Les archives "Les grands auteurs"

Restif de la Bretonne : L’anti-Justine (extrait)

Comment ces pauvres bougres-là peuvent-ils avoir une idée de notre bonheur et de ce qu’est le conin de votre maîtresse s’ils n’en tâtent pas ? Je n’entends nullement qu’ils y déchargent, mais seulement qu’ils y plongent rapidement leurs vits pour en (...)


Ernest Feydeau - Souvenir d’une cocodette (extrait)

M. Gobert, je dois l’avouer, quoiqu’il fût homme du monde et riche, en aucun temps de ma vie n’aurait été mon fait. Il affichait une rigidité de principes et une austérité de langage qui me semblaient absolument incompatibles avec la qualité d’amant (...)


Marie Nimier : La Nouvelle Pornographie (extrait 3)

Aussitôt que ma bouche eut quitté son sexe, le directeur expédia sa femme et se rua à ma poursuite, renversant au passage la pile des magazines d’Aline. Je n’eus pas le temps de régler la température de l’eau, ni de fermer la porte à clef. Il avait (...)


Marie Nimier : La Nouvelle Pornographie (extrait 2)

Le directeur plaça un tabouret de part et d’autre de la table pour que je puisse y poser les pieds. Son associé accroupi se mit à brosser mes cheveux qui tombaient en rideau autour de la planche. Il accompagnait ses gestes de mots très doux, et je (...)


Marie Nimier : La Nouvelle Pornographie

La boîte aux lettres s’ouvrait d’une pichenette. Une enveloppe tomba à mes pieds, une enveloppe à fenêtre : le directeur général de la société Joli-cœur m’écrivait personnellement. Afin de me prouver son attachement, il m’offrait pour la bagatelle de cent (...)


Lola Beccaria : Toute Nue

Mais, avec Hernán, le sexe était une danse de couple. Une chorégraphie qui unissait deux corps et leur conférait une unité harmonieuse, composée de quatre jambes et quatre bras, de deux torses et deux têtes. Cela ne faisait aucun doute, j’avais (...)


Léopold Von Sacher-Masoch : Le Bain de sang

Sarolta se repaissait des tortures qu’elle lui infligeait ainsi, et rien n’égalait la jouissance qu’il lui procurait, lorsqu’étendue sur un moelleux canapé, lui-même vautré dans la poussière, il appliquait avec ferveur ses propres lèvres sur les pieds de (...)


Anonyme : La femme flagellée

Elle sonna et la vieille négresse arriva avec un plateau sur lequel se trouvaient un pot de café au lait, des tartines beurrées, de la confiture. La femme de couleur déposa le plateau et partit sans ouvrir la bouche, enfermée dans son silence morose. (...)


Esparbec : La pipe

— Oh, tu as frappé mon derrière très fort, Beau-P’ ! minauda-t-elle en se touchant prudemment la croupe. Tu m’as fait très mal, j’ai l’derrière tout brûlant ! Elle baissa les paupières. — Et t’as vu tous mes trous... tu m’as touchée de partout, Beau-P’... (...)


Anonyme : Ma vie secrète

Comme j’approchai de la rue où donnait la voie, je pus distinguer ce qui avait l’air d’un homme et d’une femme debout sur le sentier contre le mur latéral du jardin de la maison vide, et bien éloignés des lampes. Je pensai : « Ils sont en train de (...)