Le sexe et la mémoire
Le 03/12/2016
Des chercheuses de l’université de McGill, à Montreal, Canada, se sont posé une question curieuse : quels liens peut-il y avoir entre des rapports sexuels avec pénétration et la mémoire des femmes (on voudrait savoir par quel biais elles en sont arrivées à se poser cette question). Les résultats de leur questionnement ont été récemment publiés dans Le journal Archives of Sexual Behaviour, et leur article pose sans doute plus de questions qu’il n’apporte de réponses.
Les trois femmes qui ont dirigé cette étude, Larah Maunder, Dorothée Schoemaker and Jens C. Pruessner, ont donné des tests de mémoire à 78 participantes hétérosexuelles de moins de 30 ans (78 c’est peu et hétérosexuelles de moins de 30 ans, pourquoi ?). Elles les ont également questionnées sur leurs comportements sexuels. Les résultats ont montré que les femmes qui ont des rapports sexuels fréquents se souviendraient mieux des mots. Mais pas forcément des visages.
Ceci voudrait dire que les rapports sexuels stimuleraient l’hypothalamus - situé au cœur du cerveau - lequel est impliqué dans la régulation de fonctions comme la faim, le sommeil, le comportement sexuel, la mémoire, les émotions, etc.
L’étude, qui ne s’est pas intéressée aux hommes, et on voudrait bien savoir pourquoi, ne précise pas comment la fréquence des rapports sexuels impactent la mémoire via l’hypothalamus. Elle ne dit pas plus si les femmes ont des meilleurs scores si elles atteignent orgasme, ni même si avoir des rapports fréquents peut améliorer la mémoire des mots en tous cas, et tant pis pour les visages).
Mais si, d’une part, faire l’amour permet de mieux dormir, réduit le stress, renforce le système immunitaire, stimule les hormones, et aide globalement à une meilleure santé physique et émotionnelle, et que, d’autre part, l’ensemble de ces fonctions sont liées à l’hypothalamus, il est possible que la mémoire jouisse, comme certaines de nos fonctions, des bénéfices nombreux qu’apporte les relations sexuelles.
De la à dire que pour en bénéficier, il faut être hétérosexuelle, stimulée par pénétration, et âgée de moins de 30 ans, il n’y a qu’un pas, et assurément nous ne le franchirons pas.