Jean et Sixtine

Le 03/10/2011

Sixtine aime les choses simples et bien faîtes. C’est une question d’éducation pour elle qui vient d’une famille d’aristocrates français : le bon vin, la bonne chère, des vêtements élégants, discrets. Elle est en couple lorsqu’elle rencontre Jean. Jean est comme une évidence, la complicité est immédiate et le jeu s’installe naturellement. Lorsqu’ils sortent avec leurs amis, en fin de soirée Jean demande « Je te ramène ? » Elle répond « Non, pas ce soir. » Bien sûr, elle en a envie. Mais elle appartient à un autre, qui est doux et gentil. Jean l’attire et lui fait peur. Il est libre, lui. Il est animal, elle sent son influence malgré toute sa volonté.

Ce jeu dure quelques mois ainsi. Puis Sixtine se sépare de son homme. Elle a changé, son désir a changé. Pourquoi continuer cette comédie ?
Jean a senti ce changement subtil. Sixtine ne lui a rien dit mais elle respire plus profondément et elle semble vivre plus intensément chaque instant. Oui, elle devient libre. Jean n’est pas réfléchi comme elle, il ressent son environnement. Tout comme il ressent Sixtine, cette fille-femme qui se découvre une sensualité à fleur de peau. Son éducation stricte le lui interdirait, mais ses désirs profonds prennent le dessus. Et ça il aime. Sixtine n’est pas qu’une proie pour autant. Au début certainement, oui. Mais elle était solide. Elle sait dire non. Alors il l’a observée et cette observation jour après jour l’a séduit. C’était pourtant rare pour lui.

Ce soir là, c’est Sixtine qui a pris l’initiative. Sixtine n’était pas sûre de Jean dans cette dernière ligne droite. La désirait-il ou la narguait-il ?
Elle vint le voir dans le fumoir du bar, elle qui ne fume pourtant pas. Les amis de Jean, comprenant instinctivement, s’effacèrent. Elle est si belle et perdue dans ce fumoir. Comme une apparition dans les brumes de la fumée. « Par où dois-je commencer ? » se dit-elle. Jean et elle se regardent. « Je ne sais pas si tu te moques de moi où si je te plais. Tu me plais. » Il est dérouté par cette approche frontale. « Je ne sais pas. Cela fait six mois que tu me refuses. »

Elle se penche et l’embrasse. Elle ne veut pas perdre de temps en explications. Jean reçoit ce baiser offert. Il est agréablement surpris : c’est doux et délicat, mais ferme en même temps. Elle le regarde droit dans les yeux en se retirant. Il a déjà très envie d’elle. Il l’enlace, ce soir c’est sa chance. Il ne faut pas qu’il la laisse passer. Il la tient fermement. Sixtine frissonne. Jean sait comment la tenir, l’embrasser. Elle sent qu’il saura la prendre.

Il la suit, elle l’emmène chez elle. Il ne peut pas se contenir, et régulièrement il l’attrape, l’embrasse presque violemment. Parfois il la plaque contre la devanture d’un magasin. Sixtine perd le contrôle sous de telles caresses. Il se fait plus téméraire, lui défait son soutien-gorge, et prends ses seins dans ses paumes. Sixtine a des petits seins, ronds, fermes et très réactifs. Ses tétons se durcissent instantanément. Jean adore sentir les tétons durs de Sixtine entre ses doigts.
Lorsqu’ils entrent dans le vestibule de l’immeuble il lui soulève son petit haut en soie et lui suce le téton goulument. Elle gémit doucement, presque malgré elle, il la regarde, lui sourit. Elle aime se faire posséder visiblement. Il passe ses doigts dans sa jolie petite culotte en dentelle sombre. Il se glisse ainsi vers son intimité. Son doigt s’est enfin posé sur le clitoris de Sixtine. Elle se laisse aller au plaisir. Mais soudainement elle se dégage. N’importe quel de ses voisins pourrait les apercevoir s’il voulait sortir de l’immeuble. Elle tape le code, ils montent l’escalier.
Elle habite en haut sous les toits, l’appartement est éclairé par les Velux qui diffusent les lumières de la ville cette nuit : les lampadaires, les éclairages des bâtiments officiels et la lune. Elle veut allumer la lumière, mais il l’en empêche. Sa peau doit être si belle sous cette lumière délicate. Il la tient fermement mais délicatement, il ne veut pas la brusquer. Il continue de l’embrasser pendant qu’ils se déshabillent l’un l’autre. Elle lui sourit. Elle le regarde, son corps est si beau, son torse est musclé et elle aime l’odeur de sa peau. Son sexe se tend vers elle. Elle aime cette image du sexe de l’homme, ce bout de chair qui se gonfle de désir et se tend vers son corps. Elle remarque aussi ses fesses qui sont superbes.

Elle le veut terriblement. Ses caresses deviennent une torture. Elle le touche, le caresse doucement. C’est leur première nuit ensemble. Ils sont doux et ne veulent pas s’effrayer. Jean surtout veut la mettre à l’aise. Il en a tellement eu envie. Le désir est si fort. Il l’allonge doucement sur le lit et caresse sa fleur, il sent l’humidité de ce sexe offert se rependre sur sa main. Elle le voit se pencher sur elle pour la prendre, elle sent son sexe entrer en elle, elle en tremble de désir. Jean a les lèvres pulpeuses et entr’ouvertes. D’un coup elle se perd dans cette fusion des corps. C’est comme un tourbillon, elle sent leurs parfums se mélanger, leurs êtres sont dans une étreinte totale. Jean est en Sixtine et Sixtine entoure Jean. Les vagues du désir les emportent loin de leurs vies, de leurs identités, seule compte la sensation de la peau contre la peau, le partage total de cet instant. Jean se retire et demande à Sixtine de se retourner. Elle n’a pas l’habitude et ne sait pas comment se placer. Elle est si désorientée tout à coup. Il la guide, doucement et fermement. Il la prend dans cette position animale, et il la possède totalement. Lorsqu’il jouit en elle, elle se retourne, lui caresse le visage tendrement en le regardant prendre ce plaisir si intense et lui, il lui rend sa caresse en lui mordillant amoureusement la paume.
Ils s’endorment, leurs corps entremêlés, Sixtine se blottissant contre Jean comme s’il eu été un refuge, Jean entourant Sixtine avec un plaisir et une fierté évidente.

[gris]Gigi[/gris]

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