Homme à louer : Episode 15
Le 17/07/2009
Profitant de ce que sa patronne était sortie, Anita déambulait dans le salon en tenue légère. La jeune Brésilienne était uniquement vêtue de dessous pour le moins affriolants, achetés la veille en solde : un balconnet rouge et un string noir. Elle s’était en outre affublée d’une grosse paire de lunettes de soleil appartenant à son employeuse. Tout cela par jeu, parce qu’il faisait chaud et qu’elle se sentait d’humeur joyeuse. Après tout elle était toute seule n’est-ce pas et personne d’autre qu’elle n’était censé la voir. Armée de son plumeau elle sautillait d’une étagère l’autre chantonnant comme une nymphette de la Nouvelle Star en écoutant un vieil album de Lio, Pop Model, qui se trouvait dans la discothèque d’Héléna. De temps à autre l’accorte pucelle passait devant la grande glace qui se dressait dans un coin du salon et, s’y admirant, se mettait à se déhancher.
« Ne suis-je pas jolie ainsi ? » demandait-elle. Bercée par les sonorités acidulés la belle brune s’imaginait au milieu d’un cercle d’admirateurs ébahis sous les lumières d’une piste de night-club, se trémoussant comme une pro, exhibant toutes les beautés de son anatomie. Ses jambes et ses cuisses, fines et fuselées, ses hanches graciles, ses fesses fermes, bien rebondies, son buste cambré, ses petits seins mutins, son nez retroussé, ses fossettes aux joues, ses petites couettes de soubrette… Tout cela, au gré des notes toniques de la musique synthétique, se balançait gaiement. Jamais elle n’avait éprouvé un tel sentiment de légèreté. La pointe de ses pieds nus touchait à peine le sol. Elle avait l’impression de voler ! Voulant nettoyer les fenêtres qui donnaient sur la rue, elle s’empara soudain du produit à vitre, d’un rouleau d’essuie-tout, et en trois bonds se retrouva sur le balcon. La voix coquine de Lio résonnait bien au-delà des croisées et sous les rayons du soleil la jeune femme, insouciante et heureuse, continuait, en l’écoutant, de danser et de chanter.
Élevée dès l’âge de douze ans par les bonnes sœurs de la congrégation de Santa Maria à Recife, Anita n’avait connu jusqu’à ses vingt et un ans que privations et mortifications. Les sœurs lui avaient appris les enseignements ménagers, l’anglais et le français, quelques rudiments de sciences. Elles lui avaient inculqué les préceptes de la religion catholique en vue d’en faire une parfaite épouse. Mais le sort heureusement en avait décidé autrement. Son père, chef d’entreprise austère et macho, avait prévu de la marier au fils d’un de ses associés. Or une mauvaise spéculation l’ayant ruiné, le mariage n’avait pu se faire et la jeune fille, devenue une charge pour ses géniteurs, avait été sommée d’assurer seule sa subsistance. Une annonce lue dans un journal l’avait sauvée. On recherchait des jeunes femmes compétentes prêtes à travailler à l’étranger chez de riches particuliers en échange d’un salaire honnête. C’était ce qu’il fallait à Anita. Elle avait répondu à l’annonce et, à vingt-deux ans, s’était ainsi retrouvée à Paris, dans l’appartement d’Héléna.
Quoique choquée les premiers mois la Brésilienne s’était habituée au métier et aux mœurs de cette dernière. Mieux, elle en prenait de la graine. Elle se libérait peu à peu de ses tabous. Elle se dévergondait (épisode 11). Et il lui semblait qu’un monde nouveau s’ouvrait à elle. Sa vraie nature, longtemps emprisonnée, commençait à percer sous le voile de pudeur qu’elle s’imposait encore en public. Des mots ou des gestes qui lui échappaient trahissaient sa sensualité. Et puis, lorsqu’elle était seule, elle n’arrêtait plus de se lâcher. Ainsi, six mois auparavant, elle n’aurait pas pu concevoir de se mouvoir en sous-vêtement dans l’appartement. Et aujourd’hui ça lui semblait parfaitement naturel ! Souriante et épanouie, absorbée dans sa rêverie, elle nettoyait donc ses carreaux à moitié nue sans se rendre compte des regards qui l’observaient de la rue. Lorsqu’elle s’en aperçut il était trop tard. Des Japonais l’avaient déjà prise en photo ! « Mon Dieu, quelle idiote je fais ! » Réfugiée dans le salon elle en était à se rhabiller quand on sonna à la porte.
« Je souhaiterais parler à madame Héléna B*** » L’homme, d’une cinquantaine d’années, portait un costume sombre. En dépit de son élégance, il paraissait plutôt appartenir au genre aventurier. C’est en tout cas ce qu’Anita, qui se nourrissait de feuilletons américains, devina. « Madame n’est pas encore revenue… », dit-elle. À son grand étonnement, l’homme répondit qu’il le savait. Alors elle le fit asseoir dans le salon et, s’étant stratégiquement repliée dans la cuisine, elle composa le numéro de sa patronne afin de l’avertir, aussi discrètement que possible, de cette visite impromptue autant que mystérieuse.
C’est trois jours après qu’eut lieu la première mission « patriotique » des escorts. Dans un palace de la capitale, Benoît avait rendez-vous avec une certaine madame Liao, femme du gouverneur de la riche province du Guangdong. Madame Liao était une ancienne reine de beauté des jeunesses communistes chinoises. Forte de son gracieux physique, elle avait épousé, il y a vingt ans, un cacique du parti qui lui avait promis une existence conforme à ses rêves de grandeur : elle possédait, dans sa province, une dizaine de serviteurs et roulait en Rolls. Cependant, gros homme très jaloux, son mari la faisait sans cesse surveiller par des nervis. Même à Paris où elle était descendue seule pour accomplir quelques emplettes, trois malabars patibulaires se trouvaient chargés d’assurer sa « protection ». Malgré cela madame Liao entendait bien se donner du bon temps.
En arrivant dans sa chambre, un dépliant vantant les mérites de l’agence d’Héléna lui était tombé sous les yeux (comme par hasard !). La Chinoise avait décroché son téléphone et, dans un anglais hésitant, avait tâché d’expliquer son cas : elle n’attendait pas autre chose qu’un service sexuel de haute tenue. Quelque chose de rapide et d’efficace. Elle désirait également que le garçon n’arrivât pas les mains vides afin qu’elle puisse assouvir son péché mignon, qu’elle dévoila dans le détail. Et surtout de la discrétion ! Benoît s’étant déguisé en groom avait pu passer sans encombre le service de sécurité en poussant un chariot de distribution de repas couvert d’assiettes protégées par des cloches en argent. Il pénétra dans la chambre de l’asiatique, en criant : « room service ! ». Madame Liao se trouvait alors en peignoir. De crainte que ses gardes ne l’entendissent derrière la porte elle lui montra d’un geste de la main ce qu’il devait faire. S’étant déshabillé il s’allongea sur le lit que protégeait un film plastique. « Perfect ! déclara la Chinoise en ôtant les cloches des assiettes, absolutely perfect ! »
Sans attendre elle approcha le chariot du lit et armée de deux baguettes recouvrit le corps de l’escort des mets fumants qui emplissaient les plats. Il s’agissait de nouilles aux légumes ou à la viande. Quoique souffrant légèrement à cause de la chaleur des aliments Benoît ne pipait mot. D’ailleurs il n’eut pas le temps de souffrir beaucoup. Affamée, madame Liao dévora en à peine cinq minutes les nouilles auxquelles il servait d’assiette ! Elle mangeait en aspirant bruyamment, léchait la peau savoureuse du jeune homme avec une voracité sans égale tout en se caressant sous son peignoir. Bientôt elle arriva au phallus qui ne bandait encore qu’à moitié. C’est là, évidemment, qu’elle avait déposé le plus de nouilles... Grognant avec discrétion, elle bâfrait en se pâmant, s’attardant sur les couilles qui ruisselaient de sauce. Le sexe se dressa, elle l’engloutit d’un trait. Une main toujours entre ses cuisses elle multipliait les orgasmes feutrés. Puis, après avoir jeté un coup d’œil vers la porte, elle grimpa sur le lit et, nue, le dos tourné vers les mains de Benoît qui la massait tendrement, elle se paya une franche cavalcade sur le sexe protégé du Français.
Benoît, d’un œil admiratif, observait les fesses bronzées osciller à un rythme rapide sur son membre érigé. « Voilà une femme qui en veut pour son argent » se disait-il. Et effectivement la Chinoise y allait ! Le baisant de façon frénétique, soupirant à l’envi, elle enchaînait les spasmes. La dangerosité de l’acte décuplait ses sensations. Loin de nuire à son plaisir ce coït contre la montre se révélait pour elle d’une volupté démente ! Mais il fallut en finir. Après un ultime soubresaut, elle paya l’escort et le congédia. Benoît repassa devant les gardes avec un grand sourire. Bien qu’il se fût essuyé à l’aide d’une serviette son corps se trouvait encore tout poisseux et il eut peur d’être découvert. Après tout il était resté un quart d’heure dans la chambre ce qui pouvait attirer les soupçons. Mais à sa grande surprise on ne lui demanda rien. Madame Liao avait en effet l’habitude de se faire servir chacun des plats qu’elle commandait par le personnel des hôtels où elle résidait, le serveur devant rester à ses côtés durant tout son repas comme dans un restaurant. Cette ruse tactique, digne de L’Art de la Guerre de Sun Tsu, lui permettait d’introduire des gigolos dans sa chambre au nez et à la barbe de « ses protecteurs », cela dans toutes les villes étrangères où elle se rendait depuis une dizaine d’années.
Hélas, elle n’avait pas prévu qu’un jour cette habitude devrait lui être fatale. Le lendemain de son petit jeu avec Benoît, elle reçut une clé USB qui contenait la vidéo de ses ébats et une courte lettre rédigée en mandarin dont voici la traduction : « Chère madame, une mini-caméra incrustée dans le chariot de distribution des plats nous a permis de capturer votre prestation. Nous ne doutons pas que votre mari appréciera votre fougue gastronomique ainsi que l’élégance de vos mouvements. Si toutefois vous ne désirez pas qu’il en soit instruit nous comptons sur vous pour soutenir de toute votre influence la candidature des entreprises françaises dans les divers projets d’aménagement qu’il sera prochainement amené à mettre en œuvre dans sa province. Bien à vous. » Deux mois après plusieurs firmes françaises signaient pour dix millions de dollars de contrat avec le gouverneur de la province du Guangdong.
[gris]Axelle Rose[/gris]
Commentaires (3)
Moi j’aimerais bien savoir comment Anita va se faire dépuceler... Sinon très sympa cette petite friandise asiatique... Ca m’a donné envie de manger des nouilles.
Miam, toujours aussi délectable cette Axelle... On en redemande. Encore !
Oui mais alors justement : chez les homos, les poiuls sont parque9s dans la case bear , de meame que chez les he9te9ros, les amateurs de poils se tournent vers les films de Hairy pussy . Dans un cas comme dans l’autre, le poil est rele9gue9 au rang de perversion, de de9viance, alors qu’il pousse naturellement sur le corps. Le poil re9ussira-t-il la prouesse de re9unir homos et he9te9ros au sein d’une lutte commune ? J’en accepte l’augure !