Manipuler sa testo, jouer avec sa libido ?
Le 22/10/2021
On ne cesse de vous le dire : la testostérone, hormone dite mâle, est présente chez les femmes et influe considérablement sur la sexualité. Mais la British National Survey of Sexual Attitudes and Lifestyles (Enquête nationale britannique sur les attitudes et les modes de vie sexuels, ça ne s’invente pas !) vient d’apporter quelques précisions intéressantes ...
Elle explique en effet de quelle façon l’hormone influence la sexualité des unes et des autres. Chez les hommes, rien que vous ne sachiez pas déjà, plus leur taux de testostérone est élevé, plus ils cherchent à multiplier les partenaires. Chez les femmes, c’est la masturbation qui gagne du terrain ... mais ce n’est pas le seul point intéressant.
Pour cette étude, la mesure du niveau de testostérone s’est faite à partir de salive de 2.123 femmes et 1.599 hommes, entre 18 et 74 ans. en tenant compte des variations dues à l’âge, à la santé, à la vie conjugale (ou pas) et même des saisons.
L’étude a donc montré - sans surprise - que les hommes avec des taux élevés de testostérone ont une plus grande probabilité d’avoir plusieurs partenaires à la fois.
Les femmes aux taux les plus élevés se masturbent plus fréquemment que les autres femmes, sont plus susceptibles d’avoir eu au moins une relation homosexuelle, et le lien entre leur taux de testostérone et la fréquence de leurs masturbations est plus fort que chez les hommes.
Les auteurs de cette étude ont bien entendu relevé à quel point c’est le jugement social qui bride la libido féminine (ne pas être rangée dans la catégorie des salopes) et les oblige à se masturber pour se satisfaire.
Mais plus intéressant encore, nous semble-t-il, le fait que les femmes dont les masturbations remontaient à plus d’un mois présentaient un niveau de testostérone moyen inférieur à celui des femmes qui s’étaient masturbées dans les sept derniers jours. La récurrence de la masturbation semble ainsi avoir une influence sur le comportement sexuel des femmes. En effet, le niveau de testostérone moyen était plus élevé chez les femmes qui s’étaient masturbées à deux occasions ou plus au cours des sept derniers jours que chez celles qui ne s’étaient masturbées qu’une seule fois.
"Cette étude contribue à combler le déficit en termes d’attention portée au rôle de la testostérone dans la sexualité des femmes et les données tendent à confirmer que les différences entre hommes et femmes doivent être comprises en les examinant dans le contexte des influences à la fois sociales et hormonales sur la fonction et le comportement sexuels" disent les auteurs de l’étude.
En ce qui nous concerne, nous pensons que le point le plus intéressant qu’elle souligne, est l’influence de la fréquence de la masturbation (ou de rapports à deux) chez les femmes. Les incidences permettent de rentrer dans un cercle vertueux, où plus une femme se masturbe, plus elle augmente son taux de testostérone, plus elle a une sexualité florissante, plus elle a d’énergie et de confiance en soi, le goût du pouvoir et moins elle a de stress.
Il serait dommage de se priver de tous ces plaisirs à la fois ...