Si l’érotisme est historiquement masculinisé, des femmes scandaleuses ou amoureuses, ont osé écrire avec leur chair, dévoiler leurs fantasmes, leurs désirs, affirmer la violence de leurs corps, l’explosion sensuelle et dévorante qui les faisaient vibrer. Sappho, Marguerite de Navarre ou Pauline Réage ont préparé la venue de Catherine Millet, Virginie Despentes, Grisélidis Réal, ou encore Alina Reyes. La femme mystique, le cliché de l’attitude passive figée dans l’acte de recevoir est démenti par le geste d’écriture emprunt de fantasmes et de réalisme. Il s’agit de révélation, de lever le voile sur une féminité cloîtrée, contenue par les clichés véhiculés par une société patriarcale, enclavée de règles de bienséance, ceinturée d’obligations et de morale : ce qu’il faut taire, ce qui ne doit même pas être pensé. Ces femmes ont brisé les tabous, pris des risques, elles font figure d’exemple.