L’explosion hormonale des ados
Le 18/02/2010
Intituler une journée d’étude : "Les ados ont les glandes" pourrait présager du pire. Mais sous ce titre, se cachait une captivante journée consacrée à l’adolescent par la très sérieuse association des endocrinologues libéraux de Rhône-Alpes.
Expliquer le chaos hormonal de la puberté permet de comprendre bien des comportements. Quand viennent en plus s’y greffer des manifestations extérieures comme la pollution, grosse perturbatrice endocrinienne, on comprend aussi les affolants changements en cours.
Il n’est en effet pas rare de rencontrer des filles jouant encore à la poupée et aux seins déjà formés. Les endocrinologues parlent "d’épidémie de puberté précoce". Sont mis en cause : les changements nutritionnels et la pollution environnementale. Par exemple, une trop grosse consommation de soja peut avancer la puberté à cause de la forte quantité de phyto-œstrogènes qu’il contient. Les garçons ne subissent pas la même précocité car ils ne sont pas concernés par la pollution aux œstrogènes.
Et c’est donc déjà si jeune que le fossé se creuse entre garçon et fille. Chez les garçons, si les signes physiques de la puberté sont moins précoces, certains comportements le sont pourtant. Ainsi un spécialiste a constaté chez ses jeunes patients que la masturbation démarrait beaucoup plus tôt que prévu. C’est à dire vers 11 ans, avec pour seule éjaculation du liquide prostatique.
Des filles de 10 ans avec des seins, des garçons de 11 ans assidus à la branlette, la pollution et le chaos hormonal n’expliquent pas tout. Les spécialistes dénoncent également "l’hypersexualisation" de la société.
La juste place du sexe est une question récurrente. Si l’éducation sexuelle doit commencer tôt avec des mots justes et choisis, sans culpabilisation, sans diabolisation, il en va autrement du sexe qui déborde partout et qui perturbe les plus jeunes.
[gris]Nathalie Olivier[/gris]
© Maria Brzostowska - Fotolia
Commentaires (3)
Cet article ne me surprend qu’à moitié : j’ai déjà observé cela chez de jeunes enfants.
Du sexe qui déborde tellement de partout en effet que les jeunes ados l’assimilent comme un passage obligatoire avant même que la question de l’amour ne les effleure. L’inverse de la génération de leurs parents en quelque sorte. Ainsi j’ai été surprise d’entendre mon fils de 14 ans affirmer qu’il était quasi incontournable d’avoir eu sa première expérience sexuelle avant 17 ans (d’où tient-il cet âge là pour date butoir ?). Il a été étonné (et soulagé) d’apprendre que ce n’était pas un passage obligé comme les règles pour les filles !
It was dark when I woke. This is a ray of susnhnie.