Coney Island Baby

Le 05/05/2010

A l’heure où on annonce que Lindsay Lohan interprètera l’avaleuse de sabre alias Linda Lovelace, l’actrice porno la plus célèbre de l’histoire ; et que Dita Von Teese vole son look à l’une des premières pin-up, on ne pourra qu’apprécier cette bande-dessinée, signée Nine Antico, publiée chez L’Association, Coney Island Baby.

Devenues de véritables égéries de la subculture américaine et de la révolution sexuelle, Linda Lovelace, l’actrice fameuse de Deep Throat - et Bettie Page se voient transformées en héroïnes d’un roman picaresque. Hugh Heffner, patron de playboy, nous fait parcourir trois décennies d’industrie pornographique et érotique, de l’émergence du concept d’obscénité à celui de pornographie. Il explique au lecteur, mais aussi à ces deux apprenties pin-up, que derrière la célébrité et la renommée, ce sont deux destins brisés qui se présentent à nous.

Ne cherchez pas dans le trait sec et parfois dur de Nine Antico, un érotisme facile ou une condamnation de la pornographie. La morale de ces histoires est incertaine, comme le crayon, entre ces sex symbols transformées en bobonnes schizophrènes ou chiennes de garde, et l’impression que malgré tout, Linda Lovelace ne se forçait pas.

Voilà un album qui permettra de découvrir ou redécouvrir les vies tragiques de ces héroïnes avec plus d’intelligence, bon goût et pudeur qu’un épisode d’Holywood Stories.

Et pour la vraie Gorge profonde c’est ici.

[gris]Arthur Gibert[/gris]

Coney Island Baby de Nine Antico, L’Association, 22€

Commentaires (1)

  • L’énervée de service

    Je viens de finir ce livre et trouve que c’est une belle escroquerie. L’auteur utilise tous les codes de l’érotisme et de la pornographie pour ne rien faire d’autre que vendre son livre. Il n’y a jamais rien d’excitant, juste des portraits moralisateurs plutôt insupportables. A déconseiller de toute urgence !