Théorie sur l’homosexualité

Le 10/02/2010

Le débat sur l’homosexualité est loin d’être clos et pourtant de nombreux chercheurs et scientifiques se penchent sur le sujet pour tenter de donner de véritables réponses. Mais quelles réponses recherche-t-on vraiment ? Devons-nous nécessairement trouver des explications aux "pourquoi" et "comment" ?

Notre société ne nous le permet pas et le chercheur Jacques Balthazart propose une théorie intéressante qui pourrait bien en faire taire quelques-uns. Ceux qui pensent que l’homosexualité s’acquière en fonction de notre éducation et de notre environnement seront donc déçus ou surpris d’apprendre que l’homosexualité est déterminée par des facteurs prénatals. Elle serait donc innée selon J. Balthazart, du moins déterminée avant la naissance et non acquise ou culturelle. En effet, les hormones de l’embryon déterminent le sexe du cerveau. De plus, de nombreuses études ont démontré que les hormones jouent un rôle considérable dans le développement de l’embryon, dont son orientation sexuelle. Ainsi, l’homosexualité féminine pourrait être favorisée par un taux élevé d’androgène dans la vie embryonnaire. A l’inverse, l’homosexualité chez les hommes s’expliquerait par un taux trop peu élevé d’androgène.

Aussi, le stress de la mère pourrait influencer le déséquilibre hormonal et donc être lié à l’orientation sexuelle de sa progéniture. Mais gare aux interprétations hâtives, ce "stress" définit par J. Balthazart est un stress extrême que l’on côtoie très rarement. (Ecouter J. Balthazart)
Cette théorie peut toutefois sembler révoltante, fataliste et culpabilisante, mais elle a le mérite de proposer un élément de réponse. Et ne nous trompons pas sur les termes employés, cette théorie ne dit en aucun cas que la mère est chaque fois responsable de ses déséquilibres hormonaux. Et, si c’est peut-être le cas parfois, estimons justement et intelligemment (et sans fatalisme) que nous offrons une personnalité unique et une sexualité légitime comme nous offrons nos yeux bleus.

Jacques Balthazart tente donc de prouver que l’homosexualité n’est ni un vice, ni une perversion, ni un choix. Par cette théorie qui est largement explorée aux États-Unis comme en Grande-Bretagne, J. Balthazart creuse là où il y a peut-être de l’or, son ambition étant d’aider à mieux comprendre l’homosexualité et de déculpabiliser sur le "choix" d’orientation sexuelle. Cette théorie d’une origine prénatale et biologique de l’homosexualité et de la bisexualité est grandement et clairement démêlée dans son ouvrage Biologie de l’homosexualité. On naît homosexuel, on ne choisit pas de l’être.

Certes, si l’on théorise et discute sur le sujet, c’est que l’homosexualité semble (malheureusement) poser problème. La théorie de Jacques Balthazart est pourtant intéressante et mérite d’être entendue. Néanmoins, cette thèse ne fera sans doute pas taire le débat sur les causes et raisons de telle ou telle orientation sexuelle. Car, le jour où cette question ne posera plus "problème" c’est que la tolérance aura enfin dompté les esprits étriqués. Ceux-là persistent fâcheusement et n’attendent pas forcément de preuves rationnelles sur le sujet, et c’est bien ceux-là mêmes qui posent un véritable problème.



Commentaires (2)

  • Paondor

    Il me semble que les recherches sur le sujet quelles que soient les conclusions contribuent à rendre le sujet public, discuté, exploré... et indirectement accepté. Au moins, fait il partie du débat public et plus on en parle, plus on a de chance qu"il ne soit pas occulté.
    Pour ma part entre l’inné et l’acquis, je considère une troisième voie qui est le domaine karmique, c’est à dire l’histoire de nos vies antérieures...
    mais cela est encore bien souvent très très tabou ;-))

  • RySlVLVS

    That’s the best anwser of all time ! JMHO