C’est bon quand ça fait mal !

Le 28/02/2014

Certaines pratiques sexuelles extrêmes sont souvent montrées du doigt tant elles semblent incompréhensibles, tant la douleur semble être insupportable plutôt qu’extatique.
Le Huffington Post reprenait récemment un article du site Live Science, à propos d’une étude faite par des chercheurs d’une université américaine, pour comprendre ce qui attire les adeptes du BDSM et les vrais effets de leurs pratiques.
Une première étude faite par des psychologues, parue en mai 2013, révélait que ces pratiques permettaient un meilleur rapport aux autres et un taux d’anxiété bas. James Ambler, diplômé en psychologie de l’université Northern Illinois University, a conduit la nouvelle étude avec des "switchers" (ceux qui pratiquent alternativement la domination et la soumission), qui passaient des tests cognitifs avant et après chaque séance de BDSM et répondaient à des questionnaires. Les tests ont ainsi révélé que les pratiques ont une influence positive sur l’irrigation du cerveau, avec des effets bénéfiques à rapprocher de ceux procurés par le yoga ou la méditation.

C’est aussi ce que raconte une adepte qui intervient du documentaire "Sexe, douleur et Rock’n’Roll", dans la série "Sex & Music" qui sera prochainement diffusée par Arte. Grande consommatrice d’alcool et de drogues à 20 ans, habituée des centres de détox, cette DJ s’est tournée vers les pratiques extrêmes de soumission et raconte comment les endorphines libérées par la douleur agissent pendant plusieurs jours, contre quelques heures seulement pour la drogue. Des propos que confirment la plupart des personnages du film, qui ont pour points communs une paradoxale douceur et tous les stigmates de l’épanouissement.
Ce documentaire, parfaite illustration de cette nouvelle étude, prouve que l’on peut parler de pratiques extrêmes sans les montrer du doigt et que la sexualité, quelle que soit la forme qu’elle prend, faite de fessées ou de caresses, reste le plus puissant pourvoyeur de molécules bienfaitrices.
Comme quoi le meilleur dealer est à l’intérieur ...

Photo : "sex & music" © SoFemmes Productions / Guindala Production / Arte