Arabiade

Le 07/10/2011

Elle le regarde d’un œil suspicieux, mais comme il lui fait un sourire, tous ses muscles et ses nerfs se relâchent et elle s’abandonne. M. F. passe la main sur cette joue brûlante, lui tient la tête et pose sur ses lèvres un baiser, elle s’enflamme, ses lèvres pourpres virent au cramoisi et enflent comme si elles allaient éclater, un fruit mûr prêt à être cueilli, une figue fraîche rouge et sucrée, M. F. lui souffle quelques mots, elle n’en peut plus, elle est toute à lui, frémissante, il saisit cette fois ses lèvres et les dévore, les deux bouches s’étreignent, se collent, se moulent, s’engouffrent dans une danse de la mort, dans une frénésie mystique, les langues se croisent, se lient, se délient, quel délice !

Les eaux des deux mères se mélangent, un barzakh où l’eau douce se mélange à l’eau salée, où les sens s’enivrent de ce mélange doux et sulfureux, frais et limpide, Aya ne fait que bouger les lèvres, son prof s’occupe du reste, la langue, longue et vigoureuse, explore cet univers inconnu jusque-là, tandis que la langue de Aya subit, se débat pour longer, se frotter à la bouche de son prof, ce dernier passe une main sous la nuque de Aya lui donnant une bouffée de chaleur qu’elle ne peut réprimer et l’autre main parcourt le dos, s’agrippe aux hanches ondulantes et les fait vibrer comme un violon dans une salle vide, la main baladeuse s’insinue sous le tee-shirt de la jeune fille, caresse son ventre doux, remonte jusqu’à la poitrine, effleure le soutif, tourne, fait le tour du dos, détache d’un coup de maître le clip, ses seins se libèrent, son souffle aussi, elle se sent prise dans un tourbillon, une montée de désir et de volupté, les mains caressent désormais la poitrine de Aya et s’étonnent de la fermeté des seins, de leur douceur, de leurs bouts allongés comme deux grenadines éclatantes de fraîcheur, les tétons sont durs et pointent comme les cimes d’une montagne prête à cracher le feu, M. F. enlève le tee-shirt, recule un peu pour admirer la belle poitrine généreuse de son élève, se délecte de cette vue, de ces larges auréoles marrons, la regarde dans les yeux et la renverse sur le canapé, son corps d’athlète vient se jeter contre elle, elle sent son poids et ne dit un mot, elle gémit doucement, ses cheveux hirsutes s’agitent, ses yeux se referment sur une longue caresse, son esprit se libère de sa laisse, une décharge électrique parcourt le dos jusqu’à la naissance des fesses, M. F. se débarrasse de sa chemise et méticuleux et délicat comme il est, ouvre le bouton du pantalon de la jeune fille, apeurée comme une petite bête devant son prédateur, celle-ci ne tarde pas à capituler laissant derrière elle ses craintes, son désir refoulé, les conseils de sa belle mère et les attentes d’une vie modèle, son pantalon part comme la couverture d’une toile, M. F. la dévoile, l’expose pendant qu’elle explose, il regarde ces belles jambes dressées devant lui, des jambes longues et fines, des cuisses soyeuses, et une chair glabre, brune, délicate et vibrante, Aya ouvre un peu les yeux pour regarder son amant, l’admirer dans son action, dans sa bataille rangée, le torse bien large et relevé, les bras forts et musclés, il a la carrure d’un sportif, bizarre pour un prof de lettres, il parcourt son corps, le laboure, avec les mains, la bouche, la langue et son souffle, il lui embrasse les épaules, les seins, le ventre, le nombril, les cuisses, les pieds, la tourne, lui donne des chocs dans le dos, lui caresse la croupe, remonte au cou, souffle comme un buffle et redescend, et d’un coup, il tire le petit slip blanc, la jeune fille se cabre, hésite, met ses mains pour l’empêcher de toucher à son intimité, il insiste doucement, lui demande de le laisser faire, de ne rien craindre, ses fesses bombées, bien arrondies s’offrent maintenant à la vue de M. F. qui n’hésite pas à les embrasser, il passe la main et repasse sur cette belle croupe, remonte le long du corps, la retourne, s’en éloigne un peu, se défait du même coup de son pantalon et de son caleçon qui commencent à être encombrants, son sexe est bien dressé, bien raide, prêt à faire une prière, à s’immiscer dans les pénombres de la nuit, à envahir l’intimité de la jeune fille, à lire dans son livre ouvert, elle ne rate pas l’occasion de bien le regarder, elle n’a jamais vu un aussi beau zob, tout droit, tout bien sculpté, avec des veines qui le parcourent et qui lui donnent des nervures, une ténacité de prédateur, une rigidité de statue, les quelques sexes qu’elle a vus étaient des baabouss timides et nerveux qui n’hésitent pas à se dégonfler, à se vider à la moindre caresse, celui-ci a l’air bien décidé de se frayer un chemin, il ne craint rien, il fonce la tête haute, c’est impressionnant, mais cela lui fait un peu peur, qu’est ce qui va se passer ?

M. F. s’abat sur elle de nouveau, elle peut sentir maintenant tous les détails de son corps sur elle, son corps qui vient la cogner, la bousculer, la caresser, la prendre et lui apprendre la vie, les mains de son amant s’échappent et la surprennent, elles se faufilent entre les jambes et se posent pour la première fois sur son sexe, elle frémit, pousse un long gémissement, faillit s’évanouir devant cette caresse inattendue, devant ces mains intruses qui effleurent délicatement le pourtour, les doigts glissent facilement entre les lèvres, elle est toute mouillée, toute trempée et se surprend elle-même de cette terrible excitation, personne n’a jamais osé aller aussi loin, les garçons avec lesquels elle sortait se contentaient de lui caresser les seins, de l’embrasser, de se frotter le sexe contre elle ou mieux, de la laisser les masturber, c’était pour eux un terrain interdit dans lequel ils ne pensaient jamais s’aventurer, maintenant la donne a changé, elle est devant un guerrier, un cavalier aguerri qui sait manier l’arme et faire couler le sang, la main est trempée, elle n’a plus envie de quitter cet endroit chaud et humide, les doigts écartent légèrement les grandes lèvres, se posent sur la pistache, l’ouvrent, tournoient, montent et redescendent, la serrent, la coincent, la titillent, la pincent, Aya est au septième ciel, pas besoin de prier toute sa vie pour aller au paradis, il suffit de se laisser aller, elle ne veut plus qu’il arrête, elle se sent prête, prête à tout, elle découvre, se découvre, le découvre, de nouvelles sensations viennent ponctuer son intense plaisir, elle soupire, respire à peine, gémit, frémit, explose sous l’effet de ces caresses, M. F. lui chuchote à l’oreille si elle veut aller plus loin, elle ne dit rien, mais écarte les jambes, lui offre son fruit défendu, sa figue fendue, il se met sur elle, lui tient le bassin, tient de l’autre main son gros et long sexe et le dirige vers l’entrée, vers la porte du paradis, vers le livre sacré, le gland touche les lèvres, glisse plus loin, bute à un petit obstacle, elle pousse un léger cri de douleur, jette la tête en arrière, il réessaie calmement mais sûrement, s’introduit en elle centimètre par centimètre, ressort un peu, puis s’engouffre encore plus, la possède, la brise doucement, va et vient en elle, bouge de plus en plus son bassin, les coups de reins augmentent la cadence, elle crie de douleur et de plaisir intenses, elle ne sait si elle jouit ou pleure, elle se sent pleine, remplie de lui, son sexe lui fait un peu mal, elle supporte la douleur, tient son amant par les épaules, enfonce les ongles dans sa peau, elle est à moitié inconsciente, mais elle gémit, crie, lui, accélère, devient plus nerveux, plus insistant, plus dur, il donne des coups violents, la fait virevolter, la fait tressaillir, cogne, grogne, vibre, pousse un cri de gorille, ralentit, lève la tête, se couche sur elle, l’embrasse et se calme, elle sent le sperme chaud au fond de son sexe débusqué et ferme les yeux…

M. F. s’empresse de nettoyer la tache rouge, de faire disparaître les traces du plus beau crime, du plus beau sacrifice. Il se penche sur elle qui est à moitié inconsciente et lui dit qu’il faut partir, que ses parents doivent l’attendre. Elle se relève d’un coup, revient sur terre, ouvre grand les yeux, le regarde, se rassure, lui fait un sourire, lui déclare son amour et le baptise son HOMME, son amant, le seul, le premier et le dernier. Il semble l’écouter à moitié, se rhabille vite et lui remet ses vêtements.

[gris]Aya Faraj[/gris]

Commentaires (5)

  • Julie

    Magnifique un dépucelage parfait tout en volupté !! J’adore

  • Julie

    Magnifique un dépucelage parfait tout en volupté !! J’adore

  • Charlotte

    Quelques points n’auraient pas été de trop ! Jolie récit tout de même.... :)

  • Joëlle

    On rêve toute d’une première fois si enivrante, et on en redemande...

  • LR

    J’aime bien ce texte, même si la fin me déconcerte... En tout cas, moi j’accueille bien volontiers le manque de point, d’un point de vue littéraire, ça donne un effet d’enchaînement qui coupe le souffle. Ça va très bien avec le texte et la façon d’écrire, les métaphore et tout. J’aime vraiment bien ^^