La journée du préservatif féminin
Le 12/09/2012
Plusieurs associations féministes ont décidé de faire du mercredi 12 septembre la journée mondiale du préservatif féminin. Leur but : promouvoir ce mode de protection et lui donner une meilleure place dans l’éventail des solutions contraceptives offertes aux femmes.
Il est évident que le préservatif féminin souffre d’une mauvaise image. Trop grand, trop cher…trop moche ! Les critiques à son sujet ne manquent pas.
Son coût, il est vrai, constitue un frein sérieux à son succès. Huit euros pour un lot de trois préservatifs, c’est effectivement beaucoup plus que ce qu’il faut débourser pour une boîte de protections masculines ! Mais ce prix supérieur résulte principalement de la faiblesse des ventes. Il suffirait que la demande augmente pour que, mécaniquement, les tarifs diminuent…
Et en regard, les atouts du « fémidon » s’avèrent nombreux.
Face à la féminisation de la pandémie du sida (51% des personnes infectées dans le monde sont des femmes), il est d’abord le seul moyen de contraception et de protection contre les MST que les femmes peuvent contrôler entièrement. Il peut être placé jusqu’à huit heures avant le rapport sexuel et représente une excellente alternative pour les femmes allergiques au latex (car il est en polyuréthane). En outre, il stimule le clitoris, jouant ainsi, durant les rapports, un rôle érogène de premier ordre. Enfin, beaucoup le disent plus « confortable » que le préservatif masculin.
Autant d’arguments, donc, qui militent fortement en sa faveur. Malgré cela, il se fabrique seulement 1 préservatif féminin pour 420 préservatifs masculins. Et les efforts marketing engagés pour le rendre plus attrayant se révèlent de bien faible ampleur.
C’est donc tout l’enjeu de la mobilisation de cette journée de promotion : permettre une diffusion plus large de ce produit afin de donner à chaque femme la possibilité de choisir le moyen de protection qui lui convient le mieux, en toute connaissance de cause…
[gris]Armande Béjart[/gris]