Magnum

Le 15/11/2011

Revenue du boulot avant lui, elle aurait eu le temps de tout préparer. Et dès qu’il rentrerait, elle l’entraînerait dans le salon, où déjà, entre le canapé et la télé, par son pied-ventouse amarré solidement au sol, se dresserait le Magnum.
Monsieur, ignorant l’existence de cet objet, se montrerait d’abord un brin déstabilisé. « C’est mon petit gadget de plaisir ! » confesserait-elle, d’une voix mutine. Sans transition, elle s’agenouillerait. Se mettrait à quatre pattes devant lui resté debout. La pointe de sa langue, d’un coup bref, coquin, viendrait lécher le sommet du sexe factice. Tandis que relevant ses pupilles, elle jetterait dans les yeux de son mâle ébahi un regard de chatte en chaleur. Dans le prolongement de son échine, en perspective, elle lui donnerait tout loisir d’observer son cul osciller en balancier, moulé dans la jupe noir de son strict tailleur. Et l’érection, bien sûr, ne se ferait pas attendre… « Sors-la, montre-la-moi ! », dirait-elle, d’un ton à la fois autoritaire et suppliant. Il s’exécuterait sur-le-champ. Exhiberait hors de sa braguette, un sexe tout dur, tout rose. A la vue duquel, entre ses cuisses à elle, la mouille coulerait illico. Cependant que de délicieux frissons parcourraient son corps, durciraient le bout de ses seins…
« Dis-moi que ça t’excite ! » Le souffle court, il répondrait par l’affirmative. « Eh bien, masturbe-toi, je le veux ! » De son côté, entamant une espèce de danse lascive, elle ondulerait artistement du bassin. Mimerait au-dessus du gode noir les mouvements du coït. « Je vais me baiser devant toi ! » ajouterait-elle. Hors de lui, il l’encouragerait. Elle remonterait sa jupe. Révélerait des porte-jarretelles neufs et un sexe nu. Il accélérerait le tempo de ses coups de poignet.
Alors ses lèvres fraîchement épilées effleureraient le gland en silicone, et sur son clitoris elle sentirait la matière douce, le toucher tendre du jouet érotique. « Comme c’est bon… », susurrerait-elle. Sans quitter son amant des yeux, elle s’amuserait longtemps à se lutiner avec la tête du gode. Après quoi, gardant en elle l’image de son homme en extase, de son homme se masturbant pour elle, elle fermerait ses paupières à longs cils. S’enfoncerait sur les dix-neuf centimètres familiers. Lentement et voluptueusement. Buste en avant, mains à plat sur le carrelage, elle entamerait un long va-et-vient langoureux. Se pénétrerait, suivant un rythme de plus en plus rapide. Et quand à bout de force, au bord de l’orgasme, elle rouvrirait les yeux, elle le verrait lui aussi à deux doigts de la rupture.
« Ah, je jouis ! » L’explosion serait simultanée. Leurs cris se mêleraient dans un râle fusionnel. Puis sur le canapé, tout en lui passant une main dans les cheveux, il commenterait : « vraiment très sympa ton petit compagnon, ma chérie, adoptons-le ! » Et le lendemain, et le surlendemain, et tous les autres jours, le Magnum contribuerait à l’enrichissement de leur plaisir. Ainsi rêvait la secrétaire de direction, entre deux courriers à taper.

Le Magnum est disponible sur le site de Chambre69, en cliquant ici

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