L’homme est-il clitoridien ou vaginal ?
Le 12/04/2011
Disséquons : nous les femmes avons un clitoris, un vagin, des grandes lèvres, des petites lèvres, un point G situé dans le vagin,… Bref, des organes génitaux. De ceux-ci on nous dit qu’ils permettent à certaines d’entre nous d’être clitoridiennes, ou vaginales, ou femmes fontaines, ou anorgasmiques, ou au contraire multi-orgasmiques, ou frigides, etc. On ne se contente pas de disséquer, on crée également une échelle de valeur : la femme fontaine, celle qui connaît son point G, vient en haut de l’échelle, maîtrise tout de sa sexualité. La vaginale vient ensuite, sondée, référenciée, c’est la jouisseuse numéro 2, qui représente 23% des françaises, puis la clitoridienne, parente pauvre, mais toujours mieux lotie que l’anorgasmique ou la frigide.
Ces avalanches d’informations, qui inondent l’ensemble des médias depuis quelques années, ne nous laissent pas femmes libérées, mais le plus souvent perplexes, occupées à savoir ce qu’il faut faire pour être au plus haut de l’échelle, comme s’il y avait une recette de cuisine, ou un mode d’emploi. A vouloir trop chercher, on s’éloigne de notre plaisir, qu’on étouffe à force de frustration.
Pourtant, il existe des solutions !
Posez la question aux hommes et demandez-leur de disséquer l’origine de leurs orgasmes : faut-il plus stimuler le gland ? Ou bien les testicules ? Ou encore la prostate ? Les trois à la fois ? Eux aussi ont des zones érogènes plus sensibles que d’autres et connaissent des jouissances différentes.
Ridicule ? Oui.
A morceler le plaisir masculin, on doit pouvoir se rendre compte de l’absurdité qu’il y a à morceler le nôtre : le clitoris est exactement comme un phallus interne (deux piliers et une ligne médiane) dont on ne voit que la partie émergente (avec un prépuce, un gland et un frein, comme chez l’homme) qui entoure le vagin et se contracte quel que soit le type d’orgasme.
Voilà qui devrait permettre de prendre son plaisir comme on l’entend. Et l’homme, comme la femme, devrait s’en trouver soulagé…
Commentaires (10)
Plus jeune, je pensais aussi que mon vagin était un réceptacle et du coup cela laissait mon amant libre de me dominer. C’est seulement quand j’ai réalisé que mon clitoris bandait aussi que ma sexualité à commencé à se dévolopper. Merci pour ce point de vue.
Pas de photos d’hommes clitoridiens pour ma collec ?
c’est un curieux procédé que de poser d’emblée que toute distinction est un classement, que toute précision est un morcellement. les hommes attentionnés - certaines femmes aiment cela - ne se comportent pas de la même manière selon la sensibilité de leur partenaire. personnellement, j’aime être branlé plus encore qu’être sucé : je le dis. le doigt au cul m’indispose : je le dis. j’ai plus de mal à me retenir dans certaines positions que dans d’autres : je le dis, et j’aime qu’on en tienne compte. je ne me sens ni meilleur ni inférieur. l’argumentation de cet article me paraît fallacieuse.
C’est pourtant bien le comportement des médias : un classement, une échelle des valeurs et pour résultat une grande frustration féminine, rarement rassurée d’avoir le "bon" orgasme. Les hommes ne participent pas plus que les femmes à l’organisation de ce classement, ils le subissent, de la même façon qu’elles.
DDEJU4 IJWTS wow ! Why can’t I think of tnihgs like that ?
La richesse du corps n’a rien à envier à celle de l’esprit ...
L’exploration du corps de l’autre et des sensations que l’on peut lui procurer , quel qu’en soit le site , sont une merveilleuse façon de se rapprocher et de mieux se connaître !
Chaque élément est la composante d’un tout , l’essentiel étant d’avoir conscience de cette polarité !
Quitte à déconstruire, on pourrait aller bien plus loin. Tout ça freine encore l’exploration de tout le reste de la sensibilité du corps. Le premier morcellement, c’est de cantonner la sexualité à l’entrejambe + les seins (des femmes seulement), et de confondre la jouissance et l’orgasme (en particulier l’éjaculation). Comme si on ne pouvait pas jouir ailleurs... je n’en dis pas plus, ça serait contraire à mon propos : cherchez par vous-mêmes, vous avez bien votre idée là-dessus. ;)
Pour le classement, je propose quón ajoute mon profil : clitotidienne et vaginale a la fois. Je suis sure ne pas etre toute seule a etre les deux.
la parallèle est bien évidente (argumentée par la géométrie), mais le titre de larticle m’a choqué un peu :)
La provocation a bien fonctionné ! Je crois aussi que la réalité n’est pas aussi manichéenne : clitoridien ou vaginal ? On n’est tous un peu tout même si des inhibitions ou nos expériences ont plutôt éveillé une partie de nous. Tout dépend de la pratique...