesses, à la frapper un peu, elle sentait qu’elle allait venir. Elle voulait aussi qu’il la pénètre plus loin, plus fort, plus vite, que ce soit le coup de grâce. Au contraire, il se retira d’elle, caressa ses fesses blanches, puis, sans prévenir, la claqua si violemment que le couple, qu’on entendait faire l’amour à l’autre extrémité de l’ascenseur, sursauta. Elle criait de plaisir. « Oh oui ! Encore ». Il la claqua encre deux ou trois fois avec la même force, ses fesses étaient striées de marques rouges. Il la pénétra à nouveau, en attrapant ses cheveux, les tirant, la maltraitant de tous côtés. Elle se caressa le clitoris et ondula son bassin à son rythme, sa chatte se contractant autour de sa queue, elle voulait que son orgasme soit complet, voulait jouir sans attendre plus longtemps. Sa respiration était proche de celle d’une femme en train d’accoucher. Elle eu une salve de spasmes qui enserrèrent sa queue. Putain, ce que c’était bon.
Il la ramona quelques secondes de plus, sans ménagement, puis lâcha un « Aaaah ! » tonitruant. Ils s’appuyèrent contre la vitre le temps de reprendre leur souffle et de se rhabiller. Ils virent l’autre couple, assis à même le sol, réajustant également leurs vêtements avec des regards pleins de sous-entendus et un éclat dans le visage qui racontait à merveille le plaisir qui avait été le leur.
Il était 22h58, la tour Eiffel n’allait pas tarder à scintiller. Amandine, une fois ses cheveux remis en place et ses vêtements en ordre, s’approcha du téléphone de la cabine pour demander si l’attente serait encore longue, mais avant même de décroché le combiné, l’ascenseur se remit en route.
« Vous êtes arrivés au rez-de-chaussé, au revoir et bonne fin de soirée ».
Les trois passagers la saluèrent chaleureusement mais prestement.

Elle fut relevée de son service un peu plus tôt que d’habitude et l’incident était clos.
Il n’y avait rien à dire à personne. De toute façon qui la croirait ?

[gris]H. Libramme[/gris]