Hmmm !

Le 13/04/2009

Rien ne laissait présager cette journée. Comme à mon habitude, j’errais dans ma ville. C’était une journée magnifique, ciel bleu et oiseaux chantants à-tue-tête. Je décidai de faire le tour du parc municipal, puis après une bonne heure de marche, de m’assoir sur un banc afin de profiter des derniers rayons du soleil d’automne. C’est une chose que je ne fais jamais ou rarement, surtout si je suis seule comme aujourd’hui ! J’avais apporté du vieux pain pour donner aux canards, j’adore faire ça, ça me repose. En même temps je ne suis pas fatiguée… Je ne travaille plus depuis longtemps. Je décidai de rentrer lorsque je fus frappée par Cupidon ! Je ne sais comment mais cette belle inconnue fit chavirer mon cœur, ma tête, mon sexe. Tous mes sens en alertes, je ne contrôlais plus rien. Tel un chien excité qui ne peut résister à une femelle en rut ! Elle marchait sur de hauts talons qui enjolivaient monstrueusement ses longues jambes. Mes yeux, je ne pus les contrôler, remontaient, léchant son corps couvert d’une simple robe qui bougeait au rythme de ses pas. Démarche sensuelle, très chaloupée : un vrai bonheur !

On ne devrait pas avoir le droit d’être aussi jolie ! Moi, tendue comme la ficelle de mon string, je portais négligemment un jean, un petit top et des chaussures plates, qui auraient, ou plutôt qui n’auraient pas dû l’attirer. Je n’attirais jamais les regards encore moins celui des jolies filles comme celle que je regardais passer à quelques pas de moi. Je rêve là ? Elle m’a fait un clin d’œil ? Non, ce n’est pas à moi mais au type qui la mate dans mon dos !! Je me retourne : quelle horreur ! Je suis seule ! Le plus troublant c’est que ce signe normalement anodin, ne me laissa pas de glace. Je mouillais ! Je me mis aussitôt à me faire des films, puis non, je me ravisai, ce ne devait être qu’un bonjour sans parole. En même temps c’est bien plus intime qu’un simple bonjour. Elle, imperturbable, continuait sa route alors que moi déjà je n’étais plus sur terre. Et là, l’impensable se produisit : mes yeux qu’elle avait bien senti caresser son corps et qui ne pouvaient s’en détacher, plongèrent dans les siens. Mon cœur s’arrêta un instant qui me parut une éternité. Je ne rêvais donc pas, elle se retourna d’un quart de tour en continuant de chalouper diaboliquement, et m’invita à la suivre d’un geste furtif, que j’étais la seule à pouvoir détecter.

Je ne sens plus mes jambes, que m’arrive-t-il ? Je me lève et la suis, où je reste là ? Je reste là ! Non, j’y vais, non ! Puis après, t’as vu ta tête ma pauvre fille ?!- Elle s’éloigna tranquillement sans jamais plus se retourner, mais alors que je commençais à ne presque plus la distinguer, je me sentis bondir sur mes deux jambes. Ce ne fut pas aisé de mettre un pied devant l’autre, je ne contrôlais rien… J’étais comme ces jouets d’enfants : télécommandée. Et c’est elle qui tenait la télécommande ! Sans jamais hâter le pas je la suivais. Elle le savait. Elle était blonde, les cheveux mi-longs, grande, svelte et semblait très sûre d’elle et de son sexe "à piles" ! Elle m’envoûtait malgré moi et j’aimais ça ! Les femmes comme elles sont rares, je le sais car dans les boîtes lesbiennes, il n’y en a jamais. Les filles ressemblent plus à des mecs, leurs mensurations étant plus proches du mètre cube que de celles de Ma belle blonde. Nous quittâmes le parc pour… je ne sais quelle destination. J’aurais pu regarder les panneaux de directions, mais ne je ne pus le faire, impossible de la quitter du regard. Elle rentra dans un hall d’immeuble, des bureaux je crois –pourquoi m’amène-t-elle sur son lieu de travail ? Etait-ce son lieu de travail ? Là, il émanait d’elle toujours le même mystère... Elle attendit que j’arrive à mon tour devant l’ascenseur pour appuyer sur le bouton d’appel. Toujours aucun regard franc de sa part. J’ai envie de partir, me sens ridicule, je sais qu’elle sait que je la suis depuis 10 minutes. Pourtant elle ne dit mot. Mon cœur n’a encore jamais battu si fort, mon corps jamais ne fut pareillement paralysé, figé. Où cache-t-elle la télécommande ? Je veux partir me cacher dans un trou de souris. Je mouille si fort que je me demande si mon jean va tenir encore longtemps sans auréole !

- Qu’est-ce que je fiche ici ? - L’ascenseur arriva, je ne voulais pas bouger, je ne pouvais pas respirer, mon cerveau était débranché. Les portes s’ouvrirent, une force invisible me força à monter dedans – mais où vas-tu, tu n’as rien à faire dans les étages !? Si encore tu savais où tes jambes te mènent !! Je suis désormais partagée entre l’horreur de la situation et une furieuse envie de lui faire l’amour comme jamais ! Et si elle te gratifiait d’une claque ou pire encore si tu avais mal compris son geste tout à l’heure ? Je ne suis plus maître de moi-même. Soudainement je sentis une main prendre la mienne, sans me laisser le choix de l’accepter ou non, qui me tira dans l’affreuse gueule d’acier, qui aussitôt referma ses mâchoires sur nous, me faisant prisonnière de cette belle inconnue ! Là, je vous assure que je ne sentis rien venir. A peine enfermée dans ma prison d’acier, Ma superbe blonde se jeta sur moi. Elle me plaqua avec force, fermeté et douceur contre les parois gelées de la boîte, mit une main sur mon entrejambe, je tressaillis, me laissai faire ; De l’autre main, elle maintint les deux miennes au-dessus de ma tête. Puis sans toujours rien dire, elle mit en même temps que ses yeux hypnotiseurs dans les miens, sa langue dans ma bouche et me donna le plus incroyable baiser qu’il m’ait été donné de goûter ! Combien d’étages à franchir encore ? Combien de temps reste-t-il avant qu’on me libère ? Elle le savait mais pas moi, ce qui l’excitait d’avantage !

L’ascenseur finit par s’arrêter. Elle lâcha sa prise, fouilla dans son sac en sortit une carte de visite toujours sans rien dire, griffonna un petit mot dessus, les portes s’ouvrirent. Elle glissa le mot dans la poche arrière de mon jean, prenant soin d’effleurer le bas dénudé de mon dos, tourna les talons et comme si rien ne s’était passé, sortit, me laissant choir sans état d’âme. Est-ce que j’avais rêvé, tout éveillée ? Une bizarre sensation m’habitait. Arrivée à l’appartement que je louais dans une ruelle tranquille, je me souvins qu’elle avait glissé un mot dans mon jean avant de disparaître. Je trifouillai mes poches et le pris. « Mlle MADER. R, vice-présidente de la Sté... ». Au dos je lus : « Viens demain soir à 21h au 15 rue Victor.H dans le 7e ! Je t’y attendrai, ne sois pas en retard ! PS : si tu hésites et ne viens pas… il n’y aura pas de prochaine fois ! ».

Je décidai de prendre une douche tant pour me réveiller que pour me refroidir un peu les méninges. Je décidai d’y rester aussi longtemps que je ne serai pas calmée. Essayant de chasser cette aventure de mes pensées, je me rendis compte que mon sexe ne dégonflait pas, bien au contraire ! Une envie soudaine et profonde montait en moi. Il fallait faire quelque chose, me soulager de toute cette tension. Je me résolus à abréger mes souffrances, j’avais envie d’elle mais elle n’était que dans ma tête à présent. Je sortis de la douche, enfilai mon peignoir de bain, me séchai au plus vite…le désir montait en flèche ! Avant de me mettre en position confortablement allongée sur mon lit, je pris soin de débrancher le téléphone. Huuuum ! Sans plus tarder je commençai par me caresser les seins, ils étaient tendus et les tétons pointaient vers l’horizon. Je gardai en tête son visage, l’imaginai nue. Ma main n’était plus mienne. Tout en me caressant doucement, petit à petit dans mon esprit, ma main, mes doigts devenaient siens. Tendrement, ces doigts inconnus frôlaient ma peau, me faisant frissonner de désir. Mon corps malgré moi convulsait à chacune de mes caresses. Plongeant dans mon intimité humide, évitant soigneusement mon clitoris pour m’exciter d’avantage, revenant de plus en plus près en ignorant la douce douleur dans mon bas ventre. Je fis durer le plaisir autant que je le pus et jouis de ce pur bonheur trop éphémère.

Je m’endormis le sexe repu, détendu, et ma dernière pensée fut pour cette belle inconnue. J’ouvris les yeux vers 11h00, déjà anxieuse de savoir ce qui m’attendait le soir. La journée me parut ce jour-là la plus longue du monde ! Je ne pus rien faire, impossible de me concentrer sur quoi que ce soit, trop excitée, nerveuse, apeurée. Trop de questions fusaient. Trop de scénarios se montaient dans ma tête. 19h30. Je me préparai, mélangée de sentiments contradictoires. Je sortis de chez moi et partis à la recherche de l’adresse où devait se trouver mon bonheur ! Je décidai d’y aller à pieds même si je devais traverser la ville. Il fallait que je décompresse avant d’entrer chez elle. Enfin ! J’y suis - L’interphone semblait me regarder, me dévisager, se moquer de moi. Mlle MADER.R. : je sonnai ! Non ! Rapprochai mes doigts, les retirai plusieurs fois, la trouille au ventre, j’y vais ! J’entendis la porte se déverrouiller, mais tétanisée je ne pus l’ouvrir assez vite et restai coincée dehors.

Arrivée devant sa porte, je n’eus pas même le temps de sonner qu’elle m’ouvrit. Une pure merveille. Elle était fichue d’une robe qui me fit d’avantage penser à une nuisette qu’à une tenue de soirée véritable. Un verre de champagne à la main ; je me remis illico à tremper ma culotte mais elle ne me laissa pas le temps de me remettre de la surprise de cet accueil soudain. Une fois de plus elle me regardait sans mots, toutefois pour la 1ere fois, elle me regardait de ses beaux yeux bleus, un sourire à mourir illuminait son visage. Son regard intense me laissait entrapercevoir ce qui m’attendait : Elle allait me manger toute crue ! Elle se dirigea vers le salon, me laissant le soin de m’introduire seule dans son antre, comme si elle voulait me dire « ma chérie, tu ne pourras pas m’en vouloir plus tard si tu tombes amoureuse.Tu t’es mise toute seule dans ce piège ! » Timidement je m’avançai dans sa direction. Il y avait une coupe de champagne qui n’attendait que moi, elle me la tendit. Je la remerciai d’un sourire. Tout en elle respirait le sexe, elle ne semblait absolument pas complexée. Ses gestes étaient lents, contrôlés mais sans aucune ambiguïté quant au projet qu’elle avait pour nous ce soir. Elle dégageait un tel pouvoir de séduction, un tel charisme qu’elle semblait maîtriser. Je défis la personne qui se targuerait de me dire qu’il ou elle a su résister à cette créature ! Et là, avant même que je puisse réaliser ce qu’elle allait faire, elle m’attrapa le poignet et me projeta sur le divan sur lequel elle était assise ! Elle étreignit ma bouche goulûment de ses lèvres douces, chaudes et humides, gonflées de désir. Je fis mine de résister, en vain. L’envie me submergeait et je ne fis rien pour ralentir le plaisir qui montait en moi.

Elle me regardait de son sourire invincible, et se mit en devoir de tapisser mon corps de caresses. Quel bonheur ! Jamais je ne me serais cru capable de tant de désir. Jamais une fille avant elle n’avait fait brûler mon corps entre ses mains. Là, il partait en éclats ! Je me retrouvai nue comme un ver en un claquement de doigts. Plus aucun échappatoire, elle ne me laisserait pas partir tant que nous n’aurions pas joui. Ces doigts experts savaient où aller pour me tirer un soupir. Je m’entendis geindre, à mon plus grand étonnement, moi d’habitude si muette ! A sa manière de me toucher, j’imaginais ses doigts comme une armée de soldats qui défilaient sur moi. Je fermai les yeux un instant, trop de plaisir m’habitait... Lorsque je les ré-ouvris, je ne sus comment, nous étions dans une autre pièce de l’appartement. Sa chambre ? Je fis en sorte de trouver cela normal, ne posai aucune question. Si une ! Qu’avais-je entre les cuisses ?

D’ordinaire j’eus été dégoûtée. Mais ce soir, rien n’était impossible, le réel n’existait plus. Nous étions dans un monde parallèle. Elle était à quatre pattes, sur son lit, moi debout derrière. Mon corps humide faisait de frénétiques va-et -vient incontrôlables. En même temps qu’elle prenait du plaisir, gémissant de bonheur, je remarquai qu’a chacun de mes coups de reins un doigt invisible ne me laissait pas en reste ! Elle m’avait - comment, je n’en sus rien – habillée d’un gode ceinture double, et c’est avec cela que je m’installais dans son corps. Endiablées, c’est le mot. A chacun de mes mouvements elle hurlait son plaisir. Son corps, ses cris me donnaient le rythme à suivre, et plus elle gémissait, plus mon désir, mon plaisir montaient. Jamais mon sexe ne fut excité, gonflé de la sorte. Chaque millimètre de mes parois était en éveil, chacun de ces millimètres me procurait un plaisir intense. Je sentais mon sexe dans sa totalité et chacun de mes mouvements nous menaient inexorablement vers un orgasme mortel. Mon cœur allait-il tenir le choc ? Je la vis se cambrer, ce fut le signal de non-retour, déjà elle éclaboussait de bonheur, je la suivis…pour la dernière fois !

Il faisait beau et chaud, ce matin là. Je fus réveillée par cette saleté de réveil. Pourquoi avoir mis un réveil ? Je le fracassais pour qu’il se taise, j’étais encore humide et chaude de ma nuit passée avec Ma belle blonde. Mon corps fiévreux, encore en sueur, mon sexe prêt à reprendre du service. Je me tournai pour lui dire bonjour : horreur ! Elle n’était plus dans mon lit ! Attends !…j’ai dit dans mon lit !? Comment cela pouvait-il être possible ! ? Je mettais endormie dans ses bras cette nuit !! Mon cœur s’emballait. Je ne pus le croire et mis pas loin de 2h pour pouvoir l’admettre : Je n’avais fait QUE rêvé. Je décidai de me blottir au fond de mon lit. Seule, enroulée sur moi-même comme un vieux tube de crème vide, tout le reste de cette journée sans soleil… au fond de mon cœur.

Laféetarde

Commentaires (2)

  • Rhum

    Enorme la chute, en tout cas, belle écriture qui a réussi à faire gonfler ma propre entrejambe. Merci pour ce moment !

  • EcqJpNcyB

    Bonjour maximeje tnirmee e0 l’instant la lecture de ton histoire et je pense que ta vie est le reflet de ton e2me : saine. d’accord, avec des de9fauts qui t’ont valu pas mal de souffrances affectives, mais je n’ai ressenti aucune hypocrisie, aucune me9chancete9 ni calcul !tu as en quelque sorte suivi ta nature et ton instinct ce qui est rare de nos jours !! tu as su rebondir en de9couvrant la manie8re de grandir et de t’aimer pour pouvoir enfin aimer vraiment les autres et t’e9panouir enfin.je te souhaite beaucoup de bonheur e0 pre9sent avec Jocelyne.moi meame j’ai plus de 60 ANS et beaucoup de malchance qui a fait que je me suis exile9e. je m’appreate e0 cre9er un blog pour vivre de mes connaissances de biologiste clinicienne et tabacologue, mais j’ai du mal e0 m’y mettre car tre8s isole9e. peux tu me conseiller ? merci