L’accessoire (1ère Partie)
Le 06/08/2010
Caroline jaillit de son lit avant ses parents – ce qui ne lui était plus arrivé un samedi depuis ses huit ans – afin de se présenter au bureau de poste du village à l’heure d’ouverture. Il y avait bien là un paquet pour elle. Elle dut subir le papotage de la postière / amie de la famille / qui-la-connait-depuis-qu’elle-est-haute-comme-ça à propos de cet énigmatique colis mais le résultat était là : elle avait son accessoire pour le lendemain. Elle se posa la question de savoir si elle devait ou non l’ouvrir avant le rendez-vous avec Claire, et si oui, si elle devait ou non l’essayer. Elle choisit de ne rien faire de tout cela, afin de ne pas déflorer la surprise et conserver intacte l’excitation de cet instant où elle déballerait le gode-ceinture, pour quand elle et Claire seraient prêtes à s’en servir.
Le dimanche, à dix heures et deux minutes, Claire sonnait à la porte de chez Caroline. Cette dernière était alors à la cuisine, finissant de préparer le léger petit déjeuner qu’elle avait prévu de ramener sur un plateau dans sa chambre, pour qu’elles n’aient plus à en bouger ensuite. Elle avait, de plus, choisi de conserver également sa tenue habituelle de petit déjeuner et de nuit, composée d’un vieux t-shirt « New York University » et d’un short en coton. Elle se sentait très à l’aise dans ces habits, mais aussi très sexy ; car le t-shirt moulait avantageusement sa poitrine, car le short n’allait pas plus bas que ses fesses... et car elle ne portait rien de plus sous ces deux vêtements. Claire, pour sa part, portait une robe lui arrivant juste au-dessus des genoux, de couleur bleu nuit. Un peu plus tard dans la matinée, Caroline découvrirait que cette robe était presque assortie à l’ensemble de lingerie choisi par son amie, d’un violet bleuté agrémenté de fines dentelles noires sur les pourtours du soutien-gorge et du shorty. Claire avait par ailleurs relevé ses cheveux blonds en une queue de cheval inédite, que Caroline trouva immédiatement très séduisante.
Les deux filles se firent la bise sur le pas de la porte comme n’importe quel autre jour. Caroline dit à Claire d’attendre dans l’entrée, et fila à la cuisine chercher le petit déjeuner. Puis elles prirent toutes les deux le chemin de la chambre de Caroline.
Elles dégustèrent boissons et croissants en discutant de tout et de rien, Caroline assise sur son lit et Claire en tailleur par terre. Avant de laisser un silence gêné s’installer et mettre en péril la bonne marche de leur projet, Claire prit les choses en main en se rapprochant et en commençant à caresser nonchalamment la jambe nue de Caroline du bout des doigts. Elle se tenait à genoux, penchée vers le lit avec sa main libre comme appui supplémentaire sur le sol. Involontairement, elle adoptait ainsi une posture de soumission qui mit spontanément sa partenaire sur les bons rails. C’était exactement le genre de déclic dont avait besoin Caroline pour savoir que les choses allaient bien se passer. Elle desserra légèrement les cuisses pour faire voir son assentiment à Claire. Quand celle-ci aventura une main sur l’intérieur de celles-ci, Caroline se mit à passer doucement une main dans ses cheveux. Claire leva la tête et sourit. Caroline sourit elle aussi, et souffla « Viens ».
Ses mains qui venaient tout juste d’aider Claire à monter sur le lit pressèrent ses épaules pour la faire basculer en arrière. Claire ouvrit la bouche de surprise, mais ne dit rien. Elle détendit chaque muscle de son corps ; mordit timidement sa lèvre inférieure ; écarta ses jambes. Elle s’offrait toute entière, mettait dans les mains de Caroline toutes les cartes nécessaires pour que celle-ci joue à merveille la partie qui allait suivre. Caroline était maintenant allongée au-dessus de Claire, les jambes lovées entre les siennes, la poitrine pressée contre son ventre, le visage à quelques centimètres de celui de son amie. Elle fit glisser graduellement ses mains le long des bras de Claire, depuis ses épaules. Mécaniquement, ce mouvement rapprochait leurs deux visages, leurs deux bouches. Quand les mains de Caroline arrivèrent au bout de leur route et saisirent les poignets de Claire, les lèvres des deux filles se joignirent. La langue de Caroline plongea loin dans la bouche de Claire, à la recherche de sa semblable.
Elle la trouva, bien sûr, et une fois amorcée leur folle valse sembla ne plus jamais devoir s’arrêter. Caroline profitait de sa position de force pour imprimer le rythme, tantôt retenu, tantôt plus insistant et emporté. Claire suivait avec délice. La présence du corps de Caroline tout contre le sien bloquait entièrement son torse et ses jambes, et sa langue était le seul élément de sa personne dont elle disposait sans entrave ; elle faisait dès lors bon usage de ce fragment de liberté. Elle s’appliqua également à exploiter au mieux l’infime espace qu’elle réalisa posséder au niveau de son bas-ventre, en cambrant fermement cette partie d’elle-même vers le haut – vers le sexe de Caroline. Le premier contact entre la zone la plus sensible de son corps et celle de sa partenaire fut magnifiquement excitant. La rupture de ce contact le fut encore plus, en créant chez Claire un manque qu’il fallait combler sans plus attendre. Elle se mit alors instinctivement à hisser et abaisser son bassin, jouant ainsi avec la privation puis son soulagement pour se laisser envahir par le désir.
Caroline ne resta pas indifférente à la danse de sa prisonnière. Elle aussi tirait une grande excitation de ces caresses sans cesse interrompues et remises en branle ; mais elle devait dans le même temps asseoir son statut de dominante. Elle prit sur elle le fait de rompre l’étreinte de leurs lèvres et se redressa à cheval sur Claire. Celle-ci poussa un grognement de contrariété et tenta de ramener à elle la bouche de Caroline, en tendant vers elle ses mains dont elle venait juste de retrouver le maniement. Caroline réprimanda cette initiative malvenue en giflant rudement l’un des poignets de Claire puis, comme celle-ci n’obtempérait pas, en les agrippant sévèrement tous les deux et en les plaquant sur la poitrine de celle qui jouait les fortes têtes. Le cœur de Caroline battait à s’en rompre les veines dans la crainte que Claire considère que c’en était trop, et mette fin à leur jeu de rôles. Rien de tel ne survint ; Claire grogna bien une seconde fois, mais dans le bruit qu’elle émit la virulence avait laissé la place à la docilité craintive. Elle baissa même les yeux pour ne plus soutenir le regard de Caroline.
Confortée dans son rôle, elle releva alors d’un coup la robe de Claire et arracha son shorty. Claire glapit de surprise. Ses yeux étaient grands ouverts, et ses pupilles largement dilatées par l’émoi engendré par cet acte d’une sauvagerie inattendue. La première déchirure réalisée par Caroline n’avait pas suffi, et le shorty n’était qu’à moitié balafré le long de la fesse gauche de sa captive. Sans hésiter plus longtemps, Caroline saisit le sous-vêtement à deux mains, de part et d’autre de la première incision, et tira une nouvelle fois, encore plus férocement.
Cette fois-ci, le shorty était bel et bien disloqué. Claire poussa un deuxième cri en réponse. C’était un cri de pure délectation animale, mugi par une chienne en chaleur implorant toujours plus de fermeté et de maltraitance à son encontre. Avec sa main la plus proche du sexe de Claire, Caroline tira vers elle le bout de tissu défiguré, comme un butin de guerre lui revenant désormais de droit. Claire dut lever en catastrophe son bassin, et écarter autant que possible ses cuisses pour éviter que la brûlure causée sur sa chatte et ses fesses par ce dénudement contraint ne soit trop douloureuse. Malgré la promptitude de sa réaction, le troisième cri d’affilée qui sortit de sa bouche comportait une bonne part de douleur.
Claire perçut une pointe de mansuétude dans le geste suivant de Caroline, qui lui enfila directement trois doigts plutôt que de la laisser convoiter, impuissante, une telle délivrance. Son trou suppliant mouillait tellement que l’introduction se fit le plus facilement du monde. Seule la position serrée dans laquelle ses jambes étaient maintenues constituait une entrave partielle au pilonnage engagé en elle par Caroline. Claire croisa le regard contrarié de son amante. Docile, elle cambra de nouveau – et cette fois durablement, quel qu’en soit le prix en matière de douleur physique – son bassin. La situation s’améliora aussitôt. En se penchant elle-même un peu en arrière, Caroline avait le bras suffisamment tendu pour être en mesure de fouiller en profondeur et à une cadence soutenue cette belle chatte impudique.
Tandis qu’elle la sondait, Caroline prit enfin le temps de la regarder plus attentivement. D’observer la blonde toison soigneusement entretenue qui la surplombait, aussi discrètement que son propre « ticket de métro » d’un brun presque noir, tranchait avec sa peau claire. De suivre des yeux, le discret contour des lèvres, de l’ouverture où les doigts de Caroline s’affairaient au clitoris à découvert puis redescendant le long du même chemin jusqu’à revenir au trou béant et bien occupé. Enfin, de fixer avidement la coulée de mouille blanche et consistante qui se formait en contrebas de ce trou, et n’allait pas à tarder à venir maculer son lit. Cette dernière vision rendit Caroline impatiente de plonger là sa langue, pour goûter à ce jus de plaisir. Elle voulait aspirer jusqu’à la dernière goutte de ce trop-plein qui débordait dans l’entrejambe de Claire. Elle l’imaginait sucré, et onctueux en bouche.
[gris]Camille Else[/gris]
Lire : L’Accessoire (2ème partie)
Lire : L’Accessoire (3ème partie)
Commentaires (6)
Vite, vite, la suite !
Ah oui ! Moi aussi. C’est dur de s’arrêter sur une scène aussi chaude.
frustrée, très frustrée !! je veux lire la suite, c’est vraiment très excitant, je ne m’attendais pas a ressentir quelque emotion en lisant, mais là, ouahh..
Tout simplement sublimes.....
Ce texte m’exites...
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