Le parking
Le 13/04/2009
J’adore me faire masser. Souvent le samedi, pour oublier une semaine harassante, je m’offre le luxe d’un massage. Je n’ai pas d’habitude particulière : Thaï, Shiatsu, Scandinave, qu’importe, c’est la manière dont des mains habiles m’emportent qui compte. Je n’ai pas non plus de goût arrêté, un homme, une femme, ce que je cherche c’est ce moment d’engourdissement, à deux doigts du sommeil, la volupté en plus. Pendant que l’on me masse, que l’on m’enduit de substances huileuses, qu’on me malaxe les fesses ou me contourne les seins, pendant que ces mains remontent un peu haut sur mes cuisses et même lorsqu’on étire mes doigts de pieds ou de mains, je rêve… Je rêve souvent à une aventure possible, un fantasme banal, mais qui ne dépasse jamais ce stade, soit parce que la personne qui ose me faire des avances n’est pas à mon goût, soit parce que celle qui l’est, garde une distance qui rend la chose impossible pour quelqu’un comme moi qui ne sait pas prendre les devants. C’est une immense déception, à chaque fois, de sortir d’un salon de massage avec l’envie absolue d’une aventure, le corps criant d’envies, et de n’en rien faire.
Samedi dernier, j’ai testé un salon de l’avenue Georges V, clairement l’un de ceux où l’on peut être sûre que rien n’arrivera et effectivement je suis ressortie bredouille, comme toujours. Je m’étais garée dans le parking adjacent. Comme la foule qui déambule le samedi aux alentours des Champs-Elysées sature tous les parkings des environs, je ne reconnaissais plus rien. De toutes les façons, je suis assez distraite pour ne pas me souvenir de l’étage où j’ai laissé ma voiture, me tromper d’allée, bref je m’égare souvent. J’ai tourné en rond pendant de longues minutes et me suis arrêtée subitement devant une voiture sombre et fumée, tout près de moi, qui a attiré mon attention. Il y avait un mouvement imperceptible à l’arrière du véhicule. De nature curieuse, j’ai essayé de mieux voir au travers des vitres fumées : à l’arrière du véhicule, un couple se livrait à des ébats. Soit ils ne m’ont pas aperçue tout de suite, soit l’intensité de leurs échanges ne leur permettait pas de s’interrompre. Toujours est-il que je restais stupéfaite, ravie et de plus en plus excitée à la vue de cette femme, dos à moi, empalée sur son partenaire, allant et venant. Je suppose qu’au bout de quelques minutes, l’un des deux s’est aperçu de ma présence, mais mon regard absorbé devait trahir l’envie pressante que j’avais, car après quelques gestes pour se couvrir, il s’est ensuivi ce qui devait être un rapide conciliabule, et la portière s’est entrouverte lentement…
Je suis montée sans réfléchir. Lui : long, fin, sec, nerveux, de longues mains une immense bouche et un sexe encore en érection tout à fait appétissant. Elle : ronde, juste ce qu’il faut : des hanches pleines qui s’attrapent à pleines mains, des seins un peu lourds, en forme de poire, un pubis charnu et poilu, l’ensemble à peine voilé d’une petite robe proche de la nuisette. La voiture : assez spacieuse pour tenir à trois à l’arrière. Je me jette aux pieds de cette femme pour écarter ses cuisses et fouiller de mes doigts sa toison, pour que ma langue puisse se promener le long de ses lèvres, la pénétrer, remonter vers son clitoris et le sucer avidement. Mes mains remontent le long de son ventre, à la recherche de ses seins. Index et pouces écrasent ses mamelons pour l’entendre crier et sentir son foutre redoubler sous ma langue.
Pendant ce temps-là, l’homme déchire ma culotte pourtant très peu couvrante et ses doigts me pénètrent devant et derrière simultanément. Le plaisir est intense. Il me déplace sur la banquette et nous contemple, têtes bêches, maintenant occupées à nous rendre la pareille. Ses doigts et sa langue se mêlent de tout, passent et furètent dans tous les orifices disponibles, à la vitesse d’un pianiste endiablé. Je voudrais bien sucer son membre raide, mais il me repousse. Sa partenaire ne fait aucun cas de lui, trop occupée à peloter mes seins, caresser mes cuisses, mordre mes lèvres et faire monter ma jouissance à un état paroxystique. C’est à ce moment-là qu’il reprend place sur la banquette et sodomise cette plantureuse femme. Je dois dire que la vue de son cul tout en rondeurs et en douceurs est incroyablement excitante. J’aurais voulu pouvoir le pénétrer moi-même. Mais occupée sous elle, à prolonger sa jouissance, je n’ai rien pu voir, sinon les couilles bien remplies de ce monsieur, qui, en l’enculant, venait frapper mon visage.
J’ai joui d’être si bien léchée, actrice d’un spectacle dont je n’avais pas la maîtrise, elle a joui d’être prise simultanément par un homme et une femme et il a joui d’enculer ce splendide cul pendant qu’une autre faisait trembler tout son corps à force de titiller ce clitoris. Nos orgasmes mutuels sont venus de cette excitation inouïe que procure le danger de pouvoir être vus, surpris, dérangés. Sans un mot (nous n’avons échangé que des sourires de connivence), je suis repartie à la recherche de ma voiture, les restes de ma culotte roulés en boule dans ma main.
J’ai appris depuis que ce couple visite régulièrement les parkings de la capitale. Il a son emplacement fétiche. Les jours de grande activité, essayez l’emplacement 313.
Belle Satis