Masturbations passion

Le 18/03/2014

Au Canada, les femmes ont un rapport très libéré à leur corps et la masturbation semble être chez elles peut-être plus courante qu’en France. Comme les Américaines, elles ont une approche "naturaliste" qui leur permet de raconter sans retenue leurs premières expériences, les plaisirs obtenus, leurs habitudes. 29 femmes livrent ici leur plaisir et, fait curieux, elles ont choisi d’être interviewées par un homme ...

Sonia, 19 ans
J’avais 17 ans. Je me séchais les cheveux et la douce chaleur de l’appareil que j’avais approché sur mon bas-ventre a commencé à créer une tendre sensation d’engorgement, d’attente et d’humidité sur mon sexe. J’ai d’abord commencé à serrer les jambes très fortement et j’ai senti quelque chose de terriblement agréable. Ensuite, j’ai eu un violent besoin de porter un doigt à mon sexe. J’ai rapidement trouvé mon clitoris et c’est là que le plaisir a commencé à se déchaîner. Si fort, si intense, que je devais mordre un doigt de mon autre main pour le supporter. J’ai atteint l’extase et cela m’a tellement plu que je continue encore souvent aujourd’hui.

Edith, 27 ans
La première fois je devais avoir 14 ans. Des copines en ont parlé entre elles avec une certaine fierté, celle de connaître l’orgasme. Je me suis trouvée un peu « attardée » et j’ai décidé d’essayer vraiment. Du coup le soir chez moi j’ai commencé dans mon lit à me toucher et à me caresser longtemps. Je savais déjà que me toucher à cet endroit du corps était agréable mais je n’avais jamais osé insister. Ce soir là j’ai été beaucoup plus franche dans mes caresses et j’ai constaté que m’attarder sur mon clitoris me faisait un superbe effet. Depuis je joue énormément sur mon clito avec mes doigts et en même temps avec un petit vibro en moi. C’est vraiment top.

Virginie, 31 ans
Mon premier souvenir précis remonte lorsque j’avais 13 ans. J’étais dans mon lit, un matin et j’ai eu spontanément le désir de glisser ma main entre mes jambes. Je me rappelle avoir trouvé que c’était très doux, une agréable sensation au réveil pour commencer la journée. Je n’ai pas éprouvé l’envie d’en parler, pas même à mes deux sœurs plus âgées que j’avais déjà vues furtivement se caresser. J’ai intégré cette pratique nouvelle comme une partie de mon jardin personnel, jardin intime que je conserve toujours précieusement pour mon plaisir secret.

Eléna, 23 ans
La première fois que je me suis vraiment caressée, j’étais adolescente, 13 ou 14 ans peut-être. Je me trouvais dans mon lit et avais un peu de mal à m’endormir. Par réflexe j’ai porté mes mains sur mon sexe. Ce n’était pas vraiment une poussée d’excitation sexuelle mais plutôt la curiosité de mieux explorer cet endroit particulier de mon corps. J’ai trouvé ça très agréable ce qui m’a amenée à poursuivre cette expérience. Et c’est progressivement que j’ai commencé à éprouver un réel plaisir tout en restant parfois un peu perplexe. Que faire de cette merveilleuse découverte ? Un jour une très forte explosion a éclaté au fond de mon ventre. Un enchantement ! Je ne savais pas que c’était un orgasme et d‘ailleurs j’en ignorais le mot. Depuis, je n’ai jamais cessé de me caresser le plus souvent le matin mais aussi de plus en plus dans la journée, également en soirée avant de m’endormir. Le mot masturbation m’était alors inconnu.

Marjana, 33 ans
Heu... Il doit y avoir 3 ans, j’ai un peu de mal avec les dates. Hé oui, je fais partie des "retardataires de la masturbation", non pas que ça ne m’intéressais pas, mais je ne ressentais rien ! En même temps, j’ai découvert l’orgasme véritable il y a environ 2 ans. C’est grâce à un copain qui m’a offert mon premier jouet spécial clito que j’ai découvert que je pouvais y arriver seule. Et depuis je ne peux pas me passer, c’est magique, mais j’espère bientôt y parvenir sans accessoire. Je pense que je suis sur la bonne voie, je maitrise de mieux en mieux ma façon de me donner du plaisir en solitaire.

Linda, 35 ans
J’ai commencé à15 ans, j’en ai 35. Je crois que c’est venu naturellement. Aujourd’hui, je me touche généralement assisse sur ma chaise de bureau, les jambes écartées, appuyées sur les accoudoirs. J’utilise ma main gauche pour me toucher, l’autre pour faire défiler ce que je lis à l’écran. Soit je me déshabille complètement, soit je garde une culotte, si j’en porte une. Comme je mouille beaucoup et très vite, je commence par lire des choses qui m’excitent jusqu’à ce que je sente à travers ma culotte que je suis trempée. Ensuite de ma main gauche, je soulève le tissu et glisse ma main en dessous. J’écarte mes lèvres avec deux doigts et avec mon majeur je me caresse doucement le clito, en arrêtant souvent pour faire durer le plaisir. Il m’arrive d’arrêter complètement jusqu’à ce que je craque, et je recommence. Je fantasme souvent qu’un homme ou une femme que je connais m’observe en train de me caresser ou encore me donne des ordres que je dois exécuter. Je suis principalement clitoridienne, donc je ne me pénètre que pour lubrifier mes doigts. Je me caresse lentement jusqu’à ne plus pouvoir me retenir et ensuite je me caresse rapidement et fortement avec plusieurs doigts jusqu’à exploser. Je le fais plusieurs fois de suite jusqu’à n’en plus pouvoir.

Chloé et Farida 22 et 23 ans
Depuis toutes jeunes, nous découvrons ensemble et faisons toutes deux l’expérience de tout ce qui peut nous apporter la plus grande des jouissances sexuelles. Notre premier orgasme, nous l’avons connu dès l’âge de 13 ans en nous caressant et en nous léchant mutuellement. C’était une découverte superbe que de sentir notre bas-ventre exploser. Depuis nous n’avons eu de cesse que de rechercher de nouvelles jouissances. Nous nous entraînions à nous masturber l’une devant l’autre, l’une l’autre, à introduire nos doigts dans nos chattes toujours plus profondément, à inviter d’autres copines pour varier nos plaisirs et aussi pour les initier. Nous avons pris goût à accueillir la langue des filles sur nos sexes depuis que nous avons 15 ans. A les lécher aussi, à malaxer leurs seins naissant, pincer leurs petits tétons, à utiliser des godes, des vibromasseurs de différentes variétés, de grosseur et de puissance, à introduire nos mains dans leurs vagins étroits autant que l’on pouvait. Elles criaient, pleuraient, riaient, aimaient beaucoup et nous aussi. On y passait des journées et des nuits et nos orgasmes s’enchaînaient, on ne pouvait plus s’en passer. Je me souviens que lorsque je n’étais pas chez moi, je m’arrangeais toujours pour me masturber dans la rue, au collège, à la cantine, dans les bus, au cinéma. Pour cela, je mettais une culotte très fine pour faciliter mes propres caresses et une jupe ou bien une robe assez large pour accéder à ma chatte le plus souvent possible. Ou alors je mettais un jean dont j’avais renforcé la couture de l’entrejambe et ainsi toute la journée le tissu frottait contre mon clitoris. C’était délicieux. Je ne me prive jamais de ce plaisir, même plusieurs fois pas jour.

Sylvie, 33 ans
A 11/12 ans. C’’est venu naturellement, je m’endormais la main entre les cuises comme souvent. J’ai dû appuyer et contracter plus fort que d’habitude et pour la première fois j’ai joui ! puis me suis endormie. Par la suite j’ai continué tous les soirs. Je ne peux plus m’en passer même si par ailleurs j’ai des rapports qui me conviennent avec des hommes (surtout mon chéri) et aussi avec des femmes parfois.

Aurélie, 33 ans
Je crois que je ne me suis jamais masturbée. Comme toutes les fillettes, je me touchais mais rien de plus. Vers 16 ans je me croyais anormale de ne pas jouir sous mes mains et mes copines se moquaient de moi. Je me suis confiée à une amie de ma mère de qui je me sentais très proche. C’est elle qui m’a initiée. J’avais 18 ans. Elle m’a tout appris en me montrant concrètement comment il fallait s’y prendre. Je lui en suis très reconnaissante. J’ai continué seule et peu à peu le plaisir est devenu très fort jusqu’à ne plus m’en passer, même plusieurs fois par jour. Aujourd’hui je me suis bien calmée. Mon mari fait l’affaire, mais quand il est absent je recommence de plus belle.

Fabienne, 41 ans
Je ne me souviens plus quand j’ai commencé à me masturber. J’ai l’impression que c’est depuis toujours. Mais puisque vous me le demandez je peux vous dire comment je fais aujourd’hui. Je vais d’abord chercher ma mouille à l’entrée de mon vagin. J’écarte bien mes cuisses et je caresse mes grandes lèvres. Je passe ensuite, selon mes réactions, mon doigt entre les nymphes, chacune des petites lèvres, je les déplie avec douceur pour bien les écarter. Je reprends un peu de ma mouille et je décalotte mon clito. Je le tapote avec mon index. Enfin c’est deux doigts sur le capuchon de mon clitoris que j’utilise pour le faire bien rouler et m’exciter un maximum. J’alterne avec deux doigts dans mon vagin jusqu’à que vienne mon orgasme. Je crois que ma technique est vraiment au point et il m’arrive même de l’expliquer à des jeunes filles qui me le demandent.

Mylène, 23 ans
J’ai 23 ans, j’ai commencé à 14 ans. Je me masturbe tous les jours. Bien que je vive en couple, je trouve que cette pratique alimente ma libido pour bien faire l’amour avec mon copain. Ma position préférée est assise ou allongée sur le dos. Je commence d’abord à fantasmer devant un bon film érotique ou bien en m’imaginant qu’on me prend brusquement alors que je ne m’y attends pas. Je me souviens que la première fois j’étais en train de faire mes devoirs assise à mon petit bureau de jeune fille et je me suis alors surprise avec la main dans mon string. C’était une sensation toute nouvelle et vraiment délicieuse. Aujourd’hui, j’aime me mettre un gode en même temps que je me caresse ou aussi me voir nue. Mes séances solitaires peuvent durer de quelques minutes à une bonne demi-heure. Le dimanche, par exemple je peux y consacrer la journée sans me lasser. Tout le monde le sait que je me branle, ce n’est pas quelque chose que je cache si on me pose la question. J’en parle très facilement mais je fais le tri parmi mes interlocuteurs, tout le monde n’a pas a connaitre les détails de ma façon de me faire jouir seule. Je ne me fais jamais surprendre en train de me branler mais j’aimerais que cela m’arrive un jour. J’aimerais aussi me masturber avec une copine. Je précise que je me suis presque complètement rasée. Je trouve que ça augmente énormément la sensibilité du toucher.

Sophie, 20 ans
Je crois qu’en réalité je ne me suis jamais masturbée. Très tôt je me suis intéressée aux hommes, à leur corps. J’étais fascinée par leur sexe. A 15 ans, j’ai vraiment voulu y goûter. La première fois c’était avec mon professeur de musique. Il était venu chez moi pour me donner des cours de piano. Je le trouvais très attirant et en plus on s’aimait bien. On était tous les deux, assis côte à côte et j’ai mis ma main sur son sexe. Je sentais qu’il bandait. C’était la première fois que je touchais le sexe d’un homme et que je découvrais ce qu’était une érection. Cela m’a beaucoup troublée. Toute rouge, je lui ai demandé qu’il me fasse l’amour. Il a refusé avec douceur en me promettant de me dépuceler dès mes 18 ans. Et il a tenu parole. Mais ce soir là j’ai beaucoup pleuré. Après cet événement je ne me suis jamais touchée, je voulais attendre l’année promise. Aujourd’hui je suis très reconnaissante à mon professeur de m’avoir initiée aux joies de l’amour physique. Depuis, j’ai diversifié mes pratiques, y compris bien sûr la masturbation dans mes relations physiques avec des partenaires hommes et aussi parfois femmes. Je me sens bien dans mon corps et dans ma tête.

Doriana, 39 ans
J’écarte mes lèvres et je caresse doucement mon clitoris qui peu à peu émerge, puis au fil de mes caresses je le sens gonfler ... j’adore ! Mais le sommet de mon plaisir c’est quand je le maltraite un peu, je le pince entre mes doigts, je le fais rouler et là je me tortille comme un ver, je serre les cuisses, me force à les écarter. Parfois je gicle et jouis … Alors là c’est vraiment du bonheur, et d’autres fois je jouis seulement, c’est également très bon ... Mais j’adore vraiment quand j’arrive à me faire gicler. Je ne sais plus à quel âge j’ai commencé.

Marina, 44 ans
Je devais avoir une douzaine d’années. J’étais en vacances avec mes parents au bord de la mer et, je ne sais pas ce qui m’a pris, je me suis caressée. C’était en plein mois d’août, il faisait très chaud, je portais seulement une petite culotte très fine et j’avais ma poitrine dénudée. J’ai eu une soudaine envie de me masser le ventre, ce que je continue à faire maintenant avant de m’endormir, mais cette nuit-là j’ai commencé à le malaxer doucement avec mes deux mains, puis ma main gauche est descendue le long intérieur de ma cuisse droite pendant que mon autre main câlinait toujours le ventre … Je commençais à vraiment avoir chaud. Mes seins étaient remplis de désir même si à douze ans, ils n’étaient pas encore pleinement développés. J’ai repris mon jeu, cette fois, la main gauche caressant mes seins et la main droite caressant mon ventre. Je faisais attention à ne pas trop faire de bruit, ce qui m’excitait énormément. J’eu une très envie de découvrir cet endroit inconnu et j’ai descendu ma main droite doucement en direction de ma culotte, en caressant le tissu tout en faisant des va-et-vient avec la paume sur mon petit bouton que je sentais durcir. Ma main gauche avait abandonné mes seins pour s’occuper de mon ventre, mes doigts titillaient l’entrée de mon sexe à travers le tissu, je devinais que ma culotte devenait humide. Cette sensation de plaisir était toute nouvelle. Je portais la main jusqu’à mon nez pour sentir l’odeur. J’ai eu un temps d’hésitation avant de replonger de nouveau la main. Je me suis installée sur le ventre, avec un gros coussin entre mes jambes. Le tissu très doux qui frottait contre mon sexe m’excitait terriblement. Je me suis mise à faire des contorsions avec le tissu, c’était délicieux, je me suis empalée de plus belle tellement j’ai aimé ça. Soudain, j’ai senti un spasme monter en moi, quelque chose d’inexplicable était en train de se produire grâce à mon bouton totalement érigé. J’ai vite mis la paume de ma main droite, tout en pressant bien l’entrée de mon bouton, c’état tellement bon ! C’était mon premier orgasme. Par la suite j’ai continué tous les soirs, et je continue encore aujourd’hui.

Jessy, 29 ans
Je crois que je me suis depuis toujours caressé le sexe et un jour, j’avais peut-être 13 ans, une très forte explosion a éclaté au fond de mon ventre. Un enchantement ! Je ne savais pas que c’était un orgasme. Depuis, je n’ai jamais cessé de me caresser le plus souvent le matin mais aussi, de plus en plus, le soir avant de m’endormir. Je ne connaissais pas le mot de masturbation. C’est à 14 ans avec des copines que j’ai commencé à comprendre. Nous étions un groupe de sept filles, avions grandi ensemble, étions très proches et nous avons découvert beaucoup de choses ensemble. On avait l’habitude d’organiser des soirées entre copines où nous imaginions divers jeux souvent à connotation coquine, dont les caresses collectives. Les concours de masturbation tenaient une grande place.

Myriam, 45 ans
J’ai commencé très jeune. J’ai découvert la masturbation seule. En touchant cet endroit précis du corps, je me suis rendue compte que cela me procurait une sensation agréable. J’ai donc continué. Aujourd’hui j’ai 45 ans. Et je me fais du bien à haute dose peut-être deux à trois fois par jour. Bien que je sois en couple ma fréquence reste très élevée. Je considère même que la masturbation est un complément du plaisir à deux, pas un substitut. Je pratique au lit, allongée sur le ventre ou sous la douche, dans ma baignoire aussi et même discrètement pendant mes heures de travail. Finalement je trouve cette pratique totalement naturelle, très épanouissante, au moins pour une femme.

Cécile, 31 ans
Je vis en couple depuis près de 2 ans. La tendance à me caresser diminue puisque j’ai mon chéri à ma disposition. En général je reste habillée. Le plus souvent, assise, inclinée en arrière, en stimulation clitoridienne uniquement. Toujours seule, sans technique particulière. La connaissance de mon corps c’est mon secret. Dans l’ordre : au lit, devant mon ordinateur, sur le canapé... tout dépend de l’endroit où je me trouve quand l’envie me prend. En général, c’est très rapide ! Moins de 5 minutes. Je ne sais pas trop combien de fois, peut-être 6 ou 7 fois de suite dans les cas de surexcitation sexuelle. Sans être un sujet tabou, ce n’est pas un thème que j’aborde avec ma famille ou mes amis. Maintenant, s’ils me posaient la question, je pense que je répondrais sans gêne. Je me concentre simplement sur mon plaisir. Depuis un mois et parce que je suis un peu paresseuse, je m’épile peu mais, en général, je prends un grand soin de mon pubis, le plus lisse possible, car je trouve que ça favorise la masturbation. C’est plus excitant, le toucher est plus agréable et je me sens plus réactive.

Marlène, 39 ans
J’ai commencé à me masturber à l’adolescence. Comme toutes les filles j’ai découvert peu à peu le plaisir de me caresser. Rien que de très banal. Par contre aujourd’hui je me suis inventée une pratique divertissante qui consiste à me caresser, à tout moment, en tous lieux et en toutes circonstances. Rien de compliqué : il me suffit d’appuyer mon minou sur ma chaise en trouvant la position qui convient, de croiser et décroiser les jambes en les serrant bien fort et surtout de faire jouer pleinement mes muscles profonds. Il ne saurait être question d’accéder à la jouissance, aucune extériorisation mais un état d’excitation diffus et bien agréable, comme une lente montée d’un orgasme qui n’en finit pas. Tout l’art consiste à me conduire à un niveau de tension sexuelle agréable mais contrôlable et de m’y maintenir toute la journée. Parfois je parviens à enfoncer mon pouce dans l’auréole de mon bout qui frémit sous la pression, et je fais manoeuvrer le doigt pour un furtif massage. Je me cambre légèrement afin que mon sein s’offre aisément à mon doigt. La sensation se fait plus aiguë. Un léger courant se met à envahir ma poitrine qui envoie ses messages vers mon ventre qui s’en nourrit pour accroître encore mon désir. Lorsque je mets une culotte fendue devant, je peux même de temps en temps accéder à mon vagin et y faire pénétrer un ou deux doigts pour peu que ma robe ou ma jupe se boutonne par devant. Bien sûr, il peut m’arriver aussi de ne pas mettre de culotte du tout. C’est rare. Je suis audacieuse mais prudente. Au téléphone je me pose d’une fesse à l’autre, en écrasant dans un va-et-vient mon clitoris érigé. S’ils savaient ces sérieux interlocuteurs, hommes et femmes, le plaisir qui m’envahit. Mon corps ondule avec lenteur, je flotte dans une plaisante euphorie.  

Fabiola, 18 ans
C’est vraiment très simple : j’aime le massage sur le clitoris et je le pratique avec un tissu très doux, ma culotte ou bien un foulard de préférence en soie. C’’est un plaisir très intense et je mouille beaucoup. J’ai découvert la caresse clitoridienne jeune ado avec une peluche. Je n’ai jamais eu besoin d’objet en plastique, god ou vibro. Au naturel j’y arrive très bien. Je préfère être seule pour me masturber. Je n’ai jamais eu l’occasion d’en parler sauf un fois avec mon père il y a quelques années qui s’est montré très compréhensif, ce qui m’a énormément aidé à m’assumer sexuellement jusqu’à aujourd’hui et j’en suis fière.

Houria, 33 ans
Très tôt j’ai connu une très forte poussée de libido. Mails il se trouve que je suis bi, sociable et libre. J’ai beaucoup d’amis et d’amies de cœur et de corps. Je peux dire sans prétention que je fais l’amour tous les soirs et parfois si l’occasion m’en est donnée dans la journée. Ma libido est toujours aussi active mais je n’éprouve pas le besoin de me masturber. Donc vraiment ce n’est plus une question pour moi.

Jennifer, 27 ans
Je vais finir par croire que je suis "anormale" ou que je m’y prends particulièrement mal, car je n’arrive vraiment pas à éprouver une jouissance me permettant d’atteindre un semblant d’orgasme. Quant à en parler, il y a un sacré tabou sur le sujet. Pour ma part, il n’y a qu’une amie avec laquelle j’aborde les sujets intimes, c’est d’ailleurs pour cela que je peux la considérée comme telle. Pouvoir parler non seulement de nos expériences mais aussi de nos déboires avec un/une proche qui saura écouter, aider sans juger, c’est précieux.

Hélène, 37 ans
La masturbation est ma grande passion. Il m’arrive régulièrement d’avoir envie de consacrer une journée entière au plaisir solitaire. Alors je me mets en scène. Je choisi mon plus beau soutien-gorge et surtout une jupe large pour la remonter lorsque les circonstances s’offrent à moi. Le simple fait penser que je ne porte rien dessous me fait mouiller comme une folle. Lorsque je conduis ma voiture, je ne résiste pas au fait de soulever ma jupe, écarter mes cuisses et toucher mes lèvres. J’imagine que les gens peuvent me voir et cela m’excite énormément. Je parcours de mes doigts mes grandes et petites lèvres sans relâche, mon clito, mon vagin, un doigt, deux doigts, trois... et là une chaleur délicieuse commence à m’envahir. A moi de choisir, poursuivre et jouir ou bien faire une pause pour continuer de mouiller et conserver suspendue mon excitation. Si parfois je me lance à titiller mes tétons, alors je ne peux résister à la jouissance extrême. Je gémis, j’aime me regarder jouir si je le peux et je me trouve belle avec ma la chatte inondée. Pour ce qui se passe dans ma tête ? cela dépend. Le plus souvent je fantasme d’avoir un rapport avec une autre femme, parfois avec des hommes que je connais ou même que j’ai simplement croisés. Mais ma pensée préférée reste celle de faire mouiller une partenaire, lui servir de guide à travers ses voyages érotiques grâce à mes conseils pour une masturbation sublime.

Nathalie, 39 ans
Mon premier souvenir de masturbation, je devais avoir 16 ans. Je n’étais pas excitée sexuellement mais avais envie de savoir qu’est-ce que cela ferait si je me touchais. Alors je l’ai fait. Au début cela me faisait un peu mal, je n’étais pas très sûre si cela me plaisait, puis au bout d’un temps j’ai commencé à éprouver un plaisir tellement intense que je ne savais pas vraiment quoi faire avec cette pratique nouvelle. J’ai tout simplement continué à me toucher et j’ai eu un orgasme comme aucun autre par la suite. C’était comme un allumage fulgurant. Après cette fois, je n’ai jamais eu un orgasme pareil. Oui, des plaisirs indescriptibles mais jamais comme la première fois. Je ne sais pas pourquoi.

Catherine, 41 ans
Au début c’était pour me débarrasser de toute cette sexualité qui bouillonnait en moi. Je suis bien plus sexuelle que la plus part des gens que je connais. Je pourrais baiser toute la journée. C’est ce à quoi je pense la plus part du temps et souvent mes blagues ont une connotation coquine. Bref. C’est peut-être une forme d’addiction, mais je n’en souffre pas du tout. J’ai découvert une façon de vivre qui me permet de me développer en tant que personne mais aussi au niveau du plaisir que j’éprouve lors des rapports avec d’autres. Depuis peu de temps, j’ai presque totalement abandonné la masturbation. Peut-être que mes préoccupations sont plus spirituelles. Simplement marcher au grand air, admirer un beau paysage me donnent autant sinon plus de plaisir que de me masturber. Avant j’utilisais aussi des vibromasseurs pour m’accompagner mais maintenant je ne veux même pas en avoir. Disons que ma sexualité en général est devenue plus douce et certainement aussi bien plus profonde. C’est difficile à expliquer.

Svetla, 39 ans
Pour moi, la masturbation me permet de d’apaiser mon corps et de me débarrasser de tensions qui ne s’évacuent pas toujours par le méditation ou par le yoga. De plus elle me permet d’avoir un regard sur comment se comporte mon corps et dans quelle santé physique je suis. Depuis quelques mois je travaille beaucoup sur mes hanches et mon périnée ce qui favorise une masturbation plus élargie, plus pleine. C’est, sur le plan personnel, un moment pour moi. Un moment pour réfléchir sur moi-même, me masturber me permet de comprendre au niveau physique si mon corps est toujours actif mais aussi si mon esprit arrive encore à imaginer, je dirais même à fantasmer sur un plan érotique. Je n’ai pas de problèmes pour en parler mais souvent je me retrouve confrontée à la question : va-t-on me comprendre ?

Aude, 26 ans
J’ai d’abord commencé à me masturber en présence de mon ami lors de rapports. Il me montrait comment me donner du plaisir en me faisant découvrir mes points sensibles. Et puis au fur et à mesure j’ai commencé à le faire seule. D’abord avec des vibromasseurs, l’excitation venant plus vite je n’avais pas besoin de me demander si j’arriverai à m’exciter. A partir de là, je suis passée de zéro masturbation à la masturbation quasi quotidienne en prenant du plaisir et surtout sans culpabilité.
Avec le temps j’utilise de moins en moins d’objets. Je commence par stimuler mon clitoris de bas en haut, j’appuie fortement dessus et je tourne. Une fois que je sens que mon sexe est bien mouillé, j’y plonge avec un doigt. Je fais des mouvements de bas en haut puis circulaires, j’essaie d’aller le plus profondément possible mais mes doigts ne sont pas très longs. J’aime être sur le dos avec les jambes écartées lorsque je me masturbe, je me doigte généralement avec la main droite, la gauche touche soit mon clitoris soit ma poitrine. Il m’arrive aussi de me masturber sur le canapé devant la télé mais dans ce cas ce sont plus des caresses clitoridiennes. Je n’ai pas spécialement de fantasme, d’images particulières qui me viennent quand je me masturbe. Je pense que c’est encore trop tôt, que cette expérience est encore trop récente. Je me concentre plus sur ce que je ressens, ce qui me fait du bien, ce que j’aime. Généralement je pense à mon homme cela m’aide à m’exciter. Mon rapport à la masturbation a changé en très peu de temps, de tabou s’est transformé en une pratique naturelle qui en devient presque un besoin. Cela me soulage m’aide à m’assumer, à avoir plus confiance en moi. Je me sens mieux avec moi-même, avec les autres, plus ouverte. Pour moi c’est une nouvelle vie qui commence, j’ai l’impression de me découvrir tous les jours un peu plus. Je suis moins râleuse, moins insatisfaite. J’aime me masturber le matin au réveil, ça me met en forme pour la journée.

Céline, 55 ans
J’ai commencé jeune. En revanche, maintenant je suis plus dans la recherche de variations des plaisirs, des jeux érotiques de toutes sortes, que dans la recherche de l’excitation solitaire. Je pense que c’est lié à la maturité, la confiance en soi, qui s’accentue avec l’âge. Sur le plan physique je ressens toujours beaucoup de plaisir et une relaxation de mon corps incomparable. Je me sens détendue après avoir joui, en harmonie avec moi-même. Mon corps me demande cette caresse et je l’écoute. Du coup, je suis heureuse de sentir ce plaisir et mon esprit se sent aussi excité que mon corps. La masturbation me conduit toujours à l’orgasme. Quand je commence à me caresser c’est pour obtenir cette jouissance, cette détente. Cela dépend vraiment de la situation. Quand c’est un acte spontané, le matin au réveil par exemple pour me faire du bien, cela peut durer plusieurs minutes. Parfois, l’envie me vient suite à une stimulation extérieure, une situation excitante, une pensée, une vision et dans ce cas, si l’excitation en moi est déjà montée, je mets à peine une minute pour accéder à l’ orgasme.

Jeanne, 33 ans
J’aime énormément me masturber seule et je ne peux pas m’en passer, mais je le fais aussi avec mon partenaire. Dans ce cas, il se peut que parfois je me caresse devant lui, pour mon plaisir et le sien, sans qu’il participe, sinon, je me caresse systématiquement pendant nos relations sexuelles quand ce n’est pas lui qui le fait. J’ai toujours besoin que cette zone érogène soit sollicitée. D’ailleurs, quand je me masturbe seule je pense souvent à des positions que j’aime particulièrement dans l’amour ou des caresses comme celle où mon partenaire m’excite avec sa langue. Le plus souvent j’utilise mes doigts parfois un vibromasseur. Mes jambes sont toujours écartées au maximum, genoux pliés si je suis allongée, presque accroupie où très cambrée si je suis debout. Si je suis habillée, je glisse ma main dans ma culotte simplement. En ce qui concerne le vibromasseur, c’est surtout lorsque j’ai envie de m’y consacrer plus longuement que d’habitude que je l’utilise. Dans ce cas, j’ai tendance à prendre mon temps pour commencer par de légers contacts puis je l’appuie plus fortement et je le promène de haut en bas. Lorsque je sens mon point sensible réagir de plus en plus je me calme un peu pour recommencer et faire monter encore plus le plaisir jusqu’à ce que je ne tienne plus. Mes orgasmes sont souvent plus intenses avec le vibromasseur, car j’y consacre tout le temps qu’il faut.

Notre enquête a été réalisée au moyen d’entretiens ouverts au sein d’une revue féminine canadienne, FEMMES +. A la question : « à quel âge avez-vous débuté votre masturbation, comment et dans quelle circonstance ? et aujourd’hui quelle en est votre pratique, » , les réponses ont été laissées très libres c’est-à-dire non directives. Sur l’ensemble des femmes et jeunes filles sollicitées, 62% ont souhaité rester seule au cours de l’entretien, 12% ont préférée être à deux pour répondre, 6% ont réclamé un questionnaire leur permettant de répondre par écrit et donc 20 % ont refusé l’entretien. Au total 63 personnes ont été contactées. Plusieurs parmi les jeunes filles ont sollicité être à deux pour se sentir plus à l’aise et s’encourager mutuellement face à l’enquêteur. A la question préalable de savoir avec qui elles seraient plus à l’aise au cours de l’entretien 93% »ont répondu un homme. La rédaction s’est penchée sur cette réponse étonnante. Il s’agirait d’un fantasme d’exhibition vécu symboliquement dans le cadre des entretiens. Les temps d’entretien ont été très variables : de 15 minutes à plus d’une heure. Les personnes interrogées sont des lectrices du magazine ce qui rend l’échantillon intellectuellement et socialement homogène. La majorité étant diplômées d’études supérieures en lettres, économie, droit, sciences sociales, disciplines culturelles et artistiques, toutes bilingues et engagées professionnellement dans des activités à connotation féminine forte.

Adrien

© Illustration : Le Titien, la Venus d’Urbino. 1538.