Si la mention « Tu ne mentiras point » fait bien partie des 10 commandements, il faut cependant admettre qu’aujourd’hui mentir c’est produire de la fiction, et produire de la fiction c’est faire fonctionner la machine à fantasmes. Désir et mensonge entretiennent ainsi un rapport plus qu’étroit. Que l’on mente à son partenaire, que l’on se mente à soi-même ou encore que l’on utilise le mensonge comme atout social, les facéties mensongères ont leur place dans notre quotidien affectif, c’est indéniable. Le dictionnaire en donne la définition suivante : « Le mensonge est l’énoncé délibéré d’un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité, le mensonge par omission ». Le mensonge est une forme de manipulation, il fabrique du désir aussi. Le philosophe Bernard Stiegler, dans Aimer, s’aimer, nous aimer, considère que le mensonge est la pierre fondatrice des sociétés. Ne serait-il pas la pierre fondatrice du couple ?