IVG menacé ?

Le 02/02/2010

Trente cinq ans après la loi Veil autorisant l’interruption volontaire de grossesse ; les centres où ils sont pratiqués ferment les uns après les autres.

A titre d’exemple, l’Est parisien, ne compte plus que deux centres IVG, dont l’un est menacé. Ce territoire compte pourtant de nombreuses grossesses chez les adolescentes.

Les économies d’échelle vont elles avoir raison du droit de la femme à disposer de son corps ?

Les autorités se cachent derrière la réorganisation hospitalière pour expliquer les fermetures des centres IVG et annoncent la création de futures structures centralisées.
En attendant des femmes voulant avorter dépassent les délais, certaines vont à l’étranger.
Oui, oui en 2010, cela arrive encore, quel mauvais flash-back.

Si l’avortement médicamenteux est venu changer la donne, l’IVG par aspiration reste majoritaire. Ne plus donner les moyens de le pratiquer c’est aussi une forme d’interdiction.

En Europe certains pays vacillent, ainsi en Italie de plus en plus de médecins utilisent la clause de conscience pour ne pas pratiquer les IVG. Au Royaume-Uni, des catholiques (bien que minoritaires) mènent une campagne active pour la réduction des délais d’avortement. Sans oublier que cela reste un crime en République d’Irlande et que de nombreux pays le limitent aux viols et aux cas pathologiques (Espagne, Pologne, Malte, Chypre).

Enfin aux États-Unis, après la bonne nouvelle de 2009, où Obama a décidé de refinancer les programmes de l’ONU menant des campagnes d’avortement dans le monde. Patatra en 2010 il est obligé, dans son propre pays, d’accepter un amendement à sa réforme de la santé interdisant l’utilisation de fonds publics pour couvrir une IVG.

Qu’on durcisse la loi ou réduise les moyens, l’IVG est attaqué de toute part. Des femmes se sont battues pour ce droit, d’autres ont perdu la vie à cause d’IVG barbares dans des pays pénalisant la pratique. Par respect pour elles, il ne faut pas baisser la garde.

[gris]Nathalie Olivier[/gris]

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Commentaires (1)

  • edwilan

    Il faut se battre pour l’ivg, car il est stupide d’avoir la liberté de parole, de pensée mais ne peut pas avoir celle concernant son corps. Si l’Etat ne veut pas financer l’ivg, il doit rembourser plus les moyens de conteceptions. Il est tant qu’il arrète son hypocritie, on a besoin de ses moyens pour être libre.
    P.S. : Dans le livre Histoire de l’avorteme de Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti
    (Editeur : Seuil), la Grèce Antique punnissait l’avortement quand c’était une atteinte à l’autorité masculine.