L’infantilisation des femmes, prônée par Ségolène Royal ?
Le 24/04/2014
Selon le magazine Le Point, Ségolène Royal, ministre de l’écologie, aurait "exigé du personnel féminin une tenue décente avec "interdiction des décolletés"".
La ministre, qui n’a pas toujours porté un foulard autour du cou, infantilise ainsi son staff féminin au nom d’un code hypothétique de bonne conduite. Cette décision, est-elle a rapprocher de l’article paru hier dans Libération, où il est rapporté que l’Institut d’enquête économique du gouvernement brésilien a interrogé une partie de sa population sur le viol et 26% des sondés sont d’accord pour dire que "les femmes portant des vêtements qui laissent voir leur corps méritent d’être violées" et que si elles se comportaient mieux, les viols seraient en régression.
Tout est-il toujours de la faute des femmes ? La peur masculine de ne pas avoir un pénis assez grand, assez performant, avec une érection à volonté, doit-elle se payer cher ? La compétition spermatique devra-t-elle toujours être compensée par des brimades faites aux femmes ? L’un n’est-il jamais que la tentation de l’autre ?
Pendant que certains s’interrogent, d’autres vont droit au but. Une nouvelle campagne d’Yves Saint-Laurent montre ce qui est essentiel au bon fonctionnement de la planète, un gros plan sur un entrejambe masculin en jean, où l’on voit qu’une seule chose compte : avoir un slip bien rempli. Comme dirait Jean Giono "Oui, c’est bien un homme, il a tout"*.
Puisque qu’un sein offusque et qu’une bite flatte, Ségolène Royal va-t-elle maintenant encourager son personnel masculin à mettre en avant ses protubérances ?
*Jean Giono, Le Grand troupeau,1931. © Photo X : droits réservés